J’ai suivi sidéré, les passes d’armes qui ont eu lieu durant toute la semaine entre les lecteurs de BAI sur le sujet relatif à la fille de Harki. Je me suis empêché d’intervenir malgré la folle envie qui me démangeait au motif qu’auteur, il m’était complexe d’intervenir dans un débat de lecteurs. La seconde raison qui m’empêchait de prendre part au débat, sera développée ci-après.
Sachez que brandir une pancarte portant «fils de chahid, pas touche!» est de mon point de vue, trompeur, prétentieux, fallacieux, frauduleux et surtout indécent ! D’abord parce que « le feu ne générant que de la cendre », le fils n’est pas le père. Que de Grands Messieurs ont généré de piètres mauviettes et vice-versa. Quand on n’a aucune qualité à mettre en exergue, on recourt à celle du père, de l’aïeul et de l’ancêtre. Il m’est vraiment indécent d’étaler ma qualité pour étayer mes propos, mais on m’y a contraint à lever l’équivoque dès le début pour ne pas risquer d’être traité de fils de harki, de traître ou de renégat.
Je précise donc, je suis fils de Chahid. Mon père était un sous-officier de l’ALN. Il a été arrêté et emprisonné au camp de Baudens, condamné à mort. Le Harki qui a permis son arrestation, n’a pas quitté le Pays à l’indépendance. Ironie du sort, il végétait au niveau du bureau de poste et s’occupait contre de la monnaie, à remplir les formulaires permettant aux veuves de Chouhadas de percevoir leur maigre pension de l’époque. Il a vécu en Algérie jusqu’à sa mort dans les années 80. Je l’ai souvent rencontré à Mercier-Lacombe, où je ne rendais pas son salut. Bizarrement, même jeune que j’étais, je découvrais que je n’avais pas de haine à son encontre. Je ne me l’explique pas, mais c’était comme ça. Dieu a fait que mon Père puisse s’évader avec quelques compagnons d’armes, avant son transfert à la guillotine. Il mourut quelques années plus tard, sous les balles des paras de Bigeard dans les Monts de Saïda. A l’indépendance, il fut porté disparu, parce que son corps jamais retrouvé. Les harkis laissés par de Gaulle qui ont noyauté toute l’Administration, nous ont fait baver et souffrir, avant d’obtenir la reconnaissance et mon père fut reconnu mort au champ d’honneur le 27 juillet 1957, grâce aux témoignages de ses compagnons d’armes, et notamment ses supérieurs hiérarchiques, ayant survécu. Quant aux autres, ils étaient plus occupés à se partager le butin de guerre entre logements et mobiliers des colons que de la situation des chérubins qu’on était. Son frère (mon oncle) est mort chahid, célibataire. C’est le seul que j’avais. Mon frère aîné a participé à la guerre en qualité de membre de l’OCFLN entre l’âge de 18 et 22 ans. Il est mort en 1989 suite à un accident, sans jamais vouloir obtenir sa carte d’ancien moudjahid.
Ma mère a souffert pour nous élever et nous éduquer comme l’ensemble des familles de Chahid. J’ai grandi et étudié grâce UNIQUEMENT aux sacrifices de ma mère et de mes frères aînés. L’Etat ne m’a rien donné et je ne lui ai rien demandé. Ma mère n’a eu ni licence de taxi, ni véhicule exonéré de taxes, ni licence de bar, ni même un logement. Je me suis fait moi-même ce que je suis et je ne m’en plains pas. Ce n’est pas maintenant, alors que je suis un grand gaillard (il ne faut pas oublier que le dernier des fils de chahid a aujourd’hui 50 ans!) que je vais revendiquer cette appartenance pour bénéficier d’une rente, ou faire les jeux électoralistes !
Voir tous ces politicards manipuler la mémoire de nos pères pour des strapontins lors de chaque élection, voir toutes ces cupidité et avidité, voir dans quel état est réduit le Fils de Chahid et le Moudjahid, me donne la nausée ! Et je crie Basta !
Alors, tout cela ne fait pas de moi un « super Algérien » parce que je suis fils de Chahid ! Tout comme cela ne fait pas de moi, plus patriote que le reste des Algériens. Mon père a choisi – comme beaucoup d’autres – de défendre sa Patrie, c’est à son honneur et personnellement j’en suis fier, comme doivent l’être tous les fils de Chahid, mais la Gloire c’est pour eux, pas pour nous ! L’Héroïsme, la Bravoure et l’Amour de la Patrie ne sont ni héréditaires, ni légués par testament.
