À Sidi Bel-Abbes, une fois n’est pas coutume, il s’agit de la deuxième fois en moins de six mois que les éleveurs de bétails et collecteurs de lait de vache de la région de la Mekerra, jettent leur lait dans les regards d’eau usée ou dans les rivières. En effet, si la première fois , cela concernait les collecteurs de lait de vache qui ont exprimé leur désarroi en déversant d’énormes quantités de lait devant le siège de la société GIPLAIT qui exploitait leur lait. Une colère qui a trouvé son origine à l’époque au refus de cette laiterie d’accepter du lait non conforme au normes prescrits, pour les responsables de la laiterie, ce lait était impropre en raison de plusieurs facteurs d’hygiène et ce qui a poussé les collecteurs de le déverser dans la rue.
Aujourd’hui, c’est une affaire très différentes de celle qui a prévalu en février 2020, en effet, la laiterie s’est trouvée brusquement , sans avis ni préavis , dans l’incapacité d’accepter les centaines d’hectolitres de lait collectés par ses différents partenaires au cours de la journée. Elle a fait objet tout simplement d’un arrêté de fermeture de l’usine pour non conformité aux normes d’hygiène de ses installations.
En fait , il s’agit d’une simple canalisation d’eau usée et/ou produits nocifs qui n’a pas été faite ou construite pour éviter son déversement dans la nature et donc polluer l’environnement bien qu’un avis de se conformer et d’y remédier, lui a été émis deux mois auparavant par les services concernés de la wilaya . Selon les infos, il est fait part que la laiterie avait jugé que le coût de réalisation tel que proposé par l’entreprise de réalisation, était excessivement coûteux (environ 2 milliards de centimes) et avait donc refusé ces travaux ce qui lui a valu les foudres des services de la wilaya.
L’arrêt de production intervenu devait nécessairement entraîner l’arrêt de travail d’une centaine de travailleurs et bien sur, cela a engendré une colère des collecteurs de laits et les éleveurs respectifs qui ne savaient où mettre leur lait sauf le jeter dans la nature. La conséquence est bien sur dans ces images où l’on observe le déversement du lait dans la rivière et ironie du sort cela est devenu une coutume à Sidi Bel-Abbes à l’heure où la facture de la poudre de lait importé dépasse le milliards de dollars annuellement.