BEL-ABBES INFO

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CHEIKH ZOUAOUI : Ex MARI DE CHEIKHA JANIA EL HAKANIA BENT SAIDA

ByH. Mahmoud

Fév 6, 2012

UN PAN DE LA CHANSON BEDOUI !

Aujourd’hui, nous avons souhaité faire connaitre à nos jeunes de Bel-Abbes et aux Algériens en général,un patrimoine très cher à nous Bel-Abbésiens, un patrimoine qui est aussi à l’origine du genre de musique devenu par la force des choses mondialement connu : c’est le Rai actuel car dans les années 60 et 70, ce Rai a été amorcé ici chez nous à Bel-Abbes,dans notre région, grâce à Habiba Es saghira et Habiba El Kebira, Mekhfi Bouchnenik , Cheikha Zoréna El Kebira et sa fille Cheikha Zoréna Es Seghira,la chanteuse « EL HAB LAHMAR » , Cheikh Hattab, Cheikha El Aichouch, Cheikh Habib Zelifa et d’autres qui ont introduit le Rai sans oublier Cheikh Mohamed Bellemou El Abbassi avec le groupe ’Noujoum Echabab Feddal Bel Kacem » (Etoile de la jeunesse Feddal Belkacem) et les Aigles noirs que nous aborderons ultérieurement dans nos pages culturelles et bien sur notre sujet du moment :

Cheikh Zouaoui

Très connu par « El Berrah » de Cheikha Jania , il a accompagné cette Cheikha dans toutes ses chansons,mais c’était aussi un homme de culture et écrivain, il était un greffier avant de commencer ce métier qu’il aimait mais détester en même temps. D’ailleurs Nous n’avons pas pu nous empêcher de lui consacrer

   

un modeste espace ( si si très modeste en rapport à son immense talent d’artiste) tout en espérant le faire découvrir post mortem aux néophytes,curieux et autres amateurs de sensations fortes ! Notre pensée, toute particulière à nos aïeuls avec le 33 tours, qui prennent la route en taxi clandestin et qui s’en mettent plein les oreilles avec la Gasba de Cheikh Mohamed Ould Houari, Mohamed Ould Mimoun et Cheikh Attou sas oublier Samouri qui accompagnaient toutes les cheikhates et surtout notre Cheikha Jania avec l’inimitable cheikh Zouaoui, son Berah et mari. »Pour les puristes du rai profond,ils étaient les garants de l’authenticité de ce phénomène musical qui plonge ses racines dans le patrimoine populaire ancien », signale-t-on

Une source qu’il avait bien connu nous a dit qu’une semaine avant sa mort survenue lors de son trajet de retour vers Sidi Bel-Abbes qu’il effectuait tous les jours en fin de travail (1h30 du matin) des espaces de Canastel où il exerçait .Il avait pré-senti le drame qui allait lui ôter la vie car il lui a déclaré au courant de cette même semaine que le métier de Berrah à Canastel est devenu trop dangereux et il allait quitter le boulot incessamment mais c’était trop tard.Cette nuit en prenant le volant de sa « Golf noire », une fille, dit-on,lui a demandé de la ramener chez elle,lui de bonne foi ,homme de bien et sans aucune arrière pensée,  accepta spontanément car pensait-il, c’était sur son chemin, et c’était la chose fatale qu’il ne fallait pas commettre diront-certains, hélas,c’était la destinée de tout un chacun,Voilà selon notre modeste effort et surtout au vu des éléments fournis ici et là telles des bribes recueillies dans une ambiance funeste, très lourde où l’on se tait pour méditer et les mots deviennent rares pour décrire ce que l’on ressent. Dans les faits,le commun des citoyens considère ce drame, voire, cette cruelle disparition comme une énigme qui demeure à  élucider. Meurtre ou bavure l’on ne dira pas plus et l’on ne saura pas plus, conclue -t-on.

Cette mort précoce pour cet homme qui aimait la vie était d’une stature portante et robuste pour son âgé avancé (plus 70ans), a laissé sa deuxième femme, Cheikha Jania (figure incontestée de la chanson bédouine Oranaise,elle aussi,fille de la wilaya et native de Marhoum en 1954),de son vrai nom Mebarki Fatna, complètement traumatisée, le décès de son mari laissa des stigmates en elle, d’ailleurs elle ne s’est pas relevé depuis la mort de son mari et compagnon malgré les apparences qu’elle affichait et disait à qui voulait l’entendre même dans ses chansons qu’elle désirait rejoindre Zouaoui et cela ne s’est fait pas attendre, elle mourut aussi tragiquement, dans les mêmes conditions dans les environs de Ain Tallout alors qu’elle revenait de Tlemcen à bord d’une voiture 206, c’était un jeudi 1er  avril 2004 ,tôt le matin,le chauffeur fut hospitalisé au CHU du Dr Hassani.