«L’attentat de la «Promenade des Anglais » à Nice, a été exécuté selon la même méthode que les attentats de la bataille d’Alger. » Ce n’est ni Aussares, ni Bigeard, ni le Capitaine Léger qui ont prononcé cette sentence. Encore eut-il fallu qu’ils soient encore vivants pour le faire. Ce n’est pas non plus un nostalgique de l’Algérie Française, ni BHL, ni un fan acharné et fanatique de l’ex-OAS, ni même Enrico Macias.
Durant la guerre, avant la guerre, après la guerre et durant toute la durée d’indépendance à aujourd’hui, l’Algérie a connu des héros, des braves, des simples, des indifférents, mais aussi des traîtres et des larbins.
Dans le monde militaire et politique, n’importe quel gamin d’Illizi vous dira qui est Jugurtha, Massinissa, El Kahina, l’Emir Abdelkader, Ben M’Hidi, Zirout, mais aussi qui est le Colonel Bendaoud.
Dans le monde sportif, n’importe quel chérubin de Tébessa vous parlera avec grande fierté de ses pro du football qui ont décliné la sélection avec l’équipe de France et le rêve unique de pouvoir jouer une Coupe du Monde (Suède 58) pour aller jouer dans des terrains perdus en Chine, Yougoslavie, URSS… au nom de l’Algérie.
Dans le monde littéraire, il est aisé d’évoquer le génie de Kateb Yacine, Mouloud Mammeri, Mohamed Dib ainsi que Assia Djebbar, Rachid Mimouni, Rachid Boudjedra et Yasmina Khadra.
Ces derniers temps, nous avons enregistré des faits inédits en matière de littérature. Des écrivains qui viennent vers le tard à l’écriture et qui réussissent, chacun selon des critères précis. Entre eux, le génie de l’un et le « larbinisme » de l’autre. Et c’est le cas en particulier de Yasmina Khadra alias, Mohamed Mouleshoul et Boualem Sansal.
Si le premier a été durant toute sa vie militaire et a sacrifié sa jeunesse au sein de la prestigieuse ALN en gravissant les échelons jusqu’au grade de Commandant faisant de lui un officier supérieur ayant eu la chance d’avoir été élevé au biberon de la fameuse École des Cadets de la Révolution. Son statut et la nature particulière de sa profession, ont fait que d’abord, il n’embrasse la carrière d’écrivain que vers le tard et avec le recours dans un premier temps à un pseudo dont le choix met en exergue tout le respect que vouent les habitants de Kenadsa à leurs femmes. Il n’a pu exploser qu’une fois, libéré de l’institution militaire à laquelle, il continue de vouer un grand respect et à la défendre à n’importe quel prix. Les principes affichés par Yasmina Khadra – que l’on aime ce qu’il écrit ou que l’on n’aime pas – méritent tout le respect et le salut. Pourtant, ce n’est point les tentatives des plateaux de TV d’outre-mer qui ont manqué. Friands des scoops et des critiques sur l’armée Algérienne dont ils font leur meilleur plat de résistance, Yasmina Khadra aurait pu récolter les meilleurs prix mis sur le marché de la littérature, s’il avait répondu favorablement aux sollicitations du lobby sioniste à travers le monopole qu’il exerce sur le monde de l’information. Pourtant, l’intéressé aurait même eu des déboires dans sa carrière qui ne se serait pas déroulé comme elle aurait dû l’être, cela n’a point été une raison valable, ni même constitué un alibi qu’auraient franchi avec aisance beaucoup de narcissiques et de chercheurs de gloire et de cartes de résidences.
On ne risquera jamais d’oublier un Semraoui et un Hichem Abboud. Deux traîtres qui se nourrissent de la rente, mais insultent le Pays qui la leur octroie.
Pourtant, c’est le deuxième, j’ai nommé Boualem Sansal qui se présente comme le larbin de service bien entretenu. Voilà un ex-Algérien qui a fait la belle école des années 70 à Polytec (pour Ecole Polytechnique) une des meilleures écoles du monde, au frais de la princesse, qui a été nourri durant toute sa vie à la rente d’un système qui l’a construit totalement, et à l’image de la fourberie d’un serpent se retourne contre sa queue. Boualem Sansal hachakoum, a occupé des postes de chef d’entreprise et de cadre d’État au sein des Ministères de l’industrie et celui des Finances. Il a dû soit prendre sa retraite, soit eu des déboires avec des personnes du système dont il est issu pour incompatibilité d’intérêts. Alors , à la faveur d’un pamphlet sur son Pays, il fut immédiatement récupéré par les plateaux TV de « Fafa » pour déverser son fiel sur le Pays qui l’a enfanté, formé, nourri, logé mais surement trop choyé. Le créneau porteur de censure dans son Pays fut utilisé alors que ses livres sont disponibles dans les librairies algériennes et si censure existe elle est du fait du lecteur Algérien. Cela ne peut échapper au lobby sioniste (pas juif) qui après diverses manipulations, réussit à le placer définitivement dans son giron après une visite en Israël. Du 6 au 8 octobre 2012, Boualem Sansal et l’écrivain israélien David Grossman se sont retrouvés à Strasbourg, avec le soutien du Centre Nord-Sud du Conseil de l’Europe, et ont lancé « L’appel de Strasbourg pour la paix » dans le cadre du 1er Forum mondial de la démocratie organisé par le Conseil de l’Europe.
