Le débat sur les conclusions de la conférence nationale de l’éducation organisée par le Ministère de l’éducation continue à dominer la scène nationale. BAI vient de recevoir une contribution de Madame TLEMSANI Fatima, Psychopédagogue à l’Université de Djillali LIABES et se fait un plaisir de la publier. La rédaction.
1. De quels experts, quels spécialistes et quelles sciences s’agit-il ?
Il y a une quinzaine de jours, à la fin de juillet, on apprenait que dès septembre 2015, l’arabe classique comme langue d’apprentissage allait laisser la place aux langues maternelles dans les écoles élémentaires. A un second moment, selon ce qu’on pouvait lire dans certains journaux et sur les réseaux sociaux, on pouvait croire qu’il s’agit de la décision la plus salutaire et la plus courageuse que le ministère de l’éducation nationale ait pu prendre depuis l’indépendance du pays. Une révolution dans l’école algérienne qui allait enfin sortir de son marasme. À un troisième moment, et en réponse peut-être à une réaction plus nombreuse et plus diversifiée qu’on ne l’imaginait, on annonce que la décision a été prise sur la base d’un travail fait avec des spécialistes et des experts, avec des porte-paroles de la science donc. On complète ceci par des références à des organisations internationales aussi importantes que l’ONU et l’UNESCO.
Ceci signifie implicitement que défendre la réforme revient à défendre l’esprit scientifique. Quatrième moment, trois syndicats de l’éducation nationale expriment leur soutien à cette introduction des dialectes dans les écoles. Deux des trois sont des syndicats d’enseignants et ce soutien qui est des moins attendus, et qu’on doit regretter à mon humble avis, me parait témoigner de la pression médiatique avec laquelle on a annoncé que la réforme est celle que recommandent la science et les experts d’ici et de partout dans le monde, dont ceux de l’Unesco et de l’Onu.
Une 1ère question : De quelle science et de quels spécialistes parle-t-on ?
Le problème relève de domaines comme la psycholinguistique, la psychopédagogie, la didactique des disciplines, la psychologie de l’enfant ou la psychologie cognitive. Ceci étant, il ne suffit pas d’être diplômé dans l’une ou l’autre de ces sciences pour que notre avis puisse fonder une aussi importante décision. Il faut avoir été reconnu comme expert dans le domaine et ceci ne peut être fait si on n’a pas réalisé un minimum de publications dans le coeur du sujet. D’autre part on peut posséder des compétences de spécialiste sans avoir nul diplôme dans les disciplines citées. Dans ce cadre un instituteur qui parallèlement à une certaine expérience, ou à la fin de celle-ci, s’est mis à réfléchir et à lire sur la question peut finir par mériter d’être reconnu comme expert.
Le principal problème est qu’on parle d’experts sans qu’on ne cite aucun nom. Affirmer qu’on s’appuie sur des compétences certaines et reconnues mais dont les noms restent secrets, est encore plus étrange quand on discute d’un sujet qui peut et doit intéresser au plus haut point l’immense majorité des citoyens. Il est regrettable que ceux qui soutiennent la réforme n’aient vu aucun mal dans ce silence. Pour prendre les décisions les plus inattendues dans les secteurs les plus centraux de la vie d’un pays, suffirait-il désormais que le décideur déclare «ma décision est fondée sur les avis des scientifiques» ? N’est-il même plus tenu de nommer (d’identifier)ses experts? Ceci est d’autant plus grave que l’Algérie n’en a entendu parler qu’en fin juillet alors que la réforme est censée s’appliquer dès le 1er septembre prochain, et il est probable que ce silence aurait continué si des opposants au projet n’avaient pas exprimé leur désaccord. L’Algérie comprend ici aussi les premiers concernés par la réforme, les instituteurs eux-mêmes.
A-t-on à ce point oublié qu’on discute d’un changement qui engage l’avenir de millions d’enfants et de tout un pays ? Ignore-t-on à ce point l’importance qu’occupe l’école dans la vie et le développement d’une société ? Il y a absence totale de ce que signifie la problématique des partenaires. En vérité, tout se passe comme si la question relevait de ce type d’expériences qu’on réalise sur des souris de laboratoire. Pour une décision aussi importante, aussi radicale et aussi inattendue, je crois qu’il aurait été nécessaire, voire indispensable, qu’on annonce l’idée de longs mois (au minimum) avant de passer à la prise de décision. De la sorte les enseignants du secteur, et en particulier ceux des écoles primaires et des maternelles, auraient eu l’occasion d’exprimer des avis et d’en discuter entre eux, ce qui aurait permis des avis plus élaborés mais surtout des avis de praticiens. De même, des chercheurs et des universitaires se seraient exprimés aussi et certains auraient pu se concentrer pour produire des articles qui auraient été publiés dans la grande presse, sans parler des revues académiques. Tout ceci n’aurait certainement pas manqué d’alimenter d’instructifs débats. Des parents s’y seraient mis et on fait preuve de peu de science, à mon modeste avis, si on ignore qu’il s’agit d’un thème sur lequel beaucoup d’entre eux ont probablement des choses pertinentes à dire. Pensons aux lumières qu’un tel débat aurait pu apporter aux décideurs et à la décision finale. Prenons un petit peu de recul. Dans combien d’autres pays la transformation de langues parlées en langues d’apprentissage scolaire aurait pu être décidée avant qu’on puisse écouter sur tous les plateaux de télévision et pendant des mois, des professionnels et des chercheurs en débattre ? Dans combien de pays aurait-on finalisé sans que les 1ers responsables de l’éducation nationale aient été obligés de défendre leur projet sur ces mêmes plateaux et face à des interlocuteurs qui défendent la position opposée ?
Quand au contraire on a fait un absolu silence sur le projet et aggravé ce silence par une référence à des experts qui ressemblent plutôt à une organisation secrète, on ne peut pas rassurer le citoyen qui veut réfléchir et comprendre ; le citoyen dont le souci est très loin du choix qui consiste à être pour ou contre un Ministre. Enfin, je crois sincèrement que la meilleure façon de prouver que l’unique souci de la réforme est l’école et l’état dans lequel elle se trouve depuis des années, était, avant tout, que les décideurs prennent le temps nécessaire à une décision aussi lourde et ouvrent un débat.
2. Piaget et le langage de l’enfant.
Puisque ce sont les partisans eux-mêmes de la réforme qui demandent à laisser parler la science et les spécialistes, affirmation pour laquelle on doit les soutenir, je vais me référer au plus célèbre des grands maitres de la psychologie de l’enfant et de son développement cognitif, donc à Jean Piaget. Rappelons que le 2ème ouvrage du savant genevois, qui est aussi le 1er qu’il a écrit en tant que psychologue, s’intitule déjà Le langage et la pensée chez l’enfant (1923).
De façon plus directement liée au débat dans lequel s’inscrit cette petite intervention, Piaget nous apprend que quand il atteint approximativement l’âge de 24 mois l’enfant a déjà terminé une 1ère découverte du monde et s’est construit une 1ère représentation de ce dernier. Après cette première étape il reste trois autres stades à traverser pour que de la petite enfance on passe à l’âge cognitif de l’adulte et près d’une quinzaine d’années, mais le premier des trois suffit amplement à l’acquisition du langage. On peut souligner d’ailleurs que cette acquisition en est une des principales caractéristiques.
Ce stade en question est celui de « l’intelligence préopératoire » qui commence à l’âge de 2 ans pour se terminer à 6 ou 7 ans, avec cette précision que dans leur exposé de la pensée de Piaget beaucoup d’auteurs citent la limite de 6 ans plutôt que celle de 7 ans. Par conséquent, on peut affirmer qu’en entrant à l’école élémentaire, ce qui se fait à 6 ans dans la majeure partie des pays et à 7 ans dans quelques-uns, l’enfant possède une maitrise de la communication orale. Pour le lecteur qui pourra se sentir gêné par le fait que le célèbre spécialiste de l’enfant pensait lui-même que la 2ème période peut se prolonger jusqu’à 7 ans, il suffit de préciser un peu plus le contenu de la 2° étape pour se rendre compte que bien avant de finir sa 6° année l’enfant acquiert les compétences essentielles en matière de langue orale.
