Djillali Labès est né le 1er janvier 1948 à Sidi Bel Abbés. Il fait ses études secondaires dans sa ville, au lycée AZZA-Abdelkader (ex- Laperrine) où il obtient son baccalauréat en 1967 en série Lettres. Ses études supérieures à l’université d’Alger lui ont permis d’obtenir une licence en philosophie et en sciences sociales, il a obtenu son doctorat 3ème cycle et un doctorat d’état en littérature et sciences humaines.
Il est directeur de recherches, puis directeur du Centre de recherches et d’études en économie appliquée au développement (CREAD). À cette période, Djilali Liabès fait un rêve prémonitoire. Il voit l’Algérie à feu et à sang et se voit ministre, puis assassiné. « Mon enterrement sera comme celui de Boumediène mais en plus petit. Si ce dont j’ai rêvé devait m’arriver, il faut que je termine tout ce que j’ai entrepris », dit-il à ses collègues. Son rêve et ses mots seront, des années plus tard, raconté par l’une de ses collègues qui témoignera lors d’un hommage qui lui sera rendu.
Il a été désigné Ministre des Universités en 1991, puis ministre des universités et de la recherche scientifique en 1992. il a occupé par ailleurs le poste de ministre de l’éducation nationale par intérim de juin 1992 à octobre 1992.
Nommé en octobre 1992 Directeur de l’Institut des Hautes Études Stratégiques Globales, il a présenté un rapport d’analyse sur les Perspectives de Développement de la Société algérienne.
Entre autres activités, il a présenté une conférence intitulée : Les pays du Tiers Monde et la Nouvelle Organisation Mondiale. Ses productions littéraires sont nombreuses. Le mardi 16 mars 1993, Djilali Liabès est assassiné par balles, à la Cité Ben Omar de Kouba, alors qu’il vient de quitter son domicile pour se rendre à l’Institut.
L’université de Sidi Bel Abbés porte fièrement son nom depuis 1996.
BRAHIM DJELLOUL M.