Destin ou fatalité ?
C’est l’énigmatique question qui revient sans cesse et qui se trouve abordée que l’on soit dans le domaine de la rationalité, ou métaphysique, domaine où je me refuse de m’engouffrer, craignant les foudres de guerre inévitables d’une part, et au vu de mes capacités assez réduites en la matière, d’autre part.
Des enfants qui se font kidnapper, violer, assassiner, souvent mutiler, est-ce leur destin ou la fatalité ?
« Jacques » de Diderot, à la rencontre de son destin, justifie tout ce qui lui arrive et ce qu’il fait, par l’éternelle tirade : «c’est écrit là haut dans le grand rouleau» Façon de dire que cela est inévitable.
Ouyahia questionné sur la possibilité de se présenter aux Présidentielles, répond laconiquement : «chaque homme va à la rencontre de son destin!»
Destin ou fatalité ?
Souvent on a tendance à vouloir justifier des actes répréhensibles par le recours à la fatalité et au destin. Comme si l’on disait que « tout cela était prévu et que l’on ne pouvait l’éviter!»
C’est le pire des crimes que de vouloir justifier un délit par le recours au destin ou à la fatalité. Tuer des enfants est un acte abominable, monstrueux et le destin n’y est pour rien. C’est l’existence de psychopathes, déséquilibrés sexuels qui en sont l’origine. Ce sont les résultats non encore parus tous, de la décennie noire. La génération actuelle du Pays est formée de grande majorité de jeunes nés durant cette décennie. Certains sont même nés au maquis. Ils ont vécu leur « tendre » enfance dans le sang partout, dans les égorgements, les mutilations, les attentats à grande échelle, sans accompagnement, sans thérapie. Des images chocs et cruelles dans les écrans de télévision les accompagnent et polluent leur subconscient. Certains, et ils sont nombreux ont assisté à l’assassinat en direct de membres de leur famille, ont échappé à la mort, ont survécu…
Dans quelle situation peuvent-ils, à l’âge adulte, se mouvoir aujourd’hui dans une société qui a égaré tous ses repères ? La violence !
Voilà un terme inconnu du Peuple Algérien il y a vingt ans et qui devient subitement une caractéristique principale.
Destin ou fatalité ?
Une marche est organisée à Constantine pour dénoncer l’horreur de l’assassinat de Brahim & Haroun. Elle dégénère dans la violence et la casse. Plusieurs véhicules et organismes sont saccagés.
Une autre marche est organisée pour protester contre une distribution de logements. Elle débouche inévitablement sur des affrontements et des dégâts matériels et humains immenses !
Un match de football, est synonyme de psychose dans toute la ville à la fin de la rencontre. «La foule trahit le Peuple» (2) et détruit tout sur son passage. Les riverains se barricadent chez eux à l’heure du match, les commerces baissent rideau.
Destin ou fatalité ?
Chacun est responsable de ses actes indépendamment de la problématique de savoir si le Destin est synonyme de fatalité ou pas. Spinoza avait dit : « Donnez-moi des enfants et j’en ferais des médecins, ingénieurs, mais aussi des voleurs et des assassins» Tout est éducation et formation. Tout est contexte de vie. La cellule familiale ne joue plus son rôle. Les règles élémentaires de l’éducation traditionnelle qui consacrent le respect de la personne âgée, du voisin, de l’aîné, de l’autre ne sont plus en vigueur.
Alors, lorsqu’on assassine, lorsque, en état d’ivresse, on écrase un piéton, lorsqu’on corrompt ou qu’on est corrompu, lorsqu’on détourne l’argent du Peuple, lorsqu’on viole des enfants, il n’est pas permis de mettre en débat « Le destin est-il synonyme de fatalité?» Chacun est responsable de ses actes. Chercher à consoler la victime par ce débat, comme on a tendance souvent à le faire, c’est déjà justifier l’acte et militer pour l’impunité, en dédouanant le criminel grâce à ce débat au demeurant, immatériel.
