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ROBBA et les 12 Archéologues. (2 ème Partie) Par K. AL-MECHERFI

ByAL MECHERFI

Nov 12, 2018

Évoquer le récit de Robba, avant de celui d’Ala-Miliaria serait faire preuve d’illogisme. Puisque, faute de documents écrits, le passé d’Ala-Miliaria est trop dépendant des sources archéologiques. Notons aussi que son récit restera assidûment tronqué avec l’histoire Byzantine en Afrique du nord. Son cadre intelligible restera aussi lié à l’histoire de l’église et ses multiples théologies, conceptions et ecclésiologies et autres études patristiques et apologétiques. L’Église est à la fois sujet mais aussi objet. Ce qui complique davantage sa sagacité puisque elle nous mène droit au face à face Byzance (Roum en arabe) -Islam. C’est donc un sujet à part.

On sait que depuis que Donat était devenu évêque de Carthage (le siège épiscopal), la résistance à l’Église
catholique a commencé pour durer plus d’un siècle jusqu’à même l’invasion vandale. Malheureusement pour eux et pour toute l’Africa Nova , le parti des donatistes était celui des démunis en plus, ils étaient divisés (Comment pouvaient-ils prôner l’unité ? ). Les principes disciplinaires qu’ils voulaient faire prévaloir depuis l’année 311 à Carthage, menaçaient vraiment l’Église et l’empire lui-même.
Parménianus, le chef le plus savant des Donatistes, fidèle certes à la doctrine de Saint Cyprien, mais naïf au plan politique. Il fut facilement dépassé par les divisions dans ses propres rangs. À partir de la fin du IIIème siècle, le donatisme se dilue et bas de l’aile. Puis de nouveau se réveille au V ème siècle durant les époques de troubles, et une dernière fois lors de l’invasion vandale avant de disparaître définitivement. Le récit de Robba se situe dans ce contexte de fin d’une époque.
Pourquoi ? Comment ? Les Historiens de l’antiquité ont donné des réponses sinon des hypothèses, mais ils ont surtout
formulés des thèses et des théories. L’école coloniale Française aussi. Selon cette école et sans surprise, c’est l’avènement de l’Islam qui met fin au donatisme. Dans tout les cas, tous savaient que l’histoire ne s’écrit pas avec de « Si ».

HADJAIL Mokhtar Belkacem, avait tâté le terrain en écrivant un livre remarqué sous le titre : Bénian au temps des
Romains. (En arabe). Selon lui, Ala-Miliaria était une ville avant même l’arrivée des romains. Son nom était «TIGIT». J’avais épilogué avec lui. Ce fut très bénéfique .Toutefois, sa thèse se base sur un seul document du XVIIème siècle. En histoire et particulièrement en toponymie antique ce n’est pas suffisant. Quand on avance une thèse en histoire sa crédibilité passe non seulement par les « documents écrits ou non », mais aussi par une théorie académique plausible. L’histoire est certes un récit d’évènements du passé. Toutefois, les faits ainsi relatés et à ce compte là, le premier venu doté d’une bonne mémoire et une chic plume pourrait se proclamer historien. J’ai toujours dit que le diplôme ne donne pas forcément le titre d’historien. Parce qu’en définitive savoir qui est historien et qui ne l’est pas est subjectif. L’important est d’exercer cette discipline avec un esprit critique mais plausible.
Alors, pour en finir avec cette polémique et pour dire aussi que quelqu’un ne peut refuser une chose qu’il l’avait lui-même consentie auparavant. Laissons de coté cette histoire à deux temps d’Ala-Miliaria pour se restreindre à ce que nous révèlent les 12 archéologues. Je renvoie le lecteur au titre. C’est donc à partir des rapports et comptes rendu de fouilles rédigés par les archéologues qu’on va pouvoir découvrir le récit de Robba.
Cependant, ce qui nous intéresse le plus, c’est le lien de ce récit avec l’histoire de la région de Sidi-Abbès. Pourquoi ? Parce que ce récit de Robba se heurte à la question du patrimoine archéologique.
J’avais signalé auparavant l’abandon des sites archéologiques de la région de Sidi-Abbès. Ceci est valable aussi pour le site de Bénian même si ce dernier est protégé au sens gardiennage. Officiellement les sites archéologiques d’Ala-Miliaria et Souabria ne sont pas classés parmi le classement établi par le ministère de la culture. Accepter cette évidence va nous permettre d’éviter de perdre le temps dans la polémique et donc ne pas tourner en rond.

