C’est ce que titre dans sa livraison d’aujourd’hui (12/10/2016) le « Daily news » du Sri-Lanka et enchaine que : « Le neuvième homme d’affaires, le plus riche en Afrique, Issad Rebrab, président fondateur de Cevital, dans l’industrie agro-alimentaire , va investir au Sri Lanka pour la réalisation d’une raffinerie de sucre et une usine d’huile végétale dans la province du Sud.
Dans une interview exclusive au « Daily News business » à Colombo, hier, il déclara que si le feu vert est donné par les autorités , le Sri Lanka pourrait goûter son premier sucre dans 24 mois à partir d’aujourd’hui.
«J’ai déjà trouvé un partenaire local qui propose une assiette de 100 hectares pour le projet. »
Il signale que c’était un investisseur sri-lankais qui lui a parlé en premier, sur les possibilités du Sri Lanka et de ses avantages et inconvénients. «Je voyais que le Sri Lanka dépense des millions pour importer du sucre alors que le pays pouvait non seulement s’auto-suffire, mais devenir un exportateur dans le monde. »
Rebrab a déclaré que Cevital investira 150 millions d’euros pour construire la raffinerie de sucre et une centrale électrique également. « En outre, une autre somme de 45 millions d’euros sera investie pour la fabrication de l’huile végétale. »
Rebrab, a été nommé l’homme le plus riche en Afrique du Nord dans le classement Forbes de 2015. Il est le seul milliardaire dans son pays avec des actifs estimés à 3,2 milliards de Dollars US. Il a grimpé de 28 positions , l’année précédente et, est devenu la 549 eme personne, la plus riche du monde, et l’un des dix plus riches hommes en Afrique.
Le propriétaire de Cevital a diversifié ses investissements de l’industrie alimentaire vers celle de l’électroménager, de l’automobile et de la sidérurgie. Les médias algériens disent que le groupe se prépare à entrer également dans le secteur des télécommunications.
Il indiqua qu’il était heureux de faire des affaires au Sri Lanka qui favorise un climat d’investissement , et le pays possède un énorme potentiel. «Je souhaite que mon business aide le Sri Lanka à inverser la donne au lieu d’être un importateur de sucre et d’huile végétale, il deviendra l’un des plus grands exportateurs des deux matières dans le monde. »
Il a ajouté que sa raffinerie de sucre respectera l’environnement avec des normes internationales, et s’autosuffira en énergie. «Nous allons produire de l’énergie à partir de déchets de canne à sucre et l’énergie supplémentaire sera injectée dans le réseau national. »
Il a également affirmé qu’ils vont d’abord acheter la canne à sucre de chez les agriculteurs locaux tout en procédant la culture de la canne à sucre et le maïs de même.
Rebrab est le plus grand raffineur de sucre dans le monde. Son usine en Algérie est d’une capacité de 2,7 millions de tonnes par an, ce qui la rend, la plus importante installation de raffinage de sucre du monde. Avant son entrée dans l’industrie sucrière, l’Algérie était un pays importateur de sucre et Rebrab en a changé la donne en un temps record et fait de l’Algérie un pays exportateur de sucre. Son intention est de refaire la même aventure au Sri Lanka tout en ayant le même climat favorable à l’investissement et il en croit fermement.
Le Sri Lanka consomme près d’un million de tonnes de sucre, mais ne produit que 80 000 tonnes.Ce qui crée une grave ponction dans les échanges externes et une fluctuation des prix en raison de la prédominance des importations dans l’industrie sucrière. L’entrée de Cevital sera une excellente solution pour le Sri Lanka qui va permettre non seulement d’économiser des devises mais de booster aussi l’IDE (Investissement étranger direct) à grande échelle, générer la création d’emplois ainsi que des recettes d’exportation dans les années à venir.
« ça nous n’enchante pas de fabriquer de l’éthanol. » a-t-il dit également mais qu’on importera du sucre jusqu’à ce qu’il y ai assez de matières premières pour s’autosuffire au Sri Lanka et dégager un excédent pour l’exportation. «Notre objectif est de fabriquer 1,2 millions de tonnes par an et nous allons certainement acheter plus de 50% de notre canne à sucre chez les agriculteurs que nous devons soutenir aussi bien. »
Traduit par A. Jabli