Jusque-là l’Algérie et son Peuple ont continué à traiter tous ces gens-là avec mépris et surtout pitié, le Sansal hachakoum a osé franchir l’inacceptable. Oser comparer les méthodes de Daech en prenant exemple sur l’attentat de Nice, à celles de la Bataille d’Alger, mérite un appel à justice. L’écrivaillon ne l’a fait que pour être éligible à la tribune du journal Le Monde.
Piteux ! Pitoyable !
djillali@bel-abbes.info
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Lorsqu’on vit à l’ombre des Chrétiens et des Juifs il devient presque tout à fait normal que l’on cherche à gagner leur satisfaction et à recevoir des bons points. Parfois, on va même trop loin en cherchant à être plus royal que le roi. Et c’est là qu’apparaît au grand jour toute la stupidité et toute la lâcheté de certains renégats. Nos ennemis d’hier eux-mêmes n’oseraient pas comparer nos vaillants Moudjahidines au terroriste de Nice. Car nos ex-colonisateurs, quoique sachant qu’ils ont tout à fait le droit de s’exprimer et de critiquer, tiennent à conserver un certain sens moral qui les empêche de MENTIR et d’INSULTER. Des tâches d’une telle bassesse sont laissées à des renégats pleins de haine et de rancœur contre les plus nobles des leurs. Merci Djillali pour votre chronique! Bonne journée à tous!
Ce Boualem est un romancier. Il sait que la peur est une inépuisable sauce napolitaine. Il se sert tout en y jetant de l’huile sur le feu. Le public français aime les histoires de moutonnerie.
Toutefois, Boualem zid el guodèm bouffeur de couscous à l’agneau semble oublier une chose : L’histoire du gentil mouton qui se prend pour un « berger ennemi juré » du méchant loup est très connue dans la culture francophone. Bêêê! Bê ! bêê ! Ce qui dans le langage des moutons veut dire : Écoutez-moi ! Surtout ! Écoutez-moi !
Un petit msg pour Boualem. Pour gagner des « voix » en France. Il faudra d’abord compter les moutons de toutes les couleurs qui ne sont pas d’accords.
Une fois n’est pas coutume! Mais au vu la haute teneur des interventions des mes deux virtuels et fidèles amis (Omega & Memoria) je ne peux m’empêcher d’enfreindre un de mes principes cardinaux, celui de considérer la chronique publiée comme ne m’appartenant plus et donc m’abstenir de tout commentaire. Cependant, je ne peux m’empêcher de rappeler juste que ce « pamphlet » contre l’innommable ne remet en cas en cause ma ferme position de condamnation de tous les actes et procédures de censure qui ont prévalu dans le monde de l’édition également. Il s’agissait juste de faire la différence entre ceux qui se font éditer à l’étranger pour lutter contre la censure et ceux qui le font pour d’autres raisons plutôt mercantiles et schizophréniques. L’innommable fait partie du second palier…
Salam Mémoria,
Merci cher ami et frère ( si vous me permettez de vous adresser en retour ces chaleureux qualificatifs), d’avoir réagi aussi courtoisement à mon petit commentaire par un texte si riche et si dense que je ne sais si je pourrais répondre de manière exhaustive aux divers aspects et questionnements que vous soulevez dans votre argumentation : ceux de la langue et de son épineux corollaire la censure (ou l’autocensure), des aspects idéologiques et techniques de la production littéraire et de leur racines dans le corpus sociologique et politique national, des référents idéologiques de la production littéraire algérienne, notamment…
Mais dès l’entrée, que cela soit dit tout net : je ne suis pas un spécialiste, ni un fervent lecteur d’ailleurs, des trois principaux écrivains et romanciers algériens que vous citez ( Khadra, Daoud, Sensal) et qui font aujourd’hui l’actualité, tant en Algérie qu’à l’étranger, en Europe essentiellement, pour la bonne et simple raison que je n’en ai lu (sérieusement) aucun, hormis de temps à autre les chroniques, souvent pertinentes il faut le dire, de l’un deux dans un quotidien « élitiste » de l’Ouest!
