Introduction
On ne peut jeter un regard explorateur sur les recueils de fables qui se sont succédé tant en Occident qu’en Orient, sans être convaincu qu’ils se rapportent à l’un ou à l’autre des modèles anciens, les fables grecques d’Esope celles hindoues de Bidpay. Si l’on revendique au départ une origine divine pour l’apologue1, c’est-à-dire la fable2, si l’on pare le fabuliste de toute sagesse humaine, la fable est, par essence, universelle. Elle traite du monde en général et s’adresse à l’humanitétout entière. Il est établi que la fable consiste en un petit récit, parfois fantastique, le plus souvent en vers, qui illustre une moralité en faisant parler des personnages imaginaires : animaux, objets, plantes, forces de la nature et qui veut instruire en amusant. Mais si le récit permet de séduire et de divertir, le but de l’apologue est d’instruire.Le genre de la fable, qui remonte à la plus haute antiquité, est un des genres privilégiés qui ont longuement vécu et envahi la littérature, en tout temps et en tout lieu tout comme l’épopée ou mieux encore, le théâtre et la poésie lyrique. Aucune civilisation ancienne n’a ignoré semble-t-il ce genre dont la forme littéraire ne s’élabora que bien tardivement. Voie indispensable pour la propagation de la morale, de la langue et de la culture, la fable a rempli sa haute mission à travers les âges. Elle est naturellement fiction, invention, voire mensonge même, mais un mensonge qui dit la vérité. C’est à Jean de La Fontaine (1621-1695) que revient l’honneur d’avoir rehaussé la fable, qui trouvera en lui un maître incontesté, l’élevant au rang d’un genre littéraire poétique qui aura un succès retentissant. En insistant sur le cadre de l’action, en dépeignant ses personnages avec minutie, La Fontaine qui a fait de ses fables « une ample comédie aux cent actes divers »3 et qui dira qu’elles « sont un tableau où chacun de nous se trouve dépeint »4, est surtout un psychologue et un moraliste satirique qui excelle à peindre les passions et les vices humains sous le couvert des animaux qu’il met en scène. La fable est donc naturellement fiction, invention, voire mensonge même, mais un « mensonge »qui dit la vérité.L’auteur fut dès le début considéré « comme l’Esope et le Phèdre français »5 malgré la trop grande modestie qu’il étala dans son recueil: Si mon œuvre n’est pas assez bon modèle, J’ai du moins ouvert le chemin.6
Les sources en général
Aucun des sujets traités dans ses fables n’a été inventé par La Fontaine dont les sources sont aussi nombreuses que diverses : Esope, Phèdre 7 et leurs successeurs lui ont fourni les sujets de la plupart de ses compositions. Aussi, le fabuliste français a-t-il emprunté généralement ses sujets et parfois même ses expressions, sans parler des titres, à des fabulistes antiques et modernes 8. Ce qui explique la diversité de ses sources. Mais c’est dans la culture antique gréco-latine que La Fontaine a, dans un premier temps, puisé ses fables. Tout d’abord chez Esope le Phrygien, le légendaire poète grec et auteur de plus de 500 fables, variantes comprises, et qui fut son maître-inspirateur. Ses fables sèches mais appréciées, datent du VIème siècle av. J.-C. et seront remises en vers par Babrius 9. « Je chante les héros dont Esope est le père » dit La Fontaine dans sa dédicace 10. Mais ce qu’il faut souligner d’emblée, c’est que parallèlement à son art et à son adresse, le poète français a fait preuve d’une grande originalité car son imitation «n’ [était] pas un esclavage » comme il le disait lui-même11. En effet La Fontaine ne copie pas, il ne traduit pas non plus au sens strict ; ce qu’il entreprend, c’est d’actualiser le sujet en le présentant sous l’apparence d’un texte contemporain. Chez La Fontaine, chaque fable est toujours une complète réécriture. C’est ensuite à Rome, au Ier siècle après J.-C., que Livius Phaedrus, plus connu sous le nom de Phèdre, composa un recueil encore célèbre aujourd’hui et où le récit prend un certain développement. Mais si le duo Esope-Phèdre est bien connu pour avoir servi de modèle, la fameuse fable fine latine continuera à exister avec Horace (65-08 av. J.-C.), Hyginus (65 av.-17 après J.-C.) et Avianus (IV siècle après J.-C.). Quant au Moyen âge, où les fables d’Esope seront traduites en langue vulgaire, ce fut l’avènement de l’Ysopet ou la fable médiévale. Le plus célèbre recueil fut celui de Marie de France (XII siècle), mais le Moyen âge offrit aussi de nombreuses fables fort originales à travers Le Roman de Renart et sous forme de fabliaux 12. Au XVI° siècle, l’apologue continue de plaire dans les contes de Marguerite de Navarre, Rabelais, Bonaventure des Périers pour ne citer que les plus importants. A l’étranger c’est l’italien Laurent Abstenius qui s’imposera. Après sa mort, La Fontaine deviendra le modèle de perfection, et c’est avec lui qu’on rivalisera désormais, sans beaucoup de succès, de toute évidence. En effet, si lui a généralement pu éclipser les fabulistes qui l’ont précédé, jamais il ne sera égalé par ses nombreux successeurs et émules. Viendront après lui des fabulistes de renom, qu’il faut signaler, comme l’Anglais John Gay et ses fables satiriques (1726), l’Allemand Lessing (1759), le Russe Krylov (1809-1816),et bien d’autres.
