Qui est Amar GHOUL? Ce fut d’abord un illustre inconnu qui est né sous les jupons de Feu NAHNAH, ensuite Soltani BOUGUERRA. Il fut désigné Ministre par le Parti islamiste dans le cadre de son quota de la coalition gouvernementale. Il n’en ressort plus et est en train de battre le record de Benbouzid. Lorsque le MSP décide de quitter la coalition et se placer dans l’opposition, il somme comme tout Parti sérieux, ses Ministres à se retirer. Tous acceptèrent sauf Amar GHOUL. Sa qualité de membre lui est alors retirée. Le décourager ? Loin s’en faut ! Il créa un nouveau Parti dans le faste, le TAJ et donne le «la» immédiatement : Il se place dans la défense du programme du Président de la République. Pourtant, rien ne le prédestinait à cette tâche, habituellement réservée au FLN et RND avec leurs organisations satellites (UGTA, ONM, UNFA….) Amar GHOUL était un des rares islamistes à ne pas porter de barbe et à pratiquer le football. Il est un des rares à ne pas s’afficher avec la tenue vestimentaire ostentatoire et opte allègrement pour le costume-cravate. Pourtant, c’est un Parti islamiste qui l’a fait.
Jeune frais émoulu sorti de l’université, il trouve dans l’ouverture démocratique née d’Octobre 1988, un créneau répondant au calibre de sa prétention. Il s’investit à fond dans le Parti MSP. Il arrive, grâce à son opportunisme, à se hisser au sommet de la hiérarchie, mais toujours sous les ailes des leaders, qu’ils soient NAHNAH, BOUGUERRA ou MENASRA. Lui, c’est le Gouvernement qu’il veut, en attendant mieux. Il y réussit parfaitement.
Une fois, au Gouvernement, il devait asseoir et pérenniser sa présence. Il le fit avec brio. D’abord, en accordant une place primordiale à la communication. En tant que Ministre des Travaux Publics, il ne cessera d’être constamment sur le terrain, multipliant les déclarations et se montrant «à cheval» sur son travail. Il donnait l’impression de suivre de très près ses projets et celui de l’autoroute est-ouest convenait à merveilles, à ses prétentions. GHOUL commençait déjà à s’assurer une «personnalité» politique, à s’impliquer dans le «milieu». Même la citoyenneté n’est pas oubliée, puisqu’il s’affiche régulièrement dans les matches de football. Tout cela ne lui fait pas oublier l’essentiel : Construire sa base. Ainsi, il s’astreindra à nommer aux postes-clés qui relèvent des structures de son département à l’échelle nationale, des hommes à lui. Ils seront actionnés, le moment opportun.
Lorsque le MSP décide de quitter la coalition gouvernementale et retirer ses Ministres, cela ne lui pose aucun problème. Bien au contraire ! Le malheur des uns faisant le bonheur des autres, il s’empressa de créer son Parti en recourant y compris au réseau sociaux, où l’occasion lui est fournie de soigner son image : On est loin de l’islamiste intolérant ou même modéré. Aucune référence à la religion n’apparaît dans son nouveau parti. C’est plutôt l’homme moderne, rassembleur qui apparaît et nombreux sont les jeunes qui tombent sous le charme.
Pour réussir, un seul crédo : Défendre la candidature du Président pour un quatrième mandat. Investissement zéro avec beaucoup de dividendes! Mais comme il n’est pas seul sur le terrain, il met les bouchées doubles, pour battre la «concurrence» qui n’est pas des moindres. Sa dernière sortie est inédite : « Nous, nous ne sommes plus à lui demander de se présenter ; nous procédons déjà à la collecte des signatures sur le terrain ! » Saïdani n’a pas fait mieux !
L’opportunisme n’ayant pas de limite et pouvant être à l’origine du ridicule, celui-ci ne se fait pas attendre et c’est Belaïz qui le provoque : «Bouteflika n’a pas encore retiré les formulaires!» Alors, avec quoi GHOUL veut-il lancer sa campagne de signatures, s’il n’a pas les documents nécessaires ?
Un quatrième mandat assurerait à GHOUL la préservation de son portefeuille et le prémunirait d’éventuelles poursuites. Du moins, c’est ce qu’il croit. D’ailleurs, c’est la probabilité la plus sure, car avec un autre Président, l’espoir d’être encore Ministre est très faible, voir inexistant. Alors là, adieu la stratégie.
Mais pourquoi GHOUL s’investit-il à fond dans cette démarche? Il y a bien sur, le portefeuille de Ministre et l’évitement des poursuites; mais est-ce tout?
En «entriste» avéré, en opportuniste acharné, en prétentieux déséquilibré, en arriviste enivré, GHOUL a un autre objectif. L’essentiel. L’aboutissement. GHOUL se projette déjà dans les présidentielles de 2019. GHOUL est en train de mettre la machine en marche. Sa position de Ministre lui permet de placer une logistique humaine et matérielle au niveau national lui permettant à terme d’arriver à pouvoir briguer la magistrature suprême. Son parti aidant, il pense être prêt et obtenir le parrainage de Bouteflika.