Le lecteur comprendra que l’objectif de cet article vise justement à comprendre et essayé d’expliquer le pourquoi de
cet abandon et ce rejet comme patrimoine national ? Voilà ce que j’appelle un débat utile. Ce sujet ne vise personne. Le mutisme et le silence de l’association de la défense du patrimoine E.S.P.A.C.E face à ce rejet ne nous intéresse pas. Même si certains s’affolent dès qu’on remue les traces de cette histoire. Pourtant, la démarche historique suppose ce travail critique.

Notons bien ceci : C’est les travaux des Archéologues qui nous ont «informés» que la supposée basilique d’Ala-
Miliaria, n’était en fait qu’un sanctuaire «implanté » d’une manière «maladroite». La nécropole se trouvait là avant la mort de Robba ! C’est eux qui nous ont éclairés aussi sur tout le plan « 4,5 ha-235 m x 195 m » de l’ancien camp romain. « Il faudra écarter l’existence d’un réduit défensif à cette époque, à l’intérieur d’un camp de la taille d’Ala miliaria ». «Même à l’extérieur d’une hypothétique ville lui ayant succédé ; une citadelle est inacceptable». Nous disent, les comptes rendus de ces archéologues. Autrement dit, les donatistes, n’ont pas provoqué une révolte contre le pouvoir romain dans cette ville. Les lecteurs ont le droit de distinguer l’histoire du bavardage. Enfin, c’est les archéologues qui ont refusé de classer l’église d’Ala-Miliaria comme une basilique donatiste ? Ce n’est pas moi !

Bon, « tout le monde » sait que l’interprétation des archéologues est aussi susceptible d’erreur que les textes eux
mêmes, et c’est bien là que réside le problème pour ne pas dire le danger.

Après, René La Blanchère en 1883 (Voir réf. p 16). Voici venu le tour des trois suivants. Mais, c’est le quatrième qui avait suscité notre curiosité. Il s’agit de Charles Rouziès qui n’était pas un amateur comme certaines revues le présentent. Il exerça certes le métier d’instituteur à TIZI (3 km de Mascara). Mais, il avait une formation en Archéologie, il était membre de la célèbre association historique pour l’étude de l’Afrique du Nord. On sait, que c’est Gsell qui lui confia cette mission. Ce brave instituteur avait passé 16 nuitées dans le caveau donatiste ! Ce n’est qu’à la 17 ème que la commune lui eut fourni une petite tente. Stéphane Gsell, le théoricien de l’école coloniale avait fouillé le site par deux fois. Il avait aussi reversé tout son travail au dossier « Donatisme » du Louvre à Paris. Puis, vint le tour de cinq autres archéologues envoyés « ou » partis en Algérie. L’un était militaire spécialiste dans l’étude des camps militaires romains. C’est lui qui va nous révélé la distinction
entre une cité (ville romaine) et un camp romain (castra). Une citadelle par contre était un lieu de résistance. N’oublions pas, qu’il faudrait exclure cette dénomination dès maintenant. L’autre fut un grand ami de l’Algérie puisqu’il avait choisi d’y rester après 1962. Le troisième, autrement dit le huitième des 12 archéologues fut un archéologue épigraphiste. Il nous aidera à répondre à la question presque toujours restée sans réponse. Sur toutes les églises répertoriées par Gsell. Pourquoi, l’église d’Ala-Miliaria n’a pas été classée comme une basilique donatiste ? Aucun historien ne peut répondre à cette question à moins d’être un archéologue « reconnu » et spécialiste en épigraphie.

Nous reviendrons dans la troisième partie sur la nécropole et les cérémonies funéraires au sujet de Robba. Les autres documents bruts des archéologues vont nous aider à comprendre la communication religieuse de l’époque en particulier la notion « d’antiquité tardive ». À suivre.

AL-MECHERFI.

