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BELKHADEM & CO ? J.R. EWING EST UN ENFANT DE CŒUR

ByRedaction

Déc 13, 2018
Djillali Cherrid
1951 – 2018

BELKHADEM & CO ? J.R. EWING EST UN ENFANT DE CŒUR ! par Djillali Cherrid

 

La politique est l’art de mentir. Mais le mensonge ici représente une « qualité » indéniable d’Hommes réputés pour défendre leurs idées, leur Patrie. Le Mensonge est ici également synonyme de « protection des intérêts »

En politique, ce mensonge est généralement destiné vers les partis d’opposition quand il s’agit d’affaires internes et envers l’ensemble des Pays quand il s’agit « d’affaires étrangères »

Mais le mensonge n’est jamais destiné vers les contribuables.

La différence entre les politiques réside à ce niveau :

Dans l’ensemble des Pays démocratiques, on retrouve constamment une « Ethique » Celle qui consiste à rendre compte aux contribuables qui sont d’abord des électeurs, de l’ensemble des questions qui concernent le Pays, et les solutions préconisées pour régler leurs problèmes. Quand il s’agit d’un problème qui nécessite débat, ils ont même recours aux référendums. La consultation du citoyen est permanente mais pas uniquement pour les élections. Les référendums ont lieu même au niveau local (municipalité)

Le mensonge est destiné à l’extérieur pour protéger les intérêts du Pays sans froisser les partenaires. On parle alors de diplomatie qui est l’art de manipuler, l’art de mentir « hallal ».

En Algérie, c’est pratiquement l’inverse :

Le contribuable n’est consulté – et encore ! – que pour aller aux urnes. Non pas pour voter, mais pour y placer un bulletin qui n’aura aucune incidence sur les résultats.

La République Démocratique et Populaire se réduit sur le plan politique à un Parti Unique qui se recroqueville, se redéploie ou se multiplie en fonction des conjonctures, le FLN.

Le FLN n’est en réalité pas un Parti, mais comme son nom l’indique, un Front. Il est né lors de la révolution avec un seul objectif : Réaliser l’indépendance du Pays. Il a été composé par l’ensemble des tendances politiques de l’époque, du Communiste athée au Salafiste conservateur, passant par le démocrate, le libéral et le socialiste.

A l’indépendance, il se transforme en parti et entame son règne sans partage sur le Pays.

Du temps de Boumédiène –dont la mort boucle 32 ans cette semaine – ce Parti systématiquement fondu dans le pouvoir, n’en faisant qu’un, il se manifestait par son pouvoir étendu et sans partage. Un Mouhafadh de l’époque était non seulement supérieur au Wali, mais incarnait la peur et la crainte au sein des populations. D’ailleurs, durant ces temps là, il était aisé de retenir les noms de l’ensemble des Mouhafadhs du Pays, tant ils étaient puissants et inammovibles.

Les noms de Kaid Ahmed et de Messadia ensuite, faisaient frisonner plus d’un !

Au sein des Sociétés Nationales, on craignait plus le coordinateur de la Cellule du Parti que le D.G, qui d’ailleurs, devait être militant du Parti pour prétendre à la faveur du fameux article 120, aspirer à une fonction de responsable.

Etre militaire conférait aussi un prestige et un pouvoir enviables. Un simple Lieutenant arborant ses galons (il est vrai qu’à l’époque le grade le plus élevé était Colonel) faisait frémir tous l’environnement immédiat. Il était recherché d’être en sa compagnie, histoire de frimer ses copains.

Quant à la casquette visible sur la lunette arrière de la Mazda 629, c’était le top et…. Le laisser-passer permanent !

Durant les 13 ans de règne de Boumédiène, le peuple aura connu – si la mémoire ne me trahit pas – 3 référendums : Un pour la Charte nationale, un pour la constitution et un pour la présidentielle.

Sur le plan économique, Boumédiène aura eu le privilège d’avoir assis un tissu industriel gigantesque né de l’expérimentation de Gérard de Bernis, père de l’industrie industrialisante. Cet éminent économiste était persuadé qu’un Pays qui développerait une forte industrie lourde pourrait assurer son développement sans apport de l’Etranger. L’Algérie était le laboratoire de ses rêves ! Et on vit la naissance de grands complexes, genre El Hadjar, Sonacome de Rouiba, Sonelec de SBA, tous (quasi) inexistants aujourd’hui.Retour ligne automatique
Ironie du sort, De Bernis vient de s’éteindre cette semaine.

