Chronique du jeudi: «CHARLIE HEBDO: LES FRIPONS & LES PLUMITIFS AU SERVICE DES PUISSANTS!»

Je relis l’article “Fanatisme”, de Voltaire : “Ce sont d’ordinaire les fripons qui conduisent les fanatiques, et qui mettent le poignard entre leurs mains. Ils ressemblent à ce vieux de la montagne qui faisait, dit-on, goûter les joies du paradis à des imbéciles, et qui leur promettait une éternité de ces plaisirs dont il leur avait donné un avant-goût, à condition qu’ils iraient assassiner tous ceux qu’il leur nommerait.” On dirait que ce vieux Voltaire a écrit cela, pour parler de ce qui se passe actuellement dans tous les coins du monde et notamment dans les Pays Arabo-musulmans.
Tout le monde parle aujourd’hui de Charlie Hebdo, mais qui, parmi eux avant le drame connaissait ce journal, le lisait régulièrement, qui connaissait son histoire et ses dessinateurs, ses rédacteurs, et leurs motivations ? C’est l’ignorance qui est meurtrière. Ce journal qui se définit comme un “journal satirique”, ses concepteurs ignorent-ils que la satire est bien différente de la “moquerie”, du “blasphème” ?, ou l’esprit “libertaire”, ou l’“anticléricalisme” ? Prennent-ils l’éthique de vérifier les faits et bien choisir leurs mots, pour chasser toute forme d’erreur grâce à la raison, c’est-à-dire prendre son temps, observer, comparer, avant de conclure, de parler ou d’agir?
Cela faisait bien longtemps que ce journal a publié les caricatures du Prophète. L’évènement était (presque) tombé dans l’oubli. Mais voilà que les « Fripons » le récupèrent tombant d’un Livre d’Histoire, pour en faire un présent sanglant. Pourquoi, alors, maintenant ? Pourquoi, les auteurs s’autorisent à oublier une pièce d’identité alors que tout était calculé et prévu sur du papier de mesure.
Ce journal qui bouclait ses fins de mois difficilement, se mit à battre au lendemain de la tragédie, tous les records de tirage. S’il a tiré à trois millions  d’exemplaires, la semaine qui a suivi le drame, il en prévoit cinq, la suivante ! Qui aurait pu prévoir cela? S’il était coté en bourse (peut-être l’est-il, j’en sais rien !) le prix de son action aurait décuplé en quelques jours. François Hollande a vu sa cote de popularité exploser alors qu’elle flirtait au ras des pâquerettes, à un niveau jamais atteint par un Président Français, auparavant!
Ce journal, qui se revendique de la liberté d’expression, n’a-t-il pas licencié des employés dessinateurs, pour avoir commis des dessins pas très «catholiques» aux yeux des décideurs du journal ?
Ce journal qui se dit apolitique et juste grand défenseur de la liberté d’expression, n’a-t-il pas délibérément, utilisé la mort de ses employés à des fins purement commerciales et bassement mercantiles? N’a-t-il pas remué le couteau dans la plaie en offensant encore une fois plus d’un milliards d’humains, en s’attaquant à leur Prophète et en offrant plus de motivation et « réconfort » aux « fripons » ?
D’un autre coté, tout le monde parle au nom du Coran, mais qui l’a lu en entier. Qui peut se permettre de le maîtriser complètement, alors que des érudits qui l’ont épluché pendant toute leur existence, et depuis des siècles, ne sont toujours pas d’accord sur le sens de certains passages ? Qui peut se permettre de “venger” le prophète comme si le prophète en avait besoin. Vous ne trouvez pas cela d’une prétention sans nom, de la part de ces prétendus “fidèles” qui prennent une arme pour tuer au nom de Dieu?
En fait, il serait inutile de revenir sur la genèse de cette « race» de Fripons et d’assassins, ayant été à maintes fois ressassée, ici-même et ailleurs, mais il faut juste préciser que cette manière de faire, outre quelle soit condamnable fermement, ne sert ni l’Islam, ni les Musulmans, mais plutôt, les dessert. C’est le cas du livre de Salman Rushdie qui devait passer totalement inaperçu, si les Ayatollahs Iraniens ne lui avaient pas offert une publicité sans pareille, le plaçant généreusement au top des best-sellers !
Ceci fait parfaitement l’affaire du cannibalisme des «capitalistes» sans vergogne. Ils sont près de marchander la mort de leurs proches pour le profit. Ces fripons qui, instrumentalisant la religion, interprétant au gré des intérêts versatiles, osent décider de la vie ou de la mort d’êtres humains, parfois probablement plus pieux qu’eux, font le jeu de ces plumitifs mercantilistes confirmant la jonction entre les différents affairismes.

Les réactions aux réactions ont conduit à ce que des centaines d’Algériens se prennent tous pour Mohammed (SAWAS) détruisent et saccagent tout sur leur passage. De quel droit ose-t-on nous prendre pour un Prophète?
Le Prophète (SAWAS) fut chassé, agressé, outragé par ses proches de la Mecque, contraint de s’exiler à Médine. A son retour triomphal, quand on lui présenta les coupables, il ne les condamna pas à mort. Il leur dit humblement : «Partez ! Vous êtes libres! » Belle leçon de tolérance et de mansuétude. Mais c’est le Prophète, me diriez-vous! Ah ! Si les plumitifs savaient, si les « fripons » méditaient……

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