(1) Titre inspiré par une fidèle lectrice de BAI
(2) Une autre citation empruntée à un lecteur et collaborateur de BAI.
Destin ou bien fatalité avons-nous bien compris le sens exact des 2 termes .
Le destin c’est l’hisoire future désignée et qui est predite ,à l ‘inverse la fatalité signifie c’était prévu et cela devait arriver.
Alors que pouvons-nous changer à notre destin absolument pas grand-chose.
Dans son livre :—Éloge de l’amitié ,Tahar Benjelloun avais dit :
Le destin est ce qui nous arrive au moment où on ne s’y attend pas.
Quand à l Romain Roland à dit : la fatalité c’est l’excusé des âmes Sans volonté.
Il est à signaler que fatalité vien du latin Fatum qui veut dire aussi bien destin ou destinée
Ars longa vita brevis .
Salutations
Sallamou alaykum M.Adil
Je crois que nous avons bien plus ou moins épluché ce sujet avec M.Senni.
Voir (échange sur le thème).
Et pour y ajouter une touche finale, même au risque de me traiter, comme à l’accoutumée, de tuer le débat, je dirais que ce sujet est impropre à la discussion pour la simple raison qu’il s’agit d’un des 6 piliers de la Foi, l’IMENE bi ALLAH :
Croire à L’unicité d’ALLAH
Croire à Ses Anges.
Croire aux Livres d’Allah
Croire aux Messagers de ALLAH.
Croire au Jugement Dernier.
Croire au Destin, bon et mauvais.
Et je vous prie de croire mon frère que ce n’est Benjelloun, ni x y ne peut rien dans cette application. Cela s’appelle El Kadha wa ElKaddar annoncé par Allah.
Vous avez la possibilité d’influer sur votre destinée et la fatalité en faisant le bon choix ! Ecoutez ce que vous dit Allah !
Sallamou Alaykum
Salam à tous et à toutes!
En lien avec la question de la sagesse, j’aimerais en tant que lecteur assidu de BAI, émettre le point de vue suivant:
À mon sens, le Croyant doit constamment et partout rechercher la sagesse et ne pas manquer de la saisir où qu’il la trouve. Si je ne me trompe, cela va bien dans le sens du Hadith rapporté par Mr Senni. Et la sagesse est la qualité de tous ceux qui dans leurs décisions comme dans leurs actions, font preuve d’un jugement droit, rationnel et pertinent. Autrement dit, nous ne pouvons pas, en tant que musulmans nous attribuer le monopole de la sagesse. Puisqu’elle pourrait bien se trouver chez des gens autres que musulmans. L’exemple de l’équité me semble édifiant : «Dieu soutient un Etat impartial, fût-il mécréant et Dieu ne soutient pas un Etat partial, fût-il croyant» (Ibn Taymia).
Bonne soirée à tous!
Mr Djillali.C salam..!! Il faut dire que vous avez touché à l’œil du cyclone, et cela risque de former des vagues de grandes amplitudes….. Les vagues qui pénètrent dans l’œil, depuis le mur, se dirigent l’une vers l’autre et peuvent former des crêtes énormes en se rencontrant……. !!! cependant, je dois dire que cette fois-ci, j’approuve entièrement votre analyse…..en affirmant que le Destin dans les cas que vous avez cité, n’est pas synonyme de Fatalité….Cette notion de fatalisme sert d’alibi à de nombreux méfaits, tels les actes immoraux chez certaines personnes, qu’elles attribuent à la volonté de Dieu. L’homme, disent-elles, n’a aucun pouvoir propre, il est contraint par le destin et la volonté de Dieu et cette contrainte lui ôte toute responsabilité…….mon œil, oui..!!!! D’autres encore tentent d’attribuer à Dieu la responsabilité de leurs turpitudes.Allah leur répond:
« Et Quand ceux-ci commettent une turpitude, ils disent:
« C’est une coutume léguée par nos ancêtres et Dieu nous l’a ordonnée. » Dis :« Allah ne commande point la turpitude. Dites-vous contre Allah ce que vous ne savez pas ?» (S7 v 28)
La conception fataliste a même, à l’époque, servi d’alibi à certaines confréries pour s’opposer à toute résistance au colonialisme qui était considéré comme un destin et qu’il serait inutile, voire un sacrilège de le combattre, car ce serait combattre la volonté de Dieu..C’est dingue.!