14 thoughts on “ROBBA et les 12 Archéologues. (2 ème Partie) Par K. AL-MECHERFI”
  1. le sujet de l’archéologie est abordé par les anglo saxons et les francophones de différentes manières. le premier cherche les technique de construction, d’urbanisme de production etc, mais les francophone l’aborde dans la forme et le lie a une propriété historique souvent de prestige. la première approche est dans le développement la second approche est dans le roman, . on a été j’allais dire contaminé par les français. si on aborde l’archéologie d’un coté technique tout le monde sera intéressé les architectes le génie civile les paysagistes parce que chacun essaye d’avoir des inspirations. Toute bel abbes est bâti ni béton ni rond a béton. généralement en France le débat est sur la base du prestige..peut être une vieille histoire entre catholique et juif qui est meilleur des deux. de leurs débats tu ne tire de techniques il est vide tu termines avec nous étions ceci cela comme les égyptiens. c’est une simple remarque on espere que le débat va virer sur le coté technologique de la chose.

    1. Bonjour

      Vous êtes libre de penser comme bon vent vous semble.Je ne vois pas où se situe la gravité dans ce débat.Si je dois faire une ascension, je gravirais l’échelle des connaissances, et mettre de côté le bavardage stressant, fatiguant et sans issue.On dit souvent que la sagesse est la perfection de l’intelligence.Restons dans cet espace de convivialité et d’apprentissage.Vous aviez soumis votre contribution au débat, assumer votre engagement.Sincèrement, je ne connais pas la musique dont vous faites allusion.Ce qui est sûr, nous n’avons pas les mêmes goûts.Mes respects.

      1. Bonjour.

        Je vais gravir dans la sérénité pour enrichir le débat.En consultant mes sources, j’ai pris le soin de lire attentivement l’ouvrage de S.Gsell publié en 1901 sous le titre: « Les monuments antiques de l’Algérie ».Déjà consulté par mes soins, je voulais uniquement reprendre ce que Gsell a mentionné. En décrivant l’église d’une façon générale, il mit l’accent sur l’existence de la crypte ( sous sol ou cave sous l’abside de l’église), et cette crypte avait donc été faite pour permettre la visite du tombeau de la sainte à savoir la martyre Robba. Sur le mur Est qui sépare la crypte des tombeaux des saints donatistes, une ouverture à été faite(fenestella confessionis),ayant une vue directe sur le caveau de Robba,Cette partie de la basilique, c’est à dire la crypte ou sanctuaire, est un lieu sacré réservé aux fidèles donatistes pour venir se recueillir devant le tombeau de Robba, en faisant probablement des confessions et prières.Ainsi, Gsell précisa (P178-179): »Il est même très probable que la fondation de la basilique eut pour cause le culte rendu par les donatistes à cette martyre: c’était une basilica coniuncta tumulo », qui veut dire tout simplement, une basilique rattachée à un tombeau, ou tout simplement à un sanctuaire.L’église de Benian, est une basilique ou le tombeau de Robba est conservé dans une partie de l’édifice religieux, et cette partie est appelée aussi sanctuaire. c’est la partie considérée comme la plus sainte d’un édifice religieux chrétien.Du fait que l’église de Rome(catholique), refusait l’existence de lieu de culte donatiste, et plus particulièrement la vénération des saints donatistes « martyrs », ne pouvait admettre l’appellation de « Basilique du sanctuaire de Robba », au même titre que les basiliques sanctuaires de confession catholique. L’archéologue Gsell appartenait à l’église occidentale, et c’est dans ce sens que je reprends la phrase de madame la ministre de la culture: » Dans votre courrier vous faites état, d’une question(donatisme) d’importance que les historiens et archéologues de la colonisation(Gsell figure dans cette liste), ont sciemment occultée à cause de la portée symbolique et politique qu’elle véhiculait , et que les historiens(spécialistes dans l’antiquité) et archéologues hésitent encore à approcher au risque de déranger un ordre scientifique préétabli. »

        1. lire: et que les historiens(spécialistes dans l’antiquité) et archéologues algériens hésitent encore à approcher au risque de déranger un ordre scientifique préétabli.”

        2. Wahh ! Remonter les pages. On ne fait tous que monter et remonter, franchir et escalader… . Et surtout gravir comme vous le dites si bien dans la sérénité. Mais, ne surtout pas « excepter » que les livres (Gsell 1901) meurent aussi. Amicalement mon cher Driss.

          1. Bonjour.

            Votre certitude m’épate, non seulement dans des sujets ayant trait à l’histoire, mais aussi dans d’autres domaines. « Une chèvre, même, si elle prend de l’envol ».Je me permets de vous rappeler cette citation uniquement pour vous orientez vers votre dissertation sur le sujet.La pondération, et l’humilité deux vertus qui prodiguent à l’historien une force morale qui le conduit à la recherche fidèle des événements historiques. »Je sais tout », ne fait pas partie du discours de l’historien.Quand on est imbibé d’une pareille réflexion hâtive, on flirt avec l’incohérence.Pour vous, les travaux de Gsell ne sont plus d’actual ités, et il y a du nouveau avec les « douze nouveaux archéologues ». Chiche, ouvrons le débat en mettant Gsell de côté. Étalez-nous les travaux de ses archéologues.Amicalement votre.

