Dans un total déni de réalité et se cachant derrière son petit doigt, l’Europe se croit toujours vainqueur dans les guerres qu’elle mène alors qu’elle n’en gagne aucune depuis très longtemps.
Dans la guerre hybride qu’elle prétend mener contre la Russie à côté des Etats Unis d’Amérique, sa presse unanime, faisant plus dans la propagande que dans l’information, donne à qui veut la croire l’impression qu’elle les gagne alors qu’elle a perdu toutes les batailles.
Elle a déjà perdu la mère des batailles: la bataille économique qui la ruine et qui l’a clouera au sol pour longtemps. Certainement sans espoir de recouvrer une puissance économique perdue.
Elle a perdu aussi la bataille politique, ou plutôt c’est Poutine qu’elle disait malade et moribond, puis fou, puis isolé et abandonné, qui la gagne. Il est en train de donner le coup de grâce à l’Union Européenne qui, depuis le brexit, a commencé à se dissoudre. Même l’amitié franco-allemande, tant nécessaire à la survie de l’Union, souffre dangereusement des effets de la crise énergétique imposée par Poutine. Sa puissance économique étant en réel danger, l’Allemagne veut sauver sa peau, et pour cela elle joue cavalier seul au détriment de ses alliés européens auxquels elle impose une concurrence que leur faiblesse économique ne permet pas de supporter. Et, sans l’Allemagne, sans son soutien et son assistance, il ne peut y avoir d’Europe viable, tout le monde en convient.
Dernier échec en date: l’accession officielle de l’extrême droite italienne au pouvoir avec la désignation cet après-midi à la tête du gouvernement de Giorgia Meloni du parti Fratelli d’Italia. En Hongrie déjà, en Italie aujourd’hui, et, tout le laisse à penser, bientôt en France, en Suède, en Allemagne, et partout en Europe, face à l’échec des démocraties le fascisme vaincra et avec lui les démons d’un passé récent.
Il est vrai que ce processus d’affaiblissement, de perte de puissance et d’ascension des extrêmes ne date pas de la guerre d’Ukraine. Il s’est confirmé avec les vagues migratoires incessantes et de plus en plus grandes qui sont elles-mêmes le résultat des politiques et des guerres menées par l’occident, surtout contre le monde musulman, et dont l’Europe paye seule les frais au grand bénéfice des USA. Mais ce qui a commencé avec les vagues migratoires la guerre d’Ukraine et les manœuvres poutiniennes sont en train de l’accélérer.