Comme on le verra ci-dessous, cette précision suffit aussi pour rassurer le lecteur qui pourra être préoccupé par le cas des enfants qui rentrent en cours préparatoire avant d’atteindre 6 ans ; ceci est important d’autant plus qu’on sait qu’en Algérie, qui est le seul pays concerné par notre discussion, cette pratique est devenue pleinement légale et sans compter les cas où une demande de dérogation est exigée. Il suffit qu’on fasse l’effort de le faire pour qu’on puisse observer des enfants d’environ 12 mois se débattre avec quelques mots, le plus souvent près de 5 et très rarement 10 selon de nombreuses études de terrain, pour s’exprimer et pour communiquer avec les adultes qui les entourent. On pourra si l’occasion se présente, sourire en remarquant l’immense difficulté qu’ils ont à trouver l’ordre des mots, l’ordre par lequel ces derniers se suivent pour constituer des phrases. Si on les retrouve à 24 mois, on peut être émerveillé par les énormes pas qu’ils ont accomplis depuis leurs 12 mois. Il ne devrait pas être exceptionnel que le vocabulaire de tel ou tel d’entre eux approche la quantité de 300 mots, ce qui représente un exploit en termes de chemin parcouru. D’autre part, ils s’expriment avec des phrases contenant 2 à 3 mots même si certainement il ne faut pas s’attendre à les voir respecter les règles de la grammaire ; ils peuvent même réussir à se faire comprendre par des personnes extérieures à la petite famille.
Le plus intéressant maintenant est de remarquer que ceci peut paraitre n’avoir rien d’extraordinaire si on le compare à la maitrise linguistique qu’ils auront à l’âge de 4 ans. Cette étape qui va de 2 à 4 ans correspond précisément, chez Piaget, à la 1ère phase du 2° stade du développement cognitif de l’enfant, celle qu’il qualifie de « phase de développement pré-conceptuel » (ou « symbolique »). C’est durant ces deux années que les pas les plus gigantesques sont faits dans l’apprentissage de la parole. On assiste alors à une véritable explosion langagière. On passe assez vite aux phrases contenant un sujet, un verbe et un complément, et à partir de 3 ans on commence à construire des phrases pouvant contenir jusqu’à six mots. En l’espace de 2 ans et en moyenne, le répertoire lexical peut se multiplier par 10 en passant d’environ 200 mots à près de 2000, après avoir pu dépasser le nombre de 1000 dès la fin de la 3° année ; les principales règles de la grammaire sont respectées.
En résumé, l’enfant de 4 ans peut tellement suivre une conversation et en être acteur que les spécialistes reconnaissent que celui de 5 ans parle presque aussi correctement qu’un adulte. C’est ceci qui fait que de 5 à 6 ans, on peut observer beaucoup plus des améliorations et des perfectionnements que des acquisitions de base.
Une 2ème question : Que penserait Piaget si, en supposant qu’il est encore vivant, on lui apprenait que des experts viennent de découvrir que l’enfant algérien de 6 ans n’est pas encore en âge de commencer à apprendre une langue, en l’occurrence l’arabe classique, dont sa propre langue maternelle n’est qu’une des multiples expressions en termes de langues parlées ?
3. Vers la découverte d’un déficit intellectuel chez l’enfant algérien ?
L’enfant universel est celui dont parlait le savant suisse avant 1980 et qui demeure celui dont continuent à parler tous les spécialistes à travers le monde en 2015. Cet enfant augmente de façon vertigineuse sa compétence lexicale en grandissant de 1 à 4 ans. En passant d’avant 2 ans à 4 ans il évolue des mots-phrases et du langage télégraphique à une maitrise des principales règles grammaticales de la langue maternelle. Ses exploits langagiers durant la phase piagétienne de 2 à 4 ans sont si extraordinaires que les spécialistes ont utilisé l’expression de « génie linguistique » pour le caractériser, et ce ne sont certainement pas les psycholinguistes qui pourraient s’y opposer. Etant donné tout ceci, il s’en suit que dans les pays où l’enseignement élémentaire est précédé par le système des écoles maternelles, qu’importe que l’inscription dans celles-ci soit obligataire ou non, l’enfant est poussé dès avant 6 ans vers l’utilisation de la langue classique qui est celle de l’écrit. Ainsi c’est avant même d’entrer en cours préparatoire (CP), et souvent dès 3 ou 4 ans, que chaque année des millions d’enfants dans le monde font leurs 1ers pas vers une langue plus structurée, plus précise, celle qu’on qualifie parfois (surtout pour le cas de la langue arabe) de « langue littéraire ».
Alors que la science nous apprend que l’enfant universel acquiert ce que la langue a de plus fondamental en 2 ans approximativement, est-il vraisemblable que des experts nous apprennent que l’enfant algérien nécessite 4 années (c’est-à-dire le double) pour tout simplement être prêt à passer de la pure et simple expression orale aux règles les plus élémentaires de la langue écrite ? Si on répond par l’affirmatif, alors il faudra qu’on accepte de reconnaitre ce qui suit : Alors que dès 3 ans l’enfant universel prouve qu’il est un prodige linguistique, l’enfant algérien doit atteindre 8 ans pour s’engager dans les 1ers rudiments d’une langue qui, avant tout, n’est qu’une expression plus précise et plus structurée de cette langue maternelle qu’il est censé (selon la science universelle) plus ou moins maitriser depuis l’âge de 4 ans.
Une 3ème et dernière question : L’enfant algérien serait-il à ce point plus lent que la norme universelle ? Ses aptitudes intellectuelles seraient-elles moindres ? En termes plus clairs, est-il possible qu’on défende la thèse selon laquelle il ne serait prêt à une initiation à la langue de l’écrit qu’à partir de 8 ans (ou plus tard en cas de retard scolaire) sans être amené à sous-entendre qu’il souffrirait d’une certaine déficience mentale ?
Je ne dis pas que les partisans de la réforme épousent la thèse selon laquelle les petits algériens nos enfants seraient des attardés mentaux ; je dis simplement qu’il serait très difficile de trouver des raisons à la 1ère (la réforme) qui réussissent à ne pas déboucher sur la seconde (la thèse du retard). Le plus caractéristique dans cette 3ème question est que le risque est très fort qu’on aboutisse à un débat en termes de génétique.
Je crois que c’est dans de pareils termes qu’on devrait discuter de la nécessité ou non de modifier la langue adressée à l’élève des deux 1ères classes du primaire. Dans ce cadre il serait louable que les défenseurs de la réforme présentent des arguments qui se fondent sur une analyse des capacités de l’enfant et qu’ils cessent de regarder la langue arabe, dans ce problème exclusivement scolaire, autrement que comme une langue scolaire. Il serait tout aussi louable qu’on cesse d’en débattre en se répartissant entre partisans de Madame la Ministre de l’éducation et ses opposants.
Enfin, dans cette contribution j’ai fait abstraction des enfants nés dans des familles berbérophones et j’ai agi de la sorte car cette situation est totalement spécifique. Pour ces enfants, contrairement à tous les autres, l’arabe est une 2ème langue et leur problème est tout autre qu’une simple évolution entre les règles de l’oral et celles de l’écrit.
Fatima TLEMSANI
Psychopédagogue. Enseignante à l’Université Djilali Lyabès. –
(1) En tant que citoyenne et psychopédagogue, j’ai été troublée par cette réforme dès le 1er jour. Mais craignant les débats où on se positionne plus par rapport à une personne que par rapport à une thèse, je me suis imposée le silence. Après le soutien émanant des syndicats, j’ai fini par me dire qu’une responsabilité incombe à tous ceux qui sont liés à l’école.
Bonsoir,
La darja est incontestablement la langue premiere des interlocuteurs Algeriens. Malheureusement, cette langue fut longtemps exclus des domaines générateurs de prestige (Discours politique, media, mosqués etc..).Comme toute autre langue, c’est naturellement la marche de l’histoire qui a permis son émergence a partir de lAmazigh, l’Arabe et le Francais qui sont, rappelle t-on, ses langues lexificatrices.
Il est inutil de rapeler que la darja n’est pas seulement un outil de communication entre nous , elle est la génératrice des structures neuronales qui conditionnent la formation de la pensée formelle.
La darja en tant que langue instrument et langue objet d’enseignement doit etre utiliser a initier l’enfant a l’établissement des fondements de l’alphabetisation , la maitrise des notions de calcul et autres connaissances scientifiques de base..
Etant donné que l’enfant possede deux (2) centrales de langages et peut maitriser jusqu’a 5 langues avant l’age de 7 ans, il est conseillé d’introduire l’Arabe classique en 1 er année, le francais en deuxieme année et l’anglais a partir de la 3 eme année.
Je pense que la problématique de l’approche de l’enseignement est le veritable probleme en Algerie, l’approche bancale caractérisée par le rabachage memoratif a fournit par mille les preuves de son obsolescence, elle ne developpe pas les capacités congnitives, ni initie a la reflexion et ne sert plus a developper le sens critique chez l’éleve.
Il est temps d’introduire l’approche par résolution des problemes comme méthode d’enseignement (problem solving approach) et pour cela, il faut surtout recycler la totalité du corps enseignant.
Ouled Boul
A.P degree in education
Pd degree en pedagogie sociale
Absolument M Ouled Boul.
