LES IRRADIÉS DE LA FRANCE COLONIALE RÉCLAMENT TOUJOURS VÉRITÉ ET JUSTICE : ENTRETIEN AVEC M. MANSOURI AMMAR CHERCHEUR ET PRÉSIDENT DE L’ASSOCIATION A2N……….( 1 ÈRE PARTIE)
Les Oubliés…victimes des explosions nucléaires de la France coloniale au Sahara Algérien, n’ont pas besoin qu’on parle d’eux uniquement chaque 13 février, pendant que la France commémore chaque année l’anniversaire de son accession au cercle fermé des puissances nucléaires militaires, alors qu’ils continuent à souffrir quotidiennement, incognito et dans la dénégation totale de reconnaissance des effets fatals des radiations sur leur santé et sur l’environnement. En effet, c’est depuis 1939, et suite aux premiers travaux et brevets de Frédéric Joliot-Curie, que la bombe atomique Française se situe à l’œil du cyclone des secrets d’Etat. La IIIème République vit germer l’idée, la IVème attribua les moyens indispensables, et De Gaulle osa et désira faire de la France une force nucléaire indépendante. Depuis octobre 1945 – lorsque le général de Gaulle, quelques semaines après les bombardements d’Hiroshima et de Nagasaki, décida de créer le Commissariat à l’énergie atomique pour « faire la bombe »- la règle du secret militaire a été imposée à toutes les activités liées à l’arme nucléaire, d’ailleurs, le secret est toujours d’actualité. Cependant, la bombe Française, n’est pas uniquement une affaire d’atomes, c’est aussi une péripétie humaine, commandée par des ‘apprentis sorciers’ qui ont conduit à terme ce projet au détriment des populations du Sahara pour lesquelles aucune considération n’est accordée un demi-siècle après. Ainsi, pour se doter du feu nucléaire et évoluer à la quatrième puissance mondiale possédant une force de frappe, la France a effectué, du 13 février 1960 au 27 janvier 1996, 210 explosions nucléaires dont 160 souterraines et 50 aériennes. Ces explosions furent d’abord réalisées en Algérie à Reggane et In-Ekker de 1960 à 1966, puis en Polynésie sur les atolls de Mururoa et Fangataufa de 1966 à 1996 (pour information)..
Il faut qu’on parle, tous les jours, de ces ‘pauvres’ victimes, de leur douleur et de l’absence de leur prise en charge, que ce soit par l’état Français qui a été la cause directe de leur drame ou par l’état Algérien qui grâce à des clauses du compromis d’Evian a permis aux français de continuer leurs explosions criminelles jusqu’à 1966…Je ne pense pas que les responsables Algériens de l’époque, mesuraient réellement les dangers et les dégâts que pouvaient engendrer de telles explosions. Maintenant que le mal est fait, il faut venir en aide à ces personnes malades, les dédommager et être sensible à leurs souffrances, c’est le moins qu’on puisse faire !!!!!
En tout cas, le Dossier ouvert depuis 1996, n’est pas encore prêt d’être clos…et c’est Monsieur Mansouri Ammar, un éminent chercheur en génie nucléaire, président de l’association Algérienne des sciences et technologies nucléaires A2N, et qui s’intéresse en même temps à l’écriture de l’histoire nationale, notamment celle concernant les explosions nucléaires de la France coloniale au Sahara Algérien entre 1960 et 1966, dans le cadre du centre d’études et de recherche sur le mouvement national et la révolution du 1er novembre 1954, qui nous a fait l’honneur de bien vouloir parler longuement aux lecteurs du journal Bel Abbés Info, des épisodes tragiques des explosions nucléaires Françaises au Sahara Algérien.
Bel-abbes info : Salam ; M Mansouri ! Je sais que c’est un sujet sensible, mais pouvez-vous dire aux lecteurs de BAI, Combien d’explosions nucléaires, la France a-t-elle effectuées au Sahara Algérien durant la période qui s’étend de 1960 à 1966..?? Et quels sont les différents types de ces essais, expérimentations et/ou explosions atomiques…??
