L’on se souvient de tout ce qu’a entrepris Larbi Ould Khelifa président de l’APN pour récupérer les berlines de luxe que se sont « appropriées » les députés sortant. Mais en vain. Chaque haut fonctionnaire de l’État se donne un plaisir fou à considérer comme bien personnel, les moyens mis à sa disposition pour l’accomplissement de sa mission, et décide de les conserver une fois qu’il ait mis fin à ses fonctions. Cela va du véhicule de service avec chauffeur au garde du corps, passant par le logement.
Parfois, ce genre de comportement frise le scandale telle cette députée qui a permis à ce neveu préféré de conduire son véhicule de fonction avec lequel il percute mortellement un enfant à Telemly.
Des directeurs occupant des logements d’astreinte s’évertuent à continuer à les occuper après leur fin de mission, mettant leurs remplaçant dans des situations cocasses, les contraignant à habiter à l’hôtel, sans leur famille, ce qui ne présente pas les conditions idoines permettant l’exercice convenable de leurs prérogatives, nonobstant l’absentéisme auquel il sont contraints de par l’indisponibilité d’hébergement.
Combien de Ministres, de députés de sénateurs alors qu’ils ne sont plus en fonction, gardent leurs privilèges et notamment en matière de véhicule, de garde du corps et de logement?
Mais il est des rares exceptions. Ainsi, l’on apprend que Daho Ould Kablia, l’ex-ministre de l’intérieur et des collectivités locales, aurait refusé ces privilèges. Il aurait restitué le véhicule, remercié le chauffeur et les gardes du corps, estimant que ces privilèges étaient liés à la fonction qu’il n’occupe plus. Belle leçon de morale et de droiture. Quelque soit les reproches que l’on pourrait faire à ce Malgache durant l’exercice de son mandat, on ne peut que saluer son comportement qui nous rappelle que la morale peut être respectée en politique, pour peu qu’on le veuille! Même si l’exception ne fait pas la règle!
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