Je crois que le corps enseignant est recycler de façon plus urgente que la langue. Puis concernant les langues, on se serait plus attendus à voir une introduction avancée (plus précoce) des langues étrangères plutôt qu’un report de 2 ans quant au passage à la langue de l’écrit.
Bonne soirée.
Triste Algérie où aucun débat ne reste digne et à la hauteur de ses exigences intellectuelles. Triste et malheureux.
On fait un travail de renseignement contre ceux qui argumentent contre une position à laquelle on adhère comme partisan (ce qui est très différent d’une adhésion en tant qu’intellectuel). On a pousse l’animosité à mon égard jusqu’à ce que BAI (que je remercie) se sente obligé de censurer certains commentaires et tout ceci s’explique par une seule raison. J’ai eu le tord d’écrire sans approuver la position que défend Madame la ministre de l’éducation. J’ai eu le tord de ne pas rechuter dans le BENI-OUI-OUI.
On cherche et on tire un petit papier que j’ai publié il y a 2 ans
La dernière découverte pour montrer que ce que j’ai écrit ne vaut rien dit ceci: « Ce que je retiens en tout cas, c’est cette fausse innocence dont elle a fait preuve pour écrire son premier papier celui que nous avons sous les yeux, ci haut.
Voilà le lien : http://www.djazairess.com/fr/lequotidien/31536 ».
J’en tire cet Appel à tous les algériens :
CHERS COMPPATRIOTES, FAITES ATTENTION ! SI AUJOURD’HUI VOUS PUBLIEZ UN ARTICLE CONTRE UN COLLABORATEUR OU UN PROCHE D’UN MINISTRE, DEMAIN VOUS N’AUREZ PLUS LE DROIT D’EXPRIMER LE MOINDRE DESACCORD AVEC AUCUNE DES DECISIONS QUE POURRA PRENDRE LEDIT MINISTRE ! Attention, si vous le faites vous serez dénoncé comme FAUX INNOCENT et éventuellement poursuivi en justice !
« Innocence » et « fausse innocence » sont devenus les concepts clés par lesquels on analyse un texte.
Sommes-nous dans un débat ou dans un cirque ? Parce que j’ai critiqué et dénoncé une proche collaboratrice de la Ministre, je serais obligée désormais de crier BRAVO à toute décision que voudrait bien prendre madame la Ministre !
A croire que certains (au nom du modernisme et de la démocratie) sont entrain de militer pour une Algérie qui devienne enfin un grand pays d’un nouveau parti unique, un grand pays où renaîtront le goulag et la gestapo.
Enfin, « Innocence » et « fausse innocence » sont devenus les concepts clés par lesquels on analyse un texte (Au passage, je suis absolument fière d’avoir publié la dénonciation que certains viennent de découvrir (comme preuve contre moi et ma position) et il est dans l’intérêt des gens que j’y ai attaquées que je ne la développe pas et que je l’oublie).
Madame Tlemsani bonjour,
Vous avez contesté dans vos écrits les thèses prônées par l’écrasante majorité des chercheurs aussi bien algériens qu’étrangers sur la question des langues maternelles. Je vous avais fourni une liste de ces éminences grises qui contredisent vos arguments, et vous êtes l’ une des rares à vous opposer aux thèses scientifiques.
Vous vous êtes même permis de critiquer une sommité qui vous a d’ailleurs répondu .
Ceci dit, j’ai découvert par hasard votre papier écrit il y a quelque temps et vous nous en fournissez le lien. Je ne connais pas votre histoire, celle que vous avez racontée dans ce papier.Et je ne suis entrain de vous épier.
J’ai seulement constaté que vous défendez des postions pour des motifs autres que scientifiques.
C’est maintenant aux lecteurs de lire mes commentaires, tous mes commentaires et ce que vous avez écrit vous, et c’est à eux de juger.
Car ce que vous venez de faire c’est d’induire en erreur vos lecteurs dont certains ne sont pas suffisamment armés pour vous suivre. En plus, vous vous placez en victime. Comme on dit chez nous : il m’ a frappé et il a pleuré, puis il m’ devancé et il s’est plaint.
Recevez Madame Tlemçani mes salutations les plus sincères.
PS : encore une fois je fais confiance aux lecteurs que je respecte et qui jugeront en comparant nos écrits, les miens n’étant que des commentaires.
Bonjour
A lire tous ces commentaires , j’ai l’impression qu’on est entrain « d’inventer » une nouvelle école algérienne . Nonobstant que je suis novice en la matière ,je pense que le problème est ailleurs sinon comment appliquer la méthode M.Piaget ou M.Lacheref alors que les bancs des écoles et universités sont désespérément vides durant plusieurs mois tout au long de l’année. Je pense aussi qu’il y a une mauvaise gestion du dossier de l’éducation nationale ,tout comme d’autres dossiers dans d’autres secteurs et ce depuis plusieurs années .
A titre de rappel , l’école algérienne qui naît après l’indépendance , malgré le grand déficit des cadres ,enseignants et administratifs , a pu donner plusieurs milliers de diplômés et même des dizaines de « cerveaux » de renommée mondiale , puis vint la cassure des années 80 …..depuis, le niveau ,de l’élémentaire à l’université , ne cesse de décroitre et s’affaiblir .
Madame Tlemsani me pardonnera si je suis hors sujet par rapport à sa riche et intéressante contribution.
Courtoisement
@ M. BEHOUARI.B
J’ai lu l’ article de ce professeur et consulté son CV sur Wikipédia. Mais j’ai découvert autre chose aujourd’hui .Madame Fatima Tlemsani a eu des problèmes personnels avec Mme Benghabrit qui était Directrice du CRASC ou avec l’une de ses proches qui est, selon les propos de Mme Tlemsani , une conseillère de Mme Benghabrit à l’ éducation nationale ( voir le lien en bas ) . Cela ressemble à un règlement de compte.
D’autre part, Mme Tlemsani vient d’écrire un autre article dans lequel elle n’est pas d’accord avec ce professeur français.
Ce que je retiens en tout cas, c’est cette fausse innocence dont elle a fait preuve pour écrire son premier papier celui que nous avons sous les yeux, ci haut.
Voilà le lien :
http://www.djazairess.com/fr/lequotidien/31536
ou
http://lequotidienalgerie.org/2014/09/06/un-temoignage-sur-la-recherche-scientifique-en-algerie/
Monsieur SamyDz, bonjour.
Si vous pouvez me permettre 2 toute petites critique.
1) Je ne vois vraiment pas que vient faire la fausse innocence ici. Au-delà du fait que vous portez un jugement de valeur et bien lourd, à un écrit argumenté on ne peut s’opposer que par des contre arguments. Je crois que Mme Tlemçani nous présente une analyse basée sur des concepts. Ceci étant, je peux être contre elle, mais je ne peux m’exprimer qu’en lui opposant une contre analyse fondée elle aussi sur des concepts.
2) L’article auquel vous nous renvoyez pour prouver sa fausse innocence, je l’ai lu et je le trouve franchement tout à son honneur. A sa place j’y aurais moi-même le renvoi! Au lecteur attentif et impartial vous donnez de quoi se faire une image encore plus citoyenne et plus respectable de l’auteur dont vous voulez noircir l’image.
Ce n’est qu’un avis pour revenir au débat et sans racune, je vous prie M. SamyDz
Monsieur Morad bonjour,
Quand Madame Tlemsani affirme dans son article qu’on ne fait que parler d’ experts sans citer des noms, je lui ai répondu par un premier commentaire en lui fournissant une liste d’une dizaine de noms d’experts mondialement reconnus ( étrangers et algériens) , sans compter la position de l’ UNESCO sur la question des langues maternelles.
Je pensais alors que le fait de ne pas se référer à ces experts, provenait d’un manque de documentation et d’expérience, ce qui n’est pas si dramatique. Elle est probablement encore jeune.
Mais quand j’ ai lu son deuxième papier , dans lequel elle s ‘attaque à un Professeur linguiste très connu par les spécialistes et que je suis tombé par hasard sur son affaire ou son problème personnel avec l’ entourage de la ministre de l’ éducation, c ‘ est là que j’ en ai déduit qu’ elle cherche à régler des comptes et qu’ elle défend des positions idéologiques et non pas scientifiques.
Renier les travaux de sommités mondiales ce n’est pas honnête. C ‘ est dans ce sens que je parle de fausse innocence.
J’espère monsieur Morad que je me suis fait comprendre et je vous prie, si vous ne l’ avez pas encore fait de relire tous mes commentaires..Avec tous mes respects.
Pardon.
Un verbe manque: « A sa place j’y aurais FAIT moi-même le renvoi ».
Madame Tlemsani, bonsoir.
Lisant mal en langue arabe et le plus gros des critiques opposées à Mme la Ministre étant faites par des arabophone, je n’ai donc presque rien lu de ce qui a été opposé à ses positions et ses réformes (dont la célèbre Darja). Par contre j’ai lu beaucoup (peut-être presque tout) de ce qui été écrit en sa faveur et en faveur de la Darija.
