A quelques jours du début de la saison estivale 2011, le déficit en eau  potable commence à se faire cruellement ressentir en plusieurs points du  territoire de la wilaya de Sidi Bel-Abbès. La première réaction du  ras-le-bol de la population est venue du village de Boudjebha El Bordj,  dans la daïra de Sfisef, dont les habitants sont de nouveau montés au  créneau pour tirer à boulets rouges sur les élus communaux et les  responsables de l’unité ADE qui n’auraient, semble-t-il, rien entrepris  de concret pour le rétablissement de la distribution de l’eau à l’arrêt  depuis plus d’une semaine sur le réseau. « Les robinets sont complètement à sec, ce qui a contraint nombre  d’entre nous à acheter l’eau potable chez les anciens vendeurs ambulants  qui ont repris du service dès le début de la crise à Boudjebha », ont  tenu à dénoncer, avec l’extrême vigueur, des citoyens sur les ondes de  la radio locale. Pendant longtemps tributaires de quelques hypothétiques  forages, puits et sources souvent à sec, les habitants de la commune de  Boudjebha El Bordj ont pu, depuis 2006, être pourtant alimentés à  partir du barrage de Cheurfa, dans la wilaya de Mascara. La mise en  service d’un nouveau module de floculation au niveau de la station de  traitement dudit barrage a permis à l’ADE d’assurer, avec un volume  journalier de 4.500 litres d’eau, l’approvisionnement régulier de la  population de cette localité ainsi que celle de tous les centres urbains  et semi urbains situés sur le couloir “Cheurfa / Sidi-Bel-Abbès”. Mais  les habitants de Boudjebha ont dû vite déchanter avec les  dysfonctionnements fréquents du système dans son ensemble, avant de se  rabattre, de guerre lasse, sur l’hypothétique système de la citerne qui a  encore de beaux jours devant lui dans la wilaya de Sidi Bel-Abbès.
A Abbad
La Voix de l’Oranie