M. Mansouri : Salam Madame..!! Les essais et explosions nucléaires font partie des divers et multiples crimes commis contre notre peuple, qui avait refusé la domination coloniale sous toutes ses formes. Le 10 janvier 1957, le général Charles Ailleret part à la tête d’une première mission de reconnaissance au Sahara pour y choisir un champ de tir. C’est sous sa responsabilité que les trois sites sahariens ont été choisis comme champ d’expérimentation pour la réalisation des premiers essais nucléaires de la France coloniale au mépris de la population, sédentaire et nomade, de l’environnement et notamment du statut juridique du territoire. Ainsi, le Sahara Algérien a subi au total 57 essais nucléaires au cours de la période qui s’étale de 1960 à 1966, d’une puissance totale qui équivaut 40 fois la bombe d’Hiroshima. Plus de 24 000 personnes ont été mobilisées pour l’exécution du programme tracé. Ce temps a été crucial pour la mise au point des principes de fonctionnement des têtes nucléaires….On peut subdiviser ces essais en quatre types distincts:
Les explosions aériennes. Elles se sont déroulées entre 1960 et 1961, au niveau du 1er site: Hamoudia-Reggane-Touat où la France a effectué 04 explosions atmosphériques.
Un polygone de tir a été créé à Hamoudia au centre du Sahara à 40 km au Sud-ouest de Reggane qui se trouve à 150 km au Sud d’Adrar et à 700 km au Sud de Béchar. Trois tirs ont été effectués à partir d’une tour et un quatrième plus polluant au niveau du sol. C’est le CSEM (Centre Saharien des Expérimentations Militaires) en tant qu’organisme interarmées qui avait la charge de l’opération. Ce dernier a mobilisé 6500 Français, entre chercheurs, savants, ingénieurs et soldats, ainsi que 3500 Algériens, de simples ouvriers PLBT (Population Laborieuse du Bas du Touat) avec une majorité de détenus. La puissance totale de ces quatre explosions est estimée à 100 kilotonnes de TNT. Elles se sont caractérisées par une contamination à l’échelle continentale et l’utilisation d’êtres humains comme « cobayes ». Les quatre explosions atmosphériques sont :
– Gerboise bleue (13 février 1960). A 7h 4mn 20 sec, l’engin M1 qui avait été placé au sommet d’une tour qui ne mesurait que 100 m, explosa en développant une puissance de 60 à 70 kT de TNT, selon les déclarations de la France. Le tir a eu lieu en présence de M. Pierre Guillaumat, ministre responsable de l’énergie nucléaire. Contrairement à ce qui fut officiellement annoncé, la dispersion de la radioactivité ne se déroula pas conformément aux prévisions. Un léger vent de Sud-est apportait des poussières radioactives mises en suspension au moment de l’explosion, d’après le général Charles Ailleret. C’est ainsi qu’une alerte à la radioactivité fut signalée à Hamoudia au poste de tir avancé situé à 15 kilomètres du point zéro. Le professeur Yves Rocard indique de son côté: « Les pilotes français qui suivirent le nuage de Reggane le virent s’en aller jusqu’en Lybie. D’après Maurice Jacquinun, un avion ‘ Vautour’ a traversé la queue du nuage radioactif, le pilote serait décédé environ quatre mois après la mission.
– Gerboise blanche (1er avril 1960). Pardon, ce n’est pas un poisson d’Avril j’espère…! Non Mme, c’est un tir plus polluant qui a été exécuté au niveau du sol sur une plateforme bétonnée. On observe un cratère de 50 m de diamètre et de 10 m de profondeur, creusé par l’explosion, qui fut, plus tard, quasiment comblé par le sable. Le général Ailleret dit à ce sujet: “…. Dans ces conditions, il y avait lieu de s’attendre à la formation d’un assez important cratère et à une très forte contamination par des retombées de particules lourdes des environs du dit cratère et d’une certaine étendue sous le vent dont l’axe pourrait atteindre une longueur d’une vingtaine de kilomètres.’’