Mon constat est sans appel. Je n’ai pas encore trouvé un seul écrit de soutien qui contienne le 1/10 de l’analyse et de l’argumentaire que vous nous offrez. Un grand merci pour ça. Autant vous argumentez, autant les articles de soutien affirment. Alors que j’y cherchais des analyses, des raisons et des arguments, je n’y ai trouvé que ceci :
L’ARGUMENT DE CELUI QUI SOUTIENT EST QUE CELUI QUI S’OPPOSE N’A PAS DE COMPETENCE. C’est aussi simple.
Madame Tlemsani bonjour,
Merci pour votre contribution qui nous éloignera un tant soit peu du chahut et des vulgaires attaques envers Nouria Benghabrit qui est à l’ origine de la tenue d’une Conférence qui a abouti à des recommandations faites par un ensemble de spécialistes dans diverses branches.
En lisant votre texte, je ne doute pas un instant de votre bonne foi. Mais la bonne foi n’est pas suffisante pour saisir toutes les données et les enjeux. Il faudra en plus avoir de solides et larges connaissances et une culture globale pour pouvoir se prononcer.
Vous dites que « Le principal problème est qu’on parle d’experts sans qu’on ne cite aucun nom »
Benghabrit avec son CV et qui a de longues années d’expérience dans un des domaines lié à l’Education ne vous suffit-elle pas ? Elle est également entourée d’autres spécialistes dont les noms sont connus, puisque cités par la presse. Consultez leurs travaux, pour mieux vous fixer.
Citer des noms ? Cela se passe entre experts pour débattre de questions qui exigent un langage spécifique que l’on ne peut simplifier ou vulgariser pour le large public. Et c’est à vous Madame de vous documenter, puisque vous êtes une universitaire.
Dire que c’est une recommandation de l’UNESCO, n’est ce pas suffisant ? C’est à vous alors de consulter le site de l’UNESCO et les travaux sur la question des langues effectués par un grand nombre de chercheurs.
Si maintenant il vous faut quelques noms de chercheurs algériens, c’est que vous n’avez pas suffisamment approfondi cette question qui vous concerne.
Et juste pour vous citer quelques noms de chercheurs algériens qui se sont exprimés publiquement et qui soutiennent madame Benghabrit (ils sont d’ailleurs largement majoritaires) , en voilà : Khaoula Taleb Ibrahimi, Abderrezak Dourari, Abdou Elimam,
Il existe d’autres noms aussi
Dalila Morsly, Mohamed Arkoun (Allah irahmou) , Benrabah Mohamed et la liste est longue….
Vous voulez des noms de chercheurs étrangers ? En voilà : Noam Chomsky( un géant) , Sophie Dufour , Noel Nguyen……
Consultez donc les CV de ces chercheurs, puis leurs travaux, dont certains sont disponibles sur Internet. Cela vous permettra de mieux appréhender la question.
Recevez chère Madame mes cordiales salutations.
@ Samy dz
Vous avez omis de citer un expert reconnu dans la linguistique , né du reste en Algerie et qui nous a fait bénéficier d’une contribution remarquée dans le site AlgeriePatriotique, il s’agit d’Alain BENTOLILA , professeur à la Sorbonne . Peut être que Madame Tlemsani , qui manque de pédagogie en s’adressant au public comme elle débite son cours à ses élèves subjugués . Sera -t- elle convaincue que se référer à Piaget ne suffit pas pour asseoir son point de vue sur des bases scientifiques , encore faut- il , et j’insiste , lui imprimer une trajectoire politique , ce qui m’incite à préciser ma pensée , et de . citer le prestigieux Palestino-Américain , feu Edward W SAID quand il déclare et je cite » l’identité , toujours l’identité , au dépens et au dessus de la connaissance des autres » fin de citation . C’est une harangue à l’universalisme par la maîtrise des langues et un appel à ne pas ignorer en premier lieu la sienne, celle qu’on utilise tous les jours , soit » EDDARIJA » , soit le berbère dans toutes ses déclinaisons en plus de l’Arabe classique que personne ne discute, sauf à entretenir, la ZIZANIE dont on peut faire l’économie , en cette période de transition . Demandez à ces excités sans raisons fondées ni argumentées, POURQUOI L’ENSEIGNEMENT DE L’ARABE, EN ISRAËL , EST RENDUE OBLIGATOIRE DÈS LE PRIMAIRE. La raison est tout simplement stratégique, Israël est entourée de Pays arabes , elle estime qu’il y va de sa survie , à la fois de se fondre dans environnement et , de s’ouvrir au monde avec l’HEBREU qui n’est utilisé que dans ses limites territoriales , autrement ç´aurait été suicidaire, nécessités obligent . Des illuminés bien de chez nous ressassent leur envie de repousser le FRANÇAIS au profit de l’ANGLAIS en oubliant entr’autres qu’une diaspora de Dix millions de nos concitoyens , avec en plus 25000 étudiants vivent ou poursuivent leurs études en FRANCE OU DANS DES PAYS FRANCOPHONES . Nous ne rejetons pas l’ANGLAIS , pour envisager d’autres Horizons Culturels et scientifiques . Sans transition , je ne résiste pas à la tentation de citer encore une fois une citation d’E W SAID que je trouve pour le moins opportune , je cite » Je ne connais pas un seul Arabe qui contesterait en privé, ou n’admettrait pas d’emblée , que le monopole de l’Etat sur les moyens de coercition à presque éliminé la démocratie dans le monde arabe, suscité une immense hostilité entre gouvernants et gouvernés , et beaucoup trop privilégié le conformisme , l’opportunisme , la flatterie et l’acquiescement , au lieu d’inciter à risquer des idées nouvelles , des critiques, des désaccords » -fin de citation – page 417 de son livre culte , CULTURE ET IMPÉRIALISME éd. APIC . Pour finir, j’implore la rédaction de BAI de faire paraître la contribution du Professeur Alain BENTOLILA pour faire bénéficier ses lecteurs de l’expérience indiscutable d’un expert , hors norme, en matière de psycho- pédagogie.
Avec toute ma gratitude. BELHOUARI B
Monsieur Belhouari B. bonsoir
Quand il y a quelques jours j’écrivais que certains ont été très généreux dans l’appréciation de mon article, je parlais aussi de vous. J’avais compris que vous défendez une position opposée à la mienne mais vos deux 1e commentaires (ainsi que 2 ou 3 autres que vous avez publiés pour d’autres articles) m’inspiraient surtout du respect. Je n’ai pas répondu à votre interpellation (afin que je prenne position plus directe) car pour des raisons personnelles je ne voulais pas dire plus sur cette réforme. Pour preuve, cet article a été rédigé bien avant que je me décide à l’envoyer. D’autre part je devinais en vous lisant un homme qui croit dans ce qu’il dit, qui est sincèrement soucieux de voir l’école remise sur les rails et qui a une pleine confiance dans la volonté ministérielle actuelle. Or, je crois tout le contraire. Voici la double raison de mon silence.
Mais votre 3° commentaire me déçoit. Je passe sur « Peut être que Madame Tlemsani , qui manque de pédagogie en s’adressant au public comme elle débite son cours à ses élèves subjugués » qui est un double jugement de valeur. Mais après avoir écrit à Mr Samy Dz « Vous avez omis de citer un expert reconnu dans la linguistique, né du reste en Algerie et qui nous a fait bénéficier d’une contribution remarquée dans le site Algerie Patriotique, il s’agit d’Alain BENTOLILA, professeur à la Sorbonne » vous poursuivez non sans ironie que maintenant peut-être je serais convaincue que se référer à Piaget ne suffit pas à asseoir mon avis sur des arguments scientifiques.
Déçue car au moment où vous écrivez ceci il y avait déjà près de 5 heures que ma réponse au Professeur Bentolila était publiée en face de vous sur BAI. Mais déçue aussi car Mr Bentolila n’ajoute pas un grain de savoir à celui laissé par Piaget. Bentolila ne fait pas, non plus, partie des chercheurs qui ont fondé des critiques et des dépassements (DE DETAIL) du Maitre. Absolument pas ! Mr Bentolila n’ajoute rien et ne retire rien à l’œuvre piagétienne.
Déçue de vous voir aller si vite en besogne : le Pr Bentolila serait devenu « un expert, hors norme, en matière de psycho- pédagogie ». Ceci n’est point l’avis des grands experts et je suis déçue car je vous crois beaucoup plus réservé et plus refléchi.
