Algérie: Entre Catastrophes naturelles et incendies criminels

Ces grandes flammes qui montent si haut dans le ciel et qui alimentent des mégas incendies ont commencé par de petites étincelles.
Ces petites étincelles sont probablement nées de petites allumettes.
Ces petites allumettes sont elles-mêmes issues d’un grand arbre.
Ce grand arbre est probablement né dans la forêt qui brûle.

Mais l’allumette ne meut pas.Sans la main de l’homme, elle est inoffensive. Elle ne fait pas de petites étincelles. Elle ne provoque pas de grandes flammes qui montent si haut dans le ciel. Elle ne tue pas. C’est l’homme qui allume le feu.
C’est l’homme qui est pour la nature un “serial killers” écologique. C’est l’homme qui pour l’homme est un loup.Cet homme peut être un bon père de famille maladroit qui fait un barbecue pour les siens. Ou un criminel mal intentionné; isolé ou organisé en groupe. Ou un pyromane malade de la folie de tout brûler, comme est malade un cleptomane de la folie de tout voler.

Il y’a aussi l’hypothèse du feu sans la petite étincelle née de la petite allumette : Des débris de bouteilles laissées par un ivrogne dans la forêt, de l’herbe sèche, le soleil au zénith, et le vent qui souffle fort. Un cocktail qui, dit-on, a provoqué le “Dixie Fire” qui embrase en ce moment des centaines de milliers d’hectares en Californie, où le mégafeu à l’origine du “Black Saturday”, qui fit la mort de 173 morts aux portes de Melbourne en Australie. Peut-être aussi en Grèce, en France et en Turquie.

Mais quelle que soit l’hypothèse: allumette ou tesson, il reste certain que le climat partout dans le monde a changé, et qu’il provoque des catastrophes que certains pays n’ont pas connu auparavant, ou connu avec une plus faible ampleur.l’Algérie est devant cette réalité. Elle doit prendre la mesure de sa vulnérabilité face à des phénomènes jusque là inconnus. Elle est désormais avertie. Elle doit changer de paradigme. Elle doit s’armer, non contre les hommes comme elle sait le faire, mais contre un adversaire invincible et qui réagit violemment à la bêtise humaine: mère nature, chose qu’elle ne sait pas faire.