Notre gloire, nous la tirons de notre propre comportement vis-à-vis de notre Pays, le jour où l’on ne troquera plus la farine et l’huile contre du Whisky frelaté ou du cannabis coupé au henné, le jour où nous ne bénéficierons pas de licence d’importation de containers pour détruire l’économie nationale, le jour où nous payerons les impôts que l’on doit, le jour où nous ne ferons plus la chaîne devant les consulats pour obtenir un visa de ce Pays qu’on «déteste» tant. Malheureusement, je connais personnellement plusieurs fils de chahid qui font cela, qui détruisent le Pays que leurs pères ont voulu libre et prospère.
Je connais certains fils de chahid qui acceptent d’être manipulés par les barbefélènes pour des miettes de la rente de ceux-là mêmes qui ont renié les engagements faits à nos pères.
Pour tout cela et pour beaucoup de choses que je ne saurai dire –parce que cela prendrait tout l’espace consacré à la base des données du journal – je dénie à quiconque le droit de venir en donneur de leçon et toucher à ma dignité d’abord de citoyen Algérien. Je n’évoquerai mon Père que pour dire qu’il est mort en partie pour me permettre de m’exprimer librement dans mon Pays, sans que quelqu’un ne vienne me dire « tais-toi ! »
Quant à la fille de Harki, je persiste et signe : Elle n’a pas choisi son père et les crimes éventuels commis par son père ne lui sont pas imputables, tout comme je n’ai aucune gloire à tirer des éventuels faits d’armes de mon père. De la fierté oui. Car je sais pertinemment que mon père n’aurait jamais accepté que j’utilise sa fiche communale comme un fonds de commerce!
Alors, de grâce ! Laissons nos pères reposer. Ils l’ont bien mérité. Ne profanons pas leurs tombes, que certains – et parmi eux mon Père – n’ont même pas eues!
Si je n’ai pas de tombe où me recueillir le vendredi, que je puisse avoir la paix de savoir la mémoire de mon père respectée.
Avec mon profond respect.
L’esprit de Novembre est encore là? Peut-être! En tous les cas, il ne se trouve pas chez les véritables décideurs. Ceux qui demeurent imprégnés de cet esprit ont été savamment écartés. Ils ne forment plus qu’une minorité qui ne cesse de désagréger. Redresser ce qui a été perverti représente un défi immense. Tous les Algériens en sont-ils conscients? Seront-ils capables de le relever? C’est en tous les cas notre voeu le plus cher!
« Celui qui mettra le FLN au musée n’est pas encore né! » Cette phrase est de Si Belkhadem. Elle montre ce qu’il a en tête et ce qu’il a en tête signifie qu’il vit bien dans une sphère autre que celle dans laquelle vit le peuple algérien. Depuis 1962, ce peuple en a vu de toutes les couleurs et a fini par bien comprendre que le FLN est parti avec les siens (martyrs de la liberté) le jour de l’indépendance. Ce qu’a fait le FLN durant la guerre de libération mérite de figurer dans les plus pages de notre Histoire; ce qu’on lui a fait faire, parfois, après 1962, cela jamais nos valeureux chouhadas ne le pardonneront. Tout le monde sait donc que le FLN nous a bel et bien fait ses adieux un certain 5 juillet 62; tout le monde sauf …Si Belkhadem ! Il ne le sait pas ou bien il fait semblant de ne pas le savoir en attendant peut-être que surgisse… le « printemps algérien ».
Le glorieux FLN auquel vous faites allusion nous a certainement fait ses adieux en Juillet 1962, mais l’esprit de NOVEMBRE 1954 est toujours là.
Jugez-en par cet extrait d’un texte que je soumets à votre perspicacité et dont je vous laisse deviner la source et les auteurs :
« Aujourd’hui (…), nous, relégués à l’arrière, nous subissons le sort de ceux qui sont dépassés. C’est ainsi que notre mouvement national, terrassé par des années d’immobilisme et de routine, mal orienté, privé du soutien de l’opinion populaire, dépassé par les évènements, se désagrège progressivement à la grande satisfaction du colonialisme qui croit avoir remporté la plus grande victoire de sa lutte contre l’avant-garde algérienne. »
Vous avez trouvé? Il ne s’agit ni plus ni moins que d’un extrait du préambule de la Déclaration du 1er Novembre
1954 dont nous nous apprêtons à fêter la célabration.
Ce texte, rédigé il y a maintenant 57 ans,est demeuré troublant par son actualité, si au mot « colonialisme », nous remplaçons celui de « néo-colonialisme » en référence à tous les prédateurs qui ont pervertis en cinquante ans ce fantastique acquit de la Nation algérienne.
errata: prière de lire « célébration » et « acquis ».
