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Chronique du jeudi: « EL HARGA » : CE BONHEUR TANT RECHERCHÉ !

ByRedaction

Nov 1, 2018
Djillali Cherrid
1951 – 2018

« EL HARGA » : CE BONHEUR TANT RECHERCHÉ !
Par Djillali C.

 

La « Harga » a tendance à s’ancrer définitivement dans les mœurs des Algériens. Elle devient une « tradition » respectée au niveau de chaque ville côtière, mais concerne même les habitants d’Aoulef, de la Wilaya d’Adrar. Les records changent de lieu, en fonction certainement des conditions météorologiques, mais sans doute aussi des redéploiements des « passeurs » propriétaires des « bottis » C’est devenu un pur phénomène sociologique. Dans peu de temps, le mot intégrera assurément le Larousse.

Le phénomène de la « Harga » est un élément qui fait partie d’un ensemble. Cet ensemble comprend, entre autres : le tourisme avec visa sans retour (une harga sans danger de mort) l’utilisation des groupes folkloriques & musicaux pour faire partie de la délégation et ne plus y revenir ; le mariage avec un ou une immigré(e) ou si c’est possible avec un(e) étrangèr (e) Il comprend également rester à la fin de ses études et ne plus revenir au Pays ; participer au loto américain de la carte verte. Toutes les possibilités sont prospectées. Et comme en connaît l’Algérien génial dans ce domaine, d’autres alternatives seront trouvées.

Le scoop – toute la presse et surtout ses éminents chroniqueurs, en parle – c’est la fugue des danseurs et danseuses du Ballet National, au Canada.

Cette « harga » hors du commun, qui sort des sentiers battus, qui se démarque fortement, a mis en exergue une des causes essentielles sur laquelle le Pouvoir se trompe et veut tromper le Peuple : La « harga » n’est pas une réponse à la faim, donc au chômage. El Harga ne remet pas en cause le Pouvoir de façon directe. Elle est une réponse à l’absence de Liberté. Le jeune algérien ne trouve plus d’espace où se mouvoir, où s’exprimer, où extérioriser sa libido, en un mot, où se sentir à l’aise, en somme, où trouver son BONHEUR.

La question est là et pas ailleurs.

Une danseuse du Ballet National ne manque apparamment de rien. Elle est jeune, même très jeune, surement belle, sportive, scolarisée, et une éventuelle belle carrière en perspective, au contraire de nombre de ses corrélégionnaires. Mais quand elle dit être traitée de « regassa » dans son quartier, c’est qu’elle est dans un Pays où ni sa liberté, ni sa sécurité ne sont assurées.

Un autre fugueur fait dans la redondance en précisant : « ici, on ne me traite pas de « Chettah ; je me sens vraiment comme un artiste ! Je me sens bien ! » C’est simple, « je me sens bien ! » Il se sent BIEN, malgré qu’il n’a ni vêtement à porter (le chef de la délégation a confisqué l’ensemble de leurs affaires) ni argent…. C’est le BIEN ETRE qui est recherché. Et là, l’Algérie est classée 79ème sur 110 Pays. Cela veut dire que sur 110 Pays, le BIEN-ETRE est meilleur qu’en Algérie dans 78 Pays.

La preuve par neuf, la réponse des officiels est dans la menace. Des fugueurs (ses) et….du Canada : « Si l’asile est accordé, les relations bilatérales en pâtiront. » C’est clair et c’est net dit. A l’adresse des fugueurs (es) le style est plus direct : « vous rentriez même menottés (es) » N’est-ce pas là le summum du ridicule ?

En Algérie, la culture et les arts sont prohibés. Les loisirs, la mixité, la musique se résument à des « jalasat » des micro-parcs, des soirées folkloriques, du guellal, ou des émissions télé genre « mesk ellil » Allez trouver une salle de Cinéma à l’image du Versailles, de l’Empire ou du Vox d’antan ! Allez trouver un théâtre… Ah non ! Il existe et il est même très beau. Mais allez-y y trouver une pièce genre « la guerre de deux mille ans » de Kateb Yacine, ou « El Khobza » de Alloula.

Si le jeune ne peut se permettre aujourd’hui, une pizza avec sa copine sans être sous la menace d’être embarqué par des vigiles des mœurs pour « attentat à la pudeur » si, pour les mêmes raisons, il ne peut pas faire un tour dans son tacot avec sa dulcinée, c’est qu’il y a problème de liberté quelque part.

Le deal passé avec l’islamisme fondamentaliste qui trouve ses origines au 10ème siècle, avec Omar Essabah et sa secte des Assassins, ne laisse aucune alternative aux jeunes assoiffés de liberté et de bonheur. Des jeunes qui veulent que leur relation avec Dieu soit une affaire purement personnelle et selon leurs intentions. Au contraire du Christianisme et autres religions païennes, l’Islam a prohibé toute médiation entre Dieu et Ses « Ibad » « Priez-Moi, Je vous réponds ! » Dit-Il ! Alors de quel droit, veut-on dicter à tout un chacun, la manière dont il doit s’adresser à Son Dieu ? De quel droit, s’érige-t-on en objecteur de conscience, aussi Etat fusse-t-on ?

