Inqualifiable ….. ! Ce projet de 200 logements sociaux participatifs (LSP) de l’entreprise Benaouda dans l’arrondissement Nord-est de la ville à proximité de l’intersection dénommée cité Dubaï sur la route menant en direction d’Oran est vraiment inqualifiable. Sinon, on lui aurait bien trouvé une explication, une solution ou une ultime issue. Le projet a commencé le 27/03/2002, selon des documents sous le numéro d’autorisation 110/2002 avec un contrat qui oblige l’entreprise de finir le projet dans un délai de 24 mois, qui présage sa remise le 27/03/205.
Incroyable, à ce jour, 27/10/2015, 10 ans après le délai réglementaire, les souscripteurs n’ont toujours pas touché leurs clés ni vu leur espoir sortir du sol. Le projet a fait naitre le squelette de 134 logements qui ont été squattés, terminés et habités par des plus chanceux et des plus rusés qui ont cessé d’y croire à une intervention de l’autorité après avoir longtemps trainé le pas d’une porte à l’autre. Les 66 logements restants sont restés un cauchemar pour les autres qui n’arrivent pas à trouver l’issue moyen idéale qui leur offre l’espoir de voir leur rêve se réalisé.
« Toutes les portes ont été frappées », disent-ils, mais aucune autorité n’a semblé daigner le moindre souci, ni des souffrances langoureuses des souscripteurs, ni des ambitions engagées du président de la république Abdelaziz Bouteflika dans le cadre de son défit dans le domaine du logement.
Le vide juridique manifeste dans cette procédure (LSP), transformé en (LPA), n’a pas prévu dans ses texte l’après décès de l’entrepreneur. Mr Ben Aouda est décédé alors que le projet était en ses délais, et depuis aucune intervention n’a semblé entreprendre le bon chemin pour dédommager les ‘’victimes’’. Ni les autorités locales, ni la justice n’ont pu trancher dans ce cas afin de permettre une résurrection au projet des 66 logements qui ‘’colle’’ au sol depuis 12 longues années.
Le projet est en arrêt et complètement abandonné sans solutions apaisantes aux horizons. Le projet est depuis, dans la bénédiction des héritiers et leur degré d’entente familiale. Les victimes, dans ce temps subissent les affres de tout ce cocktail et ses retombés qui mettent à bout de force ces infortunés. Certains, qui se sont engagés à louer des logements à des prix conséquents, juste de le temps de voir leur rêve se réalisé, se sont aperçu en fin que cette mesure s’est pérennisée dans le temps provoquant un impact négatif sur la famille et sur leur quotidien. « Certains sont morts » disent les uns, d’autres ont vu leurs enfants grandir et leurs familles se multipliées dans des conditions les plus précaires.
« on y a vraiment cru, on a engagé tout ce qu’on possédait. C’était bien un engagement du premier magistrat du pays que nul ne devait manquait à sa réalisation. Foutaise… !», racontent-ils. Certains ont même divorcé à cause de ce problème et l’impact qu’il a provoqué sur le quotidien de la vie de leurs familles, d’autres ont simplement annulé leurs mariages. Le rêve non achevé a poussé ces victimes de tenir même des sit-in devant le siège de la wilaya, mais comme si le problème n’a pas du tout de solution.
Le plus grave, le défunt propriétaire a bénéficié des versements d’aide de la CNL pour chaque bénéficiaire, selon des dires. Ou est passé tout cet argent qui était à priori dirigé à la construction de ces logements ? Qui est aujourd’hui responsable de cette situation ? Ou sont les services de la DLEP ? Quelles sont leurs prérogatives ? Des questions qui n’ont jusque là, après plus de 12 ans trouvé aucune réponse. Les illusionnistes bénéficiaires pensent depuis bien longtemps à s’engager dans d’autres projets, mais se demandent s’ils en gardent toujours le droit de bénéficier d’une aide de la CNL, du moment qu’ils n’y ont pas profité.
Très récemment, suite à divers opinions dans l’absence d’une voix juridique, ils ont été conviés de constituer une association locale à caractère sociale qui a pris le nom (JAM3IATE EL FARADJ) l’association de l’espoir. Le président dit avoir vu le nouveau secrétaire général de la wilaya qui lui a promis d’ester en justice les héritiers et de s’en charger personnellement du problème jusqu’à sa résolution. La nouvelle association ‘’espoir’’ semble trouvée ‘’espoir’’ avec le nouveau SG. C’est leur pressentiment d’aussitôt, dans l’attente d’une réelle prise en charge effective de leur problème qui a longtemps duré malgré des promesses à tout niveau, y compris du gouvernement. Un SOS est de nouveau lancé, y’a-t-il en fin une ouïe attentive !
Djillali T