Sur le plan étranger, la situation était plus claire : Il y avait deux blocs distincts : l’Est et l’Ouest. Et un troisième plutôt arrimé à celui de l’Est et qui se qualifiait de « non-alignés » C’était le temps où le Socialisme nourrissait et les panses et l’espoir.

Pour ce qui est des libertés on retiendra l’essentiel :

– C’est durant le règne Boumédiène où furent « liquidés » Krim Belkacem (1970) Mohammed Khider (1976)

– L’Algérien n’avait pas besoin de visa pour se rendre en Europe, mais devait obtenir une….. autorisation de sortie du territoire, quand il arrive à se faire délivrer un passeport !

L’ère Chadli a opté pour un challenge sans précédent et unique dans les annales de la politique :

Détruire tout ce qu’a fait Boumédiène et ne rien apporter à sa place. Sur le plan politique, c’était d’abord la chasse aux sorcières (l’actuel président en sait quelque chose : N’a-t-il pas été intrônisé par celui-là même qui l’a condamné en tant que président de la cour suprême ?)

Sur le plan économique, les restructurations étaient devenues une mode récurrente et Brahimi remplaça De Bernis, avec l’intelligence en moins.

Le programme anti-penurie dilapida la totalité des réserves de change laissée par Boumédiène et crise économique de 1985 aidant, plaça le Pays en cessation de paiement pendant toute la décennie 90.

Heureusement que le 5 octobre vint et avec un simulacre d’ouverture.

Un vent fort a soufflé sur le bloc Est qui disparait… D’abord le mur de Berlin, ensuite l’URSS et enfin l’ensemble des pays de l’Europe de l’Est, avec la division de l’ex-Yougoslavie et de l’ex-Tchécoslovaquie. L’Algérie ne pouvait rester en marge de ses anciens protecteurs. Mais, si pour la majorité de ces Pays, la transformation en Démocratie avance à grands pas, pour l’Algérie, la Biélorussie… on se redéploie, on se métamorphose, on hiberne un certains temps et on revient !

Ainsi, après l’épisode du FIS et la décennie sanglante, la « récréation » pour une liberté d’expression était terminée et le FLN reprend les rênes.

La parenhèse de Kafi et Boudiaf fermée, on revient à l’orthodoxie du FLN par le biais d’un de ses valeureux produits.

Bilan : Après 48 ans, le système est le même, le mode de gestion est le même et les hommes sont les mêmes. M. Ouyahia avoue qu’il « apprend chaque jour avec Bouteflika qui a été l’élève de Boumédiène ». Il apprend pour pérpétuer le Système dont il est l’enfant prodigue, le spécimen.

Le peuple est resté également le même : « immature, incapable de réfléchir et de faire les bons choix ; on les fait pour lui. »Les tendances contenues dans le FLN sont sorties momentanément pour créer leurs propres partis pour être ensuite phagocytés par ce même FLN. D’abord le RND, ensuite Hamas et Nahda, le PT est en voie et le FNA le fait à priori, sans qu’on le lui demande.

On assiste alors à un mouvement d’ascenseur. Quand on fait partie de la caste, on est sûr de revenir. Il arrive de faire des traversées du désert, mais on s’acclimate, on s’accomode, on s’adapte, mais on revient à coup sûr.

Zerhouni est bien revenu. Bitat, s’il n’est pas mort, serait toujours là. Bedjaoui est revenu un certain temps. Les adolescents du temps de Boumédiène et Chadli sont les séniors d’aujourd’hui. Hadjar, Ouyahia, Belkhadem…Retour ligne automatique
Il se trouve quelques inammovibles genre Benbouzid.

Le mensonge est alors usité envers le citoyen, pas envers l’étranger où « l’Algérie n’a rien à se reprocher » dixit M. Ouyahia.

Belkhadem soutient, aujourd’hui que M. Bouteflika est partant pour un quatrième mandat, alors qu’il n’est qu’au début de son troisième ! Pourquoi, cette précipitation ? Est-ce un alibi pour endiguer la montée au créneau des redresseurs ? Ou alors une simple « chitta » pour retrouver sa place de préféré ? Dans les deux cas, le moment est mal choisi, d’autant plus qu’en bon croyant ( ?) il ajoute « Si Dieu lui prête vie ! » Attention Belkhadem, les susceptibilités sont dangereuses, cette seule phrase peut être intérpréter et te valoir des remontrances !