Mahmoud : LES RETARDATAIRES ONT TOUJOURS TORT ! il suffit de voir le 1er article « LA FILLE DE HARKI A ALGER » et du premier paragraphe de l’article du haut ensuite annoncez vous pour que vous puissiez tirer conclusion de quoi il s’agit prenez un train à destination ne vous errez pas ! votre intelligence à quatre pattes est un couteau derrière moi.je n’ai de leçon à recevoir de quiconque; à visages découverts j’aurai l’idée de vous découvrir qui vous étes!votre intervention n’est pas une valeur ajoutée.lire entre les lignes signifie ne sont pas de vos compétences il ne faut jamais employer de philosophie lorsqu’on rédige un article sur l’histoire car elle font deux. A QUI LIRE VOTRE PSAUTIER!
Sbah el kheir Mr Djillali.C
En ce jour, je vous souhaite un heureux anniversaire ,longue vie INCHALLAH à vos 100 ans.
Quant une Mère met au monde un GARCON ,quant elle le tient dans ses bras,elle demande à DIEU qu’il le protège et qu’il soit ,un grand CAVALIER, un grand NAGEUR, et surtout un grand homme SAGE et plein de qualités, un HOMME UN VRAI HUMAIN.
ALLAH YARHAM votre Père, le 27 juillet 1957 cette date comporte 3 SEPT (7) c’est voir chiffre porte bonheur.
Sincères Salutations
Epsilone
Cher Monsieur Djillali C.,
Je viens de lire avec une grande émotion votre bouleversant témoignage d’enfant de Chahid et je ne peux que vous adresser mes sentiments de profonde humilité et de haute considération pour cette attitude désintéressée qui vous honore et honore tous les dignes fils et filles de notre glorieuse et jeune nation tombés au champ d’honneur.
Je suis entièrement d’accord avec vous : épargnons nos martyrs et chouhadas et ne spolions pas leur mémoire !
Permettez moi toutefois de vous raconter ceci.
J’ai eu l’occasion, dans les années 1980, de visiter le Maqam el Chahid à Alger au moment de son ouverture, quand la fameuse guillotine noire et rouge tout droit sortie de Serkadji était encore dressée à l’entrée du Musée de la Révolution.
La visite commençait par un espace consacré à l’aube de la Résistance algérienne depuis 1830, avec l’itinéraire et les faits historiques de l’Emir Abdelkader, pour nous amener, dans un panorama complet, à revivre les plus belles pages de l’histoire de notre glorieuse Révolution.
Je me souviendrai toujours du dernier tableau de cette exposition qui se terminait par la photo d’un mur où étaient tracés par des mains anonymes ces simples mots : « UN SEUL HEROS, LE PEUPLE ».
Désormais, soyez assuré, cher Mr Dillali C., que je ne pourrai plus repenser à cette phrase, sans que ne me revienne en mémoire votre témoignage de ce jour.
Avec mes très respectueuses salutations.
Allah Yerham el CHOUHADAS,
Gloire à tous nos MARTYRS !
cette fille de harki est arrivée en visite officielle en Algérie , Cette visite de travail représentée par une française de nationalité ,elle est venue dans le but de décrocher quelque chose pour son pays la « France » elle n’a pas dit qu’elle défend les intérets de ses origines du fait que notre guerre est la libération d’un territoire occupé. son père, elle et toute sa famille ont choisi leur camp (j’espère qu’à force de vous voir la défendre vous ne faite pas partie de sa famille)il se pourrai qu’ils sont tous naturalisé que sais-je de ses traitres de leur patrie et de dieu beaucoup plus . » OUA LANE TARDA EANKA EL YAHOUDO OUALA ENNASSARA HATTA TATTABIEA MILLATAHOUM »
Etes vous musulmans ?
Etes vous nationaliste, aimez vous votre patrie?laquelle? choisissez vous aussi votre camp et sans détour il y a exagération dans la publication des articles relatifs à cette espèce de traitre que vous vous prétendez belle par rapport aux belles fleurs Algériennes DE l’indépendance où coule dans leurs veines le sang du martyr et la liberté es ce qu’elle là cette jeannette que tout les prétendus lui donnent l éloge d’une considérée.HONTEUX!
