Ce lundi 26 décembre j’ai été à plusieurs bureaux de poste du chef-lieu de Wilaya de mon Petit Paris, qu’ils l’appellent. En fait, rien de ressemblant à la capitale de l’Hexagone. Ni dans le logement comme le prétendait Ouerrad Boumediene dans sa réplique à sa dulcinée Pied-Noir, ni encore moins dans ses châteaux qui décrépissent chaque jour de plus en plus, n’en déplaise à l’association Espoir…. Même si le centre-ville avec ce qui reste de «sa patte d’oie» de ces immeubles qui s’accrochent contre le temps, de «ses Glacis » devenus pompeusement Boulevard de la Macta, résiste tant bien que mal, – mais plus mal que bien – la rurbanisation des différentes banlieues tel Sidi-Djillali, Benhamouda, Madina, Le Rocher … aura achevé les basses œuvres entreprises depuis l’indépendance destinées sous couvert «d’effacer les traces du colonialisme» à détruire toute l’Histoire d’une ville.
Revenons après cette digression imposée par une nostalgie plus pitoyable qu’émouvante, à notre tournée des bureaux de poste. Que ce soit à la Recette Principale qui trône en plein centre-ville dans un espace grandiose où le brouhaha domine, où le silence a perdu sa définition, où le froid est battu juste par l’haleine dégagée par la foule compacte qui attend je ne sais quoi ; ou à la Bremer dans cette bâtisse qui ne ressemble à rien mais qui fait office de bureau de poste qui ne vend pas les timbres ; ou même au niveau de la CPR, où la Poste s’est installée au rez-de-chaussée de sa Direction, il n’y a plus de liquidités. Il n’y a que pleins de retraités qui attendent une quelconque grâce. Vous vous trouvez dans une situation kafkaïenne : Ils savent les pauvres qu’ils n’y a rien à faire lorsque le préposé au guichet leur lance: pas d’argent ! Je ne peux rien faire pour vous ! Allez-vous plaindre ailleurs ! Pourtant, ils restent et font la queue. Interminable est la chaîne. Pitoyables sont les retraités.
Ce phénomène est cyclique. BAI a souvent attiré l’attention des responsables sur cet aspect mais rien n’a l’air de s’améliorer un tant soit peu. Pire. À chaque fois, chaque mois, juste deux jours après la date fatidique du virement de la maigre pension, comme par enchantement, comme par tacite entente sournoise, il n’y a plus de liquidités dans les bureaux de poste. Il y a quelques temps, certains offices assuraient tant bien que mal la continuité du service, à l’image de celui de la CPR, ou Sidi Yacine, beaucoup plus grâce à la rigueur et la droiture de leur responsables que d’une quelconque stratégie. Mais, ils ont fini par abandonner devant les réclamations de leurs personnels qui ne comprenaient pas pourquoi, ils étaient les seuls à trimer, alors que les personnels des autres Bureaux, se la coulaient douce, à défaut d’argent pour payer les pauvres retraités.
Mais, dites-moi, de grâce comment pouvoir espérer le moindre égard quand le préposé au guichet est chargé de la saisie des primes au lieu de répondre au service public sollicité par les clients d’Algérie Poste? Ce travail qui relève des services du Financier qui devait les remettre sur support informatique, préfère se décharger pour les affecter aux préposés des bureaux.
Comment peut-on espérer une quelconque stratégie, quand nous avons une dilution parfaite des responsabilités entre trois Directeurs au Chef-lieu de Wilaya : Le directeur de la Poste, celui de TELECOM et le Directeur de Wilaya, membre de l’Exécutif ?
Comment peut-on espérer une quelconque amélioration, au moment où dans le reste du Monde, on ne manipule plus les billets de banque au profit de cartes électroniques, où dans certains Pays, beaucoup de citoyens ne connaissent pas comment sont faits leurs billets de banque, nous sommes encore à manquer de liquidités pour payer cash un véhicule, voire une villa de plusieurs milliards , alors que dans le reste du Monde, an paye une boîte d’allumettes avec une carte électronique?.
Comment peut-on espérer un quelconque sursaut, quand dans le classement de la vitesse d’Internet des Pays Arabes, jusqu’à la place 75, on ne trouvait pas notre Pays, pendant que Houda Imène nous assure de l’exportation de «son» produit vers l’Afrique du Sud (…)
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