– Gerboise rouge (27 décembre 1960). La bombe explosa en ha
ut d’une tour dont la hauteur avait été réduite à 50 mètres, d’après le professeur Rocard. La puissance de l’explosion est évaluée à environ 3 kT, toujours selon les déclarations de la France.
– Gerboise verte. (25 avril 1961). Elle constitue la dernière expérience atmosphérique. Elle a eu lieu au sommet d’une tour ; explosant au cœur même d’une tempête de sable. Des tonnes de sable et de poussières radioactives ont ainsi été volatilisées se répartissant dans des proportions indéterminées entre le sol et la haute atmosphère produisant un nuage toxique et radioactif chargé des radioéléments produits par la fission nucléaire. Le tout s’est déroulé dans des circonstances politiques très particulières ; puisque trois jours plus tôt, un putsch avait eu lieu à Alger et les généraux Jouhaux, Challe, Zeller et Salan étaient entrés en rébellion ouverte. Le professeur Rocard parle d’une précipitation dans laquelle le tir fut décidé sans égard pour les circonstances météorologiques pourtant nettement défavorables en pleine tempête de sable.
Les explosions souterraines au niveau du 2ème site Tan Afella, In Ekker.
Sous la pression internationale et celle de certains pays africains, la France a abandonné les explosions aériennes à la faveur de déflagrations souterraines, présentées comme moins polluantes. Le site choisi, In Ekker (Hoggar), se trouve au Sud de Reggane et à environ 150 km au Nord de Tamanrasset. Ainsi, le CEMO (Centre d’Expérimentations Militaires des Oasis) fut créé par une décision
du 12 juillet 1960 ; il abritait quelques 2 000 militaires, dont 90 officiers et 300 sous-officiers, 750 civils, ingénieurs, agents techniques, mineurs…Les besoins en main d’œuvre auxiliaire de recrutement local étaient de l’ordre de 1000 ouvriers PLO (Population Laborieuse des Oasis) réunis assez difficilement. Entre novembre 1961 et février 1966, 13 tirs sont réalisés en galeries (tunnels), celles-ci étant creusées horizontalement dans un massif granitique du Hoggar, le Taourirt Tan Afella. Les chambres de tirs souterrains étaient pourvues d’une cheminée de décompression de la cavité, par conséquent, chaque tir s’accompagnait d’une sortie gazeuse ‘sans manifestation radioactive extérieure significative’, selon les rapports officiels ?. Il faut noter que la puissance totale des explosions souterraines est estimée à 500 kT de TNT.
Les essais complémentaires.
Ce sont des tirs “sous-critiques”, des tirs froids, d’essais “hydrodynamiques”, d’essais “de sécurité”. Certains de ces essais ont été intégrés dans les listes officielles, mais d’autres ne le sont pas. Ainsi, aux 17 explosions nucléaires atmosphériques et souterraines s’ajoutent d’autres expériences complémentaires avec dispersion de matières nucléaires, notamment du plutonium, et qui s’effectuaient en parallèle aux essais officiels. Selon des rapports parlementaires Français, à Reggane, sur le pas de tir d’Hamoudia, 35 expériences de propagation de choc sur des pastilles de plutonium ont été réalisées en mai 1961, avril 1962 et avril-mai 1963. Ces expériences complémentaires au sol, destinées à étudier le comportement du plutonium sous choc ont été exécutées, par le CSEM, dans des cuves en béton construites sur le dit site. Toutes ces expérimentations ont généré de la radioactivité.
Les expériences de l’opération “Pollen” au niveau du 3e site Tan Ataram-In Ekker.