Le terme fatalisme est un terme latin…..D’après l’encyclopédie française, le « fataliste » est celui qui croit à une nécessité fatale, c’est-à-dire exclusive de toute liberté et s’imposant irrémédiablement à l’homme. Bien avant l’islam, le fatalisme fut, par excellence, la doctrine stoïcienne …Le philosophe néo-académicien Carnéade a dit que « le fatalisme aboutit à la négation de la liberté humaine, détruit la responsabilité, rend inutile la législation et la répression pénale , enlève tout sens à la vertu et au vice, à la louange et au blâme, aux récompenses et aux châtiments, conduit à l’abandon de toute action et de tout effort, ruine la piété à l’égard de la Divinité, mène logiquement au rejet des prières et des rites sacrés…. »..Le petit futé, n’avait, tout à fait tort…!!!
Voyez- vous Mr Djillali.C, l’Islam est à l’opposé du fatalisme ….Car l’Islam porte à notre connaissance qu’il faut prendre toutes les mesures de précautions essentielles par rapport à un monde fait de causes et d’effets. Cependant, ayant fait tout ce qui était en son possible et à son échelle humaine, il faut s’en remettre à Dieu pour la dimension de ce qui est imprévisible et sur laquelle on ne peut pas agir. Sur cette Terre, nous avons toujours le choix du Bien ou du Mal.
Par ailleurs, un croyant doit croire au destin…. Mais la question qui se pose sommes-nous libres de nos actes…???? La réponse est oui puisque l’on sera jugé sur tout ce que l’on entreprend. La question de conciliation du destin avec la liberté humaine trouve sa réponse dans le fait que Dieu qui sait tout, a une parfaite connaissance (et à l’avance)) des événements qui toucchent aux individus et aux sociétés de toute espèce dans leurs moindres détails. Cette connaissance antérieure des événements ou si l’on veut cette prescience ne constitue point un obstacle à l’exercice du libre arbitre; elle n’empêche point les hommes d’agir selon leur détermination. Car toutes les activités humaines, les événements et les suites qui en découlent qu’on appelle destin ne sont que la manifestation d’une partie de ce système de causalité fonctionnant dans la sphère de la Volonté et de la Prescience divine.La preuve, Le Tout Puissant, dit:
« Son âme l’incita à tuer son frère; il le tua donc et se trouva alors au nombre des perdants » (S5- V30).
« Tout homme est tenu pour responsable de ce qu’il a accompli » (S52-V21).
« Tout homme, ce jour-là, sera rétribué pour ce qu’il aura accompli » (S40-V17).
« Allah ne change point la situation d’un peuple tant que celui-ci ne change pas ce qui est en lui » (S13-V11).
« Tout malheur qui vous atteint est dû à ce que vos mains ont acquis » (S42-V30).
Allah dit aussi: « La Vérité émane de votre Seigneur. Croira qui voudra et niera qui voudra !» Nous avons préparé pour les injustes un Feu dont les flammes les cerneront de toutes parts. » (S18-V29).
Comme, Allah est juste, de ce fait, le châtiment ne peut être donné que s’il est mérité. Et il ne peut par ailleurs être mérité que si nous sommes libres dans le choix de notre conduite dans cette vie. L’une des preuves que nous sommes libres de nos actes c’est qu’Allah dans le coran nous incite à faire le bien. Si Dieu était responsable de nos actes et pas nous et que nous n’étions donc pas libres, Il ne nous aurait pas prescrit ou ordonner de faire ou de ne pas faire telle ou telle chose.
