Il est des jours où feuilleter la presse, ou plutôt surfer pour la parcourir, nous fait découvrir d’agréables choses. Des surprises tellement délicieuses que rares, que nous en avons perdu le goût.
Pourtant jusqu’alors, il y a un seul journal qui en fait sa une ! Cela dénote que la perception de certaines «constantes nationales» varie d’un clan à un autre, d’un groupe à un autre, voire d’un individu à l’autre. Il est des principes qui sont « constantes nationales » pour l’un, mais pas pour l’autre. Il y a là sujet à débattre, malheureusement sans fin. Tenez, prenez juste la langue et c’est la guerre à couteaux tirés. Pourtant elle est tellement constante que la lutte s’est déplacée sur un terrain de substitut : On croit mieux défendre l’arabe, en opposant l’anglais au Français. C’est tout ce qu’on a pu produire pour ne pas flancher devant le rouleau compresseur de Benghabrit et la véritable réforme de l’enseignement qu’elle préconise avec rigueur et fermeté.
Dans une école où l’on s’empresse d’enseigner à l’enfant de 6 ans, la torture de la tombe et le concept de «Djihad» l’on ne peut s’attendre en retour à une once de tendresse de la part de ce futur adulte, déjà déséquilibré mentalement et terroriste embryonnaire en puissance. Qu’attendre de cette école où tout le monde s’extasie avec des «machaallah» à profusion devant l’image de ce pseudo directeur d’Ecole qui fait une prière collective avec l’ensemble des élèves dans la cour ? Il me semble que les enfants sont envoyés à l’école pour apprendre les sciences y compris religieuses, de là à la transformer en mosquée, le pas est vite franchi à mon sens. Depuis des décennies déjà, depuis la mainmise du Wahhabisme sur les fondements de l’école Algérienne, on se complaît à former des terreurs conditionnées à l’idéalisme et l’attente du divin, par un retour à la terre aussi rapide que possible. Avec des promesses de Houris à la pelle, contre une boucherie collective où l’on sert soi-même de décor morbide. Nous n’avons pas une école de la passion, mais une école de la pression dans une société qui a relégué la philosophie au rang des matières superflues dans ses écoles et qui ne fait que se préparer à la guerre, chaque fois.
Nous qui sommes de la vieille école obéir à son père, même s’il est un âne, c’est sacré et cela, les écoles qui sont des usines de sottise et d’esprit perverti ne le permettent plus.
C’est pourquoi, cette information glanée dans la presse aujourd’hui, me redonne le sourire. Que dis-je? de l’Espoir! Pourtant, à voir de près, cette information n’est en rien exceptionnelle. Elle l’est par rapport à cette école que je ne reconnais plus et que Benghabrit tente désespérément de lui redonner un sens en décidant de dédier le cours inaugural de la prochaine rentrée scolaire, à la dernière lettre de Ahmed ZABANA à ces parents avant d’être guillotiné. « Mais bon sang, où est allé chercher cette décision, Mme Benghabrit ? Pourquoi parler de lettre de Zabana et pas de Ibnou Taymya ? Les élèves ne connaissent surement pas Zabana lui-même que l’on vienne leur parler d’une lettre qu’il aurait écrite à ses Parents. Essayons de voir, juste par curiosité, qu’avait dit Hmida (surnom de Zabana) à ses Parents : La première référence est destinée à Dieu :
« Si je subis un malheur quel qu’il soit, ne désespérez pas de la miséricorde de Dieu car la mort pour la cause de Dieu est une vie qui n’a pas de fin, et la mort pour la patrie n’est qu’un devoir. »
Il termine sa lettre avec la même référence. « Allah est Le Plus- Grand et Il est seul à être équitable. »
Mais il faut en convenir, l’extrait suivant constitue le sujet d’une véritable thèse : La vie sacrifiée au profit de Dieu est éternelle, la mort pour la Patrie est un devoir »…..
Merci Benghabrit de rappeler à nos enfants tout cela.