Alger : La moins vivable dans le monde ?

Dans une récente enquête publiée annuellement  par “l’Economist Intelligence Unit’s 2012” de la revue internationale “the Economist” et reprise par l’ensemble des revues spécialisées  , il est fait part des 10 meilleures villes dans le monde où il fait bon de vivre. Si Melbourne en Australie vient de déclasser Vancouver du Canada à la 3eme place juste  après Vienne d’Autriche.Il en demeure que  le bas du classement est occupé par deux villes Arabes  : Tripoli (Libye) et Alger (Algérie) qui se sont dégringolées cette année en bas du classement pour occuper  la 134 et 136 eme place respectivement juste avant Lagos du Nigéria et à la  dernière et 140 eme position se trouve Dhaka du Bengladesh. Aussi si l’impact du printemps arabe a frappé de plein fouet la capitale Libyenne , Tripoli qui occupait une bonne place avant la révolution , Rien ne justifie la chute libre d’Alger de la 126eme place (2011) pour occuper la quatrième place  des plus mauvaises villes du monde si ce n’est la détérioration des conditions de vie du citoyen associée à plusieurs facteurs notamment une inflation galopante,le manque de logements, le chômage mais surtout probablement le désintéressement totale à une vie politique biaisé par une nomenklatura indétrônable. Plusieurs indices sont pris en compte pour mesurer ce facteur notamment la disponibilité des biens et services associés aux conditions de vie du citoyen moyen sans tenir compte du climat. Les villes sont notées jusqu’à 100 en tenant compte de leur stabilité politique, du système de  santé, des manifestations culturelles,  de l’environnement et sa préservation, de l’éducation (lycée et université) et les infrastructures existantes (routes et autoroutes).

En Europe, où existe une légère dépréciation en habitabilité entraînée par la crise actuelle dans la zone euro, ce qui a placé un grand nombre de villes Européennes entre la onzième position (Zurich) et  la 33 eme (Lyon) à l’image de Paris (16eme), Berlin (21eme)  alors que Madrid chute à la 39 eme place (crise économique oblige, bien sur) , Athènes ( Grèce)  est la plus touchée par cette crise Européenne  où les mesures d’austérité et de protestations qui en résultent ont entraîné une baisse de 2,5% du score qui lui est attribué (67 eme) et rejoint désormais San Juan (66 eme) de Porto Rico et  Montevideo (65eme ) en Uruguay.Par contre la révolution du Jasmin en Tunisie n’a affecté que légèrement Tunis et  Casablanca  en les plaçant à la 104 eme et 112 eme position respectivement alors que Abu Dhabi (79 eme) est la meilleure ville Arabe où il fait bon de vivre par rapport aux autres villes du Golf occupant les positions 80 (Bahrein) et 88 eme (Dubai).