Voilà, l’objectif fondamental de GHOUL. Il s’est construit de rien. Il est en train de devenir un homme politique redoutable. Il est même en train de devenir un véritable tribun, qualité essentielle pour quelqu’un qui vise le poste de Président. Il s’initie déjà au leadership, puisqu’il vient de s’introniser chef du groupe des 31, allusion au nombre de Partis qui se sont regroupés autour de ce qu’il a appelé «Groupe pour la Loyauté et la stabilité» alors qu’ils n’étaient que 13 nano-partis. L’apprentissage a commencé…. En attendant la mise en œuvre de la stratégie qui va commencer avec les prochaines élections locales et législatives. GHOUL que ses proches taxent de grand ambitieux, n’arrive pas à reconnaître que la ligne de démarcation entre ambition et prétention est presque invisible. Un parmi eux a dit : «il n’a qu’un seul objectif : le pouvoir!» Par conséquent, aussi prétentieux qu’il puisse être, il ne doit jamais oublier la morale de la fable de La Fontaine relative à la grenouille qui a voulu se faire aussi grosse que le bœuf, ou disons, un GHOUL qui se voit déjà OGRE!
En attendant, pour les présidentielles actuelles, le flou persiste, alors que l’on assiste déjà à des offres de service. Notamment celle de RAHABI pour BENFLIS, des fois qu’il y aurait des postes de Ministres à pourvoir.
djillali@bel-abbes.info
«GHOUL OU L’ENTRISME ET L’OPPORTUNISME PAR EXCELLENCE!»
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HAFID DERRADJI
Tout au long des quatre jours que j’ai passés en Algérie la semaine dernière, et comme nombreux de mes concitoyens, j’ai été très touché de constater le sentiment de peur et de désespoir chez beaucoup d’Algériens, en raison de ce qui a été soulevé dans les médias nationaux et étrangers comme annonces, réactions, spéculations et rumeurs à la suite des déclarations dangereuses du Secrétaire général du Front de libération nationale (FLN) à propos de l’une des structures les plus importantes de l’institution militaire.
Mais, ce qui est frappant, c’est le silence du Président et ministre de la Défense nationale, ainsi que celui de certains partis politiques et personnalités publiques face à d’aussi graves accusations qui ont porté atteinte à l’image de l’Algérie, à son peuple, à ses institutions et aux sacrifices de ses enfants.
Pourtant, ces accusations risquent d’avoir des répercussions à la fois internes et externes et de menacer la stabilité que prônent les adeptes du quatrième mandat qui n’ont pas hésité à détruire les institutions de l’État, à porter de grands coups à ses hommes et à tout sacrifier pour rester au pouvoir.
Outre la personne, et quels que soient les noms, accuser le Département du renseignement et de la sécurité (DRS) d’avoir failli dans sa mission de lutte contre le terrorisme et les crimes qui se sont produits par le passé, c’est accuser le ministère de la Défense nationale et l’Armée populaire nationale toute entière. C’est une accusation contre le Président lui-même en sa qualité de ministre de la Défense. Par conséquent, ce ministre n’a pas accompli sa mission pour corriger toutes ces défaillances, révélées par le Secrétaire général du parti dont le président de la République est le président d’honneur.
C’est aussi une preuve d’ignorance, d’un manque de conscience grave et du désir de détruire l’État afin de continuer à monopoliser le pouvoir, à piller les richesses du pays et à garder les gens en otage entre les mains de mercenaires qui risquent de nous faire payer très cher avant de nous rendre notre pays et notre président.
Lorsque ce genre de déclarations et d’accusations émanent de la France et des ennemis de l’Algérie à l’étranger, comme ce fut le cas à l’époque du fameux slogan « Qui tue qui ? » cela peut être géré comme nous l’avions fait justement dans les années quatre-vingt-dix.
Mais que ces propos soient prononcés par un responsable du parti au pouvoir qui a mené la révolution pour la libération de l’Algérie et sa construction et qui est présidé honorifiquement par le chef de l’État, un parti qui a toujours été représenté par les hommes les plus valeureux de l’Algérie, me mène à me poser de véritables questions. Notamment dans la conjoncture actuelle où les instituions de l’État sont très fragiles et où les luttes pour la présidentielle font rage. C’est aussi le déclin des valeurs et la régression dans tous les domaines de la vie, où une personne comme Chakib Khelil est présentée comme l’homme fidèle de la nation et les hommes de l’institution militaire des traitres !