Les sources orientales
Mais outre les fables de l’Antiquité gréco-latine, celles de l’époque médiévale dont il n’est pas dit que La Fontaine ne s’en soit pas inspiré et outre les auteurs modernes de la Renaissance, la fable de La Fontaine compte d’autres sources et d’autres ancêtres. La littérature didactique des fables orientales trouva sa place en Occident aux côtés de la littérature divertissante des Mille et une Nuits. Elle y bénéficia d’un prestige égal. Si pour les dernières le succès et la fortune sont à attribuer aussi bien aux féeries de l’exotisme oriental qu’au talent de Galland 13, son traducteur, pour les premières14, le succès en revient à cette si précieuse sagesse orientale. A l’inverse des fables sèches et inanimées d’Esope, La Fontaine trouva en Bidpay un modèle plus intéressant :« La Fontaine s’enthousiasma pour le sage Pilpay [15] au point d’en oublier Esope et ilest certain que cette nouvelle source d’inspiration eut son influence dans l’évolution de sa conception de la fable», explique-t-on encore 16. Ainsi La Fontaine reste tributaire pour une partie au moins de ses fables, plus exactement celles de son second recueil, de la fable orientale. Aussi note-til dans son Avertissement 17 s’être inspiré des modèles ésopiques pour les six premiers livres de ses Fables et de ceux de Bidpay pour les six derniers. Dans cet avertissement, Lafontaine prévient son lecteur que celui-ci trouvera à ses nouvelles fables, celles du second recueil, « un air et un tour un peu différent de celui [qu’il a] donné aux premiers ».18 Ce sont donc « d’autres enrichissements » 19 recherchés qui constitueront tout ce qu’il devra au fabuliste indien. Cependant, comme il est facile de le constater, la source orientale va acquérir une dimension multiple car au delà du texte de Bidpay, ce sont des recueils traduits, adaptés et remaniés qui vont prendre le relais. Pour La Fontaine, ce seront diverses sources mais un seul texte de fond.
Kalila et Dimna
Le livre de Kalila et Dimna fait partie du patrimoine universel. Il y occupe une place de choix. A cet effet, s’y sont conjugués à la fois la sagesse indoue, l’effort perse, la langue arabe et, beaucoup plus tard, la modernisation ouactualisation française. La traduction d’Ibn al-Moqaffa, faite sur une version pehlevie, elle-même traduite d’après le texte original, représente nécessairement une des plus anciennes recensions de l’ouvrage indien. Présentées sous leur manteau arabe, les fables de Kalila et Dimna semblent réécrites à un point tel qu’André Miquel donna une traduction française dans laquelle le nom d’Ibn al-Moqaffa supplanta celui de Bidpay en guise d’auteur. De cet ouvrage, d’étonnantes métamorphoses et diverses destinées sont à signaler, grâce à l’immense influence qu’il a exercée sur le genre de l’apologue parmi les modernes. Kalila et Dimna connaîtra ainsi toutes sortes de traductions, d’imitations et d’amplifications. Que dire à présent de son passé, de ses origineset de ses ancêtres ?
A l’origine de Kalila et Dimna
De savantes recherches ont établi que Kalila et Dimna « avait pour type primitif un autre livre composé dans l’Inde à une époque très ancienne »20. Ce célèbre recueil de fables indiennes remonte au Pantcha-Tantra que Burzoe traduisit en moyen persan, sur les recommandations du roi Sassanide de Perse Chosroes Anusharwân au VI° siècle et que le talentueux littérateur arabe d’origine perse Abd’Allah Ibn al-Moqaffa mit en arabe d’après la version pehlévie deux siècles plus tard environ, au VIII° siècle, le sous le titre de Kalila wa Dimna, du nom de deux chacals, héros des fables. Mais il est capital de remonter à l’histoire de ce fameux ouvrage du Pantcha- Tantra dont la version arabe d’Ibn al-Moqaffa constitue « le chaînon capital dans sa migration vers l’Occident »21. Les fables de Bidpay portant le titre de Pantcha-Tantra et signifiant les Cinq Livres sacrés ou encore les Cinq recueils d’aventures, ont été écrites en langue sanscrite pour un des princes régnants vers l’époque d’Alexandre le Grand. Jouissant d’une réputation de grand sage, Bidpay « entreprit de ramener à des sentiments de justice et d’humanité un roi indien nommé Dabchélim, que l’orgueil de la domination avait égaré »22. On n’osait parler aux princes d’Orient de leurs défauts, explique-t-on dans le Dictionnaire universel (1690), que « sous le voile de quelques fables, comme on apprend par celles de Pilpay l’Indien »23. D’un autre côté, l’une des conjectures est que Pantcha-Tantra a donné naissance à un autre recueil plus moderne peut-être, mais tout aussi fort ancien, également écrit en sanscrit et qui a pour titre Hitoupadesa ; même si l’on pense que l’antériorité du premier sur le second n’est pas certaine24. Or, selon Walckenaer « une comparaison exacte et savante avait démontré que l’ouvrage de Calila et Dimna avait été traduit ou composé d’après le Pantcha- Tantra et non pas d’après l’Hitoupadesa »25.
