Enfin, la Presse se fait l’écho de la grève à l’ENIE, une dizaine de jours après son déclenchement et l’installation d’une omerta qui ne disait pas son nom. En effet, aujourd’hui nous notons deux articles, l’un sur le Soir d’Algérie que BAI reprend ci-dessous et un autre d’El Khabar qui fait notamment état de poursuite judiciaires engagées par l’entreprise contre des travailleurs grévistes:
« Les chaînes de production de l’Enie de Sidi-Bel-Abbès sont à l’arrêt en signe de protestation contre les taux de calcul des primes de rendement entre les salariés de l’entreprise.
Selon nos sources, ce sont les ouvriers des chaînes de production de l’entreprise qui observent une grève annoncée indéterminée pour contester le taux de leur prime de rendement calculée à 12 %.
Les grévistes disent décrier la différence des taux de la prime entre eux et les travailleurs des unités commerciales qui, d’après eux, est plus conséquente. Et pour illustrer leur mouvement de contestation, les travailleurs ont paralysé les chaînes de production, ce qui à coup sûr va porter un sérieux préjudice aux recettes de l’entreprise qui a mis dernièrement en marche des projets très ambitieux pour son développement. De son côté, le directeur général qui a réagi à ce mouvement de contestation tente d’expliquer cette différence dans les calculs des primes.
Les travailleurs des chaînes de production qui reçoivent une prime selon la production réalisée y sont tributaires, au contraire des autres travailleurs de l’entreprise .Par contre, a ajouté le DG de l’entreprise, les travailleurs des chaînes de production ont bénéficié de toutes les primes auxquelles ils ont droit en plus de leur prime de promotion qui a été calculée à 22% et qui leur a été versée en mars dernier. En attendant un compromis entre les deux parties, les chaînes de production sont à l’arrêt et pour longtemps, croit-on savoir. »
A. M. (Le Soir d’Algérie)