BAHRI Djilali, ALIAS DIB LJI3AN, L’ASSASSASIN DES 11 ENSEIGNANTES.
En ce moment même ce déroule au tribunal criminel de Sidi Bel Abbes les 4 procès de Bahri Djilali alias Dib El Ji3an. Arrêté en 2006, il a déjà été condamné à mort pour l’assassinat des 11 enseignantes en ce jour triste du 27 septembre 1997. C’est pour quatre autres affaires qu’il passe aujourd’hui aux assises.
Un vieil homme de 67 ans qui est à la barre. Ce n’est plus la bête humaine qu’on imagine et qu’il était certainement du temps où il habitait les forêts. 17 ans de réclusion l’ont abattu. Le visage ridé et les yeux hagards, il est complètement froid, comme s’il n’appartenait plus au monde des hommes. Aucune émotion, aucun regret n’émane de son visage malgré les horribles faits qui lui sont reprochés. Il ne répond pas aux questions du juge qui l’interroge, il débat avec lui des faits avec une aisance étonnante.
Au maquis en 1994, arrêté en 2006, condamné et rejugé en ce jour, que du temps a passé. Berger, puis terroristes et enfin condamné pour le reste du temps qui lui est imparti, Dib El Ji3an aura vécu une vie de chien.
Il a constamment nié les faits. Depuis 2006 jusqu’à ce jour. De quoi se poser des questions et faire intervenir la raison. Ce n’était pas possible en 2006 quand le sang était encore trop chaud. Aujourd’hui c’est possible.
Quatres affaires criminelles intentées contre l’un des plus grands criminels de la région qui passent en une journée. Il y’a là de quoi s’interroger sur le sérieux avec lequel les procès en assise se déroulent chez nous. Un procès criminel n’a pas pour objectif unique de condamner un criminel, la vengeance n’est pas une affaire d’État. Peut-être même que son importance est ailleurs. Par exemple chercher, pour les combattre, qu’elles sont les causes qui font d’un berger, d’un homme médiocre, un terroriste sanguinaire qui aurait tué son père si on le lui avait demandé.