L’inquisition est devenue presque populaire – le cas des dé-jeuneurs du Ramadhan est un exemple atypique – dès lors qu’une artiste de ballet soit traitée vulgairement et péjorativement de « regassa »

D’ailleurs, je me demande pourquoi n’accepte-t-on pas que quelqu’un n’observe pas le jeûne, mais on accepte celui qui ne fait pas la prière. Celle-ci n’est-elle pas « le pilier de l’Islam ? »

« Celui qui délaisse la prière, délaisse la Religion entière » dit le Prophète (QSSSL) Il est patent, à travers cet exemple, que les traditons et les us l’emportent finalement sur la Sunna. On nous appris depuis la nuit des temps que « ne pas faire carème » est le pire des crimes, par contre, la « prière peut attendre un certain âge »

L’erreur est de croire que l’islamisme est inoffensif par rapport à son bras armé. Il est le même, son idéologie est la même. Prendre le pouvoir est la finalité, que ce soit par les armes ou par la pénétration et l’infiltration. C’est enseigné depuis Omar Essabah.

Fermer toutes les portes de la liberté, telle est sa devise. Faire de la mosquée – Maison de Dieu – le lieu idéal de toutes les extériorisations : politiques, spirituelles, sociales et culturelles.

Le paradoxe est dans le fait qu’on veuille priver de liberté des hommes nés Amazigh, soit des « hommes libres »

Le plus grave, c’est que cela a un impact sur l’ensemble du système. Un exemple ? C’est simple, est-ce que vous remarquez chez nos deux voisins à l’est et à l’ouest, une quelconque « fausse monnaie » ou une quelconque « absence de liquidités » ?

Je vous disais que tout est lié : L’absence de liberté ne mène pas uniquement à la « Harga » Retour ligne automatique
L’absence de Bonheur ne mène pas uniquement au suicide,

Elles mènent au suicide collectif, au suicide de la Nation, au suicide d’un Peuple jadis héroïque,

Elles mènent au Néant.

P.S. DJEBBAR, Ca vous dit quelque chose ? C’est le Ministre de l’Éducation du temps de BOUDIAF. Il vient de lancer un pavé dans la marre. Il reconnaît que des diplômes falsifiés ont été délivrés à des pontes du régime ! Rien que ça ? Une enquête diligentée par BENBOUZID ? Des réactions. Sûrement pas.

Chronique de feu Djillali Cherid parue le 26/11/2010

One thought on “Chronique du jeudi: « EL HARGA » : CE BONHEUR TANT RECHERCHÉ !”
  1. bon article, on rajoute que la harga est un sentiment humain qui voit que l’herbe est verte ailleurs, ce desire est utile sinon personne n’aurait aller former les aetats unis et l’amertique du sud les europeens qui ont franchi le pas souvent dans embarcation a voile ont couru le risque, une fois posé leur pieds ils sont redevenues des milliardaires …tu crois le danseur ne fait pas de calcul; il fait une scene en algerie on lui donne 35000 il le fait en france il fait 800 da pas euro hhh
    ensuite il le fait au canada il fait 800 avec la posibilité de rester c’est normal calcul fait il va au canada..meme les français sont partout comme expatrié y’a pas de travail en france..tu la trouve enseignante dans la brousse de la Guyane avec les serpents les araignées comme hérisson la pluie et le tire dans la foret entre les trafiquants de l’or…hhhhh mais la française supporte la pauvre le temps de faire un peu d’argent dans une école dite indigène ensuite elle reviendra a la métropole avec une retraite bien mérite..au moins par rapport a d’autre française elle a un album pour le consulté devant le feu de sa cheminé et se rappeler les belles aventures avec son copain vers le Brésil et les trafiquant de drogue dans les Honduras..mais l’autre française n’a rien vue a paris  »métro boulot dodo..ici a bel abbes y’a pas de metro ça deviend tram marché dodo, comme disent les marocain chez eux himarou hatabou dodo…c’est normal le marocain se sent bien en Belgique comme vendeur de tomate..et ça redeviend tomato velo dodo…en résumé chacun méne sa vie comme i le voudra ce sont les obstruent qui font de leurs vie un model de vie. Dieu a donné a chacun 70 ans et Dieu le Riche dit a tout le monde
    (19) مَن كَانَ يُرِيدُ حَرْثَ الْآخِرَةِ نَزِدْ لَهُ فِي حَرْثِهِ ۖ وَمَن كَانَ يُرِيدُ حَرْثَ الدُّنْيَا نُؤْتِهِ مِنْهَا وَمَا لَهُ فِي الْآخِرَةِ مِن نَّصِيبٍ (20)
    allez y chiche pourquoi le coran a dit d’un coté نُؤْتِهِ مِنْهَا et n’a pas dit نَزِدْ لَهُ ,,,,???

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