  2. L’important, ce n’est pas de savoir qui a raison ! Juste que c’est à cause de ce passé qui fait le mort, que le présent est décomposé. C’est au présent que certains sont rattraper par leur passé ! En s’adressant au lecteur ! Une lettre pour de plus « amples informations » nous dit-on ! Et cette lettre date du 16/05/1899. N’est ce pas.

    Donc : On nous dit que : L’archéologue a bien précisé que l’église en question était une basilique chrétienne. Pourtant, ce n’est pas ce qui est écrit. Relire svp à partir des 5 lignes. Peut-être bien qu’il s’agit de Mr Rouziès!

    Et puis la question vrai est (Voir le texte): Pourquoi l’église d’Ala-Miliaria n’a pas été classée comme une basilique donatiste ? Donc par Gsell lui même ! Ce classement a été établi bien plus tard. C’est-à-dire ultérieurement en 1901et 1902. Puis actualisé en 1911 et 1919 (Inventaire). Il n’est pas obligatoire d’être expert pour comprendre que cette lettre du 16/05/1899 ne pèse absolument rien dans la réponse sur la vraie question. Au contraire son insertion ne fait que désinformer et flouer le lecteur pour ne pas dire tromper.
    • Les Monuments antiques de l’Algérie (2 volumes, 1901)
    • Atlas archéologique de l’Algérie (1902 – 1911)
    Et puisque c’est de S.Gsell qu’il s’agit. Croire aveuglément à cette lettre, c’est, « ne rien vouloir savoir ». Comment peut-on « refuser » de croire 12 archéologues et croire à une seule lettre qui l’avait écrit à l’âge de 34 ans. Nous savons que Gsell, fut un historien (Docteur en Histoire- Essai sur le règne de l’empereur Domitien -Rome1894). Sachant que, peut-être serait-il resté historien s’il n’avait été nommé à Alger 4 ans plutard. Tout en élaborant une thèse complémentaire en Archéologie sur TIPAZA.

    Pourtant, on avait bien dit que Gsell avait fouillé le site par deux fois. Donc, revoir juste les traces si vous persistez à ne pas croire encore. Même si ce que « vous lisez » ne sont que des suppositions et affirmations de ma part qui échappent à la sérénité d’une analyse scientifique comme vous dites.

    A mon avis, l’un des grands maux dans notre bled est que nous continuons toujours à ressentir le besoin irrépressible d’avoir raison. Le chercheur n’a pas d’adversaire. L’important, ce n’est pas de savoir qui a raison ! Ce n’est pas cela la recherche. Une citation Vietnamienne ne dit-elle pas : « Il n’est pas impossible que tout le monde ait tort ». Qui a dit cela ? J’ai oublié, ou disons que je ne veux pas le dire. Surtout ne pas oublié que l’homme est un animal qui copie. D’ailleurs, mentionner une source dans un travail de rédaction peut prendre différentes formes. En tout les cas, je laisse toujours des traces, il faut juste faire l’effort nécessaire (Page 16).

    ALLEZ ! REVENONS DONC A NOS MOUTONS !
    Au fait, l’origine de cette expression parle d’une farce. La farce du Maitre Pathelin au XVème siècle dont l’auteur reste inconnu. Vous pouvez vérifier les traces du passé.