De même qu’il existe, outre l’Homayou-Namèh qui est une autre traduction ancienne, et toujours en langue sanscrite, un autre recueil plutôt abrégé et qui semble plus proche et plus fidèle au Pantcha-Tantra. Il s’agit du Cat’hamaitanidhi, intitulé également Le trésor du nectar des contes, composé par Ananta- Bhatta, brame de la branche de Cowwa et fils de Nayadeva-Bhatta. Citons également les fables mises sous le nom de Lockmân, tout aussi célèbres que les autres et qui, « toutes très courtes, et sans aucune liaison entre elles, comme le pense Walckenaer, sont évidemment une imitation et quelquefois une simple traduction de celles dont Esope passe pour être l’auteur »26. Quelle que soit au reste la version originale de cet ouvrage, il acquit en Orient une célébrité telle qu’au VI° siècle, le souverain sassanide Chosroès dépêcha son propre médecin Burzoe en Inde, qui se le procura et le traduisit en pehlevi, la langue perse ancienne. En définitive, et étant donné la double et fâcheuse disparition du texte original hindou et celle de la version perse de Burzoe, il faut dire que la version arabe de Kalila et Dimna peut être considérée « comme la source de tous les développements ultérieurs du recueil »27.
Les traductions de Kalila et Dimna
Nombreuses ont été les pénétrations de ces traductions en Europe. Le livre de Kalila et Dimna fut traduit en grec dès le XI° siècle par Siméon Seth et en hébreu par le rabbin Joël. La version de Seth sera traduite en latin par P. Possin. En Espagne il est à relever la traduction, directement de l’arabe, en langue castillane vers 1251 sur l’ordre du roi Alphonse X le Sage. D’où l’intérêt et l’importance historique des échanges culturels et littéraires qui ne cessaient de s’effectuer dans l’Espagne du XIII° siècle, entre le monde arabe et le monde chrétien. D’autre part, un professeur à Andrinople nommé Ali-Tchelebi, le traduisit vers le commencement du IX° siècle après J.-C. et en langue turque sous le titre Anwâr-Souhaïlî. Il dédia son livre à Solimân I et l’intitula : le Livre impérial. C’est aussi cette version de Kalila et Dimna qui sera mise en vers par divers poètes et auteurs arabes, à titre d’exemple le recueil de Abdel Moumen Ibn Hassan, intitulé Les Perles des sept sages préceptes ou Fables des Indiens et des Persans et qui se compose de neuf mille distiques. Le livre de Kalila et Dimna fut aussi traduit en persan moderne. L’une des plus célèbres versions données en cette langue à partir du texte arabe fut celle d’Abou al-Ma âlî Nasr-Allah au XII°siècle. Cette traduction libre qui date de 539 de l’Hégire environ a été réalisée sous l’instigation et les encouragements du souverain perse Bahramchâh (512-547). Ce qui explique son titre Calila wa Dimna Bahramchâhî. Cette traduction renferme seize parties ; si dix de celles-ci remontent à une origine hindoue selon les dires du traducteur dans son introduction, les six parties restantes sont d’origine perse et remontent à des époques antérieures et postérieures à l’Islam. Cette traduction servira de base à d’autres tentatives dont la plus remarquable par l’action qu’elle va jouer, sera celle de Hosaïn ben-Alî (surnommé Vaëz, c’est à dire le Prédicateur), Al-Kâchafî. Ce dernier entreprendra de rajeunir la version précédemment, celle de Nasr-Allah, et donna à sa version le titre d’Anwâr- Souhaïlî ou Les Lumières de l’étoile Canopus. Cette traduction remaniée date de la fin du XV° siècle (IX°s. de l’Hégire). Ni nouvelle ni vraiment personnelle, Anwâr Souhaïlî se présente comme une adaptation libre de celle qui vient de précéder, avec cette particularité d’être appuyée d’un changement du titre initial de Kalîla et Dimna. Le nouveau titre se rapportant au prince Ahmed Souhaïlî, ministre du sultan, neveu du tristement célèbre Tamerlan. Dans ses Etudes de littérature comparée 28, Badi Mohammmed Djoumou signale également la disparition et le remplacement des préfaces antécédentes, notamment celle d’Ibn al-Mouqaffa ainsi que celle de Nasr-Allah par celle d’al-Kâchafî. Une autre version persane de Kalîla et Dimna, non moins célèbre, fut traduite par Abou al-Fadl, qui, comme son prédécesseur Al- Kâchifî, crut devoir inventer un nouveau titre et donna à sa version celui de Eyari-Danisch, c’est à dire La Pierre de touche ou Le Parangou de la science. Cependant, comme le pense Walckenaer, « tous ces romans, toutes ces imitations, toutes ces traductions du livre de Calila, firent naître l’idée de donner plus de développements aux leçons et aux préceptes que l’apologue est destiné à inculquer »29. Dans leurs préfaces et introductions, tous ces traducteurs ont fait état au lecteur des augmentations ajoutées ou des changements et embellissements effectués. Toujours est-il qu’en comparant ces différentes versions avec les ouvrages originaux écrits en sanskrit, il devient clair qu’elles ont pour original le Pantcha- Tantra et non l’Hitoupadesa. C’est enfin Anwâr Souhaïlî, la traduction d’al-Kâchifî qui servira plus tard comme texte de base à la première traduction française et libre des fables de Bidpay. Celle-ci sera réalisée en 1644 par David Sahid d’Ispahân et Gilbert Gaulmin sous le titre : Le Livre des lumières ou la conduite des rois. Mais cette traduction eut en réalité moins de succès à son apparition qu’un demi siècle plus tard, lorsqu’une seconde édition de cette même traduction se présenta sous une forme nouvelle, celle d’un ouvrage tout nouveau et titré ainsi : Les Fables de Pilpay, philosophe indien ou la Conduite des roys 30.