Cinq expériences « Pollen » ont été réalisées de 1964 à 1966, sur le champ de tir Tan Ataram (Adrar-Tiberkine) au niveau du site du CEMO situé à 30 km à l’Ouest de la montagne Tan Afella. Ces expériences ont pour but l’étude des conséquences radiologiques, du point de vue de la contamination par le plutonium, lors d’accidents pouvant survenir sur les bases aériennes mettant en cause des armes opérationnelles. La méthode utilisée est basée sur la recherche des quantités d’aérosols de plutonium générées par dispersion pyrotechnique en utilisant la technique du traçage au lutécium (177Lu). Le contour de la zone dans laquelle les retombées cumulées en 239Pu de l’ensemble des expérimentations « Pollen » ont été supérieures à 2.10-8 Ci/m2. Elle représente environ 1.000 hectares et s’étend jusqu’à environ 8 km dans l’axe Sud/Sud-ouest du secteur des retombées; dans cet axe, l’activité surfacique variait de 8.10-5 Ci/m2 au voisinage du point zéro à 2.10-8 Ci/m2 à 8 km, périphérie du secteur. La masse du plutonium déposée dans cette zone, au-delà du voisinage immédiat du point zéro, représentait environ 2,5 Ci (40 g).
BAI : Excusez-moi, mais j’ai déjà de la sueur sur le front… ! Sur la base de ce que vous venez de nous révéler, est-ce qu’il y a eu des accidents au cours de ces explosions et/ou ces expérimentations… ? Si Oui quels sont leurs effets sur l’Homme et l’environnement… ?
M.Mansouri: Désolé pour la sueur…mais ce n’est pas encore terminé…!! Effectivement, en plus des retombées des explosions aériennes on enregistre:
– L’accident ‘de Béryl’ (type Tchernobyl) du 1er mai 1962 à In Ekker. Le tir avait pour but l’expérimentation d’un engin dont l’énergie est de 50 kT, destiné à armer le Mirage IV de la dissuasion nucléaire de la France, il a fait éclater la montagne du Hoggar à In Ekker. L’accident dû à un mauvais réglage de l’engin a provoqué de la radioactivité sous forme de laves, de scories, qui se solidifient à la sortie de la galerie ; d’aérosols et de produits gazeux très volatils qui créent un nuage qui se stabilise à basse altitude, 3 000 m environ. Malheureusement, l’accident de Béryl n’était pas le premier échec d’un essai souterrain.
– Le tir ‘Améthyste’ du 30 mars 1963. Il a provoqué à la sortie de la roche, un panache contenant des aérosols et des produits gazeux. Le nuage s’est dirigé vers l’oasis d’Idèles où vivaient des populations sédentaires, située à 100 km du lieu d’expérimentation. La population, environ 280 personnes à laquelle il faut ajouter la population nomade, n’a pas fait l’objet de suivi médical, ni de mesures dosimétriques.
– Les essais ‘Rubis et Jade’, réalisés respectivement les 20 octobre 1963 et 30 mai 1965. Ce sont des explosions non confinées. Le massif de Tan Affella a laissé échapper des gaz rares et de l’iode radioactif, entraînés par le vent vers le Nord. Les services compétents du CEA (Commissariat à l’Energie Atomique) ont enregistré un impact radiologique sur le personnel. Au passage, on remarque que les populations locales sont carrément ignorées.
– Huit autres expériences souterraines. Elles ont fait l’objet de fuites radioactives de moindre importance.
– A Hamoudia, les expériences complémentaires sur les pastilles de plutonium, réalisées dans des cuves, ont généré de la radioactivité, plus particulièrement celle du 19 avril 1962 qualifiée de détonation prématurée. Le blaste, effet de souffle, entraîné par l’onde de choc, a provoqué des brûlures, des blessures avec éclats et des ecchymoses sur le personnel. Cet accident répertorié a provoqué la dispersion d’une quantité importante de plutonium ce qui a entraîné la contamination d’au moins une trentaine de personnes…..
