BEL-ABBES INFO

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L’USMBA et le Mouvement National: une osmose naturelle

ByAbdelhamid Abdeddaim

Oct 31, 2015

Il n’est pas dans notre intention de nous étaler sur la genèse et l’engrenage d’une tragédie qui a fait de l’Algerie le pays « aux un million cinq cents milles morts  » . Toujours est-il que tout a commencé là , un matin de Toussaint , dans ces gorges de Tighanimine , à mis- route entre Batna et Biskra , en ce passage obligé du Nord au Sud , dans ce défilé entre Atlas et les approches de l’Erg, comme cela est décrit par la géographie . Chihani Bachir , sous l’instigation de Mostefa Ben-Boulaid , vient de sonner le glas de l’occupation coloniale en cette nuit du 31 octobre au 1er novembre 1954 . L’histoire précise que c’est la rafale de Smaïhi Mohamed qui a été le premier détonateur de notre Révolution et, c’est donc Tighanimine qui a eu le privilège historique d’être choisi pour engager le combat ultime nous ayant permis de recouvrer notre indépendance le 5juillet 1962 . Branle-bas à Alger , dans les allées du Gouvernement Général où Roger Léonard , gouverneur, s’interroge : ?  » Quels sont les hommes derrière ces bombes et ces attentats ?  » .La réponse à ces questions énigmatiques , longues à se dessiner , situant d’emblée la révolution du 1er novembre , par son ampleur , son aura , son audience et sa résonance mondiale , au premier rang des authentiques témoignages historiques assurés de résister au temps , et de s’inscrire dans la mémoire collective de la postérité . Le 1er juillet 1962 se déroule le référendum et le 3 juillet 1962 à 12 heures flottait déjà le drapeau vert , blanc avec une étoile et un croissant rouges , et la date du 5juillet 1962 comme date officielle du pays , coïncidant avec la date du débarquement à Sidi-Ferruch un certain 5juillet 1830. Oui le Gouvernement Général de Roger Léonard pouvait se poser des questions , mais nous laisser croire qu’il en ignorait les causes , cela est impensable après les plaies béantes subies par le peuple algérien un certain 8 Mai 1945 , au moment où la France fêtait sa libération , paradoxe sidérant pour le pays des droits de l’homme. Ce n’est plus des escarmouches au hasard des « mechtas » dans le pays profond, c’est des actions coordonnées qui sonnent le glas d’une Toussaint ensanglantée . Dans les États-Majors de l’armée , de la police et de la gendarmerie , le jour même de la fête des morts d’un colonat au fait de sa puissance et de son arrogance , c’était la stupéfaction plus que la surprise , ils savaient que les héritiers de l’émir ABDELKADER ne plieraient jamais . Oui c’était l’annonce d’un monde qui change . Quelques fusils récupérés ça et là ont ébranlés les certitudes d’une histoire écrite dans l’abstraction des convictions d’un peuple fière et déterminé , doté d’une bravoure jamais désavouée , léguée par leurs aïeux n’ayant jamais cédé à la Tyrannie de leurs occupants . C’est ce que l’Histoire a inscrit et retiendra , l’Emir ABDELKADER , EL-MOKRANI , BOUBEGRA , BOUAMAMA , pour ne citer que ceux- là , en furent les héros et le Mouvement National avec ses déclinaisons partisanes en ont été les dignes héritiers . Le déclenchement de la Révolution de Novembre s’annonçait à la face du monde , oui une guerre que l’occupant intitulera : » événement de la toussaint ». Pour ceux qui pensaient se confondre à jamais avec les paysages de ce pays , chéri jadis par les Numides et les ZENÉTES et traversé autrefois par une multitude de civilisations , Maures à l’ouest , Gétules vers le Sahara , Numides vers l’actuel constantinois , ils sont surtout utiles par leur apport en combattants aux divers protagonistes. : Carthaginois et Romains, ou Romains entre eux . Quelques uns passèrent à l’histoire , Massinissa, Jugurtha …….Le CRUA dont les initiales fusaient comme un sigle confondu avec un quelconque hiéroglyphe venait d’engager une guerre de libération qui fera d’elle une référence historique