BEL-ABBES INFO

Le premier journal électronique de la wilaya de Sidi Bel-Abbes

L’ARBRE QUI CACHE LA FORÊT.

ByMohamed Senni

Juin 2, 2013

                     

Par  Mohamed Senni.

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Il est des combats voués à l’échec à peine l’intention de les livrer germée. Nous avons tous lu le texte qui nous a été proposé sur les chardonnerets dont les jours «semblent comptés ». Nous nous  attendions à une levée de boucliers pour la « sauvegarde » de ces beaux oiseaux. Mais les motifs qui foisonnent dans le texte, et vu l’absence d’une mobilisation dûment motivée pour être salvatrice, sont restés lettre morte. Pas la moindre réaction pour endiguer ce phénomène n’a été notée, encore moins observée ou, à tout le moins ressentie. Nous serions édifiés si les lecteurs pouvaient nous expliquer pourquoi ils sont restés de marbre. Ont-ils décelé quelque incohérence avec  les idées affichées ? Leur indifférence traduit-elle leur désintéressement dicté par leur dur quotidien?  Difficile d’y répondre.

Des articles de loi et des décrets ont  pourtant été alignés. La loi a une signification particulière chez le citoyen Lambda. Peut-être eût-il été plus judicieux de justement ne pas lui en parler. Des visites ont été rendues aux responsables et des questions leur ont été posées. Leurs réponses militent, à l’unisson, dans un unanimisme total, de nature à déblayer le terrain pour l’affrontement inéluctable. Or rien n’a suivi. Dans le texte, nous apprenons que le législateur a tranché. Son travail s’arrête là. La suite, et les exemples ne manquent pas, ne l’intéresse pas. Cependant, il y a comme de l’inachevé pour parvenir au but visé par l’article. D’abord pas un seul nom ni une seule qualité des responsables contactés, et ils sont quatre, ne sont cités. Mais là il n’y a pas problème. En revanche, celui-ci se trouve dans la non définition des espèces protégées, de l’impact «économique » sur des importations illégales, du « massacre » engendré par ce commerce qui « compromet » dangereusement les générations à venir ! Il faut bien que quelqu’un détourne l’attention de nos concitoyens des sujets qui leur tiennent à cœur et que les autorités ne peuvent ni ne savent y faire face. Cela fait trop « d’impacts » à la fois. Mais qui peut reprocher à la montagne d’accoucher d’une souris ? L’important c’est d’avoir essayé sauf que…

J’apprends donc que les chardonnerets sont une espèce menacée. Si tel était le cas, elle le serait par les prédateurs naturels. Mon inculture sur le sujet ne me permet pas de définir exactement qui sont ces prédateurs. Or l’homme n’a d’intérêt à être prédateur des chardonnerets que si ceux-ci constituent un besoin vital pour lui. Où a-t-on vu des citoyens égorger ces beaux spécimens ? Jamais, au grand jamais! Il faut être un monarque très nanti pour se payer une pastilla aux chardonnerets à la place des pigeons comme le veut la coutume culinaire. Pour ce cas précis, ceux qui s’adonnent à leurs élevage  et commerce ont, comme premier mérite, de les sauver. Il existe dans notre ville des commerces élégamment tenus, avec registre de commerce, qui vendent tout ce qu’il faut à cette faune et …jusqu’aux médicaments qui leur sont nécessaires sans omettre la littérature spécialisée. Donc il y a une demande assez forte. Et la nature ayant horreur du vide y a pallié. Que ces personnes gagnent de l’argent est une double aubaine non seulement pour eux mais pour le pays  qui, bien que disposant de moyens colossaux, donne une impression atrophiante qui l’empêche de créer des emplois durablement rentables. Qu’il crée donc ces emplois et des activités du type de celles dont nous parlons disparaîtront… peut-être.

Après l’appel adressé au nouveau  Wali, dans ces mêmes colonnes il a été rapporté que le Président de l’APC a décidé de délocaliser ce marché hebdomadaire. Le Jardin public peut espérer là une opportunité de retrouver son  lustre d’antan. Et il suffit de peu de moyens pour y parvenir. Mais le problème de la « sauvegarde des espèces protégées » reste entier puisqu’il n’a été décidé que d’une délocalisation. Le problème reste donc entier sauf  que le péril encouru par le jardin public est endigué. Pour le moment, du moins. Mais les vrais dangers sont ailleurs. Nous en citons quelques uns.

Outarde houbara

Que paient les émirs fauconniers du Golf, depuis plus de quarante ans, quand ils viennent abattre des centaines de gazelles pour leur seul plaisir et des  milliers d’outardes pour en extraire les foies qui, semble-t-il, ont des propriétés aphrodisiaques ? Ce sont les Algériens qui paient tout : gendarmes pour surveiller ces assassins qui, en abattant notre cheptel piétinent notre dignité avec la complicité de nos responsables, main d’œuvre pour éventrer les pauvres bêtes – qui font l’originalité de notre pays – en extraire les foies et porter les bacs isothermes. En 1975, il semblerait que notre pays comptait et compte à ce jour le plus grand nombre de sujets. Actuellement, l’outarde houbara compte trois sous-espèces dans le monde. Celle à laquelle appartient la variété algérienne, appelée « undualaba » existe « dans les îles Canaries, en Maurétanie et tout le Nord de l’Afrique jusqu’en Egypte » et compte moins de 10 000 sujets dont 5 000 dans la seule Algérie! Volatile  vivant solidairement, en petites colonies d’une dizaine de sujets,  dans les espaces désertiques semi-arides où il se sent en sécurité, son abattage systématique l’a contraint, au fil des ans, à fuir les zones steppiques  pour remonter vers le Nord et il a été aperçu il y a quelques semaines à…Marhoum ! Aux portes de notre ville donc et dans les environs de Saïda où des enfants se sont spécialisés dans le ramassage de ses œufs pour les vendre à ceux qui ont bestialement flairé le filon et qui doivent les revendre pour éclore en incubateur. Il n’est pas difficile de deviner que ces œufs, s’ils ne voyagent pas en première classe d’avions, doivent suivre le même chemin que le corail. Que fait l’Etat ? Rien à part bénir le massacre par ceux qui ont plus de droits chez nous que nous n’en avons nous-mêmes. Impact économique dîtes-vous ? Un peu de pudeur ne serait-ce que par rapport à ce qui vient d’être déballé sur Sonatrach sur  deux continents puis la planète entière. Ce que gagnent ces oiseliers, comparativement aux pots- de- vin versés aux véreux de la seule Sonatrach représente le volume d’un pipi de chat (pour rester avec nos amies les bêtes) par rapport au volume des mers et océans qui couvrent quand même  les deux-tiers du globe! Le poison qui nous vient des frontières ouest, souvent avec la complicité d’agents de l’Etat chargés de barrer la route à ces produits détruisant notre économie et tuant  à petit feu notre jeunesse, ce poison-là a un prix exorbitant  par rapport à « l’impact économique » qui constitue « un manque » dans les caisses du Trésor public.