Conclusion
Ainsi les fables hindoues passèrent du sanscrit en perse puis chez les Arabes, grands amateurs d’apologues, avant de voir leurs pérégrinations déboucher sur une traduction française au XVII° siècle. Avant d’aboutir chez La Fontaine, la fable orientale hindoue, grâce à un phénomène d’enchaînements successifs, a connu différentes destinées sous divers cieux. L’habillement n’en fut que plus riche puisque du manteau perse, la fable indoue se para du cafetan arabe pour reprendre le manteau perse une seconde fois, avant de s’exhiber dans l’habit français du XVII° siècle. En indiquant ce en quoi il est redevable à ses prédécesseurs31, « il est juste, soutient Walckenaer, d’ajouter qu’il ne dut qu’à son jugement exquis ce choix d’idées morales, de préceptes usuels, de pensées justes et profondes exprimées avec tant d’élégance et de concision ». La Fontaine rehaussa indéniablement les fables de tout bord, tant orientales qu’occidentales. Il le fit si admirablement et à un point tel que ce fut surtout là qu’il se révéla original. Quant au recueil de Kalila et Dimna et par le biais de ses revêtements divers, il constitue en soi une source qui a exercé la plus heureuse influence sur le roi de la fable, Jean de La Fontaine.
Notes
1 Du grec apologos : fable à intention moralisatrice.
2 Du latin fabula
3 Antoine Furetière (1619 – 1688) dans son Essai d’un dictionnaire universel.
4 Cf. Préface de ses Fables, Librairie Générale Française, Le Livre de Poche, Paris 1972. voir préface
de La Fontaine, p. 11
5 Dictionnaire des oeuvres, Laffont-Bompiani, éd.1980, vol. II, pp. 846-847.
6 Cf. l’Epilogue de ses « Fables », Livre de Poche, Livre XI, p. 326.
7 Cf. « OEuvres de La Fontaine », par C. A. Walckenaer. Librairie Lefèvre, Paris 1927. Tome I,
250
Synergies Algérie n° 5 – 2009 pp. 243-250
Dr. Mohammed Hadjadj-Aoul
p.IX.
8 Cf. «Fables » (Avertissement p.170).
9 Autre poète grec du 2° siècle av. J.-C.
10 «Fables » : A Monseigneur le Dauphin, (poème), p. 15. Cf. Fables (La Fontaine), par Pierre
Bornecque, page 11, Collection Profil-Hatier, Paris 1979.
11 Le fabliau étant un court récit en octosyllabes du XIII et XIV siècle, d’inspiration populaire réaliste
et satirique mais dont la vocation principale est de faire rire le lecteur.
12 Antoine Galland (1646-1715).
13 C’est à dire les fables.
14 Le nom du sage hindou s’écrit des deux manières : Pilpay et Bidpay.
15 « Dictionnaire des oeuvres » Vol. II, p. 848.
16 Avertissement qui sépare les deux parties de ses Fables.
17 Fables, p. 170.
18 Ibid.
19 Cf. Walckenaer, Tome I, p. IXXJ. Voir également le « Livre de Calila et Dimna ou Fables de Bidpay
en arabe », précédées d’un Mémoire sur l’origine de ce livre et sur les diverses traductions qui en
ont été faites dans l’Orient, par Silvestre de Sacy, Paris 1816.
20 Encyclopédie de l’Islam, tome III, éd Maisonneuve-Larose, 1971, p. 907.
21 Cf. Walckenaer, tome I, p. IXXVJ.
22 Ibid.
23 Ibid.
24 Ibid.
25 Les Fables de Lokman ont été imprimées pour la première fois par Erpenius en 1615.
26 Ibn al- Moqaffa (724-759).
27 Cf. « Dirâsât fî al –adab al mouqârin », de Badi Mohamed Djoumoua, éd. Dar al-Nahda al- arabiya,
Beyrouth 1980, pp. 200-201.
28 Walckenaer, p. CV.
29 Publication chez Florentin et Pierre de Laulne, Paris, 1698.
30 La Fontaine.
31 Walckenaer, p. CXXVIIJ.
Monsieur Khiat
Au risque de vous attirer les foudres de tous les cieux,vous auriez du ,preuves a l’appui, citer les plagiaires .Il est intellectuellemt risqué mais aussi politiquement incorrect d’utiliser « les » , c’est a dire englobant l’infini, comme si tous les auteurs francais étaientt plagiaires. Admettant que ce fut le cas ! Pensez vous que le plagiat est a sens unique ?