    1. Bonjour.
      Je ne cherche nullement à avoir raison. C’est un débat qui est ouvert aux lecteurs de BAI, et autres. La lettre de Gsell est un compte rendu. Elle ne peut être datée en dehors de l’époque. Le fait que la lettre est datée en 1899, alors elle perd de sa saveur scientifique. Non, elle demeure une source fiable pour les chercheurs. On lit dans la lettre: »D’après le programme que je lui avais indiqué, M. Rouziès a déblayé une basilique chrétienne, qui appartient au ve siècle et qui a été successivement entre les mains des donatistes et des catholiques. »Un constat fait par Gsell, et non monsieur Rouziès qui n’est pas archéologue. C clair, net et précis. Une basilique est une église qui possède une ou plusieurs particularités par rapport une église universelle. D’autant plus, l’église de Benian est une basilique donatiste et non catholique. Elle est citée comme toutes les basiliques donatistes répertoriées durant toute la période de ce mouvement . Concernant les douze archéologues que vous citez, personnellement, je souhaite lire leurs travaux, afin de les comparer avec les fouilles opérées par Gsell. Présenter un document officiel, signé par un imminent archéologue qui confirme que l’église de Benian est une basilique, est une action de ma part à vouloir désinformer et flouer le lecteur?Un peu de sérieux s’il vous plait. Dans la publication de monsieur Gsell intitulée « les fouilles de Benian », l’auteur qui a mis à jour l’église donatiste, récupérée par les catholiques en 482, mentionne plusieurs fois le terme de basilique, pour ajouter dans sa conclusion le terme de citadelle donatiste en décrivant le camps d’Ala Miliaria. D’autres sources en ma possession et combien nombreuses, s’alignent sur les conclusions de Gsell et bien d’autres historiens de renom.Je n’ai pas le droit de vous considérer comme mon adversaire, car vous êtes historien, et moi non. Je suis un libre chercheur qui s’intéresse à un sujet qui me tient à coeur à savoir le donatisme et ce juste après mis en exergue Djebel Robba et la découverte du site de Souabria. Disons, un petit Rouziès(je rigole). Non, monsieur El Mecherfi, vous me connaissez assez pour être sûr que je vous respecte beaucoup et toute l’équipe du département de l’histoire dont vous êtes vice doyen. Un débat juste est toujours animé par une agressivité intellectuelle qui ne déborde pas vers le mépris ou l’insulte. Le respect est de rigueur. Tout en faisant fi à votre conclusion, je considère que notre débat autour de votre publication est une mesure fidèle quant à la mise en valeur d’une doctrine purement Algérienne qui a dérangé un ordre colonial auparavant, qui a mis mal à l’aise nos historiens dans sa véritable appréciation, pour en fin de compte réhabiliter Donat au même titre que St Augustin. Donat est enfin présent dans l’histoire de l’Algérie Chrétienne, et ce grâce à Robba de M’cid Et Benian. Quant à la basilique, elle demeure encore enfouie pour être mieux préservée. En espérant vous lire davantage, mes sincères amitiés et sans rancunes. Ton ami le docteur Driss Reffas.

  3. les anglos saxons parlent dollars, affaire, investissement, et les francophones parlent sur le passé ..les egyptiens n’ont pas pu renaitre les pharaons. ils ont beau dire qu’ils etaient jadis oumou douniya mais sur le quotidien de l’egyptien c’est toujours le meme problème de développement qui se pose. avec un fleuve d’eau douce les palestiniens a coté n’ont pas un kg de tomate egyptiens il faut qu’israel leur ouvre le mi3bare pour aller faire quelques course de pomme de terre et de tomate. il faut faire comme les anglo saxon parler affaire dollars investissement exportation importation, bourse action actionnariat crédits bancaire ..et laisser le passé pour le soir a la television ou les weekend apres une belle journée a la plage ou sous une oasis sous la lumieres de la pleine lune autour d’un feu de bois et la rotation des verre de thé..

  4. Pour de plus amples informations, je laisse cette lettre rédigée par monsieur S.Gsell à la juste appréciation du lecteur. L’archéologue a bien précisé que l’église en question était une basilique chrétienne.

    M. Boissier communique à l’Académie(1) la lettre suivante, que lui a adressée M. Gsell, professeur à l’Ecole supérieure des lettres d’Alger :