Quant aux oiseaux exotiques importés, ils passent devant la douane, avec documents vétérinaires et factures. Faire accroire aux lecteurs qu’il s’agit d’un « trafic organisé », bien qu’il existe à très basse échelle, traduit une intention inavouée ou relève de la mauvaise foi. Par contre le « trafic » existe au niveau des containers et, en dépit des saisies opérées cycliquement, il y en a qui passent allègrement et ils sont nombreux. C’est là l’origine première de l’informel.

 

 Mais restons avec les bêtes parce que, parmi elles, il y en a qui traversent la douane dans le cadre d’une réglementation stricte. Il s’agit des bovins. Et là il y a un gros trafic de détournement des devises de l’Etat. En dépit d’un cahier des charges qui en détermine les conditions : gestation avec mois précis, âge maximum de la vache, lactations de la mère et de la grand’mère etc. Il y a quand même des importations faites par des véreux et généralement indécelables. Jugez-en : papiers comprenant les pedigrees des bêtes et une boucle avec numéro (composé d’un certain nombre de chiffres), délivré par les services vétérinaires du pays d’origine dans un maximum de 24 heures qui suivent la naissance de la bête. En France, le dossier de naissance est systématiquement inscrit au herd-book, fichier national. Une fois la naissance déclarée, le vétérinaire en fait le constat et inscrit à l’intérieur de l’oreille, au moyen d’un stylo électrique, le numéro qui sera visible sur la boucle. Certains importateurs achètent, avec la complicité du vendeur des vaches âgées qui vêleront mais ne donneront plus de lait (une vache est traite durant cinq bonnes années). Si la vache, répondant au cahier de charges algérien coûte par exemple 1 500€ (chiffre donné au hasard) à l’importateur, celle de neuf ans lui est cédée au poids, environ 500€. On lui délivre alors les papiers d’une vache- décédée généralement- ou invendable sur le marché français (mauvaise conformation, un ou plusieurs trayons carnifiés etc.)  et on colle sur le carton du pedigree la photo de la vache de neuf ans. Aux ports on contrôle la concordance du chiffre de la boucle avec celui porté sur le pedigree. S’ils sont identiques, le produit ne pose pas problème. Or il faut contrôler le chiffre tatoué à l’intérieur de l’oreille pour s’assurer de l’authenticité du produit. Seulement voilà : l’oreille comporte des poils à l’extérieur et est crasseuse à l’intérieur. Il suffit de la  décrasser avec un chiffon mouillé et coller une lampe de poche à l’extérieur. Le tatouage apparaît limpide. Si le chiffre  tatoué correspond à celui inscrit sur la boucle, la bête est conforme. Mais s’il y a une différence sur un seul chiffre alors il y a magouille. Le chiffre tatoué n’est jamais contrôlé et certains professionnels, formés à grands frais par l’Etat, ignorent jusqu’à son existence !

Les oiseaux exotiques constituent un enrichissement pour la diversité de la faune du pays et pour le plaisir des citoyens. Et puisque dans notre ville ils sont exposés dans l’enceinte du jardin public, pourquoi alors s’est-on tu sur une  parcelle qui aurait été accaparée de ce jardin par une « personnalité » pour construction personnelle ? Et le gaz de schiste qui va immanquablement polluer les nappes phréatique et albienne est le plus grand danger qu’on fait courir à nos enfants dont l’avenir ne sera jamais compromis par cette utopique menace qui ne pèse que dans l’esprit de certains en quête de sensations et d’encensement et ne touchera jamais nos chardonnerets. La faune qui gravite autour du Lac de Sidi Mohamed Ben Ali est d’ores et déjà menacée parce que la sécheresse d’esprit et le mélange des genres ont fait que par entêtement, l’on a érigé un muret qui l’empêche de s’abreuver. L’ex-Wali s’est fait un point d’honneur à persister dans un projet pour lequel il n’avait aucune connaissance ni la moindre approche. Son successeur a déclaré y remédier. Il en est de même de la faune aquatique parce que l’on a lâché –semble-t-il – l’eau polluée de l’oued Mekerra. Et que n’ont pas écrit les esprits sains de la ville ! Notre ami Mir vient de publier il y a quelques semaines  un retentissant cri d’alarme sur ce Lac (Voir La Voix de l’Oranie).

Il est revalorisant de livrer de grands combats pour la quiétude de nos concitoyens. Encore faut-il que la noblesse d’esprit, de cœur  et la priorité qui doit être observée pour léguer quelques miettes aux générations qui sont d’ores et déjà instrumentalisées en  soient le vecteur directeur et le  moteur. Un article vient juste de paraître sur BAI et nous nous contentons d’en suivre les débats.