Amicalement
Monsieur Ouled Boul
Mon ouvrage déjà édité il y a plus d’un mois est intitulé en Français: » Quand des auteurs français célèbres plagiaient les arabes. »
L’article utilisé est indéfini( des et non les )
Il en est de même pour le titre en Arabe: مشاهير فرنسيون اختلسوا من الأدب العربي
( كلمة ‘ مشاهير ‘ جاءت نكرة )
Ceci pour votre 1° remarque.
Pour votre question: » pensez-vous que le plagiat est à sens unique? »
Je vous dis que très probablement des auteurs arabes célèbres ont dû plagier d’autres. Je ne vous cache pas que si je tombe sur l’un d’eux, je n’hésiterai pas une seconde à le dénoncer, quitte à avoir tous les ‘ arabophiles ‘ sur le dos. Encore faut-il avoir des preuves tangibles.
Je vous suggère, cher Monsieur, de lire d’abord l’ouvrage
Vos critiques dans ce cas ne seront que pertinentes.
Croyez -moi, je les accepterai de bon coeur. Et même si je les trouvais infondées, je vous répondrais sereinement, en toute objectivité.
Amicalement
A part l’histoire, du loup et de l’agneau, il faut dire que je ne suis pas très inspirée par ce domaine, donc mon apport ne serait d’aucune utilité……!!!!! Mais, il y a une chose, que je n’arrive pas à comprendre, pourquoi certaines personnes ne perçoivent pas que de célèbres auteurs Français soient aussi des plagiaires, surtout, si l’auteur de l’ouvrage a apporté des preuves tangibles…..!!!?? Alors pourquoi se constituer partie civile pour défendre Jean La Fontaine et les autres,…… y a-t-il des royalistes plus que le Roi…???
Mr Khiat a parlé des Français qui ont plagié des arabes….pourquoi vouloir à tout prix dévier le débat pour obtenir le match nul en posant la question « pensez-vous que le plagiat est à sens unique? « ….ce sujet n’est pas à l’ordre du jour, peut être qu’un autre auteur s’en chargera……en attendant débattons cet article……!!!
Pour ceux qui croyaient que le plagiat et la triche n’existent que sur la rive Sud,…. même Harvard, cette université si prestigieuse des États-Unis, n’échappe pas à la triche et au plagiat….. « Plus de la moitié des 250 étudiants d’un cursus de Harvard sont soupçonnés d’avoir triché pour leur examen de fin d’année. Les étudiants sont accusés de plagiat, une pratique absolument honnie dans le milieu universitaire anglo-saxon. Tout passage recopié d’un ouvrage sans que ce dernier ne soit sourcé dans la dissertation conduit à de fortes sanctions..il s’agit du plus grand cas de triche jamais vu dans cette institution. » (Source le Figaro Août 2012 )
En Suisse comme en France, le plagiat ronge l’Université…C’est en corrigeant des mémoires de master, en 2005, que Jean-Noël Darde, maître de conférences en communication à l’université Paris-VIII, a pris conscience du problème. Deux travaux étaient largement entachés de copier-coller.
Interloqué, le chercheur passe en revue les mémoires des années précédentes. Sur trente, dix contenaient des parties plagiées. «J’ai demandé à la direction l’annulation des masters concernés. En vain. Puis j’ai découvert qu’un des auteurs avait ensuite écrit une thèse… bourrée de plagiats elle aussi.» À peu près à la même époque, Michelle Bergadaà, professeur à la Faculté des sciences économiques et sociales de Genève, fait la même découverte……En 2008, le chercheur met la main sur une thèse de doctorat de son département, copiée-collée à 90%. Une thèse dirigée par un professeur pratiquant lui-même le plagiat. C’en est trop. Il alerte le Conseil scientifique de l’Université, lequel décide en mars dernier, grande première en France, d’annuler le diplôme. «J’étais rassuré. Mais au même moment, le Conseil nommait ce même professeur président du comité chargé de nommer les nouveaux enseignants.» Un comble! (source Swiss info .ch;RP 2012)….
La seule différence, là bas, quand les plagiaires sont reconnus coupables la plupart du temps ils payent la sauce, pas comme chez nous, où la facture reste impayée dans la majeure partie des cas….pour le moment…!
» Les européens se considèrent comme les héritiers directs de la civilisation Hellénique alors que la vérité des faits infirme cette prétention. La réalité tirée de l’histoire même établit péremptoirement que la science et la philosophie grecque ont été transmises aux européens par des intermédiaires musulmans. En d’autres termes, le patrimoine intellectuel des Héllènes est parvenue à l’Occident qu’après avoir été sérieusement étudié par le Proche-Orient et si ce n’étaient les savants de l’Islam et ses philosophes, les européens seraient restés dans l’ignorance totale de ces connaissances pendant fort longtemps, si tant est qu’ils soient jamais parvenus à les connaître….. »
Il serait fastidieux de rapporter quelques réalisations, faits et incidences :
1-/ La première pharmacie publique s’ouvrira à Bagdad en 750. Il faudra attendre 1180 pour qu’il en soit ainsi à Paris.
2-/ Au treizième siècle sera construit l’Observatoire de Maragha disposant d’un équipement unique au monde. Alphonse de Castillo, roi chrétien surnommé « le Sage » en fit l’imitation et établit les tables « alphonsines » recopiées des tables musulmanes.