par la bravoure de ses combattants qui ont osé défier une colonie de peuplement et une armée encore blessée par une débâcle humiliante qui eut pour théâtre le Vietnam et son combat ultime: Dien-Bien-Phu . Aussi , nous sportifs, adeptes forcenés du foot-ball et fans de l’USMBA , avant tout patriotes et héritiers de nos aînés du monde du sport , nous nous inclinons , avec un respect incommensurable et une mémoire indélébile , sur le martyr de nos vaillants combattants, tombés au champ d’honneur. Qu’il soient à jamais enfouis dans nos cœurs et qu’ils soient les guides de nos trajectoires communes . C’est la flamme portée par leur flambeau qui nous incitera à persévérer dans l’action qu’il n’ont pu achever. À nos Chouhadas qui sont aussi ceux de l’USMBA : les frères AMAROUCHE , CHAOUCHE , El-HOUH , KHEMLICH , ZAOUI et bien d’autres que nous ne pouvons tous citer , nous clamons haut et fort que leur martyr n’est pas vain et que NOUS LES INSCRIVONS À JAMAIS AU PANTHÉON DE NOTRE CITÉ . À nous de perpétuer leur mémoire par la consolidation d’un travail acharné aux fins de faire hisser le sigle de l’USMBA au firmament du foot-ball national, comme naguère nous avions eu à l’inscrire dans l’histoire sportive du pays , une finale de coupe d’Afrique du Nord non joué , et pour cause. Nous sommes fiers de cette USMBA des HASSANI ABDELKADER , OUHIBI SAID, CHIALI ABDELKRIM, CHIKHI MOHAMED,  ISSAD ABDELKRIM,  TABET-DERRAZ ALLAL , d’avoir été la première équipe sportive  » d’obédience indigène » à suspendre toute activité sportive en 1956 et donc , ne pas jouer cette fameuse finale qui devait opposer deux clubs de SIDI-BEL-ABBES . Comment ne pas souligner cet événement et ne pas l’inscrire dans le LOGO du club et de ville, d’autres institutions en auraient fait leur mémoire et leur bréviaire , pour l’exploiter , à profusion ,à des fins publicitaires et promotionnels . Comment aussi ne pas rappeler que l’USMBA à été fondée en 1933 , juste après le centenaire de l’occupation célébrée , alors que fait colonial était à son apogée , au moment où le Général O. Meynier écrivait dans les cahiers du centenaire de l’Algerie «  » en 1930 l’Algérie va célébrer d’un cœur unanime le centenaire du débarquement des troupes françaises à Sidi-Ferruch . Tandis que les fils des premiers colons et , à côté d’eux, les émigrés européens venus de différents pays montreront avec orgueil le fruit d’un labeur déjà centenaire, les indigènes du Tell , comme ceux du lointain Sahara , libérés , par notre intervention , d’une tyrannie anarchique et de la misère endémique , pourront mesurer les bienfaits que leur a apportés l’intervention française , par la paix , la justice et le bien- être qu’elle a partout introduit «  ». ( nous avons cité ce passage car cette même rhétorique est reprise à la lettre par les NOSTALGERIQUES inspirant le texte arguant de la » mission civilisatrice de la France », oui les haineux ont la dent dure) . Nos aïeux donc, ont réagi en droite ligne du combat engagé par le Mouvement National dans le prolongement des espoirs de l’émir KHALED , en fondant un club de Foot-Ball, l’USMBA , aux couleurs amplement prémonitoires , verre blanc et rouge. N’est-ce pas le prélude à la confection de l’étendard national. Cela ne pouvait être un hasard , que nos aïeux ,aînés et parents , les MAMI ABDESSLEM , SELLAM , TALEB , TABET – DERRAZ ABDELKADER ET BOUMEDIENE , ABDEDDAIM , HASSANI , soient remerciés pour leur clairvoyance , la profondeur de leur vision et la justesse de leur cause . Qu’ils soient rehaussés dans notre estime pour l’éternité , ils font notre FIERTÉ ET sont NOTRE ADN . N’omettons surtout pas que leurs espoirs et leurs visées n’étaient uniquement sportifs , ils ont du élargir le front du combat à l’aspect social , sportif et cultuel pour soutenir et appuyer le combat politique . En ce jour vénéré du 1er Novembre , Gloire à nos martyrs , gloires à nos sportifs tombés au champ d’honneur et que vive l’USMBA.

Abdelhamid ABDEDDAIM