L’aéroclub de Sidi Bel-Abbès dont la création est très ancienne a, dès l’indépendance, constitué la fierté des jeunes dans les années 70 et 80. Ainsi, il a formé un grand nombre de pilotes qui a constitué la colonne vertébrale d’Air Algérie.
Cet aéroclub a été un pôle de rassemblements et de meetings aériens de niveau national et international jusqu’au début des années 90 lorsque le seul avion qui était affecté au club avait subi un crash en 1992. Toutefois, il est bon de rappeler que la création de l’aérodrome de Sidi Bel-Abbès remonte aux années 30. il a été le premier aéroclub d’Afrique du Nord . Au début des années 70, la compagnie Air Algérie a fait de l’aéroclub de Sidi Bel-Abbès un lieu privilégié pour l’organisation des stages bloqués de formation au profit de ses pilotes, à l’instar des autres aéroclubs d’Algérie. Ainsi, plusieurs pilotes ont été formés au cours des années 70, notamment ceux qui ont bénéficié des stages bloqués, ont rejoint de grandes compagnies et d’autres ont préféré la direction du travail aérien (agriculture en général et lutte antiacridienne).
L’on notera que l’aérodrome de la wilaya de Sidi Bel-Abbès dispose d’infrastructures de base appropriées et nécessaires pour toutes activités aéronautiques, se résumant comme suit. Une superficie de plus de 80 hectares comprenant une piste en terre battue et une piste principale d’envol et d’atterrissage de 1500 m en état fonctionnel, un parking avions, deux hangars de 550 m2 chacun (l’un pour abri et l’autre de maintenance),un club house , un parking autos, un foyer qui a été réhabilité par l’EGSA Oran en 2012; des terrains de tennis, de handball et basket-ball (à réhabiliter), une aire de repos et de loisirs pour enfants (à rééquiper); une station météorologique opérationnelle, toutefois le siège du centre-ville qui accueillait les élèves pilotes pour des cours, a été repris par la wilaya, il y a plusieurs années.
Pour ce qui est des ressources humaines nécessaires à la relance de l’école aéronautique,il y a lieu de signaler que Sidi Bel-Abbès dispose depuis longtemps d’un potentiel non négligeable en personnel navigant et de soutien, ayant déjà exprimé leur désir de contribuer à l’encadrement du club aéronautique », indique une source qui ajoutera «qu’en considération de ces potentialités (humaines et infrastructurelles) que recèle la wilaya de Sidi Bel-Abbès dans le domaine de l’aéronautique, il est plus que nécessaire, selon les voeux et aspirations des nombreux jeunes amoureux de l’aviation, de relancer dans l’immédiat des activités aujourd’hui inactives du club aéronautique et de mettre en place progressivement de nouveaux instruments et méthodes utiles à sa promotion et à son développement. À long terme, pour une prise en charge correcte et efficace, des missions doivent lui être assignées, à savoir celles sportives, culturelles et beaucoup plus celles liées au développement local, par la renaissance de cette école aéronautique associée à une activité commerciale et/ou utile aux déplacements d’officiels vers des destinations dont les trajets par route sont devenus très longs».
Par conséquent, ce capital existant doit être réhabilité et valorisé à la faveur des impératifs nouveaux de notre économie (macro) et découlant principalement de la situation géostratégique de l’aérodrome et les implications qu’il offre dans les opérations de dégagement sur les plans de secours et de lutte contre les incendies de forêts et antiacridienne. De l’ouverture du marché de l’aéronautique et de l’intégration de notre wilaya dans cette perspective pour en constituer un espace approprié à l’investissement dans le domaine du transport aérien. De l’élargissement de la prestation de service, notamment dans les domaines de l’évacuation sanitaire, la messagerie, les traitements phytosanitaires, la reconnaissance des massifs forestiers, le cadastre, la photo aérienne et toute autre activité se prêtant à l’utilisation des aéronefs. De la protection de l’environnement et de la lutte contre les inondations. De la diversification des activités sportives et de loisirs pour ouvrir un domaine à la connaissance de l’aéronautique tant apprécié par la jeunesse, ajoutant que l’aménagement des infrastructures de base doit être axé principalement sur la mise en place de la clôture du périmètre de sécurité de la zone technique , l’EGSA Oran a déjà cloturé l’ensemble du périmètre de l’aérodrome en 2012 et a réhabilité le foyer de l’association qui gère cette infrastructure et en installant une porte d’entrée principale. Le balisage de la piste d’atterrissage (peinture et éclairage) ajouterait énormément à sa mise en service . Réhabiliter l’aire de repos et d’attractions (dégradée naturellement). En insistant que ces mesures doivent être accompagnées par l’acquisition des matériels et équipements de soutien à savoir l’acquisition d’aéronefs.
Il y a lieu de noter qu’un voyage vers Alger depuis Sidi Bel-Abbès dure en moyenne moins de 1h45 sur les avions quadriplaces.ceci en sus des rallyes-raids qui ont été organisés à plusieurs reprises dans notre pays et cela a favorisé le développement du tourisme dans les années 80.
D’autre part, des mesures opérationnelles ont été arrêtées par la nouvelle association dirigée par un président très actif pour la relance des activités. il compte avec l’appui de son comité directeur, réintroduire l’aéromodélisme,les deltaplanes, ULM, parapentes, paramoteurs, parachutisme, etc. À signaler que durant les années 2000, l’aéroclub participait régulièrement à plusieurs stages de formation au paramoteur, ces stages sont organisés par la Fédération nationale des sports aéronautiques (FASA) et de ces stages, l’aéroclub s’est enorgueilli de deux champions qui ont démontré leur connaissance sur ces engins.