Depuis son inauguration en juillet 2010, les passagers de la ligne ferroviaire Béchar-Oran, via Nâama et Sidi Bel Abbès, ne cessent de se plaindre des conditions de voyage inconfortables dues en grande partie à la vétusté du train composé de neuf voitures.
Pour confirmer ou infirmer ces témoignages, nous avons décidé d’emprunter cette ligne récemment. En effet, à l’exception d’une voiture confortable et sécurisée de 80 places (classe économique) mise récemment en service par la direction des chemins de fer, les huit autres wagons sont d’une vétusté repoussante et ne présentent ni confort ni encore moins la sécurité requise pour les voyageurs. Vibrations, portières entrouvertes, pénétration de sable à l’intérieur des huit wagons, pénurie d’eau courante, buvette existante mais servant des boissons gazeuses chaudes, réfrigération en panne, récriminations de certains passagers voyageant en classe couchette réclamant des draps…
Pourtant, l’ancien ministre des Transports avait promis de doter, au lendemain du coup d’envoi de cette ligne, en juillet 2010, la ligne de 750 km de voitures modernes. Mais la population du sud-ouest est toujours en attente de la concrétisation de cette promesse. Car le trajet est long et s’effectue en dix heures, ce qui milite en faveur de la réception et mise en service d’un train rapide et moderne. Au niveau de la gare d’Oran, la sécurité semble être de mise, une priorité, affirme le responsable en charge de la sécurité qui surveille discrètement l’attitude suspecte de certaines personnes au moment du départ du train en partance vers Béchar. «Dans une dizaine de jours, un corps de sécurité interne au chemin de fer sera opérationnel et voyagera en permanence sur cette ligne Oran-Béchar pour assurer la sécurité des voyageurs», a-t-il confié.
Il a affirmé que plusieurs passagers ont oublié, à leur descente du train, divers objets de valeur et qui ont été par la suite récupérés par les gens des chemins de fer d’Oran et remis à leurs propriétaires. «C’est cela la sécurité aussi», affirme ce responsable. En attendant, un contingent de la Gendarmerie nationale fait la navette quotidienne à l’intérieur du train pour sécuriser les passagers contre tout éventuel danger menaçant la sécurité de la ligne Béchar-Oran.