19 thoughts on “L’ARBRE QUI CACHE LA FORÊT.”
  1. A El guelleti,
    Encore, je me sens dans l’obligation de vous rappelez à plus de retenu dans votre appréciation sur les écrits des autres. Il ne s’agit nullement de parler des personnes des auteurs en termes adulateurs ou critiques mais examiner les idées qui sont soumises. Il ne s‘agit nullement d’un duel entre personnes mais d’idées exposées. Il reste à ceux qui lisent ces commentaires d’apprécier ou non ces propositions. Sans vouloir ennuyer ceux qui prennent la peine de consulter le site, il est important de rappeler le nécessaire discernement entre un auteur et ce qu’il peut proposer comme idées. C’est cela l’intérêt et la beauté de l’exercice intellectuel. Il me semble que vous êtes incapable de faire cette distinction. Cela semble être une pathologie chez vous : Une carence intellectuelle évidente. Par ailleurs, vous ne pouvez vous maîtriser dans vos jugements et vous usez d’un temps accusateur et culpabilisant qui frise la condamnation. En effet, par des propos de type : crachat accusateur, impudicité, perversion ….par lesquels vous me qualifiez et dont, non seulement, vous me rendez coupable mais également beaucoup des nos semblables, les autres Algériens. Ce sont vos termes. Il semble que vous ne pouvez vous empêcher déverser sur les autres votre flot de fumisteries. Encore une fois, dans votre paranoïa, vous vous considérez comme le modèle, l’étalon, l’avant-gardiste et vous suggérez que les autres sont des attardés, des arriérés voire ringards, si ce n’est des traîtres. Ceci transparaît clairement de vos propos emprunts d’insinuations perverses. Vous êtes incapable de faire l’effort d’accepter une différence et vous êtes dépourvu de toute tolérance. Pour vous faire plaisir, El moujahid ne fait pas partie de mes lectures. Pour tout dire, votre argumentaire est nul, c’est un alignement de mots sans consistances. Encore une fois, je ne peux vous interdire d’aduler l’Emir du Qatar, ce dénote d’un caractère servile, mais je ne peux laisser passer un langage trompeur qui fait l’apologie d’un mauvais culte. j’aime mon pays. Nous sommes des citoyens pas des sujets. Il y a des gens qui n’ont pas les moyens d’être nobles.

  2. Pour filer la métaphore et rester dans la volière,, on peut dire que le lit de la Révolution algérienne est devenu litière et a été occupé par un Coucou à l’indépendance.
    On sait des moeurs de ce volatile qu’il ne répugne pas à s’installer dans le nid construit par d’autres et à faire place nette en éliminant tous les oeufs de la couvée de l’habitant propriétaire légitime..
    Au moins le coucou suisse célébrait l’industrie horlogière, chantait ses vallées verdoyantes et faisait oublier sa mauvaise réputation.
    Le coucou algérien a proliféré et a emprunté le croâssement du corbeau.
    Son appétit est insasiable. Il s’abreuve du pétrole et se shoote au gaz et gonfle le gésier en chantant Coucou..coucou, c’est nous.
    L’état c’est nous! .

  3. Mr Mohamed Senni, salam,

    La cascade de révélations et de scandales qui n’épargnent à présent plus aucun secteur d’activité du pays , y compris notre université locale , faits devenus «divers» de par la dangereuse banalisation de leur prise en compte et de leur traitement, repose effectivement la question de la forme actuelle de gestion de la « chose publique » , et par conséquent du rôle de l’Etat, lancinante question qui ne manque pas d’interpeller à nouveau quant à l’immense crédulité des hommes, ou à leur insondable perversité ! C’est selon.

    Face au désintérêt et à l’attitude de l’opinion publique qui confine au fatalisme devant la gravité de certains faits et compte-tenu de l’absence de réactions adéquates des autorités publiques concernées pour les contrecarrer, ne remarque-t-on pas que revient très souvent, comme un leitmotiv, cette curieuse sentence qui voudrait que « certains peuples n’ont que les responsables, les représentants et les gestionnaires qu’ils méritent », généralement en mal, et que cet état de fait ne serait que la traduction d’une forme de déterminisme politique fait de soumission à l’aléatoire et de résignation à l’arbitraire ?

    Cependant, un avis contraire à cette affirmation, qui semble malheureusement largement répandue, pourrait tout aussi bien se concevoir, en décelant bien au contraire dans l’apparente et la relative passivité du peuple, attitude qualifiée de « paradoxale », la marque de son haut degré de conscience dans l’appréciation de la dangerosité de la situation conjoncturelle qu’il connait en ces temps de doutes, et qui plonge ses racines dans un passé bien plus lointain.

    En y regardant de plus près, l’évolution politique de certains pays ayant accédé à l’indépendance, depuis bientôt plus de cinquante ans, nous apprend en effet, tel un entêtement de l’Histoire, qu’ils n’ont pas toujours eu le loisir de choisir sereinement leur destin au lendemain de leur libération de leurs anciens occupants, mais qu’ils se trouvent la plupart du temps contraints, en l’absence d’alternative et de choix entre le bon et le mauvais chef, de subir malgré eux des hommes autoproclamés et des faits totalement étrangers au cours des destinées qu’ils avaient projetées, ou tout simplement…rêvées.

    Ce qui est en cause ici, c’est que les pays qui subissent cette forme de malédiction dans leur gouvernance sont généralement des pays riches, abritant de grands peuples qui ont connu des civilisations millénaires et qui ont été administrés par d’illustres dirigeants, en Afrique et dans le monde arabe en particulier, et qu’il arrive également et fréquemment à ces mêmes peuples de ne pouvoir procéder en toute liberté et en toute responsabilité à la libre désignation de leurs représentants, autres que ceux faits Rois un jour par on ne sait de quel tour de passe-passe, et qui gouvernent leurs peuples en dehors de toute contrainte morale et de normes politiques, économiques et sociales, dilapidant les richesses naturelles et les ressources humaines de leurs nations dans l’arbitraire, la prédation et la corruption, brûlant tous les navires derrière eux, à la manière, en dernière analyse, de ce qui est désigné par le terme de « totalitaire»!