Quant à Mr Samy Dz qui a eu la gentillesse de m’inviter à aller lire, m’informer et m’instruire avant de traiter de sujets qui dépassent mon niveau, je le remercie surtout de m’avoir fait découvrir un CHOMSKY (Autorité 1ère en linguistique) qu’aucun spécialiste de Chomsky ne connait. Je le remercie d’y avoir ajouté des noms (Sophie Dufour et Noel Nguyen découverts sur Internet) auxquels il fait dire ce qu’ils n’ont pu dire que dans un état de sommeil de profond. Dois-je continuer par Arkoun ou dois-je m’arrêter ?
Mr Belhouari B.
J’oubliais. Comme vous avez pu le constater, mon article contient un lien qui mène directement à l’article du Pr BENTOLILA.
Bonsoir Madame TLEMSANI
Avant toute chose , j’ai commencé par préciser dans mon premier commentaire que je n’avais pas qualité , n’étant pas moi-même de la spécialité pure , pour juger votre compétence en matière de Psycho- Pédagogie et qu’il faille situer le débat sur un plan politique. Les opposants à la réforme de Madame BENGHEBRIT acharnés et ténus comme ils ne manquent de le clamer avec ténacité , n’ont que faire de PIAGET , BENTOLILA , TLEMSANI , ARKOUN ou CHOMSKY. , ils ne soupçonnent , peut-être , même pas leur existence , leur domaine d’activité ou leur notoriété . Ce qui les mobilisent c’est comment s’accrocher au pouvoir , car sans cela ils iraient végéter dans leur anonymat , situation qu’ils n’auraient jamais du quitter . Et si on exigeait de notre représentation nationale et des élus de nos mairies, plus de conscience politique , plus de compétence et un meilleur niveau culturel , peut être que ce serait le premier des remèdes à administrer . À ce stade les suggestions techniques , à mon grand regret, ne sont que des détails mineures sans influences majeures sur les contenus des programmes, pierre d’achoppement et de divergence entre les antagonistes .Or vous nous assénez quelque part que vous ne vous intéressiez pas à la politique et que vous n’appréciez que l’aspect technique de votre qualité d’universitaire – chercheure . Avouez que c’est à la fois sidérant et déstabilisant , moi qui ait l’habitude de dire que la politique » C’EST L’AIR QU’ON RESPIRE » ( sans jeu de mots), la passivité et le désintéressement sont des attitudes politiques aussi et que j’ai tenté de recentrer le débat sur l’école Algérienne , que pas un seul citoyen ne se résigne à accepter sa dérive avérée , ni même tolérer l’abrutissement qu’elle engendre . Vous auriez compris que mon intention n’est pas d’ être polémique , nous ne disputons aucune carrière ni aucune prébende pour ce faire. Il s’agit à mon humble avis d’un débat de société qui , du reste oppose des obscurantistes et passéistes à des intellectuels éclairés soucieux de la modernité de leur pays sans mettre en cause son identité séculaire . Cette opposition frontale est entretenue dans tous les pays arabes et les cultures dominantes ne sont pas étrangères à cet aspect des choses.
Il est curieux et profondément symptomatique qu’on ne puisse pas tirer des conclusions d’un échec patent de notre enseignement à tous les niveaux, pour prendre exemple sur les pays les plus avancés , pour faire des sauts qualitatifs dans l’universalisme du contenu pédagogique des programmes en s’ouvrant au monde , car on ne doit rien négliger ou s’interdire pour accélérer le niveau culturel de nos élèves . C’est à ce prix qu’on espère amoindrir le fossé qui nous sépare des pays occidentaux dominés par une Amérique omniprésente dans les médias et tout ce qui se rapporte à l’information , sans compter le champ économique , et ceci n’est pas de la paranoïa . Nous avions aussi insister sur le fait que dès l’installation de Madame BENGHEBRIT qui n’avait encore pu chauffer son fauteuil dans son nouveau poste que toutes les tendances islamistes jusque là désunies , semble-t-il , pour des questions d’égo , se sont ruées sans délai sur l’intruse qui serait susceptible de compromettre leur funeste dessein et sacrifier même l’avenir du Pays. Ceci n’a aussi rien avoir avec les revendications non avouées . Bref on est loin loin du débat technique qui devrait être un habillage ou un soutien à une vision politique que les dirigeants du pays doivent trancher . On en est plus aux slogans , soit on revient à la dépersonnalisation et la déshumanisation imprimées par l’ordre colonial , et bien avant par la Sublime Porte, soit on opte pour la modernité en s’agrippant volontairement sur les modèles les plus performants en matière d’enseignement en les adaptant à nos valeurs ancestrales.Une copie habile aux couleurs locales peut parfois nous éviter de tergiverser , dans un domaine où l’expertise est malgré tout restreinte. Croyez moi Madame TLEMSANI , il ne s’agit ni d’amour-propre , ni de carrières à protéger encore moins d’injustices hiérarchiques , L’ALGÉRIE AVANT TOUT comme l’aimait à le répéter feu Président BOUDIAF que son âme repose en paix . Je dois quand vous dire , sans condescendance aucune que l’ingrédient politique donnerait plus de relief à votre itinéraire professionnel et vous souhaite plein succès dans vos recherches , cordialement BELHOUARI B
NB je doute fort que Madame BENGHEBRIT dispose de toute latitude pour remodeler le contenu des programmes et son « timing », et c’est précisément là que se situe le centre de gravité de tout l’échafaudage mis en avant pour éluder les résultats d’un diagnostic difficile à contourner , tellement que le mal de notre école est profond. Cela nécessite tout une révolution des esprits , cela impose de l’audace et un courage politique auquel nous sommes malheureusement peu habitués . Cordialement BELHOUARI B
M Belhouari, dès votre 1er commentaire j’ai cru percevoir le genre de monsieur que vous êtes. Votre 2° commentaire ainsi que quelques autres que vous avez écrits ailleurs m’ont confirmé ce 1° sentiment.
Seulement votre 3° message, adressé à monsieur SamyDz, m’a semblé (peut-être à tord) contraster avec la haute image que je me suis faite de vous.
M. SamyDz a commencé par m’opposer des auteurs auxquels il fait dire ce qu’ils n’ont jamais écrit. Ensuite, il découvre que je suis une malhonnête cachée derrière une fausse innocence (peut-être que je me vengerais d’un temps ou Mme la Ministre aurait découvert mon incompétence ou un petit détournement de fonds que j’aurais fait ! On devrait lui en poser la question ! Seule elle peut y répondre et je serais heureuse qu’elle le fasse !). Enfin, il vient d’écrire que la réponse que le Pr Bentolila m’a adressée finira par faire éclater la vérité (sur mes intentions).
Demain, il découvrira que je suis payée par l’Arabie Saoudite, la Turquie, l’Iran ou les frères musulmans égyptiens, pour participer à m’opposer aux reformes révolutionnaires (et si hautement salutaires pour l’Algérie) annoncées par Mme la Ministre.
Que vous fassiez partie de ces algériens pour qui l’Algérie compte avant tout, je n’en doute pas Monsieur Belhouari et c’est cette 1e image que j’ai eue de vous. Votre dernier commentaire (malgré mes désaccords) m’inspire et m’impose du respect. Sincèrement.
Madame Tlemsani bonsoir,
Comme l’un de mes commentaires , bien que poli et respectueux, adressé à M Belhouari est en attente ou a été censuré , ce qui, dans ce dernier cas n’ encourage pas du tout le débat libre et décrédibilise ce site, je vais encore essayer.
je vous ai fourni une liste d ‘une dizaine de spécialistes qui vont dans le sens des recommandations de la conférence sur l’ éducation.
Je vous demande alors de ne me fournir qu’une liste de trois personnes, des algériens si vous voulez, pour prouver à vos lecteurs que vos motivations sont scientifiques et non pas idéologiques.
C ‘ est maintenant au modérateur de décider s’il va publier ce commentaire ou pas.
Je veux dire trois spécialistes des questions linguistiques.En outre , vous n’ aviez pas besoin de préciser ma découverte sur Internet , puisque je vous ai fourni moi même cette référence.Et vous pouvez par exemple CONTINUER en nous parlant sur Arkoun et les autres…Un petit article de votre part , c ‘est sympa pour les lecteurs.Bien à vous Mme Tlemsani
Si Belhouari Salam,
Je ne sais pas si vous avez lu tous mes commentaires.je vous informe que le Professeur français né à Relizane a réagi à l’ article de mme Tlemsani. La vérité finira par éclater et dévoiler les motivations cachées.