    Alger, le 3 mai 1899.
    Monsieur et cher Maître ,

    L’Association historique pour l’étude de l’Afrique du Nord, dont vous êles le président, m’a envoyé, comme vous le savez, 1,000 francs pour des recherches archéologiques en Algérie. J’ai consacré une partie de cet argent à des fouilles dans la province d’Oran, à Bénian, Alamiliaria , une des villes du limes mauritanien. Ces fouilles ont été conduites par M. Rouziès, instituteur à Tizi, qui avait déjà découvert quelques inscriptions à Bénian, et je suis allé les étudier. D’après le programme que je lui avais indiqué, M. Rouziès a déblayé une basilique chrétienne, qui appartient au ve siècle et qui a été successivement entre les mains des donatistes et des catholiques. Avec les matériaux retrouvés , il est facile de rétablir toutes les dispositions de l’église , qui était assez vaste et qu’une enceinte défensive entourait. La particularité la plus intéressante est une crypte établie sous l’abside. Une fenestella confcssionis , percée au fond de cette crypte, avait vue sur le caveau d’une martyre, construit en arrière, et permettait de passer les pièces d’étoffe (brandea) et autres objets de dévotion qu’on voulait mettre en contact avec le tombeau. L’épitaphe de la sainte faisait face, dans le caveau, à la fenestella. La voici : 1VEM · ROBBE SACRE DEI GERA1NA HONORsiuQVESIREN· EPSI CED· Τ R A D 1 torum VîXSA 1VERVIT DIGNI TATE MUÎRI · VIXIT A^ Ν I S L· ET RED DID-IT SPM· DIE· SII-KA- /PRILES· PR° CCCXCV Metn(oria) Robb(a)e, sacr(a)e Dei (ancillae), germana(e) Honor[aliA]qu(a)e Siren(sis) ep{i)s(cop)i , c(a)ede tradi[torum] v\e].xata memit dignitate(tn) martiri(i); vixit annis L et reddidit sp(iritu)m die VIII kal(endas) Apriles, (anno) pro(vinciae) CCCXCV (43/1 ap. J.-C). Il s’agit donc d’une religieuse, Robba, sœur d’Honoratus, évêque d’Aquaesirenses. Cette ville était située au nord d’Alamiliaria , dans la vallée de lOued-el-Hammam. Quant à Honoratus, il est indiqué parmi les prélats donatistes qui assistèrent à la conférence de Carthage de l’année 411. Robba, comme nous l’apprend l’inscription, mourut en 434, victime des violences des catholiques (traditores) , et fui vénérée comme martyre. Ce fut là, sans doute, un des derniers épisodes de la lutte des catholiques et des donatistes en Maurétanie. Après la conférence de Carthage, des lois rigoureuses avaient été rendues contres les schismatiques. En 418, saint Augustin était venu à Césarée et avait combattu les doctrines de l’évêque donatiste Eméritus, qui n’avait pas osé répondre et avait vécu depuis lors dans la retraite. L’invasion vandale, en 429, et la période d’anarchie qui suivit rendirent sans doute de l’assurance aux donatistes , et peut-être furent-ils encouragés par les envahisseurs, ariens et ennemis des catholiques. Les désordres religieux recommencèrent, comme le prouve le martyre de Robba. Quelques années plus tard, les Maurétanies rentrèrent sous la domination impériale (de 442à 455) et le pape Léon ie Grand s’occupa de mettre fin au schisme dans cette partie du monde romain. Le caveau de Robba était flanqué d’autres sépultures, dont les épitaphes nomment des évêques et des prêtres , peut-être donatisles comme la martyre. Au contraire, une autre inscription, trouvée devant l’église, à la place du porche, mentionne un évêque d’Alamiliaria qui v[requie\- vit in fide et un[ita\te*. A l’époque où fut gravé ce texte, l’église appartenait donc aux catholiques. Comme il m’a paru utile de faire connaître cette première fouillé entreprise en Algérie sous les auspices de l’Association, j’ai pris sur moi de faire expédier au Louvre : i° la dédicace de la martyre; a » une épilaphe d’évêque; 3° une épitaphe de prêtre; 4° enfin un joli chapiteau , appartenant à une colonnade qui barrait l’entrée de l’abside. Cet envoi est en route et est annoncé à M. Héron de Villefosse , à qui il a été adressé. Mais c’est à vous qu’il appartient, comme président de l’Association, d’annoncer officiellement la remise de ces pierres au musée chrétien du Louvre, où elles pourront figurer avec celte mention : *Don de l’Association historique pour l’étude de l’Afrique du Nord. Fouilles de M. Rouziès.* Je désire vivement qu’on n’oublie pas le brave maître d’école, qui a travaillé avec un grand dévouement et qui n’a eu pour toute demeure , pendant plus de quinze jours, que le caveau d’un évêque, é\t ntré de toutes parts. Je me permets de vous le recommander si vous jugez à propos de faire quelque communication sur ces fouilles. Vous apprendrez par M. Héron de Villefosse l’arrivée des pierres, que nous lui avons envoyées, — dans une dizaine de jours sans doute. Veuillez agréer, etc. S. GSE
    L’Académie charge M. Boissier d’adresser ses remerciements à M. Gsell et à M. Rouziès. Le Musée du Louvre recevra avec une vive reconnaissance les importants monuments recueillis par M. Rouziès; ils prendront place dans la salle des antiquités chrétiennes, déjà riche en in-scriptions africaines du même genre. il a droit, par ses belles découvertes, aux remerciements des archéologues.
    (1)Académie Fraçaise des inscriptions et belles lettres.