Belkhadem revient ensuite, avec la demande d’excuses de la France. N’est-ce pas l’APN -à majorité FLN, faut-il le souligner – qui avait déclaré solennellement que « ce n’était pas à l’ordre du jour ? » A quoi ne s’accrocherait-il pas pour endiguer la fronde des redresseurs qui veulent sa tête. Cette sortie a fait réagir M. Boukhrissa président de la Fondation du 8 Mai 45 qui lui lance : « Pourquoi avoir attendu une année pour se réveiller et 48 ans pour comprendre ? » Allez Hadjar, chiche ! Implique- toi et qu’on en finisse !

Le système a tellement vécu en vase-clos qu’il ne peut endiguer les contradictions nées en son sein et qui ont généré la bureaucratie par le népotisme, la corruption par l’impunité, le populisme par l’incompétence et la rente par fainéantise et absence de patriotisme.

C’est ainsi que certains clones du système se permettent de parler et critiquer oubliant tout ce qu’ils ont cautionné, avalisé, soutenu et fait eux-mêmes durant leurs multiples passages. On entendra à ce titre, un Ghozali qui se qualifie sans vergogne de « Harki du système », un Hamrouche qui se prend pour un véritable opposant et un Kafi qui lance le scoop de « C’est Boumédiène qui a rendu l’Algérie malade ! » Boum va porter le chapeau jusqu’à quand. Cela fait –cette semaine- 32 ans qu’il est mort !

L’extérieur nous connaît et nous analyse. Il nous ment pour défendre ses intérêts. Il nous ment, mais il nous préfère nos voisins plus pragmatiques. Nous, on ment au peuple.

Le french Doctor (Bernard Kouchner) avait dit que « les relations algéro-françaises ne s’amélioreront qu’avec la disparition de la génération qui est au pouvoir depuis l’indépendance ! » Ca a frôlé l’incident diplomatique ! (Tiens ! C’est réconfortant de savoir que même chez eux, il y a des gens qui « changent de veste pour le pouvoir ! »)

L’Etranger a ri de nous et il continue.

En 1979, lors de la révolution islamique d’Iran, les otages américains de l’Ambassade ont été libérés grâce à une intervention de la diplomatie algérienne, ce qui lui a coûté la perte de l’un des rares hommes intègres qu’a connu le système, M. Seddik BENYAHIA. (Un missile irakien semble-t-il, a fait sauter son avion) Mais l’Algérie a gagné DALLAS, un feuilleton à l’eau de rose offert par les Américains pour service rendu. Ceci n’a pas empêché quelques malins algériens de piquer des cassettes pour les revendre (en franc) en France, où le feuilleton faisait un tabac, mais non encore parvenu.

Beaucoup parmi nos dirigeants se reconnaissaient en J.R. et leurs femmes en, soit Sue Ellen, soit Pamela. Le seul Bob Ewing, ayant péri et constitué le dommage collatéral, Feu M.S. BENYAHIA

Quelques années plus tard, le Fils de Margaret TATCHER égaré dans l‘immense désert, fut retrouvé –après une mobilisation de toute la Gendarmerie et l’Armée – sain et sauf.

L’Angleterre offre à la Gendarmerie Nationale 2 ou 3 Casernes.

Je passe sur celui qui déclara en direct sur les Chaînes TV internationales « qu’il vient de parler à l’avion » lors d’un détournement.

Ca se limite à ça notre Politique. A des petits riens émanant des grands. Le prestige est un challenge du populisme.

En attendant, un chercheur d’origine Algérienne – Aziz ……….. vient de faire le bonheur des 850 000 Français (parmi un plus grand nombre d’Européens) qui ne captent pas encore le Haut débit d’internet, car habitant des zones fortement isolées,(zones blanches) en tant que Directeur du programme du Satellite KA Sat qui vient d’être lancé par Eutelsat grâce à une fusée Russe !

P.S : Savez-vous qu’elle est l’entreprise la plus performante après Sonatrach ? L’ONCV.

Sans commentaires ! Et mes meilleurs vœux !

Chronique publié le 30 décembre 2011 par Djillali C.
Republiée post-mortem 12 décembre 2018

One thought on “BELKHADEM & CO ? J.R. EWING EST UN ENFANT DE CŒUR”
  1. Après son geste pour les chrétiens a Oran ALLAH a punit les algériens par des inondations et vent violent avertissement pour les généraux Mohamed Aissa le pouvoir Haddad l’Apn le sénat les partis politique a la retraite aux généraux d’appliquer la charia islamique 16.12.2018 pour éviter la mort des généraux et les algériens par ces punitions d’ ALLAH fort séisme les inondations vent violent les foudres les grêlons tempête de neige de sable météorite les accidents de la route de train crash d’avion naufrage incendie arrêt cardiaque les virus et les maladies animales.

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