« Chaque enfant qu’on enseigne est un homme qu’on gagne.
Quatre-vingt-dix voleurs sur cent qui sont au bagne
Ne sont jamais allés à l’école une fois
Et ne savent pas lire, et signent d’une croix.
C’est dans cette ombre-la qu’ils ont trouvé le crime.
L’ignorance est la nuit qui commence l’abime.
Ou rampe la raison, l’honnêteté périt »
Les quatre vents de l’esprit de V. Hugo
Le système de l’éducation national est l’unique pourvoyeur de recrutement des enseignants crise économique oblige, et se fait de plus en plus difficile pour les candidats potentiels d’y accéder par « l’école normale » ou plus exactement par voie de concours car le concours n’est qu’un trompe œil ,le choix de candidats se fait en hors normes car il est trusté par caste ou le téléphone ne cesse de sonner…. La crise du recrutement des enseignants s’intensifie et ce n’est pas étonnant : même en période de crise et de chômage, le ministère a les plus grandes difficultés pour recruter de nouveaux enseignants : les candidats aux concours se multiplient exponentiellement… les instituts de formation et de planification ont disparue.
La question n’est pas la, car avoir un job générant un salaire est déjà une aubaine. Seulement personne n’a osé poser la question suivante qui veut faire partie du monde de l’enseignement, faire une carrière dans une région , qui veut par les temps qui court affronter la violence issue du désordre et de l’indiscipline et du désir libertaire des nouveaux élèves , un contexte juvénile non exploité sociologiquement.
Le métier de professeur est aujourd’hui déconsidéré, dévalué dans notre société ou la valeur de l’autorité morale est sans cesse controversée par la société, par les parents, par les élèves et par l’administration. Une petite anecdote nous renvoie à propos de ce démérite, c’est l histoire d’une personne qui est allé demander la main d’une fille au prés d’une famille aisée pour le compte de son fils professeur de profession. Après un accueil amical et bien chaleureux, le père de la fille curieux demande au père du garçon la situation professionnel du future beau fils, il lui répond familièrement et chaleureusement qu’il est professeur dans une école et le père de la fille lui rétorque :
– ah ! Bon c’est celui qui gratte le mur avec de la craie blanche !
« La vie quotidienne d’un professeur dans un contexte difficile le matin il part enseigner, le soir il revient en saignant » P.Bouvard
Par ailleurs un prof est un enseignant qui corrige sans cesse des copies de plus en plus pesantes, mal orthographiés quand il s’agit de la langue française, mal rédigées mais aussi de plus en plus de classes de plus en plus d’élèves, de plus en plus de copies, et les classes de plus en plus surchargées .
« Nos écoles enseignent la morale féodale corrompue par le commerce et offre comme modèles illustres et qui ont réussi le militaire conquérant, le baron voleur et le profiteur » .G.B.Shaw
Le professeur est sous la coupe d’un inspecteur qui vient à l improviste le contrôler et non pas pour lui monter et engranger du savoir de la matière, c’est-à-dire les nouveautés de ce que la pédagogie scolaire moderne vient de mettre en place de façon très Efficace, très Efficiente et très Economique. Le style ancien menant à la routine de la fiche et du cahier de texte qui sacralisent le poids du savoir et de la connaissance du prof.
De notre temps il est très dur même trop compliqué de façonné pédagogiquement nos élèves en les métamorphosant en acteurs pendant des cours, d’un programme conçu et cousu pour mettre au point un véritable acteur de la culture ,de l’art philosophique, mathématique, linguistique, scientifique..Etc.
Malheureusement la réalité est fait ainsi elle est la, il y a plus de candidats que de postes offerts et pas d’instituts de formation , le choix devient difficile entre les critères exogènes et endogènes qui font que le circuit informel s’impose et met sur le plateau la mauvaise marchandise choisie autrement tant le niveau est, parfois, particulièrement bas.
« On ne forme pas impunément des générations en leur enseignant des erreurs qui réussissent. Qu’arrivera-t-il un jour, si le matérialisme étouffe le projet révolutionnaire ? » J.P.Sartre
La réalité est amère !
Un des métiers les plus importants de notre société ne dit on pas que « l’enseignant pouvait être un prophète »
Malheureusement l’enseignant est sacrifié à des modes :
Pour la transmission des connaissances ; qui n’est plus au cœur de ce métier, or, elle est essentielle, seules les connaissances et le savoir permettent de progresser, elles sont un support indispensable de la réflexion.
Il faut redonner du sens positif, du poids à la masse sociale à ce métier, le revaloriser non pas avec des primes mais de la valeur scientifique, sociale et morale
Il faut remettre à l’honneur la culture, la grammaire, l’orthographe, le style, l’art en instaurant d’autres rapports entre enseignants et élèves : l’autorité est indispensable et les parents ne doivent pas la contester…
L’administration doit, aussi, soutenir les enseignants, les aider dans leur tâche, ne pas mettre en cause leurs décisions normées.
Les enseignants se retrouvent trop souvent isolés face à leur classe, leurs élèves, les parents, l’administration…
Oui, ce « métier » peut être passionnant dans l’échange avec les élèves, dans la transmission des savoirs qui est essentielle, mais à force de réformes mal pensées, hâtives, précipitées, hasardeuse et sans but précis.
L’enseignement a perdu de son prestige : il faut, absolument, redonner à ce métier son lustre, et en montrer toute l’importance…
L’enseignement ne devrait-il pas être une priorité dans une société moderne ? Ne devrait-il pas être au cœur et au centre de toutes les préoccupations ?
Il est temps d’arrêter les vaines réformettes pour remettre, enfin, l’art du savoir et la culture à l’honneur !
« L’obligation scolaire ne devrait pas être comprise comme imposant aux enfants d’aller à l’école, mais comme imposant à leur entourage, et en premier lieu à leur famille, de les aider à bénéficier de son enseignement. » Citation
Le prof. est aussi différent d’un contexte a un autre d’un pays à un autre dans les pays scandinave le professeur est préparé psychologiquement, socialement et scientifiquement de façon à exercé son métier pour le bien et seulement et uniquement pour le bien de l’élève, le prof est pris en charge par la société moralement et par l’administration selon la valeur sociale.
Ailleurs en France le professeur est choisi selon sa façon et sa capacité de transmettre convenablement les connaissances et le savoir. Tout manquement à cela renforcera le risque d’écartement dû à la profession.
En Algérie ; le coté pédagogique est mis en dernier rang, le prof est avant tout un métier sans valeur ou la fin du mois compte le plus et il faut toujours un plus financier devant la situation matériel du prof quand sa valeur et la morale ne lui sont pas reconnues.
BENALLAL MOHAMED