A cet égard, je n’ai pas adhéré , bien que peu familier à leurs écrits, à la comparaison faite entre les deux auteurs cités dans cet article de BAI , dont les itinéraires personnels et les cheminements intellectuels notamment, bien qu’ils participent in fine -comme vous le soulignez fort justement- de la même matrice idéologique et sociologique, ne supportent en réalité et objectivement aucune comparaison dans le fond et dans la forme, les seuls points communs étant le mode (le roman) et le véhicule (la langue française) utilisés avec plus ou moins de bonheur, selon le cas .
Pas plus que je ne me hasarderais à faire de comparaison entres les différents auteurs d’expression française comme Mohamed Dib, Assia Djebar pour ne citer que ceux-là avec les auteurs algériens de la nouvelle génération. Malgré leur « exils » intérieurs et/ou extérieurs, volontaires ou pas, ces anciens écrivains véritablement peu valorisés au regard de l’importance de leurs oeuvres, n’ont pas trahi leurs âmes, en dernière analyse, vis à vis de leur patrie, par ce que je qualifierais « d’états d’âme idéologiques» critiquables et du reste visiblement assumés par leurs auteurs tel que Sensal , notamment dans sa dernière et controversée livraison, selon ce que l’on a pu en lire dans nos médias nationaux.
Aussi, et loin de moi de faire le procès des aspects structurels de l’édition en Algérie, puisque la plupart des auteurs ( anciens et récents) que vous citez sont paradoxalement dans leur majorité disponibles dans les librairies algériennes, mon propos comme vous l’avez sans doute remarqué, ne portait aucunement sur la valeur romanesque ou sur l’écriture du romancier dont il est question ici, dans la mesure où je me garderai de porter un quelconque jugement sur sa production littéraire, et que l’on peut à la rigueur légitimer au nom de la diversité du discours, indispensable la liberté d’expression et à l’expression plurielle tant revendiquées ici et là, chacun étant libre- et à la fois responsable -du contenu et de la portée de sa production littéraire stricto-sensu.
Par contre, mon observation s’attachait essentiellement à faire un distinguo entre l’œuvre littéraire et les déclarations publiques de l’homme, en portant mon commentaire sur la critique de la posture de B. Sansal, en tant qu’intellectuel , et qui ne laisse pas indifférent, essentiellement à travers ses paroles et ses actes publics, outrageusement médiatisés par ailleurs, vis-à-vis des grandes causes liées aux libertés et aux droits de certains peuples opprimés et spoliés, essentiellement à travers la douloureuse question palestinienne.
Il faudra peut-être un jour que cet auteur s’exprime sur cette attitude contestable qu’il affiche sciemment, que j’estime personnellement empreinte d’amertume et de désillusion , et jugée sans aucun doute provocatrice par la majorité à ce stade de son analyse.
C’est à cela que l’on pourra déterminer l’ancrage historique de sa mouvance et les motivations idéologiques de sa pensée qui semblent se forger et s’affermir à la fin de son itinéraire professionnel, d’ailleurs très chahuté au cours des années 90, ceci pouvant expliquer cela.
Quoi qu’il en soit, les paroles qu’il a tenues et les actes qu’il a assumés ces derniers temps, bousculent effectivement notre sphère intellectuelle en particulier et notre opinion publique en général, peu préparées à ce genre de discours choquant en tout état de cause, et qui nous amène à constater ce que vous appelez fort justement « la montée du néo-harkisme culturel » …. facilement et grandement suscité, entretenu et récupéré par les intellectuels et les médias étrangers. Et cela il faudra s’y faire effectivement, faute je vous le concède, d’une « riposte » nationale qui pourrait se faire dans les mêmes formes, par le livre ou par toute autre support littéraire ou culturel.
Conscient que mon commentaire n’aura pas apporté toutes les réponses à vos interrogations, permettez-moi, Mr Mémoria, en l’état de ce bref « débat » qui est loin d’épuiser toute la question, de vous remercier pour ce bel échange.
Bonne fin de soirée.