Ce que j’ai laissé filtrer en filigrane c’est que l’exposé aussi magistral et brillant qu’il soit ne répond pas à la question de l’heure: comment sortir l’école de son marasme actuel? Madame BENGHEBRIT est dans l’action , agissant dans un terrain miné , et vous lui suggèreriez le statu-quo ante comme solution alternative !! C’est autant dire que vous optez pour l’inaction malgré les tares relevées . C’est à la fois incohérent et stérile dans la mesure où aucune solution n’est venue nous rassurer pour le salut de l’école . Sans se prévaloir d’une expertise dans le domaine , nous avons eu droit à l’étalage des travaux de Piaget sans que nous ayons les clefs de leur adaptation à la situation présente de l’école algérienne . En clair le diagnostic est connu , c’est sur les remèdes que les antagonismes se radicalisent , soit nous optons pour une ouverture à une école moderne en mettant l’accent , sur notre histoire non galvaudée en s’appuyant sur l’enseignement des langues vivantes et en accordant plus d’attention aux matières scientifiques , soit nous continuons à tergiverser dans une nébuleuse passéiste , obscurantiste dans le dessein est de revenir à des valeurs moyenâgeuses. La situation actuelle ne suffit- elle pas pour vous décider à vous prononcer , je ne peux vous glorifier honnêtement sans avoir le sentiment d’être uniquement satisfait par l’aspect technicisé de l’exposé , la démarche politique étant sciemment éludée . Vous ne renvoyez pas dos à dos les antagonistes , vous vous mettez en travers de la démarche progressiste de la téméraire et courageuse Ministre, la politique se décline par la clarté , et ce n’est pas les VIVA qui nous en sortiraient.
Avec mes hommages BELHOUARI B
A Madame Tlemsani.
De tout ce que je viens de consulter entre votre contribution et les différents commentaires, je retiens la vérité de monsieur Yahia.s qui avec pertinence vous a demandé l’apport de l’université Algérienne sur le développement de l’enfant Algérien dans ses différents milieux. La méthode Piaget ne peut servir que comme référence, d’autant plus qu’elle a été critiquée sur plusieurs de ses aspects fondamentaux. Mais, elle demeure tout de même un élément de base pour tout développement à caractère scientifique. Je préfère citer Mostefa Lacheraf et son engagement pour une école Algérienne moderne. Je laisse à votre juste apprécition son témoignage qui ne s’éloigne nullement de l’analyse de Madame Benghabrit: »«En avril 1977, ayant été nommé ministre de l’Education nationale dans le dernier gouvernement de Boumediene et, cela, malgré mes refus répétés, je me vis aussitôt en butte aux attaques et sabotages du clan des conservateurs activistes qui, dans la chasse gardée de l’enseignement à ses différents degrés, avait réalisé depuis 1962 l’union sacrée entre les débris déphasés de certains vieux Oulémas et la nouvelle vague d’arabisants frénétiques et médiocres dominés par le Baath.
J’avais, en ma double qualité d’ancien professeur titulaire de lycée, depuis 1950, et de conseiller auprès de la Présidence du Conseil (de 1971 à fin 1974) à Alger pour les problèmes éducatifs et culturels, une certaine expérience pratique de l’école en général et de la désastreuse situation scolaire en particulier dont étaient victimes les enfants algériens. Comme préalables à mon acceptation du poste ministériel j’avais obtenu du Président Boumediene qu’il m’autorise à informer les parents d’élèves et l’opinion publique de l’état gravement carencé de l’école algérienne et de la nécessité d’opérer un sévère bilan à son sujet, chose que les tenants de l’arabisme idéologique et non de la légitime arabité culturelle (n’ayant cure de l’exigence qualitative de la langue scolaire) voulaient cacher à tout prix à leurs partisans sectaires et chauffés à blanc. (…) j’entrepris, à la mi-avril 1977, une semaine après ma désignation à la tête du ministère, d’inspecter la wilaya qui me paraissait la plus évoluée de toutes celles dont se composait l’Algérie de l’époque, l’enseignement, pour moi, étant aussi un problème de société. Je choisis donc Béjaïa et m’en fus voir de près comment fonctionner les écoles, collèges et lycées à travers le territoire de sa wilaya ; de quel façon enseignaient les maitres à tous les niveaux, les coopérants étrangers et, surtout, quelles étaient dans tout cela les réactions des élèves dans des rapports, précisément, de maitre à élève pour le meilleur et pour le pire.
Et c’est à Béjaïa, ville évoluée par excellence, ancienne cité de culture et de responsabilité ou de ville-Etat dans le passé, modelée par les siècles révolus et la dynamique du présent, que j’entendis, pour ma première visite un cri unanime, innombrable, d’enfants ; un cri douloureux de réprobation qui me toucha profondément. C’était une classe d’une quarantaine d’élèves de dix à douze ans. Je voulais assister à une leçon de lecture expliquée et, d’emblée, le contraste entre des enfants éveillés, d’une tenue vestimentaire propre et décente et les yeux pétillant d’intelligence, et entre le maitre hirsute, avec une chevelure abondante, une barbe de plusieurs jours, un maintien et une allure négligés, me frappa beaucoup. Le maitre, la voix mal-assurée, non pas à cause de l’inspection ministérielle, mais pour des raisons d’insuffisance pédagogique, lisant le texte à haute voix, cependant que les élèves très disciplinés, suivaient, chacun dans son livre. Mais voilà qu’à un moment donné il commet une faute grossière de prononciation, butant sur un mot qu’il ne connaissait pas et voulant l’expliquer de travers. Ce fut alors la tempête qui n’excluait, bizarrement, ni le respect ni la fermeté du propos. En effet, un cri unique s’éleva de cet ensemble studieux de quarante élèves penchés sur leur livre de lecture puis relevant la tête pour protester avec véhémence. «Yà-cheikh, mawch hakdha !» (Maitre, ce n’est pas ça ! Maitre, ce n’est pas comme ça) dirent-ils d’une même voix comme s’ils s’étaient concertés. Il était aussi spontané que bouleversant, ce cri d’enfants sérieux corrigeant la faute énorme de leur maitre mais le faisant sans rire, ni se moquer, le visage crispé, une physionomie d’adulte succédant tout à coup à la fraicheur de leurs traits d’adolescents.
L’observateur, ignorant des réflexes et habitudes mentales de notre enfance scolaire à l’époque (quinze ans seulement après la Libération), se serait sans doute attendu à voir éclater un chahut hilare et débridé se propageant d’un rang à l’autre et venant battre l’estrade du professeur comme un flot vulgaire de propos narquois et railleries. Il n’en fut rien, je peux en témoigner, mais tout cela me confirma dans la certitude tragique et impardonnable à la fois, qu’on avait livré à des enseignants incompétents et parfois mal léchés et peu soucieux de leur propre dignité humaine et professionnelle, des élèves à la fleur de l’âge, l’esprit vif et les manières correctes, encore pleins de respect et de retenue envers leurs professeurs et suffisamment capables – et motivés – pour rectifier leurs bourdes et chercher, hélas ! en vain, à apprendre, comme cela se fait dans un pays normal.
Ma tournée d’inspection scolaire dans la wilaya de Béjaïa m’avait durant trois jours entiers, mené d’un village à l’autre, d’un lycée de filles à un collège de garçons et, partout je découvrais des richesses juvéniles de bonne volonté, des visages souriant à l’avenir mais toutes et tous ou presque étaient rebutés objectivement par le même obstacle humain, un personnel médiocre qui ne comprenait pas cette grande chance qu’il gaspillait en pure perte pour le pays…»
Source : Mostefa Lacheraf, Des noms et des lieux, mémoires d’une Algérie oubliée, CASBAH éditions, 1998.
Vous, madame comme la plus part des enseignants de l’université Algérienne dont la majorité ont subi une école sinistrée où l’arabisme infecte était la source de tous les maux, vous abordez sans soucis des réflexions qui dépassent vos contributions presque inexistantes dans la promotion de l’enfant Algérien à travers une école moderne avant gardiste. Merci pour votre texte qui nous a permis de soulever un débat pour constater l’énigme « université ».
Madame la cygogne bonsoir.
Vous me dites que vous préférez le commentaire de Mr Yahia S à ma contribution et à tous les autres commentaires (dont les auteurs ont eu la gentillesse d’être aimables et encourageants). Ceci est votre droit.
Je n’ai pas répondu à Mr Yahia pour éviter d’être plus hautaine et plus ironique qu’il l’a été avec moi et avec mon petit texte. Au lieu de lui rendre la monnaie de sa pièce et d’avoir un comportement que je n’aime pas, j’ai préféré le laisser convaincu de sa supériorité et convaincu de s’adresser à une débile qui se prend pour une chercheure. Mais puisque vous revenez à la charge et vous concluez la citation de Mostefa Lachraf rahimahou Allah en m’étouffant par autant d’ironie et de supériorité, permettez-moi de vous répondre.
1) Contrairement à vous, si je remplace Piaget par Lacheraf quand je parle de l’enfant et de ses aptitudes, mes étudiants risquent de penser que je suis une Jahila. Lacheraf a été un ministre et un intellectuel pour lequel j’ai une grande admiration. Seulement il n’a pas apporté un grain de savoir ni à la psychologie de l’enfant ni à la science du développement cognitif, alors que dans ces deux disciplines Piaget compte parmi les plus grands maitres.