    Dans son roman « L’Etat sauvage » paru en 1964, (Prix Goncourt 1964) , Georges Conchon y raconte les tribulations fatales d’un jeune ministre intègre d’un pays d’Afrique de l’Ouest nouvellement décolonisé, mais déjà totalement miné par les trafics en tous genres.
    Dans ce livre qui a la particularité d’être encore d’actualité, l’auteur y définit, dans un contexte de libéralisme débridé, les indicateurs mortifères de la déliquescence d’un Etat par ses trois manifestations majeures : le degré élevé de la CORRUPTION, le haut niveau de GABEGIE des ressources et la montée de l’OSTRACISME.

    Les dernières élections législatives dans notre pays , et pour ne s’en tenir qu’à cet exemple, ont sérieusement découragé au sein de la population toute espérance dans l’émergence d’une classe politique saine régie par les règles démocratiques (tant magnifiées sous d’autres cieux !), et ce par l’intrusion de la « chkara », phénomène jusque là inconnu dans nos mœurs politiques qui ont vu , entre autres, sous la pression supplémentaire de la cooptation, du népotisme et du poids de la « tribu », l’irruption de ploutocrates et d’hommes « politiques hybrides », qui n’ont de politiciens que le nom, et dont les velléités prédatrices ne sont solidement ancrées que dans la recherche du gain, des prébendes et de l’argent faciles à tout prix !

    Si l’on perçoit en effet dans ce mode de gouvernance quelques références à la Royauté française, les derniers déboires connus pour la désignation des membres de la présente Assemblée Nationale, notamment les procédés choquants et révoltants mis parfois en œuvre pour ce faire, nous replongent curieusement dans ces usages monarchiques et rappellent plus précisément les pratiques en vigueur au 19° siècle où les bourgeois , les industriels et autres arrivistes de tout acabit achetaient, moyennant valeurs sonnantes et trébuchantes, et selon l’expression consacrée à l’époque, « leurs charges » de députés, de maires et autres hautes fonctions publiques sans avoir à en référer au choix peuple qu’ils étaient sensés représenter !!!

    Pour en revenir à ces pays qui connaissent tant de désordre et d’immoralité dans leur administration et leur gestion, leurs peuples désillusionnés pris en étau entre les politiques inhumaines et cyniques des grandes puissances et l’égoïsme et le mépris de leurs propres responsables qui souhaiteraient même, si cela leur était possible, diriger un pays sans peuple, ces peuples-là n’ont pas de grande marge de manœuvre, hélas , que l’option entre d’une part, la résignation lucidement subie, dans l’attente d’un mode de vie et d’un projet de société conformes à leurs aspirations, ou d’autre part, la révolte aveugle -et la violence regrettable qui l’accompagne le plus souvent- dans le choix d’un de leurs semblables pour porter les grandes espérances mises en lui pour assumer l’avenir de leur nation.

    Face aux légitimes ambitions de ces peuples forts de leurs richesses et de leurs potentialités , et au regard de leur héritage de grandes civilisations et de leur haute culture politique, mais combien de fois trompés et abusés par leurs gestionnaires, il serait plus judicieux de dire que ce sont souvent « ces peuples qui n’ont pas les gouvernants qu’ils méritent », ce qui constitue en soi une véritable injustice et une regrettable inversion des valeurs de la philosophie politique et des enseignements des sciences sociales envers cette partie de l’humanité .

    e ne doute pas un instant que les peuples vivant ce type de situation n’aient pas ardemment souhaité accéder à un tout autre mode de vie s’ils en avaient eu l’opportunité et les moyens, parce qu’il a été démontré dans l’histoire de l’humanité, jusque dans un passé récent (les enseignements de Novembre 1954 comme eux d’octobre 1988 sont là pour en témoigner), qu’aucun peuple n’a toléré, plus que de raison, de vivre dans l’acceptation de la privation d’une vie morale décente et dans le refus à l’aspiration légitime à une existence normale, même s’il est tout aussi vrai, dans le même temps, qu’on ne saurait faire le bonheur des peuples malgré eux, surtout s’ils n’en éprouvent pas l’envie, ni même le besoin, en voulant à tout prix changer, au pas de charge, leur mode de gouvernance à la manière très discutable suggérée par certains hérauts de la « démocratie » .
    Les différents « printemps » sont là pour en vérifier les degrés variés et les fortunes diverses.

    La morale de cette histoire est que ces peuples – qui sont loin d’être dupes – continueront à vivre ce genre de gouvernance tant qu’ils continueront à être infantilisés par leurs dirigeants, pour pouvoir les diriger à leur guise comme …de grands enfants.

    En ces temps de «compétitions» mondiales et locales, le « paradoxe algérien» (forme d’expression d’une résistance silencieuse ou manifestation d’une démission criarde ?) reste toujours et plus que jamais d’actualité et une véritable énigme à élucider, dont il est vivement attendu des politologues et des sociologues les lucides et salutaires éclairages.

    Dans cette optique, le magistral réquisitoire contre l’autocratie et l’autoritarisme dont vous nous avez gratifiés en constitue déjà un jalon remarquable et révèle à quel point, devant cet implacable inventaire que vous venez de faire dans la Maison Algérie, combien nous avons mal, très mal, les uns et les autres, pour cette patrie que nous chérissons tant, plus particulièrement en ces moments singuliers de son histoire!

    1. @ Omega

      Le plus pathétique dans ce drame ,c’est le culte de la personnalité
      poussé au-delas de l’absurde .La situation illustre plus clairement que la lutte a mener n’est pas que politique au sens ou il y a urgence a changer le régime et renouveller le personnel et les institutions ,la culture déviante banalisée , est tout autant l’ennemi que l’état ochlocratique ( états gouvernés par la racaille) .