@Omega @Djillali C ,
Il est vrai que le débat reste ouvert même si un journal électronique(Ou plusieurs) s’échine à donner corpus et convivialité à ce bel échange…D’où les limites du virtuel et des pseudos ! J’avais illico presto rédigé un commentaire avec liens mais l’Internet,sournois vecteur de consommation d’infos,avait décidé de frustrer un élan et couper sa ligne…
Je reviens aujourd’hui pour transmettre des liens sur cette réponse médiatique et dialectique qui faisaient défaut et imposaient une vision unipolaire aux différents lectorats in situ et Off Shore, nonobstant le filtrage des lobbies internes et externes qui font de l’écrivain Algérien résidant en Algérie …un véritable maquisard de la plume au risque de ne jamais éditer !!!
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Bonne journée pré-orageuse !!!
Correctif: lire un commentaire au lieu d’une commentaire ! Sorry pour le dérapage !
Salam !
» Il faudra faire avec… » toutes ces plumes cher ami Omega ! La dialectique est ainsi demandeur du choc des idées d’un débat contradictoire et qui viennent bizarrement du même lait de la même vache laitière post Indépendance !
En l’absence d’une démocratie culturelle les années 60 et 70 et cette chape de plomb qui exila tant à l’extérieur qu’à l’intérieur des intellectuels comme Malek Haddad,Mouloud Mameri,Mohamed Boudia,Mohamed Zinet,Kateb Yacine,Leila Sebbar;Mohamed Dib ,l’Académicienne.fr Assia Djebbar et tant d’autres écrivains de …seconde zone qualifiés d’écrivaillons par les caciques du comité de censure de la SNED de l’époque, ….on ne peut que s’étonner de certains dérapages que la dialectique nous demande non de stigmatiser ou diaboliser à la limite de l’appel au meurtre mais de répondre avec la même arme , le livre…le média,le film !
On interdit l’expression écrite en langue française in situ et on s’étonne que d’autres voix éditent à l’étranger ! On réprime les intellects en puissance en Algérie parce qu’ils sont francophones et non francophiles et on force la cadence des imprimeries algéroises avec des négres pour refaire l’historiographie des nouveaux marsiens de la nomenklatura pour la plupart arabophones boostés par des maisons d’édition libanaises du Beyrouth Est… qui nous ont déjà envoyé avec leurs séries télévisées l’uniforme des nonnes maronites pour nos jeunes adolescentes béates devant l’élocution d’un arabe moderne et libertin…
Mohamed Moulessehoul a peut être eu la chance d’être formé dans une école adaptée à tous les terrains et climats pour combattre un ennemi pernicieux et invisible et sa nomination au Centre Culturel de Paris fût une décision très pertinente mais non pérenne malheureusement pour notre diaspora à l’étranger !
Sansal Boualem comme tant d’autres a vécu dans les rouages de l’Etat Algérien jusqu’à sa « retraite » ! Appartient-il a la mouvance messaliste ? Est-il de la même trempe que Mellouk qui a dénoncé les faux moudjahidines mais ce dernier n’est pas écrivain?!
Quand à Kamel Daoud, une autre génération plus jeune, mais ayant navigué dans un système médiatique qui l’a utilisé (A sa décharge?) pour faire dans l’autocritique et booster un journal du pouvoir à cette époque qui n’a pas réussi à se maintenir malgré son investissement dans un élitisme local trop bureaucratisé dans la restauration à la même mamelle !!!
Je me rappelle de cette expression « Néo-Harkis culturels » utilisée par un proche ! Lorsque sont programmées des purges de « Djounouds » de la culture par des bleus de chauffes cogitant dans des structures étatiques, il ne faut plus s’étonner » Frère Omega de l’émergence d’un « néo- harkisme culturel » à l’origine réactionnel mais récupéré par des officines et médias off shore profitant de l’incompétence et l’archaïsme des nôtres !!!
« Il faudra faire avec…!!! »
Bonne soirée caniculaire !
« Du sublime au ridicule, il n’y a qu’un pas » aurait dit Napoléon lors de son passage à Varsovie en 1812, au sujet de son éminent ambassadeur d’origine polonaise qui l’avait trahit dans le désastre de la Bérézina.
Ce pas, B. Sensal l’a allègrement franchi, à plusieurs reprises, que ce soit dans la parole ou dans les actes, et de manière la plus vile. A l’évidence, il faut croire qu’il ne lui reste plus aucune intelligence pour ne plus avoir peur d’être aussi risible.
De l’écrivain remarquable qu’il aurait pu devenir, le voici réduit, par la duplicité, à faire office de bouffon de l’Empire qui l’exhibe tel Arlequin, sur les tréteaux des médias.
Allez, circulons, il n’y a vraiment plus rien à voir, et délivrons nous de ce faquin, comme l’aurait ajouté l’ancien Empereur.