« J’ai porté en étendard ma fidélité à mon nom et ma fidélité au sionisme et à Israël……On avait à faire à l’un des pires ennemis d’Israël……. Je ne l’aurais pas fait, si je n’étais pas juif. » C’est ainsi que s’exprimait Bernard Henri Lévy, juif, sioniste et accessoirement conseiller du TSAR(cosy) NICOLAS, en parlant du coup d’état en Libye et l’assassinat de Gueddaffi par le Lobby sioniste et les lèches bottes indignes Libyens et Qataris. BHL s’exprimait devait le congrès du CRIF.
Les vérités finissent toujours par se savoir. Ce n’est pas un pavé que lance le raciste BHL, mais juste une vérité, expression d’un trait de caractère narcissique spécifique qui caractérise l’ensemble des supporters du sionisme international, depuis bien avant BALFOUR. En effet, le traité de BALFOUR mentionnait : «regroupement du Peuple Juif en Palestine» C’est-à-dire, mettre les Peuples Juif et Palestinien dans un même Etat qui était la Palestine, et non pas « création d’un Etat Juif ». Et c’est là qu’eut lieu le plus grand conflit « judéo-juif ». D’un côté les Juifs qui suivent à la lettre leur religion et qui se sont désolidarisés de la création d’un Etat Juif contraire aux prescriptions de la Bible qui privilégie le «Peuple» sur «l’Etat». De l’autre côté, se trouvaient ceux des juifs qui militaient pour la création d’un Etat sur « la terre promise » BHL fait partie de ceux-là.
Depuis 1896, sionisme se rapporte au mouvement politique fondé par Théodore Herzl qui développe une doctrine nationaliste qui n’est pas née du judaïsme mais du nationalisme européen du XIXe siècle. Le fondateur du sionisme politique, Herzl, ne se réclamait pas de la religion : « Je n’obéis pas à une impulsion religieuse » « La question juive n’est pour moi ni une question sociale, ni une question religieuse…, c’est une question nationale. »
Théodore Herzl écrit à Cecil RHODES, le 11 janvier 1902 : »Je vous en prie, envoyez-moi un texte disant que vous avez examiné mon programme et que vous l’approuvez. Vous vous demanderez pourquoi je m’adresse à vous, Monsieur Rhodes. C’est parce que mon programme est un programme colonial » Rappelons que C. RHODES est le précurseur de l’Apartheid en Afrique du Sud qui prit son nom, la RHODESIE, au moment de son occupation.
La Conférence Centrale des Rabbins américains déclare en 1897 : « Nous désapprouvons totalement toute initiative visant à la création d’un Etat juif. Des tentatives de ce genre mettent en évidence une conception erronée de la mission d’Israël… que les Prophètes juifs furent les premiers à proclamer… Nous affirmons que l’objectif du judaïsme n’est ni politique, ni national, mais spirituel… Il vise une époque messianique où tous les hommes reconnaîtront appartenir à une seule grande communauté pour l’établissement du Royaume de Dieu sur la terre ».
Par ailleurs, Martin Buber, l’une des plus grandes voix juives de ce siècle, n’a cessé, pendant toute sa vie, et jusqu’à sa mort en Israël, de dénoncer la dégénérescence et même l’inversion du sionisme religieux en sionisme politique. Martin Buber déclarait à New York : « Le sentiment que j’éprouvais, il y a soixante ans, lorsque je suis entré dans le mouvement sioniste, est essentiellement celui que j’éprouve aujourd’hui… J’espérais que ce nationalisme ne suivrait pas le chemin des autres — commençant par une grande espérance — et se dégradant ensuite jusqu’à devenir un égoïsme sacré, osant même, comme Mussolini, se proclamer sacroegoïsmo, comme si l’égoïsme collectif pouvait être plus sacré que l’égoïsme individuel. Lorsque nous sommes retournés en Palestine, la question décisive fut: Voulez-vous venir ici comme un ami, un frère, un membre de la communauté des peuples du Proche-Orient, ou comme les représentants du colonialisme et de l’impérialisme? »
