Est-ce le début d’une nouvelle ère, d’une nouvelle république ?
« Je ne m’exprime pas au nom d’un parti mais je parle au nom de tout le peuple Algérien » C’est en ces termes que le président Bouteflika annonce la couleur pour « toutes » les prochaines échéances électorales lors de la cérémonie d’ouverture de l’année judiciaire, tenue avant hier au siège de la cour suprême et surtout en tapant de sa main droite, deux ou trois fois de suite sur le bord du pupitre de conférence et regardant du coté de Belkhadem qui était assis juste à quelques mètres vers le bas, à sa gauche. Ce dernier n’avait-il pas lancé , ces derniers jours que Bouteflika était le président du FLN?
Était-ce le résultat de son mécontentement né d’un remodelage par l’APN des lois qu’il a, lui même initié et proposé pour les profondes réformes et qu’il envisage d’entreprendre. Car faudrait-il le souligner, sa feuille de route se trouve probablement « freinée » et « compromise » par des « députés » qui y voyaient une « menace » à leur vision hormis les représentants du FNA et autres formations. Nous avons tous remarqué qu’il s’exprimait sans tenir compte ou presque du discours « écrit » qui était posé devant lui mais était amputé de plusieurs paragraphes , était-ce prémédité ou tout simplement du à la fatigue ?
Tous les ingrédients étaient de mise, annonçant un divorce à l’amiable avec une coalition en pleine querelle pour les prochaines élections y compris présidentielle où le président voit déjà un futur remplaçant qui nous est invisible.
“Si la démocratie s’évalue par la présence sur la scène politique de petits partis, qu’il en soit ainsi. C’est à eux de prouver leur ancrage à travers le scrutin. Je n’ai pas le droit de juger un parti ou un autre.” avait-il déclaré comme message codé à des formations qui avaient des dossiers en instance.
Aussi et pour mener contre vents et marées ses réformes ,allons-nous voir un chamboulement du champ politique (légiférer par ordonnance) dès que toutes ces lois « contraires » à ses desseins seront adoptées y compris celle des finances et surtout avant la mise en marche de la nouvelle constitution? Il est fort probable que cela commencera par un remaniement ministériel profond dès la nouvelle année 2012.