Les Effets sur le personnel. Il y avait quatre catégories de personnels sur les sites d’expérimentation: les militaires de l’active et du contingent, les salariés du CEA, les personnels des entreprises intervenantes, et enfin les personnels de recrutement local, c’est-à-dire dans la zone géographique où ont été réalisés les essais, dont la majorité, Algériens employés à des tâches subalternes n’ont bénéficié d’aucune protection. Ils ont subi des effets sanitaires dévastateurs: décès, atteintes par diverses pathologies cancéreuses et non cancéreuses. D’ailleurs, même les personnes protégées ont reçu des doses d’irradiation importantes, malgré le port du masque de protection. Deux ministres, Pierre Messmer et Gaston Palewski, ainsi que le personnel opérationnel, ont été irradiés lors de l’accident de Béryl du 1er mai 1962. Les conséquences sanitaires sur les Algériens, travailleurs ou auxiliaires de l’armée Française, population locale, sédentaire ou nomade et sur les Français, militaires ou civils, sont largement confirmées par les vétérans des essais nucléaires ou par leurs veuves et leurs descendants, ou confirmées par les autorités françaises elles-mêmes. Il y a eu :
Des êtres humains pour les mesures dosimétriques. Lors des explosions atmosphériques 150 prisonniers Algériens récupérés des prisons de Sidi Bel Abbés auraient été utilisés comme “cobayes humains”..« Ils étaient accrochés à des poteaux à proximité du lieu de l’explosion pour étudier le comportement de l’homme lors d’une explosion atomique.»…lors de l’essai aérien Gerboise blanche selon le témoignage d’un légionnaire, recueilli par M. Vautrin. Selon le témoignage de certains vétérans, des soldats du contingent ont été utilisés comme cobayes lors du premier essai Gerboise bleue. Gaston Morisot présent lors de cet essai parle de 18 personnes. De même, 195 soldats du contingent ont été exposés en simulant des manœuvres militaires d’une guerre nucléaire, en chars ou à pied entre 100 et 650 mètres du point zéro dans les minutes qui ont suivi l’explosion de Gerboise verte.
Aussi, lors d’une expérience de “l’Opération Pollen”, on fit manœuvrer une unité militaire à pied pendant plusieurs heures avec masques et tenues de protection. Les témoignages recueillis sur les expériences de cette opération, auprès de vétérans qui étaient en service à In Ekker, dénoncent les risques inconsidérés auxquels on exposait les jeunes soldats. Aujourd’hui, beaucoup de vétérans affirment avoir été utilisés, par l’armée Française et par le CEA comme des cobayes afin de tester les effets d’un environnement radioactif suite à un conflit nucléaire sur les hommes de troupes. Dans ce cadre, le Colloque international sur les conséquences des essais nucléaires dans le monde, organisé à Alger les 13 et 14 février 2007, a recommandé d’intensifier les efforts des historiens, des experts et des juristes pour établir la vérité sur la question controversée de l’utilisation de civils et de militaires comme « cobayes » et proposer un protocole additionnel au traité d’interdiction complète des essais nucléaires garantissant les droits des victimes.
De la dosimétrie biologique. La dosimétrie biologique avait pour but d’utiliser les effets biologiques des rayonnements sur les animaux pour évaluer la dose globale qu’ils intégraient. Une vérification des résultats obtenus lors de « Gerboise Blanche » était nécessaire, mais il fallait également envisager les conséquences d’éventuelles différences dans le rapport des flux de rayonnement gamma et neutronique. Le dispositif expérimental comprenait des lots de rats placés dans des enceintes closes, réalisant des conditions de vie normales, mais les protégeant contre les effets mécaniques et thermiques de l’explosion. Deux lots étaient mis en place par point. La chaîne était composée de 17 points espacés pour encadrer la dose létale compte-tenu, d’une part, des résultats enregistrés lors de “Gerboise blanche”, et d’autre part des prévisions relatives à la puissance de l’engin. Les rats exposés entre 575 et 645 m sont morts entre J + 3 et J + 9.