En Amérique, en effet, depuis la Déclaration de Biltmore, les dirigeants sionistes avaient désormais le plus puissant protecteur : les Etats-Unis. L’Organisation sioniste mondiale avait balayé l’opposition des juifs fidèles aux traditions spirituelles des prophètes d’Israël, et exigé la création, non plus d’un « foyer national juif en Palestine », selon les termes (sinon l’esprit) de la Déclaration Balfour de la précédente guerre, mais la création d’un Etat juif de Palestine. Déjà, en 1938, Albert Einstein avait condamné cette orientation : »Il serait, à mon avis, plus raisonnable d’arriver à un accord avec les Arabes sur la base d’une vie commune pacifique que de créer un Etat juif… La conscience que j’ai de la nature essentielle du judaïsme se heurte à l’idée d’un Etat juif doté de frontières, d’une armée, et d’un projet de pouvoir temporel, aussi modeste soit-il. Je crains les dommages internes que le judaïsme subira en raison du développement, dans nos rangs, d’un nationalisme étroit… Nous ne sommes plus les juifs de la période des Macchabées. Redevenir une nation, dans le sens politique du mot, équivaudrait à se détourner de la spiritualisation de notre communauté que nous devons au génie de nos prophètes »
Enfin, Le 8 juin 1982, le Professeur Benjamin Cohen, de l’Université de Tel-Aviv, lors de l’invasion sanglante des Israéliens au Liban, écrit à P. Vidal-Naquet : »Je vous écris en écoutant le transistor qui vient d’annoncer que « nous » sommes entrain d’atteindre notre objectif » au Liban : assurer « la paix » aux habitants de Galilée. Ces mensonges dignes de Goebbels me rendent fou. Il est clair que cette guerre sauvage, plus barbare que toutes les précédentes, n’a rien à voir, ni avec l’attentat de Londres, ni avec la sécurité de la Galilée… Des juifs, fils d’Abraham… Des juifs victimes eux-mêmes de tant de cruautés, peuvent-ils devenir tellement cruels ?… Le plus grand succès du sionisme n’est donc que ceci : la « déjudaïsation »… des juifs. Faites, chers amis, tout ce qui est en votre pouvoir pour que les Begin et les Sharon n’atteignent pas leur double objectif : la liquidation finale (expression à la mode ici ces jours-ci) des Palestiniens en tant que peuple et des Israéliens en tant qu’êtres humains.
Le professeur Leibowitz, traitera la politique israélienne au Liban de judéo-nazie.
Tous ces témoignages de la part exclusivement de Juifs, ne peuvent pas être déjoués par l’éternel alibi de l’antisémitisme. Malgré cela, Roger GARAUDY (1) a vécu l’enfer des plaintes et du boycott de la part du Lobby sioniste.
Voilà dans quel cadre s’inscrit BHL : celui de la ligne de HERZL. Le sioniste expansionniste accompli.
On aura donc compris que si le pompeux «printemps arabe» a des origines internes dûs essentiellement à la cruauté des dictateurs qui y régnaient et qui y règnent encore, mais également à des interventions d’étrangers dont les intérêts convergent : d’une part, les occidentaux pour spolier les richesses et notamment le pétrole, et d’autre part l’entité sioniste pour protéger l’Etat d’Israël et permettre sa domination sur l’ensemble du Moyen Orient et son expansion conformément au slogan : « Israël s’étend du Fleuve d’Egypte (le Nil) au Grand Fleuve (l’Euphrate)»
L’on comprend également pourquoi tout a été fait pour mener la Libye à la guerre civile et au lynchage de Gueddaffi. L’on comprend pourquoi la Syrie est déjà à la guerre civile. L’on comprend pourquoi l’on fait tout pour que cette guerre civile s’implante en Algérie, considérée comme ennemi d’Israël notamment par BHL.
Un Monde Arabe affaibli dirigé par des dictateurs a fait l’affaire de l’alliance Américano-sioniste. Il est temps de passer à un autre cap. Les crises cycliques de l’économie mondiale et le rôle stratégique du Pétrole, incitent les Puissants à se l’approprier. L’idée de la « démocratisation » de ces Pays vient à point nommé. La situation politique dans les Pays Arabes aidant (Hogra, injustice, corruption, absence de libertés….) le feu était facile à mettre aux poudres ! Tunisie, Egypte, Libye, Syrie, au suivant ! Les cheveux dans la soupe qu’auront été le Bahrein et le Yemen, on n’ en tient pas compte. On les oublie. Ils n’ont pas de pétrole.
(1) L’ensemble des références sont tirées du chef-d’œuvre de R. GARAUDY « les Mythes fondateurs de la politique israélienne »
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