      Les saltimbanques au pouvoir incarnent l’arrivisme et la volonté de domination absolue .Face a leurs mépris et humiliation, doit répondre une colére sans bornes . se sont les coups de massue qui s’imposent et non de balai .Ceci étant dit , seulement le pire amenera le germe du gran nettoyage que nous appelons de nos voeux et de puiser dans les plus complets des déséspoires ,la dernierere étincelle qui nous permettrait de n’avoir cette fois -ci vraiment plus rien a perdre .

      La question qui s’impose , pourquoi ce peuple ne réagit plus a rien ?
      sommes -nous réduits a un entassement de cadavres qui ne veulent rien ? n’aspirent a rien ? sans ambition aucune ?
      et qui fera renaitre en nous l’instinct Benboulaid ?

      El guelliti

  4. L’ordre milicien règne en Lybie.
    Les factions s’aperçoivent que prier le même Dieu ne suffit pas à faire un etat, même islamique.
    Benghazi s’endort et se réveille dans la terreur de la guerre civile.
    Mais il est où? Mais il est où El Qaradaoui,
    Quels bras le rassurent lui de la terreur programmée?

    1. Sourire…..mais, il fallait, dés le début, étaler sur la table de l’Agoravox , ces deux mots clés:  » la terreur programmée »……….!!!!!!!! Nous sommes enfin d’accord malgré cette couleur Magenta…qui nous sépare….mais bon…..on peut toujours peindre avec les moyens de bord…..!

      Bravo….car vous venez de résumer en deux mots toute la situation qui prévaut dans ce bas et bas monde…….!!!!!! Je parle pour les plus perspicaces……!!!!!

      « La terreur programmée »…….j’adore cette expression….!!!

  5. Je suis en total accord avec la replique de mr kamara à mr elgueliti , il faut reconnaitre que la reponse ne souffre d’aucunne contestation dans le fond, mais toujours est -il que choisir comme modele de reussite des pays comme la Malaisie ou l’Indonesie ne convient pas au cas Algerien pour la simple raison qu’il existe une grande difference entre nos societes d’abord geographiquement puis culturellement .
    Il existe deja des referants universels surlesquels notre societe peut s’appuyer pour esperer faire acceder sa population au bonheur et la prosperite c’est, ça ne reste que mon avis , la democratie laique et la justice sociale telle qu’elle est appliquee dans beaucoup pays dans le monde, bien entendu tout ces modeles appliques à notre pays doivent tenir compte des specificites de notre societe.

    1. @ Kamara

      Vous avez tout le droit de vous exprimez librement , je ne vous ai pas contesté ce droit.  » Je désaprouve ce que vous dites ,mais je me battrai jusqu’a la mort pour que vous ayez le droit de le dire  » Cette citation écrite par Beatrice Hall et attribuée a Voltaire exprime si bien mon opinion .

      J’ai lu et relu mon commentaire d’ailleurs moins furax que d’habitude
      et je n’ai rien trouvé d’outrant et susceptible vous faire monter sur vos gros cheveaux !

      Ceci étant dit , je déplore la prévisibilité de la pensée de beaucoup de nos semblables et dont vous etes le specimen prodigieux.En vous lisant , j’ai le sentiment de parcourir une gazette étatique ,en l’enccurence El moudjahid post-colonial ou de la premiere ligne jusqu’a la derniere ,on y trouve qu’un tissu d’impudicités, d’horreurs et de propagande ,ou chaque page exprime les signes de la perversité la plus épouvantable , les vanteries les plus surprenantes de probité .et toute la panoplie de chantage affectif tripoté maladroitement par les démagogues des masses du FLN.

      Vous alternez naivement la gérimiade victimaire et le crachat accusateur et abonder dans le sens de la facilité .Si le Qatar sorte du lot ., c’est parcequ’ils ont une vision du monde propre a eux ,des ambitions qui dépassent leurs taille mais toutefois réalisables.Etre grand tout étant petit ce n’est pas la science fixion, devant vos yeux , se joue une bataille sans merci ,sans armes et sans grandes gesticulations , c’est la bataille du SOFT POWER.

      En investissant massivement dans les grandes corporations , en achetant actions et les obligations o combien pesantes , les qataris ont accédé les centres de décisions les plus puissants ,en l’encurrence les BOURSES.

      Les QATARIS sont meme allés contester les sionistes dans le térrain meme des sionistes et c’est la raison pour laquelle, des Think tanks israéliens voient Qatar comme le grand danger non militaire a l’état d’Israel.

      Ca m’embete particuliérement de vous voir verser dans le sophisme.la fiction et les mensonges , emballés comme connaissances géo-politiques incontestables .Vous nous raconteze religieusement des méfaits du Qatar au Soudan , en Lybie ,en Tunisie et autres états déspotiques !!!! vous dites que vous haissiez les dictateus , position tout a fait louable et dont je vous la partage fiérement .Mais en meme temps vous déplorez les conflicts a mon avis rendus utiles par la tyrannie.

      Permettez moi de vous reppeler que c’est dans les serres putrides des dictatures et de leurs contorsions idéologiques que germent les graines des conflicts.Le reveil des peuples arabes étaient prévisbles avec ou sans le Qatar .

      En ce qui concerne le Soudan , votre inventaire demeurre incomplet,les Soudanais du sud , de prédominence chretienne et de souche Africaine ,ont toujours été traités commes citoyens de seconde zone par rapport aux Soudanais du nord , Arabes et musulmans .Omar el Bachir les a meme imposé la charia !!!!

      On a cru ramener la plébe a l’autonomie par le biais de la connaissance , force est de constater que le chantier est pharaonique , on a meme pas atteint le stade des remises en questions ,meme pas l’entame pour taquiner notre brillant billetiste mr Smiley.

      merci a vous Kamara pour ces duels.