  5. Bonjour.

    Le site de Djebel Robba et le site archéologique de Souabria ont été mis en exergue par mes soins.C’est tout à fait normal, quand vous évoquez Robba et vous ajoutez douze archéologues, je m’empresse à participer au débat lancé par un historien pour apprendre encore, et combler mes lacunes (si elles existent). Personne ne s’affole, Je pense, s’il y a affolement, il se situe de votre côté. Quand je dis débat utile, il faut qu’il soit basé sur des sources fiables et non sur des analyses personnelles. Ce que vous êtes entrain de publier sur le donatisme, une partie est bien assimilée à travers les publications d’archéologues et historiens avérés que vous reprenez, quand à l’autre partie, ce ne sont que des suppositions et affirmations de votre part qui échappent à la sérénité d’une analyse scientifique. L’archéologue R. La Blanchère, et à ma connaissance, il a procédé uniquement à un inventaire de surface, en établissant des cartes pour situer le périmètre et le contenu visible en surface. La seule personne qui a fait des fouilles dans la citadelle( je dis bien citadelle) donatiste de Benian, c bien Gsell, et ce grâce à un valeureux maître d’école qui s’intéresse à l’archéologie. Vous affirmez que l’instituteur a reçu une formation d’archéologie, j’aimerais bien que vous consolidez cette information matériellement. Elle demeure d’une grande importance. Pourquoi vous vous déculpabilisez en mentionnant: »c’est les archéologues qui ont refusé de classer l’église d’Ala-Miliaria comme une basilique donatiste ? Ce n’est pas moi ! ». Pourquoi, vous avez les capacités requises pour classer un monument historique et de surcroit archéologique?Sincèrement, je ne le pense pas. Si je me trompe, je vous présente mes excuses. Toutefois, je vous fais savoir que Stephan Gsell, et devant les particularités d’abord architecturales de cette église de province qui ne différent pas beaucoup de celles d’une église catholique, et surtout devant la différence notée dans la pratique rituelle, qu’il affirme dans ses écrits officiels le terme de basilique.Même en étant chrétien, les donatistes prient autrement que les catholiques(je vous renvoie au procès de la donatiste Crispine, que la basilique de Théveste(Tebessa) porte son nom, pour mieux comprendre la foi donatiste-ref: Pax et concordia. Chrétiens des premiers siècles en Algérie-du IIIé au VIIé S.Lancel et P.Mattei- Marsa Editions.
    Au grand jamais, les donatistes n’ont provoqué de révoltes à Ala Miliaria, ils ont fait de la résistance à travers leur église. C’était une citadelle, comme affirmée par les historiens avérés (Mesnage, Courtois…).Je lis aussi : »Une citadelle par contre était un lieu de résistance. N’oublions pas, qu’il faudrait exclure cette dénomination dès maintenant.  » Vous affirmez encore une fois sans argumenter. Vous êtes sûr de vous. Et pourtant, vous êtes un enseignant universitaire en histoire. Vous ajoutez: « Pourquoi, l’église d’Ala-Miliaria n’a pas été classée comme une basilique donatiste ? Aucun historien ne peut répondre à cette question à moins d’être un archéologue « reconnu » et spécialiste en épigraphie. » Sur ce point précis, je vous demande de consulter la lettre de monsieur S.Gsell reconnu(sans guillemets) adressée le 03 mai 1899, au président de l’association historique pour l’étude de l’Afrique du nord lui faisant des résultats de ses fouilles à Benian.La basilique de Robba, comme beaucoup d’autres basiliques, les fidèles sont autorisés à faire du pèlerinage, étant donné qu’elle porte le nom d’une sainte et de surcroit ensevelie dans une crypte. Espérons que la suite va nous apporter davantage d’informations, tout en espérant vous voir mentionner les sources de votre contribution. Amicalement.

    1. Lire: 1-… qui s’intéressait à l’archéologie (Rouziès)-
      2-… les donatistes priaient autrement.
      3… lui faisant part.

      Merci.

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