Ce qui s’est produit soulève un certain nombre de questions et de points d’interrogation. J’ai eu la chance de trouver des réponses rassurantes en discutant avec certains hommes fidèles de la nation, connus pour leur sagesse et leur esprit de responsabilité face à cette situation critique qui a conduit à la méfiance, à l’intimidation et au scepticisme et à plus de rumeurs. Je vais vous exposer leur point de vue, afin de comprendre ce que les opportunistes et les mercenaires font à notre Algérie :
Pourquoi lancer de telles déclarations et accusations maintenant ? Et pourquoi celui qui les a lancées est-il resté silencieux tout ce temps ? Où était le secrétaire général du FLN auparavant lorsque les hommes mourraient pour la nation ? Et pourquoi accuser justement le DRS au sein de l’institution militaire et non d’autres départements ? Et où sont le Président et le ministre de la Défense, ainsi que son secrétaire général ? Ne devraient- ils pas prendre les mesures nécessaires et déposer une plainte contre tous ceux qui souhaitent porter atteinte à l’armée ? Où est le Procureur général pour ordonner une enquête sur cette l’affaire ? Ou bien devons-nous attendre que la France et des organisations internationales nous ordonnent de le faire ? Où sont les hommes libres et indépendants du FLN pour renier ces charges ou pour soutenir leur secrétaire général qui ne sait plus ce qu’il dit ni ce qu’il fait.
Alors, vient la grande question : qui est derrière celui qui a fait éclater tout ça ? Est-il conscient qu’il a lancé une sorte de bombe atomique destructrice pour l’Algérie ? Une Algérie qui devrait être au-dessus de tous les hommes quels qu’ils soient.
Je suis convaincu que de nombreux Algériens ont des réponses à certaines de ces questions. Je sais aussi qu’ils sont conscients que la bataille pour la présidentielle et la course pour s’approprier l’Algérie ont atteint leur summum face au silence du Président et à son absence de la scène politique, et face à la sagesse et la prudence des hommes de ce pays qui sont toujours prêts à défendre leurs positions et les institutions de la République.
Ils sont conscients qu’affaiblir l’institution militaire et lui porter préjudice c’est affaiblir et risquer la stabilité de l’État et porter atteinte à sa souveraineté et son équilibre. Ceci peut déstabiliser les institutions et faire tomber l’État entre les mains d’opportunistes et d’ignares qui ne se rassasient pas et qui n’hésiteront pas à mettre le pays à genoux. Pour toutes ces raisons, il faut lutter contre eux en usant de tous les moyens légaux et législatifs sans peur et sans hésitation. Car la peur conduit à la révolte et la sagesse est la base du courage dans la vie. L’Algérie est notre priorité à tous quelles que soient les circonstances.
MERCI HANNOUNE .La bombe explosive lancée la semaine dernière par Amar Saâdani, continue de produire des répliques sur la scène politique. Au jourd’hui c’est Louisa Hanoune, qui a profité de la réunion de son secrétariat national pour interpeller directement le président Bouteflika. Les mots qu’elle a utilisé pour cela sont très forts, alors que d’habitude, elle prend les gants pour parler du quatrième mandat et encore plus du président Bouteflika.
En adoptant un tel ton louisa Hanoune exprime des doutes et surtout une interrogation : « est-ce que le président Bouteflika est au courant de ce qui est entrain de se tramer ». En décodé, la patronne du Parti des Travailleurs laisse entendre que le chef l’Etat, vu son état de santé, n’est plus maître de la situation politique et ce sont les autres, qui n’ont pas vocations à le faire qui sont entrain de prendre des décisions à sa place.
“Parlez Monsieur le président pour stopper engrenage de la Fitna”
« Vous êtes responsables devant la Nation, parlez afin que votre silence ne soit pas interprété comme une caution de ce qui se passe ! Parlez Monsieur le président pour stopper engrenage de la Fitna », adjure-elle en l’avertissant contre ses courtisans. « Vos courtisans ne vous disent pas toute la vérité, ils vous soutiennent comme on soutient la corde d’un pendu ». Plus fort encore ajoute- t-elle : « Ils vous réservent une fin politique tragique” .
A propos du quatrième mandat, Hanoune reste fidèle à sa position de principe. « Si son état de santé le lui permet qu’il le fasse, mais en aucun cas le pays ne saurait être gouverné par procuration », prévient-elle. Un message subliminal aux partisans du quatrième mandat adeptes du « advienne que pourra ».
Faisant allusion aux déclarations de Amar Saâdani, un des partisans de ce quatrième mandat, elle considère « qu’un pas vient d’être franchi dans la dislocation de l’Etat par un parti et des partisans au quatrième mandat qui sont prêts à mettre le pays à feu et à sang pour sauver leur privilèges ». A propos de la campagne pour le quatrième mandat, elle estime qu’elle doit cesser, dés lors que le concerné lui-même ne s’est pas prononcé. Elle considère du coup la collecte de signatures pour le président Bouteflika comme « anticonstitutionnelle et frauduleuse ».