Si je me trompe donnez-moi des références et soyez gentille de bien voir que des textes comme celui sur lequel vous vous basez ne peuvent en faire partie.
2) Vous dites « La méthode Piaget ne peut servir que comme référence ». D’abord je ne me suis référé ni à la méthode de Piaget ni à une autre et méthode et théorie ne se confondent pas. Ensuite ait-je utilisé Piaget autrement que comme une référence ? Dites-le moi je vous en prie, surtout que je ne sais pas comment on pourrait utiliser un auteur d’une autre façon. Vous m’étonnez presque autant que quand vous remplacez Piaget par Lacheraf.
3) Vous me reprochez de m’être autant référé à Piaget « d’autant plus qu’il a été critiqué sur plusieurs aspects fondamentaux ». Je risque d’ennuyer les lecteurs si je vous détaillais les points sur lesquels il a été critiqué mais aucun connaisseur ne peut ignorer qu’il reste l’un des plus principaux monuments pour tout ce qui concerne le comportement de l’enfant et son développement mental.
4) Puisque vous jugez aussi facilement Piaget, dites-moi quels points de sa théorie j’ai utilisés alors qu’ils ont été dépassés ? Trouvez un point au minimum SVP.
5) Dans les 4 points ci-dessus vous me surprenez. Dans ce 5° vous me choquez. Je suis choqué de vous entendre dire que le texte que vous citez « ne s’éloigne nullement de l’analyse de Madame Benghabrit ». Comme je veux bien croire que cette choquante confusion est le produit de la température de ce mois d’aout et de la difficulté de sommeil je vous laisse corriger vous-même votre lecture.
6) Cette lecture incroyablement erronée du texte de Lacheraf forme toute votre argumentation et elle vous autorise à me juger. Donc je suis le produit d’une école sinistrée et de l’arabisme infecte et mon très faible niveau m’a permis d’aborder sans soucis (comme une imbécile heureuse) des réflexions qui dépassent mes compétences et contributions d’ailleurs inexistantes.
7) Quand vous dites que je n’ai pas de « contributions dans la promotion de l’enfant Algérien à travers une école moderne avant gardiste », vu la faiblesse de mon quotient intellectuel je n’entends qu’une association de mots tellement savants qu’ils sonnent creux pour moi. Pour être compris par les simples d’esprit il faut utiliser un langage simple.
8) Quand vous me remerciez par votre dernière phrase, je suis heureuse de voir que mon texte (par sa débile prétention) a permis à de grands esprits comme vous et M Yahia S de soulever un débat pour constater l’énigme « université ».
Bonjour Madame Tlemsani
La Cygogne est un pseudo en hommage à un humble personnage qui a marqué notre enfance. Il a fait l’école indigène. Hamma la cigogne restera à jamais graver dans notre mémoire.
1-« De tout ce que je viens de consulter entre votre contribution et les différents commentaires, je retiens la vérité de monsieur Yahia.s qui avec pertinence vous a demandé l’apport de l’université Algérienne sur le développement de l’enfant Algérien dans ses différents milieux ».
– Existe-t-il un mot qui mentionne une préférence d’un sujet par rapport à un autre? J’ai bien dit , je retiens la vérité…
2- J’ai évoqué Mostéfa Lacheraf, non pas pour dévaloriser votre contribution, mais seulement pour vous insinuer que la toile de fond sur le problème de l’école Algérienne est purement politique. Et effectivement, l’exemple que j’ai cité ne s’éloigne pas de l’appréciation de madame Benghabrit.
3-« Vous, madame comme la plus part des enseignants de l’université Algérienne dont la majorité ont subi une école sinistrée où l’arabisme infecte était la source de tous les maux, vous abordez sans soucis des réflexions qui dépassent vos contributions presque inexistantes dans la promotion de l’enfant Algérien à travers une école moderne avant gardiste. Merci pour votre texte qui nous a permis de soulever un débat pour constater l’énigme « université ».
-Sincèrement, je vous ai exclue, en précisant « dont la majorité ». Je n’ai pas le droit de dire que vous appartenez à l’école sinistrée, car votre contribution est forte appréciable tant sur le plan linguistique que sur le niveau scientifique. Malheureusement, à mon avis, elle demeure muette car elle sort du débat réelle qui s’est engagé sur l’école après la décision prise par la Ministre. Je persiste pour dire qu’ elle s’intègre beaucoup plus dans l’aspect d’un cours sur la méthode Piagetienne.
3- Je respecte Piaget, mais je préfère Lacheraf dans ce débat de l’école Algérienne.
4- Votre contribution a suscité un débat de bonne facture. C’est tout à votre honneur.
Madame, les débats au niveau des réseaux sociaux sont souvent pénibles, car elles sont biaisés par l’anonymat. Donc, prenez du recul pour dissiper vos susceptibilités. Merci. Hama la cigogne dit « La Cygogne »
lire car ils sont biaisés(débats)
lire du débat réel
Madame votre 2° commentaire confirme que vous êtes intellectuellement supérieure à moi. Vous ne préférez pas le commentaire du Mr qui a ironisé sur ma pauvreté cérébrale. Non ! Vous le déclarez VERITE, contre la fausseté de mon article et la fausseté des commentateurs qui l’ont trouvé « brillant », « magistral ». Pour moi ces lecteurs ont été très généreux dans leur appréciation ; pour vous ils sont aussi nuls que moi. Heureuse si j’avais votre pouvoir de décréter « Voici la Vérité et voilà l’erreur ! ».
Vous avez le droit de préférer Lacheraf à Piaget autant que le droit de préférer telle couturière à tel plombier. Votre préférence ne nous renseigne en rien ni sur l’art de la couture ni sur le métier de la plomberie.
Mais Piaget, pourquoi en parler encore alors qu’un chercheur algérien vient de découvrir le concept de nationalisation de la science ! Jusqu’à présent dans les universités on pouvait faire des cours sur le national-socialisme. Bientôt on y enseignera de nouvelles sciences et on mettra à la poubelle beaucoup d’autres. Et tout ceci grâce au génie algérien. De la DARIJA au NATIONAL-PSYCHOLOGISME! Grande Algérie!
Bonjour.
Je pense que vous aimez les applaudissements. J’ai commenté votre contribution sans arrières pensées. Je confirme pour vous dire, nous serons heureux de débattre un sujet sur l’école Algérienne issu de vos travaux de recherche. Quant Piaget, son enfant des années 30 diffère de l’enfant Algérien des années 2000. Vous êtes psycho-pédagogue, mais malheureusement , vous ne nous renseignez en rien ni en psychologie ni sur la pédagogie. Pauvre Université, car l’Algérie est bien riche.
Je ne sais pourquoi je me suis senti interpelé dès que j’ai lu la référence à l’Auguste HAMMA La Cigogne.Ce personnage emblématique qu’on considérait nous les « intellectuels » comme un bandit d’honneur. Nous étions beaucoup plus habitué à des pseudos renvoyant à des stars/
Pour revenir au sujet proprement dit, je crois que l’essentiel est d’abord de dire que la Psychologie – qu’elle soit clinique, industrielle ou pédagogique est une Science expérimentale et nullement une science exacte.Par conséquent non seulement la théorie de Piaget est sujette à caution, mais soumise à l’environnement des expérimentations, qui il serait suicidaire d’occulter,est qui est pour Piaget, la SUISSE. L’enfant Suisse voire européen est complètement différent de l’Algérien , cela me semble dépasser l’évidence. Dans les « conflits fraternels » entre étudiants psychologues et sociologues, ces derniers disaient toujours: « L’individu en tant que tel n’existe pas » citation à laquelle j’ajouterais celle de Spinoza, je crois: « Donnez-moi des enfants, j’en ferais des génies, des médecins, des voleurs, des assassins »/ Alors quid de la réforme de l’éducation? Je crois que l’école Algérienne depuis Ahmed Taleb El Ibrahimi est à l’origine de la situation actuelle de l’Université dans laquelle se débat entre autres Madame Tlemsani. Elle ne peut faire autrement. Résultat de mon expérience personnelle. J’ai tenté d’enseigner à l’Université comme enseignant associé: D’abord je fus surpris par mes étudiants (des 2ème année sciences éco) qui me demandait de leur dicter le cours, ensuite par les interventions des collègues enseignants et cadres administratifs de l’université pour donner des bonnes notes à certains au détriment des autres. J’ai du arrêter au terme de la première année. En 1976/77 la licence de l’université d4oran donnait droit à une inscription sur titre au DEA Français! Mais le Ministre de l’enseignement supérieur était Seddik BENYAHIA suivi par RAHAL. Yahia S. a au moins raison sur les études qui doivent être menées par l’Université et aboutir à des publications.Madame BANGHABRIT l’a fait C’est à son honneur et à sa charge.