  6. L’objet du présent écrit n’est pas de polémiquer sur le commentaire d’El gueletti. Je dois simplement dire qu’on n’a parfaitement le droit d’être d’accord ou pas avec un commentaire mais on pas le droit de juger de la conscience des gens. Pardonnez-moi de vous dire que vous n’avez pas le droit de vous ériger en censeur pour juger de la probité ou l’’immoralité de ceux qui écrivent des commentaires. Vous n’avez pas le monopole de la probité et les autres celui de la mauvaise foi. J’accepte totalement qu’on ne soit pas d’accord avec un point de vue mais sans jeter l’opprobre sur son auteur. Votre désaccord aurait plus de force s’il portait un argumentaire et non un impressionnisme qui me semble rudimentaire. Vous avez le droit considérer Emir du Qatar comme votre icône mais accordez le droit de ne pas partager votre culte. Je n’aime pas les dictateurs et c’est l’une de mes faiblesses. Les actes ont la vie dure, on ne peut pas les changer. Puisque vous usez de la probité, qui signifie également loyauté et équité, accordez moi la liberté d’être du coté des opprimés. Je vous rappelle simplement, même si cela semble vous rendre heureux, qu’Israël est le bourreau des palestiniens et responsable de leurs souffrances depuis plus d’un demi siècle. Si le Qatar réunit sur son sol les bourreaux et les victimes, les agresseurs et les agressés ce n’est sûrement pas dans l’intérêt des victimes. Son but est de servir le mieux possible les intérêts de ses véritables maitres. Je ne suis pas ant-juif ni anti-américain mais antisioniste et anti-impérialiste.
    Pour ce qui est de votre adoration béate mais confuse des pays à réussites économiques, la encore vous mélangez les genres. En Corée du sud, c’est le travail du peuple coréen qui produit des richesses par son labeur et non celui de sa présidence alors qu’au Qatar c’est une monarchie qui vend du gaz et du pétrole pour produire conflits. Vous avez parfaitement le droit de prendre pour exemple la Corée, mes modèles à moi c’est plutôt la chine mais également la Malaisie et l’Indonésie. Je vous prie d’excuser ces différences. Respectueusement votre. Kamara

  7. Il y a de la dérision dans la caricature mais il faut se méfier des évidences et c’est le cas du Qatar. Le Qatar : ce petit pays de 11000 km2 qui a l’appétit plus grand que son ventre risque un jour de mourir d’indigestion car n’ayant pas les capacités de tout assimiler. C’est le risque potentiel qui peut emporter un jour le Qatar et son Emir. Cet homme qui ne se met pas beaucoup en scène et qui cache bien son jeu, est passé maître dans l’art de manipuler pour un seul objectif celui qu’un jour, lui ou sa descendance pourra accéder à un califat du monde musulman. Ce califat qu’on tente actuellement de dessiner par de petites touches à coups de conflits fratricides. Pour atteindre ce but, tout est permis à cet homme : la propagande ciblée, manipulation de l’information et le mensonge habillé à travers Aljazeera; la participation dans l’exaspération des conflits fratricides armés dans beaucoup pays par la fourniture d’armes dans le seul but d’affaiblir et fragiliser ces pays; la corruption par les moyens financiers de responsables politiques indélicats ( ligue arabe privatisée);l’assassinat des opposants intellectuels …
    Mais qui est cet homme qui a la prétention non déclarée de vouloir un jour régenter le monde arabe, Algérie Comprise ? On tentera d’en cerner la personnalité à travers quelques actes et faits :
    1- Cet homme a accédé aux commandes du Qatar en internant son propre père dans un centre psychiatrique suisse. Cet homme qui n’a pas eu pitié de son propre père, mort en exil, peut-il être un sauveur du monde musulman ?
    2- Cet homme qui prétend être le chantre de la défense de l’islam et des musulmans héberge sur son territoire la plus grande base aérienne américaine du moyen orient. Les américains n’ont pas d’amis mais des intérêts. Les américains et les occidentaux considèrent l’islam comme leur première menace. Comment peut-on être défenseur des musulmans et s’aligner du coté des ennemis de l’islam ?
    3- Cet homme qui veut instaurer la démocratie dans d’autres pays interdit les libertés syndicales et politiques fondamentales au Qatar. Charité bien ordonnée commence par soi même. Il mal venu de dire quelque chose qui ne plait à l’Emir, on risque sa tête.
    4- Cet homme qui prétend dans les medias être défendeur des droits Palestiniens est celui qui se propose d’ échanger des territoires palestiniens contre des territoires palestiniens (colonies) pour les offrir à ses amis israéliens.
    5- Cet homme qui prétend défendre les intérêts des arabes a participé activement dans la création d’une nouvelle entité, le Sud Soudan, favorable à Israël et hostile aux arabes et notamment un moyen de chantage aux mains d’Israël contre les pays de la région.

    6- Cet homme qui sous traite pour les occidentaux et les américains tente d’affaiblir le monde arabe en participant à l’attaque méthodique des républiques arabes, les unes après les autres. Il veut accréditer l’idée qui lui convient : le seul régime valable pour les arabes est la monarchie. les peuples dans certaines monarchies sont plus malheureux que dans certaines républiques déstabilisées …. On ne peut nullement justifier les dictateurs. Ghaddafi et consorts on eut le sort qu’ils méritaient. Mais alors pourquoi les Bahreïniens n’ont pas les mêmes droits que les autres peuples. ?

    7- Cet homme si charitable avec certaines fondations américaines pourquoi n’aide t-il pas les somaliens qui crèvent de faim ?
    8- Etc….
    Je ne juge pas cet homme je relate simplement ses faits et actes. Chacun se fera son idée. Le monde avance et on marche pas à reculons.

    1. @Kamara
      En faisant preuve de probité ,vous auriez pu nous épargner ce bout d’élaboration empreint de chantage affectif et des préjugés qu’il faut manier avec des pincettes..Au juste, qu’est ce que vous reprochiez si abusivement au Qatar? Sa taille minuscule ? Sa puissance ?Son influence grandissante ? Et pourquoi pas aborder les raisons de la faillite des autres états arabistanais et les chefs imposteurs ,corrompus jusqu’aux os qui nous tiennent lieu de visonnaires depuis quelques decénnies?

