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COMMENT LA FRANCE EST DEVENUE UN PAYS DE BAVARDS

Bycourrier

Mar 22, 2018

1.- La « gauche socialiste » et la droite ont souscrit l’une après l’autre aux Traités de Maastricht et de Lisbonne.

2.- Ces traités interdisent aux États de se mêler d’économie et de se retirer peu à peu des domaines, secteurs et entreprises dans lesquelles elles possèdent des intérêts.

3.- Cela signifie une politique de privatisation, de déréglementations, de changement de statut des entreprises publiques et d’ouverture des frontières pour une compétition « loyale et sans entraves ».

4.- Les privés qui ont acheté les joyaux de la République s’en sont peu à peu défaits pour empocher une belle plus value. L’exemple de Lagardère dans Airbus est emblématique. Le père a occupé la place de la France et le fils s’est débarrassé de l’héritage du père.

À ce jeu de dupe la France a perdu Airbus.

5.- Les transnationales qui ont racheté les entreprises françaises ont fait le ménage et négocié leurs prises par appartements.

6.- C’est comme cela que la France n’a plus d’industries métallurgiques (Péchiney, Usinor-Sacilor… sont mort), ne fabrique plus de turbines à gaz, plus de TGV, plus de… et importe l’essentiel des biens industriels dont ses consommateurs ont besoin.

7.- C’est pourquoi la France est devenue un pays de chômeurs et de travailleurs intermittents où, comme dans les Républiques bananières, les milliardaires gavés de spéculation financière se multiplient autant que les pauvres à qui on explique que c’est à cause des immigrés et des réfugiés venus les remplacer pour les faire changer de culture et de religion.

Un discours électoralement très rentable.

8.- A chaque fois (et c’est pourquoi les gouvernants s’y refusent) que l’on augmente le pouvoir d’achat des ménages, on creuse le déficit du commerce extérieur français qui est devenu structurel et le restera tant que la France ne se donne pas les moyens de produire ce qu’elle consomme.

9.- C’est enfin ainsi, après avoir perdu ses marchés intérieurs, que la France a perdu ses marchés extérieurs.

10.- Corrélativement, c’est désormais la Chine qui occupe la place laissée vacante par les entreprises françaises en Afrique où les Chinois vivent, mangent et habitent avec les Africains, parlent wolof, bambara, arabe, berbère… alors que les coloniaux sont restés des siècles en Afrique (à l’exception des Pères Blancs prosélytes et de quelques officiers de renseignement) sans être foutus de piper un seul mot de ces langues africaines.

11.- Et les jeunes africains francophones seront dans moins de 20 ans très surpris d’apprendre que dans la capitale de la francophonie tous les gaulois bavards baragouinent en english d’aéroport et que la France est devenue une colonie américaine où les yankee viennent passer leurs vacances.

C’est sous cet angle qu’il conviendrait d’interpréter la dépêche ci-dessous.

Djeha,
J. 22 mars 2018

Ferroviaire: le président béninois préfère la Chine à Bolloré et à son concurrent
AFP le J. 22/03/2018 à 16:13

Le président béninois Patrice Talon a demandé au groupe français Bolloré et à son concurrent béninois Pétrolin de se « retirer » d’un grand projet de chemin de fer: un nouveau rebondissement dans ce dossier bloqué depuis des années dans un imbroglio judiciaire.

Dans un entretien accordé au magazine français Challenges publié jeudi, le président Talon demande aux deux opérateurs de se « retirer, à l’amiable, du projet » ferroviaire qui doit relier le Bénin au Niger, et assure qu’ils seront « indemnisés de façon équitable ».

« Un investisseur privé ne peut pas financer seul le chemin de fer que nous voulons », a fait savoir le chef d’Etat, qualifiant le projet voulu par le groupe Bolloré de « bas de gamme ».

« La Chine dispose de moyens financiers nécessaires », a souligné M. Talon pour assurer des travaux estimés à 4 milliards de dollars. « Elle (la Chine) a démontré son savoir-faire technique » en ce qui concerne les infrastructures en Afrique, a ajouté le président, qui s’adresse très rarement à la presse.

Contacté par l’AFP, un responsable des cheminots à Cotonou a confié avoir « de grandes inquiétudes face à l’allure que prend ce projet qui doit redonner vie à notre activité ». Les responsables se sont réunis avec des représentants des travailleurs jeudi.

En 2008, le Bénin et le Niger avaient lancé un appel d’offre en commun pour construire et gérer la construction et la gestion d’un réseau ferroviaire de 740 km reliant Cotonou à Niamey.

Il avait été remporté par Petrolin, la société de l’homme d’affaire Samuel Dossou, avant d’être confié en 2013 au groupe Bolloré, via la société Bénirail, un partenariat privé-public.

En octobre dernier, la justice béninoise a donné raison au Béninois, déboutant Bolloré. Après des années d’imbroglio judiciaire, et des mois de négociations, le projet béninois est toujours au point mort, dans un pays de 10 millions d’habitants, dont l’économie dépend de son port.

Claudine Affiavi Prudencio, porte-parole de Petrolin, a répondu aux déclarations du président en assurant que « le retrait de Petrolin sera le résultat d’une négociation entre les Etats du Bénin et du Niger ».

Des proches de l’homme d’affaires béninois joints par l’AFP soutiennent que « cette option (le retrait du projet) n’est pas encore formellement notifiée au groupe Petrolin » et que « à aucun moment, le groupe n’a été défaillant ».

« Les chefs d’Etats (du Bénin et du Niger) ont essayé de les rapprocher (Pétrolin et Bolloré) sans succès », a confié à l’AFP un proche de la présidence béninoise. « Ce serait à eux de montrer alors qu’ils peuvent s’entendre pour porter un projet convaincant ».

Le groupe français Bolloré n’a pas souhaité dans l’immédiat commenter ces déclarations.