La cérémonie officielle organisée, hier, dans la localité d’El Amarna, en hommage au lieutenant de l’ALN (Zone 5, Wilaya 5), Bentayeb Mohamed, dit Si Abdelkrim, assassiné le 21 avril 1962, a été brusquement interrompue après les déclarations publiques de sa fille, qui dénonce l’«omerta» entourant la mort de son père.
Le wali de Sidi Bel Abbès, Tahar Hachani, qui a tenté vainement de la calmer, a préféré annuler cette cérémonie programmée à l’école d’El Amarna, localité située à 3 kilomètres de Sidi Bel Abbès. La fille du lieutenant Abdelkrim a, par la suite, été conviée au siège de la wilaya, où le wali lui a accordé une audience en présence du directeur des moudjahidine. «C’est la première fois qu’une cérémonie officielle est organisée en mémoire de Si Abdelkrim. Les jeunes de l’UNJA, dans les années 1980, étaient les premiers à lui réserver un hommage.
Un second hommage a été rendu en 2005 par le Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD) à la mémoire du défunt, et ce, à l’occasion du 53e anniversaire de sa disparition», fait remarquer l’un des membres d’une organisation de fils de chouhada, qui estime nécessaire de faire toute la lumière sur son assassinat aux côtés de quatre de ses compagnons au douar «Hlaïcha». La mort du lieutenant Bentayeb Mohamed, né en 1926 dans la région de Moulay Slissen, demeure encore, à ce jour, un mystère pour beaucoup de ses compagnons.
Grand meneur d’hommes durant les combats menés contre l’occupant dans la région de Sidi Bel Abbès, Si Abdelkrim «fut liquidé par les usurpateurs du combat libérateur le 21 avril 1962», selon plusieurs témoignages. Il fut remplacé, après son assassinat, par le commandant Si Merbah, de son vrai nom Lahcen Souffi. L’Algérie indépendante baptisa le quartier «Fillage Abbou» en son nom, sans pour autant que les circonstances de son assassinat fassent l’objet d’un travail de recherche historique.
«Si Abdelkrim était estimé par ses supérieurs pour sa bravoure et sa droiture. Son assassinat demeure à ce jour un mystère pour beaucoup. Il est temps que toute la lumière soit faite sur son assassinat et que son parcours militant fasse l’objet d’un travail de mémoire pour les générations futures», considère M. Yakrou, militant associatif de la localité d’El Amarna. Ce grand combattant de l’ALN était père de cinq filles en bas âge lorsqu’il a pris le maquis à Sidi Bel Abbès.
L’une de ses filles a, en présence des autorités civiles et militaires de la région, tenté, hier, de lever le voile sur beaucoup de non-dits, en interpellant la mémoire collective sur une séquence douloureuse de l’Algérie post-indépendance. «J’ai longtemps habité dans un garage sans que personne se soucie de mon sort. Nous avons tellement souffert après la mort du chahid», criait-elle avant de piquer une crise de nerfs devant toute l’assistance.
Abdelkrim Mammeri (Paru dans EL Watan du 27/04/2017)
* l’Image d’affiche est de Bel abbes info
La trahison ca fait trop mal….
Allah yanssour elhak
ses valeureux chouhada trahi et tomber aux champs d’honneur, apres 1962 leurs familles ont souffert le pire jusqu’a maintenant 2017….
Beaucoup d’Hommes valeureux ont ete liquides par ceux qui ne voulaient que le pouvoir.
Lhisseb anda allah rabi yarham el chouhada