Un universitaire occidental me faisait remarquer que les États Unis n’avaient jamais connu une période dans leur histoire où ils n’étaient pas impliqués dans un conflit armé. Celui-ci bien sur, se déroulait à l’extérieur de leur frontières ( d’où les traumatismes de Pearl Harbour et du 11 Septembre). L’ordre gendarmique mondial alliant à la fois hard et soft power (Hollywood et les bombes au napalm+attaque létales de drones)) avait un fort accent yankee, n’hésitant pas à fomenter des coups d’états à foison et promouvoir moults déstabilisations pour maintenir ou faire arriver au pouvoir des tyrans compatibles avec les intérêts US.
Allende, le Chilien entrera dans l’histoire en s’y opposant l’arme à la main. Boumediène fera l’annonce de cette nouvelle, apprise en direct, et versa une larme qui l’humanisa à mes yeux. Longtemps, la phobie de voir le communisme, qui appelait à la lutte des classes laborieuses contres les oligarchies,avait alimenté la guerre froide. Celle-ci fut incarnée à l’intérieur du pays par un obscur sénateur Joseph Mc Carthy qui s’attribua la mission « patriotique de débusquer les ennemis de l’intérieur ». Devant micros et caméras, au plus fort des années 50, il proclamait avoir entre les mains: la liste de de deux cent cinq personnes que le secrétaire d’État sait être membres du Parti communiste et qui pourtant déterminent la politique du département d’état ».
S’ensuivit une terrible chasse aux sorcières dans laquelle des listes noires furent dressées et toute personne y figurant était condamnée à une mort physique ou à une mort sociale certaine. Des intellectuels, des réalisateurs, des universitaires furent empêché de travailler. Certains furent traduits devant une commission et acculés à admettre leur appartenance au idéaux communistes et à se renier.
Elia Kazan, qui nous a donné tant de chefs d’œuvres fut de ceux-là et ne fut plus jamais salué par Orson Wells qui avait conservé son honneur.
À ceux qui pensent que Trump serait la marionnette du kremlin, il est recommandé de pas aller si vite en besogne.
La séquence piratage des données informatiques orchestrées par Moscou est le dernier écran de fumée de l’administration Obama pour faire oublier qu’elle avait pensé gagner la post-guerre froide par l’ingénierie des « révolutions colorées » qui rapprochaient dangereusement les forces de l’Otan des frontières russes.
Le casting de Trump pour former son exécutif ( entre méga-milliardaires, généraux et belle-famille) est également
inquiétant et le slogan « America First » devrait appeler à plus de circonspection.
Michael Klare prédit que la politique de Trump sera l’affirmation d’un Pax Américana encore plus unilatériste et plus agressive qui se traduirait par: « le dédain des accords internationaux-de brutalité-une augmentation des budgets militaires- et de mercantilisme-la subordination de la plupart des autres objectifs à l’intérêt commercial de son pays. »
La conception stratégique américaine a peu ou prou évolué. Elle peut être figurée comme un ensembles de cercles, du plus proche au plus lointain, dans une définition fixiste de l’ami, l’allié ou l’ennemi que la presse dite libre ne manquerait de traquer. Cet ennemi fera partie de l’Axe du Mal, définition qui aura l’heur de rentrer en résonance avec le tropisme messianique de la population américaine, religieuse et inculte politiquement. À partir du centre (géographiquement la Maison Blanche), le premier cercle concentrique est assez consanguin et regroupe les pays
anglophones proches historiquement et culturellement:Royaume Uni et Canada; suivi d’un autre cercle constitué par une myriade de pays anglophones dont l’Australie et la Nouvelle Zelande. Israël, Japan et Corée du Sud forment le deuxième cercle concentrique suivi des pays occidentaux membres de l’alliance atlantique.Même si Israêl relève d’un traitement spécifique, car même son budget de fonctionnement est abondé à partir de
Washington.
Les partenaires économiques privilégiés (Arabie saoudite et autres monarchies gazo-pétrolières,Taîwan, Philippines) sont assurés de la protection de la Pax Americana car relevant de ce cercle proche et étant vitaux aux besoins du premier cercle en ressources et atouts géo-stratégiques.
Vous l’avez compris, l’Axe du Mal que le tam tam médiatique s’empressera de vous connaître, se trouve à l’extérieur de cette configuration concentrique et on y retrouvera Russie, Iran,Corée du Nord et pays arabes anciennement laïques à abattre.
Le Maroc a longtemps été parmi les pays jugé amis par toutes les administrations américaines. Cet allié périphérique avait acquis la conviction que le gendarme américain n’hésitera pas à entrer en guerre pour le défendre au nom de cette stratégie immuable de la Pax Americana.
Les enlisements militaires en Afghanistan et en Irak ont poussé la stratégie interventionniste à évoluer vers la doctrine « no boots on the ground » et à confier les tâches subalternes aux alliés, en se contentant de mener de l’arrière (« leading from behind »). Le scénario syrien a poussé à reconsidérer cette approche et à remettre quelques bottes et rangers sur le théâtre des opérations. Obama qui espionne même ses alliés et qui pirate le téléphone de
Merkel , n’hésite pas à crier haro sur les Russes.
Barack Hussein Obame est un piètre prix Nobel de la Paix. Peut-être celui de la PAX AMERICANA!
Trump est l’homme de la mondialisation. Quel nouveau cercle va t-il inclure?
That’s the question!
AL-HANIF
Mijo commenté sur Bel-abbes info:
https://www.youtube.com/watch?v=b6m9hmBFNSw
A New Year has tiptoed in.
Let’s go forward to meet it.
Let’s welcome the 365 days it brings.Lire la suite …