3-/ La recherche des géographes musulmans ont débouché sur l’établissement d’une cartographie précise de contrées aussi éloignées que l’Asie et l’Afrique.
4-/ Les fontaines, l’irrigation, le baromètre et les automates feront suite aux travaux hydrauliques fondés sur la pression de l’eau et de l’air. L’horloge à eau offerte par le Khalife Haroun-el-Rachid à l’empereur Charlemagne est bien éloquente.
5-/ Les termes d’origine et de racines arabe incorporés dans presque toutes les langues européennes sont beaucoup plus nombreux qu’on l’imagine. Sans parler des mots passés dans le langage courant (café, divan, échec, limonade, sofa, alcôve, sorbet, alcool, carmin, cumin, safran…), il en est ainsi du mot chimie et de la plupart des termes techniques liés à l’astronomie.
6-/ Sur le plan littéraire, on peut relever que Goethe ne cache pas ce qu’il doit à Hafiz (XIV e siècle) dans son « divan oriental ». Aragon, dans son « fou d’Elsa » clame toute son admiration au poète soufi persan Djami. Dante, dans sa « divine comédie » empruntera au « Rissalat El-Goufran » les tableaux eschatologiques si fantastiques. Molière introduira des « turqueries » dans ses œuvres. Corneille puisa son inspiration dans la littérature épique arabo-islamique d’Espagne en écrivant une de ses plus belle œuvre : Le Cid. Montesquieu nous gratifiera de ses « lettres persanes ». Defoe s’inspira de Ibn Tufayl pour écrire son « Robinson crusoé », etc, etc…
7-/ Les mécènes musulmans furent les plus grands bibliophiles de tous les temps, et ce dans toute la civilisation islamique. Pour prendre l’exemple de l’Espagne, on se rappellera qu’au Xe siècle, le Calife El Hakim de Cordoue avait une bibliothèque de 600 000 livres ; le roi Charles Le Sage (roi de France) faisait grise mine avec ses 900 livres. Le calife du Caire battait tous les records avec 1 600 000 œuvres, dont 6 000 de mathématiques et 18 000 de philosophie.
8-/ Le code civil français fut emprunté au code musulman, Napoléon en ayant tiré profit lors de son expédition en Egypte.
9-/ En matière sportive, le hockey fut découvert par les anglais en Inde musulmane ; le golf était connu au Maghreb sous le nom de agfa ; l’équitation fut associée à l’image du pur sang arabe ; la raquette qui vient de l’arabe Raha (paume) s’est répandue, au Moyen-âge, en Europe, via l’Espagne musulmane.
Après cette petite balade, La fontaine a peut être bu de l’eau fraîche d’une autre source…où est le problème…? Le seul problème c’est que maintenant la société musulmane est en décadence et la science a perdu de sa vitalité et de sa force…! Attendons des jours meilleurs…car la roue de la fortune ne cessera jamais de tourner………!
Saha Shorkoum….!!!!
@ Madame Le Cygne
J’étais charmé, chère Madame, de lire votre précieux commentaire. Je l’ai trouvé très riche en information.
Vous y évoquez ‘ Robinson Crusoé ‘ Je l’ai traduit intégralement en Arabe, ne reste que sa publication. J’ai lu également très longtemps ‘ Haï ibn Yaqdhan ‘ ( حي بن يقظان ) du philosophe Arabe Ibn Tofaïl dont Daniel Defoe s’est inspiré mais, à ma connaissance, sans aller jusqu’au plagiat.
Evidemment, il ne s’agit pas ici de pleurer sur les vestiges de nos ancêtres, comme me l’a reproché dans un autre Journal électronique, une brave lectrice du nom de ‘ Grace ‘ ( sans doute une Française ) lors du débat sur mon ouvrage, débat qui a duré près d’un mois, drainant 159 commentaires dont un bon tiers émanait de moi..
» El Bouka 3ala el Atla l » avait-elle écrit. » Oui, lui avais-je répondu, du ‘ Bouka 3ala el atlal! Il y a un peu de cela, mais avec un objectif noble: Interpeller les jeunes Arabes-Musulmans surtout à abandonner leur ‘ complexe d’infériorité ‘, en emboîtant le pas aux nations plus évoluées par le travail et l’étude comme l’avaient fait leurs ancêtres, et le font maintenant plusieurs pays musulmans non arabes, à leur tête La Malaisie.. ».
Cette réponse est aussi valable pour nos francophiles, sachant d’avance que nos lecteurs et lectrices feront aisément la différence entre ‘ francisants ‘ – dont moi-même, francophones – et je le suis également, et ‘ francophiles – Najjana Allah.
Evidemment, en accusant de plagiat – preuves à l’appui – 6 auteurs Français dont 3 au moins sont de renommée mondiale, je n’avais nullement l’intention de mettre en cause leur grandeur. Car, et comme je l’ai bien souligné dans l’introduction de mon livre, un La Fontaine, un Voltaire, ou un Pascal resteront aux yeux des millions de francophones ainsi qu’à mes yeux, des génies de tous les temps. »
Vous lire, chère Madame, est un régal – de l’esprit, en attendant le régal culinaire.
Ramadhan Karim
Bonjour madame le Cygne.