Des expérimentations ophtalmologiques. Leur but était d’étudier les lésions rétiniennes occasionnées par le flash et d’autre part la protection par des écrans absorbant les radiations nocives en maintenant une acuité visuelle utile. Elle portait sur des lapins albinos et pigmentés. 138 animaux furent disposés dans des caisses de contention spéciales en quatre points de 3,5 km à 8 km du point zéro. Divers filtres destinés à absorber partiellement ou totalement le flux énergétique émis par l’engin protégeaient les yeux des lapins de certains lots. Ces filtres avaient des spectres d’absorption variés de façon que puisse être évaluée l’importance de chacune des différentes gammes de rayonnement dans la genèse des brûlures rétiniennes. Afin de contrôler l’ouverture ou la fermeture palpébrale au moment du flash, les lapins étaient éclairés et filmés par des caméras télécommandées.
BAI: Alors, si je vous disais ‘Hamoudia’, à quoi cela vous fait penser en quelques mots…??
M.Mansouri : Hamoudia, que j’ai visité plusieurs fois depuis le 13 février 1996, me fait penser au désastre à grande échelle, au sable vitrifié qui a pris le dessus, aux cages métalliques contenant des animaux utilisés comme cobayes dans les expériences biologiques oubliés par la France coloniale et qu’on a découvert en novembre 2007, et enfin à l’Homme et à la Nature qui ont été trahis par le colonialisme source de malheur et d’horreur…!!!!
BAI: Merci M.Mansouri. Je termine cette première partie de l’interview par ce qui a été dit par la sénatrice honoraire Hélène Luc: “Si la bombe Française n’a pas été lâchée sur un peuple, elle a quand même déjà tué”.
Interview réalisée par Mme H.C
A suivre…
Je pense à celui qui ne cesse pas de me poser des questions…Oui c’est bien lui M.Boualem…!!! Et si je lui posais des questions qui me tracassent moi aussi…!!!
Que pensez-vous des Irradiés de la France coloniale…et de leurs souffrances jusqu’à ce jour ? Qui défend ces pauvres victimes et leurs enfants….?
Que pensez-vous des cobayes humains utilisés pour étudier le comportement de l’homme lors d’une explosion atomique… ? Qui a défendu leurs droits et celui de leurs enfants et leurs familles…???
Que pensez-vous de l’environnement contaminé pour une éternité encore… !!
Vous classez ce dossier dans quelle catégorie…. des bienfaits de la colonisation ou dans les crimes contre l’humanité…??? Et pendant ce temps là, vous chantez « tous » en chœur la chanson des Harkis….. !!!! Ne croyez vous pas que vous vous êtes trompés de dossier…? Le monde à l’envers, on essaye de redorer le blason des traîtres et de leurs Maîtres et on oublie ou on essaye d’occulter leurs victimes….!!! Drôle de monde…!
Je vous réponds mme les évènements de Reganne dont je suis informé je les classe dans les crimes contre l’humanité c’est odieux ce qui s’est passé et impardonnable je comprends très bien leurs souffrances et celles de leurs familles et je vais vous apprendre une chose que peu etre vous n’etes pas au courant tous les irradiés de l’expérience française ont été indemnisés sauf les Algériens pourquoi?????????? parce que personne n’a jugé juste de les défendre en tant qu’algériens POURQUOI ? certains ont toujours refusé de demander repentance à la France POURQUOI ? c’est à vous de trouver les réponses que je ne cesse de vous poser qui possèdent les biens et l’oseille dans d’autres lieux les harkis ? NON 50 ANS après vous estimez que ce pays avance ? NON ce pays mérite-t-il ce qui lui arrive ? NON et les jeunes vous ne voyez pas leurs souffrances ? et comment ils vivotent . 50% des algériens voient leur honneur piétiné par des moins que rien voleurs , corrompus , hypocrites , y a que les lèches cu qui s’en sortent ça vous plait cette vie ? dans la merde . alors oubliez les harkis 5O ans après parlez du temps présent moi je ne chante rien vous vous trompez de personne vous voyez le mal et personne ne dénonce ya les hypocrites des temps modernes vous avez vu l’émission onpc sur la 2 ? ce samedi 23 ? revenez sur terre la jouer nationaliste ça ne marche plus vous n’avez rien de plus que les autres c’est vous le monde à l’envers vos belles paroles ne donnent pas à manger aux gens au contraire vous les endormez pendant que d’autres pillent et détruisent comme bon leur semble aux pays des sans culottes et des moutons .voilà ma réponse et gardez pour vous et vos semblables les flèches empoisonnées moi je ne dois rien à personne .compris ? lachez moi . occupez vous de ce qui est important pour vous et ????????
