Mihi Piruri qui était libre de partir mais pas de prendre ses enfants avec elle aurait sollicité l’aide de son pays et l’a obtenue. Elle s’est concrétisée d’une manière qui semble trancher avec l’habituelle retenue des diplomates qui savent que les litiges familiaux pour la garde des enfants dans le cas des mariages mixtes sont très délicats à traiter. En raison notamment des différences de régime juridique entre les pays concernés et de l’existence ou non de convention entre eux. Or, une diplomate néo-zélandaise basée au Caire, Mme Barbara Welton, a pris l’affaire tellement à cœur qu’elle a donné l’impression à la famille de Azzaoui qu’elle essayait de procéder à un enlèvement en bonne et due forme des enfants.
Qui plus est, chez eux, à Mostaganem où la diplomate a débarqué, accompagnée d’un conseil juridique et d’une interprète. Et aussi, semble-t-il, d’un reporter-photographe pour immortaliser la scène. Mme Barbara Welton s’est dite fermement prête à camper devant la demeure familiale des Azzaoui et qu’elle n’en partirait pas sans sa concitoyenne et ses enfants. Le climat s’est particulièrement tendu avec la famille du boxeur et il a fallu l’intervention des forces de sécurité pour calmer le jeu.
UNE MEDIATION
Actuellement, les services diplomatiques néo-zélandais ont pris en charge l’épouse en lui louant un appartement à Alger en attendant les procédures judiciaires. Mais l’intrusion de la diplomatie a mis en fureur le boxeur Azzaoui, revenu en coup de vent d’Australie. Il a traité Barbara Welton de « menteuse » et l’a accusée d’avoir essayé d’enlever ses enfants. Selon lui, sa femme vivait « normalement » dans le cadre familial « et ne s’est jamais plainte des conditions de séjour à Mostaganem ». Dans une déclaration à la BBC, Azzaoui a indiqué que c’est une affaire entre lui et son épouse et que les médias n’avaient pas à s’en mêler. Hier, le journal The New Zealand Herald a indiqué qu’un médiateur dans cette affaire entrevoyait une solution où toute la famille, le mari, l’épouse et leurs trois enfants reviendraient en Nouvelle-Zélande sous quinzaine. Selon ce médiateur, tous les parents veulent une solution qui pourrait se traduire par un retour vers la Nouvelle-Zélande ou l’Australie. « J’espère pouvoir ramener Mihi, Mohamed et les enfants à la maisons sous quinzaine », a déclaré ce médiateur qui a tenu à rester anonyme. Il a déclaré avoir besoin de davantage de soutien de la part du ministère néo-zélandais des Affaires étrangères pour pouvoir mener la négociation et que ce soutien n’est pas encore venu.