De votre commentaire, je retiens : »Après cette petite balade, La Fontaine a peut-être bu de l’eau fraîche d’une autre source..Où est le problème? Certainement madame, qu’il n’y a pas de problème car Ibn El Mouquafâa a bien bu d’une source pour étaler son oeuvre universelle « Kalila wa dimna ».
Vous confirmez: « Le code civil français fut emprunté au code musulman, Napoléon en ayant tiré profit lors de son expédition en Egypte. Aussi, il est dit que Racine a emprunté des métaphores aux tragiques Grecs. Peut-on assimiler l’emprunt au plagiat? Sauf si Ibn El Mouquafâ a écrit Kalila wa dimna sans s’inspirer et emprunter d’autres auteurs. Là le plagiat peut être prononcé sans équivoque.
Effectivement, La Fontaine s’est bien inspiré de Kalila Wa dimna qui demeure une traduction de l’oeuvre de Bidpai, en empruntant quelques fables, comme l’a bien fait Ibn El Moukafâa à partir de Panchatantra(Bidpai).Seulement, je constate que le débat reste muselé du fait que La Fontaine a jugé utile de faire allusion uniquement à Bidpai. Avait-il raison ? Seule La Fontaine pouvait nous renseigner. Aussi quand l’égocentrisme étouffe le débat, il vaut mieux s’éloigner. Saha Ftourek.
Mais si La Fontaine qui ne devait boire que de l’eau de sa fontaine a bu d’une autre source, il ne sera plus Jean de sa Fontaine…! Je vois qu’il y a trop de fontaines……enfin
« il ne faut jamais dire, fontaine, je ne boirai pas de ton eau. »
Saha Shorek…!
Mr Ahmed Khiat, je vois que m’avez bien comprise….!
L’article n’a pas été retiré, il fallait juste chercher dans les archives du mois de Juillet pour le retrouver…..et le voici, vous pouvez publier votre réponse….dés à présent..!
Saha Ftorek, la cuisine m’attend, car je n’ai pas encore terminé…..!!!
Tout le monde avait oublié que le Coran avait donné un indice significatif sur le langage des animaux. le chapitre concerne Le prophéte David et son Fils Salomon. Si vous prenez par exemple le récit de kalila wa dimna vous trouvez des animaux d’Afrique. lJ pense que l’Asie n’avait pas d’animeaux comme d’ailleurs l’Amérique du sud et il est possible que le elphant et le tigre soit introduit en inde pour des but de guerres car abraha le habachi avait l’habitude d’écraser ces adversaires a l’aide des éléphants voir la description de la tentative de destruction de la Ka3ba.
Donc il tres fort possible que la tradition et la culture de voir et de décrire le langage des animaux soit du cercle rapproché de Salomon et David. Imaginez les compagnons de David qui s’assoient a coté de lui et lui demandèrent de leurs dire ce que les oiseaux sont entrain de dire.
Moi une fois ça m’st arrivé la meme chose0 j’etais avec un tchèque a l’abris de la pluie lorsque 3 arabes syriens se sont arrêtés en face de nous. l’un était bandé. Mon ami ne comprenais rien de ce qu’ils se disait. Alors sans me le demandé je commençais de faire la traduction en instantanée. Mon ami le tchèque c’est prie d’un fou rire. il est devenue tres heureux et ça se voyait sur son visage. Je lui avait dit »tu vois les algériens ce dont ils sont capable? ». je le narguais parce que le salopard, il m’avait collé que des zéros a l’examen, il était mon prof. Le groupe de syriens étaient en fait des étudiants a Prague et l’un deux le bandé avait cassé son bras dans un chute et dans la discussion il demandait a ces copain un peu d’argent. Tous les trois n’avaient pas d’argent sur eux. donc il disait qu’il allait contacter ces parent en syrie pour leur envoyer quelque dollars qu’il va surement échanger au marché noir. Dans le marché, et dans qu’on te remarque »étranger » on te suie en lançant »chènge, chènge »..Et puis elurs filles on dirait qu’elle sortait directement du paradis. je n’ai jamais vue une beauté pareil. lorsque je suis revenu a bel abbes, ma fiancé me paraissait pas plus belle qu’elle ne l’était alors j’ai disjoncté ((tkhal’khalte’))
Pour vous montrer comment devrait etre les compagnons de David et de Salomon lorsqu’ils les traduisait ce que les oiseaux et les fourmis sont entrain de se raconter..c’est extraordinaire. Les juifs n’ont pas traité le problème de ce coté. ls sont jaloux de leurs Bibliothèques qu’ils évitent de parler de ces sujets..ils disent la sagesse nous a été donné, c’est vrai mais ils ne savent pas qu’ils n’ont reçu qu’une goutte d’un océan et qui ce qui va arrivée et plus compliqué et plus dure a supporter …
alors kalila wa dimna indous, perse ou juif d’Arabie??
sahha ftourkoum
Bonjour.
Le sujet de l’universitaire et chercheur Hadjadj Aoul Mohamed, est une réponse académique à la polémique qu’entretiennent certains auteurs arabes pour affirmer à leur façon le » pillage » de Jean de Lafontaine des fables traduites par Ibn El Mouquafâa dans son oeuvre universelle ‘Kalila et Dimna ». J’aurais souhaité voir ces auteurs nous étaler les fables sources que I.E.Mouquâa a traduit afin de mesurer son réécriture et son inspiration par rapport à la notion de pillage ou plagiat. Le débat est ouvert.
