Les accords d’Evian furent signés le 18 mars 1962 et annonçaient le cessez le feu pour le lendemain 19 mars entre l’Algérie et La France après 132 ans de colonisation et 7 ans d’une guerre féroce.
L’Accord de cessez le feu prévoyait entre autre :
Article Ier – Il sera mis fin aux opérations et à toute action armée sur l’ensemble du territoire algérien le 19 mars 1962 à douze heures.
Article 2 – Les deux parties s’engagent à interdire tout recours aux actes de violence collective et individuelle.
Toute action clandestine et contraire à l’ordre public devra prendre fin.
Affiche placardée sur les murs qui annonce le cessez le feu et qui stipule que: « les représailles sont interdites ».
Ces accords donnaient également des garanties:
Déclaration des garanties
Première partie
Dispositions générales
De la sécurité des personnes.
Nul ne peut être inquiété, recherché, poursuivi, condamné ni faire l’objet de décision pénale, de sanction disciplinaire ou de discrimination quelconque, en raison d’actes commis en relation avec les événements politiques survenus en Algerie avant le jour de la proclamation du cessez le feu.
Nul ne peut être inquiété, recherché, poursuivi, condamné, ni faire l’objet de décision pénale, de sanction disciplinaire ou de discrimination quelconque, en raison de paroles ou d’opinions en relations avec les événements politiques survenus en Algerie avant le jour du scrutin d’autodétermination.
Page de signatures des accords d’Evian. Le seul signataire représentant du FLN, Krim Belkacem, réfugié en Europe au lendemain de l’indépendance fut assassiné par les siens.
Les accords d’Évian ont été publiés du côté français au Journal officiel du sous le titre : Déclarations gouvernementales du 19 mars 1962 à l’issue des pourparlers d’Évian12.
Le texte publié du côté algérien (dans le journal El Moudjahid du , date du cessez-le feu) comporte quelques variantes par rapport au texte français, notamment dans la dénomination des deux parties. Ainsi, le texte algérien de 1962 porte la mention:
« Gouvernement provisoire de la République algérienne » (GPRA), alors que le texte français écrit « FLN », car pour le gouvernement français c’est avec le FLN qu’il a traité, non le GPRA, dont il a toujours nié la représentativité13. La version retenue actuellement en Algérie est cependant identique à celle publiée en France14.
Les accords d’Évian ont fait l’objet le 24 août 1964 d’un enregistrement auprès de l’ONU en tant que traité international sous le titre : Déclarations adoptées le 19 mars 1962 à l’issue des pourparlers d’Évian15.