salam ! je savour mon café au Tim Hortons lisant info bel abbes sur mon Ipad waw …Relaxe Mer boualem allez je vous invite a prendre un Cappuccino ou vanille française ou café expresso avec un beigne ou un muffin comme vous voulez avec cette temperature de4 °C
Et bien je ne sais pas qui doit lâcher l’autre, ‘Drabni wa Bka Wa Sba9ni Wa Chka’………mais j’avoue qu’on est d’accord sur au moins 80% de ce que vous venez de dire….!!! C’est déjà beaucoup…vous ne trouvez pas…??!!! Cependant, n’emmêlez pas les pinceaux, chaque rubrique a sa particularité, quand il s’agit de dénoncer les corrompus, les incompétents, l’âne de la CNAS,…etc…, parfois je suis la première à le faire, au moment où vous dormiez, d’ailleurs, mes commentaires sont toujours là…!!! Donc ‘Li Koulli Ma9amin Ma9al’…!!!!
Quant aux Harkis, c’est à eux de nous oublier une fois pour toute….!!!!
Même si je préfère l’odeur d’un café pur Arabica, je vous dis Bon Cappuccino et Bonne soirée Mr Boualem..!
MERCI à toutes les deux pour le cappuccino que je bois rarement je préfère un thé avec des beignets à tahtaha mais comme je suis à PARIS pour une petite semaine je vais le boire à 40 c d’euro sur la plus belle avenue du monde ou il fait 7 degrés mme mijo ? et très gris .
Resalam Mr Boualem…!! Puisque vous êtes là bas chez eux, profitez pour demander deux choses à Hollande:
*Respecter ses promesses concernant la reconnaissance de l’abandon des ‘H’ à la fin de la Guerre d’Algérie…!
* L’indemnisation et la prise en charge des victimes ‘de leur bombe atomique’……….ainsi que l’ouverture des boites d’archives top secret qui servent à couvrir leurs crimes condamnables et déshonorables….
Dommage pour les 150 prisonniers qui ont été ‘grillés’ par la radioactivité, ils auraient peut être aimé prendre ce thé avec des beignets à Tahtaha..ou un Cappuccino sur la plus belle avenue du monde, enfin, on le saura jamais…..!
Bonne petite semaine M Boualem….pas trop de ‘folies’ surtout……et nos amitiés à certains Pingouins Noirs….!
Ce scoop ferait vraiment l’effet d’une bombe s’il s’avérait que cette photo d’archives expose les corps irradiés de 15O prisonniers algériens (FLN)alors qu’il était prétendu que c’étaient à l’origine des mannequins exposés pour tester l’irradiation sur de soi-disant combinaisons anti…!
Et l’information que nous communique Mr Mansouri sur l’origine des suppliciés permettra-telle aux familles belabbésiennes éplorées par cette nouvelle de faire le deuil de ces 150 disparus dont on a retrouvé des traces?
Dans un article d’El watan numéro 6483 du mardi 14 février 2012,Bruno Barillo ,directeur de l’observatoire français des armements ,cite Marcel Jurien de la Gravière directeur de la sûreté nucléaire de défense répondant ainsi au même quotidien le 24 février 2010 : »La loi 2008-696 du 15 juillet 2008 veut que ces archives ne soit pas déclassifiées en »stipulant que ne peuvent être communiquées les archives ayant rapport aux armes nucléaires,biologiques et chimiques… »
Cette loi a-t-elle été votée pour couvrir des faits condamnables et peu honorables ? conclut Bruno Barillo.
Merci Mr Mansouri et Mme HC pour cette réhabilitation posthume de nos martyrs…..inconnus !