L’annexe de l’APC de sidi djillali 1, adjacente au siège de la daïra, n’a rien d’agréable. Sa salle des guichets arrive à peine à contenir une dizaine de citoyen, pour desservir en réalité une population très importante de plusieurs cités du grand quartier populeux de sidi djillali, planifiée comme deuxième ville. Le personnel, composé exclusivement de femme, travaille dans des conditions difficiles, vu l’éxigüité du lieu et la disposition des guichets collés l’un à l’autre, contrariant de la sorte l’aisance et les mesures barrières pour la lutte contre le corona virus.
Mais quant la volonté et le dévouement sont au-delà de tout calcul, toutes ces contraintes s’évaporent dans une ambiance aménagée aux circonstances. Le déplaisant devient désormais plaisant, sans autant perdre le sens de la revendication prévue par la loi et qui préserve chez l’employé le sens de la responsabilité. Il suffit de voir ces femmes collées à leurs guichets sur des chaises inconfortables, devant des micros incompatibles posés sur des bureaux incommodes, à servir le citoyen sans perdre à un seul instant le sourire. Chaque matin de nouvelles ruées de demandeurs de documents. La chaîne est en constant duel avec l’agilité et la rapidité des agents.
La bataille ne va jamais au-delà de quelques minutes, pour voir le siège de l’annexe totalement allégé de la foule, proposant un soulagement et un bonheur incomparable aux cœurs du citoyen. Un comportement qu’il est du devoir de chacun de saluer fortement, du fait qu’il symbolise le vrai projet du rapprochement de l’administration au citoyen. Ces agents méritent réellement des encouragements et des motivations. Ça n’a rien d’une faveur, tant que c’est prévu dans le règlement intérieur de chaque entreprise ou administration, dans le but de provoquer l’esprit de concurrence.
Certains ne sont même pas rétablis dans leurs droits les plus absolus, à l’image d’une fonctionnaire qui travaille dans le cadre d’un contrat de la DAS depuis 2001. Rien que de prendre connaissance d’un cas pareil qui dure depuis plus de 20 longues années, sans que la personne soit recrutée, cela vous coupe le souffle.
Y’a-t-il une injustice pareille ? Au point de priver un employé de tout droit d’être rétablis dans ses droits les plus élémentaires. C’est une vie qui vient d’être ‘’volée’’. Cette employée devrait être normalement aux portes de la retraite, si l’on doit ajouter ces 20 années à son âge. Aujourd’hui, le seul et unique moyen de lui rendre son droit, est de la recrutée avec effet rétroactif. Autrement, le seul jugement qu’on pourrait infliger à l’administration de l’APC et celle de la DAS, est celui d’un ‘’ crime’’.
Il ne s’agit pas là de confidences de cette infortunée, mais d’informations recueillies de certaines collègues. La pauvre employée, après toute cette injustice, se trouve toujours terrorisée d’être chassé pour quelconque représailles. Elle a choisi de se taire et attendre qu’un miracle survienne. Sa situation en est une preuve formelle. Aujourd’hui, il est du devoir du wali et du chef de daïra, du nouveau maire de se pencher sur son cas, devenu délicat.
Djillali Toumi