Bras de fer entre les Magistrats et leur tutelle

Le syndicat des magistrat vient de décider la gréve à partir du dimanche 27 octobre 2019. Les termes du discours du président est d’une virulence particulière. C’est inédit. Et c’est d’une portée symbolique très importante.

D’abord, et puisque les magistrats appartiennent à ces corps interdits de grève, leur décision s’apparente à une désobéissance civile, puisque celle-ci se caractérise, entre autre, par le refus de se soumettre à la loi. Ensuite, cette grève qui a pour objet, aussi, des revendications sociales et salariales, va provoquer une réaction en chaîne. Beaucoup d’autres catégories de travailleurs iront dans leur sillage.

Si les évènements évoluent dans ce sens, les choses sérieuses commencent pour le pouvoir qui va, soit céder, soit s’endurcir en réaction. Ce qui est notable, aussi, dans le discours du syndicat c’est que les magistrats (ou certains d’entre eux, du moins) ne sont pas du tout satisfait de l’action de l’actuel ministre de la justice, à qui, apparemment, ils viennent de déclarer la guerre. C’est vrai qu’il a commencé très fort et qu’il a trop poussé sur le champignon.

Voici ci-dessus , une analyse de notre ami Me Mekidèche sur sa page Facebook concernant cette annonce de grève faite aujourd’hui par le syndicat des magistrats qui ont, pour la deuxième fois depuis l’avènement du Hirak, osé défier la tutelle en s’opposant à une série de décisions jugées disproportionnées par la corporation, prises hier et qui vont à l’encontre de leur vision .

La réponse du ministère ne s’est fait pas attendre et, est vite balancée, cet après-midi sur toutes les bannières des chaînes TV. En effet, le ministère réagit à travers ce communiqué et met en garde le corps des magistrats contre toute grève ou entrave à l’activité judiciaire.

Dans le communiqué, il rappelle que parmi les critères et notamment celui relatif aux mouvements des magistrat qui est justement l’une des causes principales de la grogne, a été accepté par le syndicat et de ce fait, la décision de mutation de tout magistrat ayant fait 5 ans au même endroit n’est qu’une suite des autres critères acceptées par le syndicat. Affaire à suivre donc !