Nous sommes libres, mais nous ne devons pas oublier que nous sommes juste de simples et faibles créatures créées par le Tout puissant, notre Maître suprême qui veille sur nous. Il nous a ordonné de faire des choses et d’en délaisser d’autres et Il voit tout ce que nous faisons, si nous appliquons Ses ordres ou non, si nous méritons le paradis ou pas, et malgré Sa puissance et Sa capacité de tout changer à tout moment, Il est Le plus Grand et patiente mais nous laissera pleinement assumer la responsabilité de nos actes le Jour venu.
« Dieu n’impose à chaque âme que ce qu’elle peut porter, elle sera rétribuée selon se qu’elle peut porter, elle sera rétribuée selon ce qu’elle aura accompli et elle sera punie selon le mal qu’elle aura fait.» (S2-V286)
Le Prophète(saws)a déconseillé les musulmans de polémiquer sur ce sujet qui a causé, leur dit-il, la perte de ceux avant vous.(rapporté par Tirmidhi et Ibn Mâja…
Les pieux prédécesseurs nous ont laissé cette maxime:
« Œuvre pour ta vie présente comme si tu vivais éternellement et œuvre pour ta vie future comme si tu allais mourir demain..»…
Questionné un jour par quelqu’un qui lui a demandé s’il devait attacher son chameau ou s’en remettre à Dieu, le Prophète(saws)lui fit cette réponse: « Attache ton chameau et remets-toi à Dieu » (rapporté par at-Tirmidhî,n°2517).
La croyance musulmane, en le fait que tout est prédestiné, bien comprise comme le Prophète (saws) l’a enseignée, n’entraîne donc pas le fatalisme. Il appartient cependant aux musulmans de comprendre les enseignements du Prophète (saws) dont ils se réclament et de s’en rapprocher davantage.
Au fait, Mr Ouyahia Président de la République serait-ce un destin, une fatalité ou une calamité……??? J’aimerais bien connaître la bonne réponse…..!!!
«Reyah! Elli katabha Rabi tkoun, tkoun…»
Voilà donc, c’est vite trouvé et c’est vite résolu! Bravo alors à tous ces fainéants, ces pessimistes, ces fatalistes et autres passifs de tout acabit qui, comme pour asséner un coup fatal à notre religion, se disent profondément croyants. Une chose tout à fait absurde: comment peut-on soutenir l’Islam en lui imputant ce fatalisme?
«Reyah! Elli katabha Rabi tkoun, tkoun…»
C’est çà! «Reyah!» et laissons les autres idéologies détruire notre culture, notre personnalité et notre âme! «Elli katabha Rabi tkoun, tkoun… ». C’est donc écrit là-haut que nous devons rester pour toujours à la remorque des autres nations.
Mais qu’a-t-on donc fait du Saint-Coran, ce Livre sacré qui nous incite toujours à la réflexion et à l’action? Ce Livre qui veut qu’on ne s‘incline pas à son sort et qu’on se ressaisisse. Qu’a-t-on donc fait de ce Livre qui nous ordonne d’agir d’abord sur nous-mêmes pour mettre en valeur nos capacités et améliorer notre comportement et puis de comprendre notre monde et de l’améliorer?
«Dieu ne change l’état d’un peuple que s’ils changent ce qu’il y a en eux-mêmes». C’est ce que dit Le Coran et c’est on ne peut plus clair…
Bismi Allah Errahamane Errahim,
Lettre à Monsieur le Consul du Royaume du Maroc , Sidi Bel Abbès.
Excellence,
Permettez moi de m’adresser à votre haute sagacité et à votre haute bienveillance, à titre personnel et anonyme,(le dévoilement de ma modeste identité rendrait-il plus crédible et plus intelligible ma requête ?), pour vous faire part de mes sentiments au sujet d’une affaire de justice actuellement instruite dans votre pays et qui nous interpelle au plus haut point, en tant que citoyens d’un pays frère très certainement, mais aussi au nom et en qualité de pères et de mères que nous sommes tous pour la plupart, plus sûrement.
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