Je vous réponds, mon cher Docteur, avec un grand retard et je m’en excuse auprès de vous et aussi auprès des lecteurs.
En effet, j’ignorais que vous aviez transféré le débat à ‘ Bel.Abbès info ’. Je l’ai appris bien tard ; je me suis empressé de vous répondre, mais malheureusement, je n’y ai retrouvé ni l’article du Docteur Hadjaj, ni votre commentaire. Pensant qu’ils ont été retirés définitivement du débat, je me suis ‘ plaint ’ à Mme Le Cygne. La suite est connue. Je dois remercier infiniment cette brave lectrice.
Docteur Reffes :
Nous avons eu ensemble, sur un autre support d’information, un certain nombre d’échanges sur le contenu de mon dernier livre « Quand les auteurs français célèbres plagiaient les arabes… ». Mon intention n’est pas de revenir sur ce que je vous ai soutenu mais je me limiterai au premier commentaire que vous avez écrit suite à l’article de Monsieur Mohamed HADJADJ-AOUL que vous avez-vous-même posté sur BAI le 26/07/2013 à 19h39mn.
Là où je ne suis pas d’accord avec vous, et bien que l’article de ce professeur soit d’une mouture académique, vous l’étiquetez comme « une réponse académique à la politique qu’entretiennent certains auteurs arabes etc. ». Or, à aucun moment un quelconque auteur n’est cité, ce qui me porte à croire que je suis seul visé.
Je n’ai jamais eu la prétention d’être omniscient mais je vous serais reconnaissant si vous me citiez un ou deux noms autres que le mien. Quelque hardie tentative à laquelle vous aurez recours, elle vous laissera devant un vide parce que telle est et sera l’implacable vérité.
Vous formulez le souhait de « voir ces auteurs étaler les fables sources de qu’ Ibn El-Mouqaffaâ a traduites. »
Formuler un tel souhait est légitime ; je dirais même que c’est de votre droit d’exiger des preuves; seulement, si vous aviez pris la peine de parcourir mon ouvrage édité depuis plus d’un mois, vous auriez trouvé les 13 Fables plagiées ( La Fontaine ) les 13 Fables sources bien ‘ étalées ’ de Kalila et Dimna, leur traduction en Français ( Traduction faite par moi-même ) ainsi que la traduction en Arabe des Fables de La Fontaine ( Traduction faite également par moi-même ).
D’ailleurs, vous aviez déjà formulé à peu près le même souhait lors du débat précédent, et j’ai dû vous ‘ étaler ’ 3 Fables, à savoir ‘ Le Mari, la Femme et le Voleur ’, ‘ Le Dépositaire infidèle ’ et ‘ Le chat, la Belette et le petit Lapin ’. Une 4° a été aussi ‘ étalée ’ le 31 Juillet à 11H54 à la demande d’un autre lecteur qui voulait une ‘ ultime preuve ’, comme il a dit. Elle est intitulée : ‘ La Tortue et les deux Canards ’.
Vous voyez, mon cher Docteur, vous avez déjà entre les mains, et sous les yeux aussi, 4 Fables sur 13. Maintenant, si vous voulez que je publie ici tout l’ouvrage, soit 232 pages, alors tout changera.
D’autre part, j’ai, dans l’introduction de mon livre ci-dessus cité, commencé par Jean de la Fontaine qui a cité Esope et Machiavel et tait – pour quelle raison, – Kalila et Dimna. L’auteur connu et reconnu de la ‘ Cigale et la Fourmi ’ s’en est pourtant pris à ceux « qui se parent souvent des dépouilles d’autrui et que l’on nomme plagiaires » ( C’est lui-même qui le dit dans sa Fable titrée ‘ Le Geai paré des plumes du Paon ’ ).
Pourquoi n’avez-vous pas exigé les sources de Voltaire pour son œuvre intitulée Zadig ? Est-ce parce qu’il s’agit de notre Saint Coran et de la Sourate El Kehf et notamment des versets 60 à 82. ?
Pourquoi, également, n’avez-vous pas exigé celles dont s’est inspiré le Janséniste Blaise Pascal ? Est-ce parce qu’il est prouvé qu’il s’est inspiré fortement du sage Abou El’Alaâ El-Maâri (973 – 1057) auteur de la ‘ Rissalat al-ghoufrane ’ ? Ce chef – d’oeuvre dont le grand orientaliste espagnol Asin Palacios, le plus grand spécialiste d’Ibn Arabi, a provoqué un tollé en prouvant, lors de son introduction à l’Académie Royale d’Espagne, au début des années vingt du siècle dernier le plagiat par Dante pour « sa » divine comédie !
Pourquoi, une autre fois, n’avez-vous exigé celles dont se sont inspiré Clarisse de Florian, Pierre de Provence, et Etienne de Bourbon ? Est-ce parce leur plagiat est flagrant ? Ou bien parce qu’ils ne trouvent personne pour les défendre ?
Enfin, vous faîtes bien de dire, mon cher ami, que le « débat est ouvert ». Je souhaiterais de bon cœur que vous y croyiez encore.
Mes amitiés
Saha ftourek.