Surpris d’apprendre que des textes sont pris sur d’autres journaux de la part de certains soi-disant rédacteur historiens en toute franchise je discrédite ces personnes sans aucun doute pour usurpation de fonction vous essayer de nous enduire en erreur par vos suppositions c’est grave apprenez les bonnes manières de communiquer et de nous donner des information fiables et convaincantes.NI SAFA NI HOUM YAHZANOUN.JE NE FAIS PAS PARTIE DU PRODUIT DE VOTRE PANIER .AYEZ DU RESPECT AUX LECTEURS .MERCI!
Abbes ! Je croyais que vous avez lu l’article en question.Si vous ne l’avez pas fait , je vous prie de le relire et d’en tirer les conclusions qui s’y imposent.Personne n’a fait l’éloge de personne,l’image placée à la une de cette article veut tout dire ,un homme intelligent et perspicace aurai tiré une conclusion sans ambage ni ambiguité.Notre ami tire la sonnette d’alarme sur les harkis qui sont restés ici parmi les trois catégories et qui continuent d’en tirer profit de l’état.A aucun moment,il n’est fait éloge ,sauf dans une ironie que personne n’a compris.Maintenant, je considère que parmi nous lecteurs, il existe des fils de Harkis qui ne veulent pas qu’on parle de ça par peur d’etre démasqué à force de parler de cela voilà ce que je tire moi-meme comme conclusion sinon Pourquoi continuons nous à tirer les uns sur les autres et interdire à chacun sa pensée. »El mayette fare, oua el mendba kbira ».
Bonjour Monsieur Djillali C;
je viens de lire votre article et sincèrement je n’ai compris ou vous voulez en venir ?
le titre est beau mais le contenu ne l’est pas (avec tous mes respects).
si vous parlez entant que journaliste et donc de votre personne meme si je ne suis pas d’accord avec vous ni sur la forme ni sur le fond mais je dois respecter votre facon de voir les choses sans commentaire aucun.
par contre si vous parlez au nom de la mémoire du chahid (votre père) alors là je pense que vous faites fausse route est pour preuve: il suffit de répondre à la question suivante :
« est ce que votre père aurait accepté de porter les armes et donner sa vie pour des gens qui en contre partie noyaient d’éloges et flatteries une fille de harki qui 40 ans après se proclame digne de l’etre (c’est son choix)?
et le plus grave (2eme question) si ce père est mort il y a 50 ans ou plus et que ces faits (éloges et flatteries) dattent de quelques jours ?
alors comment vous appelez ça ?
si ce n’est pas souiller la mémoire des Martyrs alors c’est quoi ?
ya si Djillali RAK THAJI WA TFAK !!!!!!
amicalemet
Fouad
Mon cher Djillali C ,je ne vous connais pas mais en lisant votre réquisitoire sur votre état personnel,je n’ai éprouvé que de l’admiration .
Sachez cher Djillali votre vie privé vous appartient et nul n’est censé la connaitre pour vous approuver ,d’autant plus que vous dites être fils de chahid .
Ces personnes qui sans relache ne font que attiser la haine contre tel ou tel, ne sont pour moi que des Ignards,Hybrides et Gnoux .
Vous aviez su mettre en vous le PARDON et c’est tout à votre honneur et pour compléter mes dire voici une belle citation de:[Thomas Fuller]
— » Celui qui ne peut pardonner aux autres se coupe des ponts qu’il devra traverser, car tout homme éprouve le besoin de se faire pardonner.
Quand à ces Prétentieux,Fallacieux ,Frauduleux et Indécents ?ces pauvres écervelés qui Trompent et égarent pour nuire croyant qu’ils vont refaire le monde ou plutôt le pays ;Allah yehdihoum.
Un demi-siècle après les voilà encore avec leur haine et malheureusement ,ils ne seront jamais des pacifistes .
Et pour conclure je ne citerai que cette locution latine qui m’accompagne dans mes commentaire quelques fois:
—« SCRIBITUR AD NARRANDUM , NON AD PROBANDUM,on écrit pour raconter ,non pour prouver.
et NASCANTUR POETAE,FIUNT ORATORES , on naît poète ,on devient orateur.
Amicalement…………….Adil
salem cher ami djilali C
Merci mon ami , je suis trés emu ….
de lire cet appel venant d’un coeur sincère de patriote algerien du bled profond sans forfaitures ?
vous venez de nous administrer une belle leçon d’humilité et de droiture .
C’EST CETTE TREMPE d’Hommes dont l’algerie en a besoin en ces temps difficiles de transition.
La fourberie n’a que trop durée .
Je soutiens et me soumis à votre appel .
allah yarham chouhada el abrar
wa yahfad el 3ibad wa el bilad jazzaiir