      C’est sans doute un truisme de le rappeler .il est impératif de démystifier la supériorité diplomatique.Qu’au coeur de tout rapport de force ,le role déterminant revient a l’ÉCONOMIE et la logique comptable ,tout le reste est fioriture annexe.

      Vous parlez de base américaine ,oui mais a quelques mettres de l’ambassade US a Doha se trouve la representation des Talibans. A un jet de pierre de la representation israélienne,se trouve le bureau de HAMAS !! Un paradoxe non ! La diplomatie qatari ,contrairement aux autres états arabes est une diplomatie d’affaires !

      Vous ne relatez pas les faits d’une maniére sereine et objective ,le Qatar a sauvé moult états arabes de la faillite certaine , 5 mia USD pour l’égypte ,autant pour la Tunisie et le Yemen .IL y a tellement d’implication dans tout le monde Arabe y compris l’Algerie,qu’il serait fastidieux de les énumerer toutes.

      Ces vilains Qataris ont certainement lu avec attention particuliére Nietzsché et la conception nietzschéenne d’un monde fondé sur la lutte des forces antagonistes et de cet affrontement , émergera victorieusement des peuples élus , l’allemagne !le qatar! la corée du sud ! etc.

      El gueletti

      1. Salam Mr El Guelliti…!!!! Hé bien; je crois que vous n’avez pas tout à fait tort…..!!!!! Le Qatar, ce pays minuscule a compris le jeu des grands…….alors, il est descendu dans l’arène……… il a su ce qu’il fallait faire pour sauver sa peau et en même temps devenir grand……..!!!! Il a compris que « L’attaque » était la meilleure défense…….!!!! Bon, on peut se poser la question jusqu’où il ira avec sa politique mixte et son double jeu…….???!!!! Seul le temps nous le dira…….!!!!
        Qu’on soit d’accord ou pas avec le jeu du Qatar……..vu sous cet angle…….., une seule chose est sûr, c’est qu’il n’est pas resté dans l’expectative comme la plupart des pays arabes…… pour subir et accueillir malgré lui les printemps sans hirondelles……!!

        Maintenant si on voit la chose sous un autre angle……ça sera bien sûr un autre point de vue……!!!!!

        Mes Respects Monsieur….!

  8. Dites que c’est un réquisitoire pour partie civile,cela va de soi.cependant que cela reste ferme et objectif dans son analyse même s’il sonne le glas des démarches approximatives et sans teneurs. Notre pays adhère à toutes les conventions internationales pour la protection de la nature, des espèces protégées et de l’environnement quant à la mise en pratique de leurs recommandations,elle reste vaine,nous ne sommes même pas en mesure de contenir les dégâts causés par le sac en plastic ou le fil de fer à lier les bottes de foin.Que de chemin reste à parcourir pour s’en tenir aux normes et pas seulement environnementales. J’ai le plus grand respect et la plus grande considération pour ceux qui ont la vision et la capacité de vouloir changer les choses aussi hardies soient elles,c’est à la créativité qu’on apprécie le tonus de tout être vivant. N’a on pas dit que « Le mensonge n’est pas dans le discours mais dans les choses ».

  9. Mr Mohamed Senni salam….. ! Tout article considérant l’un des aspects relatifs à la biodiversité, à l’environnement et au développement durable est un plus pour tous les lecteurs de BAI…..Je vous remercie pour votre apport, même si j’aurais aimé que le titre soit plus en rapport avec le sujet ou plutôt les sujets que vous avez évoqué dans cet article……car la forêt est dégarnie et il n’y a aucun arbre en vue…..!!!
    Ceci dit, commençons par consigner que ’ Koul Khanfoussa 3end Mha Ghzala’….Autrement dit, chaque espèce est unique, irremplaçable et indispensable pour l’équilibre écologique, et sa disparition définitive, pourrait avoir des enchainements importants et imprédictibles sur d’autres espèces… ; car l’environnement est constitué de l’ensemble de la biodiversité quelle soit terrestre ou marine, c’est-à-dire toutes les espèces animales et végétales ainsi que les biotopes dans lesquels elles évoluent……..C’est pourquoi, si un anneau de la chaîne se brise, c’est tout l’écosystème qui encourt un risque,…. vu que les espèces et les écosystèmes sont fragiles… !!!

    Ce qui est blâmable, c’est qu’il arrive constamment que l’on déprécie la détermination collective au profit de la logique individualiste, égocentrique. Seulement, l’environnement est un combat formellement collectif et dont les actions et attitudes individuelles, aussi bien bienveillantes qu’elles soient, ne parviendront malencontreusement pas à faire l’équilibre face à ce qui peut être détruit de façon aussi massive………surtout si l’armada des lois promulguées n’est pas appliquée……elle sert uniquement à amuser la galerie et dire qu’on est avec la loi….. alors que les barons du trafic, tous genres confondus, font leurs propres…..lois….!!!! Jusqu’à quand…. ????

    Tous les décideurs politiques et économiques doivent s’impliquer plus sérieusement dans cette lutte…. ils sont incités à prendre en compte la biodiversité dans chacune de leurs décisions et à métamorphoser leurs mentalités et leurs comportements en faveur d’une meilleure protection de l’environnement et préservation de l’avenir de tous les êtres vivants… ; même chose pour les entreprises, les pouvoirs publics, les associations ainsi que tous les citoyens…… !!!!

    Quant aux esprits sains de la ville, je pense que certains d’entre eux ont écrit des dizaines d’articles et de commentaires à BAI…..dénonçant les différentes atteintes à l’environnement…… en parlant du Lac de Sidi Mohamed Benali, de la réhabilitation du jardin public, des différents déchets et leurs dangers, des eaux usées de la Mekkerra, de la pollution des eaux d’alimentation, du réchauffement climatiques et ses conséquences sur la santé, l’économie et l’agriculture, de l’urbanisme, des oiseaux, du gaz-schistes que François Hollande est venu extirper……et même de l’âne de la CNAS…..donc on a un plateau bien varié……qu’on pourrait toujours bien sûr améliorer et mieux garnir…… !!!!

