Onze jeunes appelés à effectuer leur service national, rejoignaient «paisiblement» leur campement situé à l’orée de la foret de Djbel Ellouh à Ain Defla. Pensifs certainement, distraits assurément, en ce deuxième jour de l’Aïd où, somnolant sur la banquette du GMC, têtes enfouies dans les casques brulants sous les rayons d’un soleil torride, n’ont certainement rien vu de ce que leur réservait la horde sauvage. J’allais presque dire «heureusement», considérant que cela leur permettait de moins souffrir.
Ces onze jeunes revaient certainement, dérangés de temps en temps par les soubresauts des pneus sur les nids-de-poule, des évènements qu’ils ont l’habitude de vivre dans leurs familles en ce deuxième jour de fête. Ils s’imaginaient se lever le matin et aller immédiatement demander pardon aux parents en leur portant un tendre baiser leur le front, avant d’aller faire le tour des oncles, tantes et amis.
La bête immonde était là. Sournoise, traitresse comme d’habitude. Ils passèrent de vie à trépas sans avoir eu le temps de revenir à la réalité. Ils avaient tous entre 20 et 23 ans. Des chérubins. Ils rappellent l’assassinat morbide de leurs prédécesseurs, par le sinistre MADANI MERZAG qui continue à ce jour de se vautrer sur les plateaux de télé qui lui fournissent au mépris de toute morale et éthique, le moyen de faire d’un lâche assassinat, un haut fait d’armes! L’Aïd fut cette année morose, triste et surtout réveillant dans ma conscience des périodes de tristesse, de mélancolie et de chaos. Ce sinistre et triste évènement me rappelle ceux que nous vivions en série durant les années 90. Les massacres en série les jours de fête pour choquer l’opinion publique, tel celui des jeunes scouts.
Comme à l’accoutumé, le Peuple fidèle à sa grandeur se solidarisa spontanément et enflamme les réseaux sociaux. Les témoignages de compassion de condoléances aux familles des victimes ont duré plusieurs jours et continuent jusqu’au moment. Les photos de jeunes assassinés pleins sourires sur le visage d’ange sont postés. Les appels à leur vengeance ne cessent d’être lancés. Le Peuple seulement….
Aucun membre du Gouvernement n’a présenté ses condoléances, ni même condamné l’acte. SELLAL, comme s’il avait peur de réagir officiellement, se contenta de poster un message sur sa page facebook
Le Secrétaire général du premier parti – le FLN – qui d’habitude est aussi prompt à dégainer contre l’ANP et ses structures, s’inscrit aux abonnés absents pour un longue durée. Finalement, il daigne commettre une lettre au Président où il fait l’apologie…. de la réconciliation. La Télévision et la radio préfèrent parler des attentats en Irak que de celui d’Ain Defla. Pire, les Chaines télé n’ont même pas daigné par respect aux morts, changer leur programme et ont toutes maintenu les émissions de recettes de préparation des gâteaux et des programmes de variété, insultant scandaleusement, les familles des victimes qui ont vu leur fête transformée soudain, en deuil.
Le Président aussi prompt à transmettre ses vœux à la Papouasie à l’occasion de sa fête nationale, et à décréter un deuil de 3 jours à l’occasion du décès d’un anonyme Prince Saoudien, a gardé un silence étonnant pendant 10 jours avant de présenter ses condoléances aux familles.
Si l’on peut s’efforcer à comprendre un tant soit peu que le MDN n’officialise l’information que quelques jours plus tard, on ne peut par contre comprendre le silence et le mépris exprimé par la classe politique et le Pouvoir. Il est normal que l’opinion publique s’interroge sur la stratégie de «flirt» avec l’islamisme développé par le pouvoir qu’une réaction brusque au sinistre carnage aurait choqué. Un Pouvoir qui permet à MADANI MERZAG d’etre reçu à la Présidence et à HAMADACHE de demander l’ouverture d’une Ambassade par Da’ech
Ce carnage s’il suscité une émotion spontanée dans toutes les strates de la population, s’il a démontré le degré des sentiments que la population ressent vis-à-vis de «son» armée, a, à contrario, réveillé en moi un sentiment de honte et de culpabilité par rapport au comportement de nos officiels qu’ils soient opposants ou au pouvoir. C’est pourquoi, je n’ose même pas dire à SARKOSY: «Ta gueule, Connard!» Nos Gouvernants ne me l’ont pas permis; dommage!
djillali@bel-abbes.info
Le peuple a pleuré ses enfants. Quant au pouvoir et ses médias, ils sont zappés quotidiennement. Le véritable représentant du peuple est l’institution militaire, car ses rangs sont garnis par les enfants du peuple. Quant aux autres enfants du pouvoir et ses appendices, ils vivent en paix en dehors des frontières. Le peuple soutient l’armée nationale populaire, et vomit le pouvoir. Quant au minable et anonyme prince, le peuple ne s’est même pas rendit compte que le pouvoir a décrété un deuil de trois jours. Donc, le fossé qui sépare le peuple du pouvoir est bien profond et large.
Et pour plaire à ces islamistes, on fait virer Amara Benyounes et on donne plein pouvoir à ce Ghoul qui s’apprête à dévorer l’Algérie entière . Des rumeurs circulent que des jeunes ont repris le maquis dans la région de Bedrabine à cause de la hogra et la mal vie qu’ils endurent comme si on avait oublié toute la décennie noire et ses origines ayant concouru à son déclenchement voilà où nous mène cette politique de l’autruche telle que pratiquée par ce pouvoir qui ne pense qu’à remplir ses poches. Ce n’est pas le citoyen qui cherche à déstabiliser ou enflammer le pays mais ce sont ces responsables à tous les niveaux de par leur actes irréfléchis sur le commun des citoyens qui enclenchent des esprits revanchards et haineux envers son propre pays .Ne dit-on pas qu’un policier ou gendarme est sanctionné s’il ne ramène pas de PV chaque jour dressé contre un automobiliste, voilà comment qu’ils poussent à la haine d’autrui.Peut etre ont-ils oublié que le jeune d’aujourd’hui (policier , gendarme ou simple civil soit-il n’a aucune idée ni n’a vécu la décennie noire,
Si Djillali
Malheureusement ,je remarque aussi qu’il n’y aucune réaction « écrite » des lecteurs !!! je ne comprends pas ce silence assourdissant !
Personnellement je ne trouve pas de mots pour qualifier ces assassinats …“quiconque tue une homme, c’est comme si’il avait tué l’humanité entière” n’est ce pas ?!! .
Qu’Allah donne aux familles des défunts la force et la patience d’affronter cette épreuve survenue ,en plus , en jour de l’Aïd , une grande « Moussiba » .Rabi yssabarkoume