    Avec tous mes Respects….!!!!

  10. Merci Monsieur Senni pour votre aricle.
    Merci surtout pour alerter sur le danger de l’exploitation de la ressource fossile par fracturation.
    Aujourd’hui au Dakota, on assiste au deuxième génocide des indiens dont on pollue la terre!
    Le prédateur et l’ignorant forment un bon couple!

  11. Cher Monsieur Senni,

    Les vérités telles que celles contenues dans votre article sont consternantes et font que surgisse immédiatement la question: «Mais où est donc passé l’Etat?» Cependant, ces vérités, je crois, auraient peu de chances de surprendre le citoyen lambda qui répliquerait à coup sûr: «Et vous croyez qu’il n’y a que çà?»

    A mon sens, l’indifférence de l’Algérien est tout simplement l’expression d’une profonde frustration. Il ne cesse de répéter d’ailleurs: «le pouvoir n’est pas entre les bonnes mains… partout on sent la magouille… la loi, ce sont les possesseurs de la «Chkara » qui la font. Et on ne peut rien faire… Les dés sont pipés…»

    D’aucuns reprocheraient peut-être à ce citoyen lambda qu’il ne sait pas encore fructifier la souveraineté d’un jour qu’on lui accorde tous les 5 ans (le jour des élections). Ce jour-là, il se laisse bêtement mener en bateau par des candidats qui, une fois élus, se comportent comme si le pouvoir dont ils ont été investis était hérité de leurs parents.

    De son côté, l’Etat -censé être la conscience de la collectivité- semble handicapé. Il n’arrive pas à rétablir l’ordre des choses. On voit sa force se manifester «ici» mais pas «là». Et comment son pouvoir judiciaire peut-il appliquer la loi s’il ne lui est pas permis de juger de son propre chef?

    Monsieur Senni, nous apprécions beaucoup que vous ayez, devant les faits que vous avez rapportés, tiré la sonnette d’alarme. Mais comprenez-nous bien: nul ne s’est soucié de notre éducation ni de notre développement socioculturel. Or, seuls cette éducation et ce développement nous auraient permis d’accéder à une maturité sociale, une maturité propre à nous délivrer de notre égoïsme et à engendrer en nous cet intérêt pour la chose publique qui nous manque tant.

    Merci, Monsieur Senni, pour votre article si édifiant !

  12. Mr Mohamed Senni, salam,

    Le scandale (un de plus) autour de la chasse de l’outarde algérienne que vous décrivez avec force détails révélateurs de l’incurie qui entoure cette chasse « particulière », est très symptomatique du déni de la protection des animaux rares en Algérie, et constitue le summum de la transgression faite allègrement de nos lois et règlements en la matière, en dépit des recommandations faites de surcroît par les spécialistes internationaux pour cette question particulière, puisqu’ il s’agit d’une espèce rare au niveau mondial.
    L’origine du problème de la protection du chardonneret ne se pose pas au niveau du squat du Jardin public et de la délocalisation du marché aux oiseaux, et de manière plus générale de l’existence et de la gestion des animaleries, dès lors que le problème reste en effet entier et se situe plus en amont, au niveau de la chasse, du braconnage de ces espèces protégées, pour être plus précis.
    A partir de là, on comprend aisément pourquoi la protection des chardonnerets tombe aussi aisément dans le domaine de l’impunité , renforcée en cela par les moyens dérisoires mis en œuvre, l’absence de coordination entre les divers organismes investis de toutes les P.P.P. ( prérogatives de puissance publique) tels que les forêts, les douanes, la gendarmerie et la police , et surtout l’absence d’une volonté réellement affichée pour combattre ce fléau à tous les niveaux de la chaîne ( du braconnage, de la chasse et de la vente illégales) malgré l’existence d’un arsenal juridique bien que récent , mais assez conséquent pour organiser la lutte pour la défense de certaines espèces animales rares et/ou protégées.
    Si le chardonneret n’est effectivement protégé que par un arrêté datant du 17 janvier 1995, l’application de cette réglementation nécessite toutefois des organismes, des moyens et des sanctions qui doivent d’être explicités dans les textes.
    En effet, si la loi sur la chasse stipule que les espèces ne peuvent être ni chassées, ni capturées sur l’ensemble du territoire national, on ne peut que s’interroger sur le caractère imprécis et vague de nos réglementations .Par exemple, les « mesures » (ce mot est à souligner !) telles que celles relatives à la « sauvegarde » des espèces protégées et de leur « habitat » ne sont précisées nulle part. Bien que visées dans le domaine de la loi, elles demeurent inexistantes dans celui de la réglementation (décrets et arrêtés) malgré cette prouesse typiquement algérienne d’édicter des quantités de lois et de réglements, une remarquable et véritable « révolution textuelle » en soi produite par une quantités de ministères pour même objet ( agriculture, chasse, pêche, environnement pour le cas du chardonneret) , mais malheureusement et paradoxalement inopérante dans ses conditions de mise en œuvre.
    Dans cet ordre d’idées, se pose notamment la distinction qui n’est pas faite entre espèces naturelles protégées et celles résultant d’une reproduction en élevage. Si ce dernier venait à être encouragé, la possession de cet animal tomberait-il sous le coup de l’interdiction édictée par la loi, notamment celle relative à la chasse ?
    Le domaine de l’élevage lui-même, s’il venait à être consacré par la loi, aurait à être encadré à son tour, s’il s’avérait être une alternative plausible et efficace à l’arrêt du braconnage , et partant à la protection des espèces non domestiquées.
    En tout état de cause, il est étonnant de constater comment le « Carduelis Carduelis », ce petit animal au ramage et au plumage si fascinants, puisse nous révéler, à sa manière, tous les dysfonctionnements des services de l’Etat !
    Merci d’avoir eu l’amabilité de me lire.

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