Salutations fraternelles à La Cygogne pour l’hommage rendu à Hamma!
booof d’apres ce que personnelemnt j’ai constaté c’etait une bombe pour mobiliser le syndicat des arabophones…depuis 74 tout le monde sait il nya ni ecole ni formation ni université..ni arabe ni français
lorsque tu veux construire une chse tu appele les chinois les turques
et bientot les agronomes africains…et l’algeriens??
un rentier pour quelques uns appelé cadre dirigeants bureau fauteuil tournat pdg cravate costume syndicat blabla, trafique, vole, detournement, pour la majorité un des algeriens travailleurs un meuble
j’espere que je ne serais pas sensuré
bonne soirée
Bonsoir,
C’est incontestablement un brillant exposé comme vient de l’affirmer Mr Belhouari B. Ce que j’en retiens de plus important est le fait que comparativement au plus gros de ce j’ai lu sur la même question (celle de la darija), et j’en ai lu, vous coupez totalement avec la problématique consistant à choisir entre ETRE AVEC OU CONTRE Mme la Ministre.
Ce faisant, vous revenez à l’enfant, lequel est le 1er concerné par toute cette histoire alors qu’il semble y avoir été totalement oublié. Vous y revenez et vous en faites votre seul souci. De même, ce qui constitue une qualité centrale de l’article, les aptitudes intellectuelles de ce même enfant sont votre seul argument.
Dés l’entame de votre brillant exposé qui aurait pu être un cours magistral , vous avez eu la franchise de vous prononcer sur l’opportunité d’une réforme de l’enseignement de la langue Arabe. Il en ressort clairement que vous ne partagez aucunement les orientations suggérées à l’issue des travaux du séminaire . Je ne peux me prévaloir de votre compétence dans le domaine , mais à ce niveau là on ne peut se contenter de la seule démarche technicienne qui paraîtrait imparable dans la logique de l’exposé , sans nous dire , nous profane en la matière , comment s’en sortir avec une école que tout le monde s’accorde à dire qu’elle est sinistrée . Si j’ai bien compris , Madame BENGHEBRIT n’avait pas encore donné suite aux conclusions des dits travaux , ce n’est qu’un membre se son staff qui aurait émis une hypothèse, parmi tant d’autres , et voilà ce qu’attendaient les récalcitrants à toutes réformes dans le secteur , s’octroyant historiquement le droit d’en être les seuls décideurs . C’est ce qu’il en été depuis l’indépendance . Le constat est là , nous n’attendons pas d’aller droit dans le mur , nous y sommes et aucune alternative n’est venue nous sortir de ce marasme qui irradie malheureusement tout le corps de la Société . Vous nous proposez , dans un langage attractif, même pédagogique de prendre encore son temps et d’éviter de se précipiter en continuant à débattre sur un sujet où les antagonismes bien marqués sont de nature politique . Croyez vous sincèrement que les opposants , se manifestant avant l’heure et , de surcroît avant l’énoncé du sujet , sont armés des mêmes soucis pédagogiques et de » timing », objets de votre réticence à la réforme encore en bourgeon ? Madame la Ministre fût l’objet d’attaques honteuses et injustifiées des le lendemain de sa désignation , comme si son identité pouvait prêter à équivoque . N’est-ce pas autre chose que les les protagonistes de cette campagne recherchent, vos arguments peut-être sensés en d’autres circonstances sont décalés par rapport aux enjeux du moment qui concernent un débat de la SOCIÉTÉ de demain , c’est un règne qui s’achève et un autre qui se constitue avec tous les opportunismes qu’on peut deviner. Le choix de la nature de l’école , en cette période , déterminera l’orientation politique de demain , Piaget n’est qu’un support pédagogique revendiqués , à ce stade , par toutes les tendances .
Bonjour Madame.
J’ai lu attentivement votre contribution. Effectivement, je ne suis pas spécialiste en la matière, mais je trouve que vous nous avez dicté un cours magistral sur les capacités d’assimilation de l’enfant sans pour autant distinguer l’environnement spécifique de l’évolution de l’enfant. Ce qui étonnant et inacceptable, c de constater qu’une personnalité scientifique comme vous, se base sur des théories académiques universelles de l’ assimilation de l’enfant à travers la valeur ‘âge’, en faisant une superposition aveugle avec l’enfant Algérien subissant une évolution bien particulière rattachée à des situations particulières d’ordre environnementale. Vous êtes enseignante à l’université, et j’aimerais connaître votre contribution en tant que spécialiste dans l’amélioration des conditions pédagogiques au niveau de l’école Algérienne. Aussi, avez-vous fait des recherches sur l’enfant scolarisé en Algérie? Quel a été votre apport dans ce domaine? Avez-vous organisé au sein de l’université des colloques sur l’école Algérienne? Je ne le pense pas, car vous appartenez à une université léthargique. Une situation qui a toujours mis à l’aise la communauté universitaire. Subitement, vous sortez de votre léthargie pour vous accrochez à un débat qui dépasse l’aspect académique.Oui, il est bien spécifique pour les spécialistes qui ont avancé dans le domaine de la recherche. Sincèrement, je pense que votre analyse est bien loin de la réalité, car elle n’est circonscrite. De l’universalité à la spécificité, il existe une nette différence. Tout de même, en lisant votre texte, je me suis senti dans un amphithéâtre. Merci pour ce petit voyage nostalgique.
Je vous remercie beaucoup pour votre contribution au sujet de la nouvelle réforme linguistique que compte appliquer le Ministère de l’Education dès cette rentrée scolaire!
N’étant pas aussi spécialiste de la question mais néanmoins vivement intéressée et directement impliquée en tant que parent , j’ai eu l’occasion d’écouter Mme Remaoun Benghebrit sur le sujet. Si j’ai bien compris ses propos, il ne s’agit pas d’enseigner la « darja » aux enfants dès leur première année à l’école mais d’utiliser cette langue maternelle comme moyen de communication pour l’apprentissage des langues et autre. Pour ma part, la question que je me pose est celle-ci: a-t-on pensé au moins à standardiser la darja pour l’appliquer à nos petits enfants afin qu’elle soit uniformisée dans toute l’école à l’échelle nationale?
Par ailleurs, votre contribution a été parfaitement claire! Nos petits chérubins ne devraient pas faire l’exception de la norme universelle prouvant que l’apprentissage de la langue écrite s’acquiert très tôt! Mais le problème qui se pose encore: pourquoi l’Ecole Algérienne a failli à sa mission au point de vue linguistique. Je veux dire par là que nos élèves arrivés à l’université ne maîtrisent aucune langue qu’elle soit écrite ou parlée? Où se situe alors la faille? Peut-être auriez-vous une explication en tant que Psychopédagogue?
Enfin, vous avez raison, Mme Tlemsani de souligner la précipitation et l’opportunité de l’annonce de cette réforme. Cependant, cette manière de faire est une pratique nationale!
Aujourd’hui à 12h25 AM
Pour madame Abbassia
Merci pour votre commentaire.
Un de mes soucis est celui que vous posez en termes de la standardisation de la Darija qui devrait être utilisée et ce point suffit à faire remarquer l’extreme manque de préparation et de hâte qui a caractérisé cette réforme.
le probléme de l’ecole algerienne n’obeit pas a un systeme productif. avant 62 l’algerie etait dans un systeme productif qui imposait un mode formation particulier apres 74 le systeme est redevenue rentier…au depart les parents cherchent a leurs enfants un diplome pour se caser pour avoir un salaire. On perdu le sens du savoir faire..
faisant une petite simulation et j’aimerais bien que Madame veuille bien nous decrire le deroulements des evenements. On suprime le ministère de l’education nationale on privatise les écoles, sachant que l’etat ne va plus recruter et que tout sera dans le privé.
Madame,
N’étant pas moi même lié à l’école, et n’étant pas de surcroît spécialiste de la question , je tiens tout de même à vous dire que j’ai fortement apprécié votre intervention sur un sujet qui semble, au vu de ses récents développements sur la scène médiatique, prendre l’allure et le chemin du « feuilleton de l’été », n’eut été l’importance et la gravité du thème abordé .
La rigueur et la sérénité de votre contribution , en ce moment précis , dans un débat hautement biaisé par les positions dogmatiques des uns et les assertions péremptoires des autres, laissent clairement constater que l’importante question de l’apprentissage de l’enfant en bas âge, que ce soit en matière de langage, de lecture ou d’écriture, a fait passer ses protagonistes à côté de l’essentiel, c’est-à-dire loin des formidables aptitudes psychiques et mentales de l’enfant, établies par les travaux scientifiques sur la mémoire et le langage, et tendant à démontrer ses capacités à emmagasiner très tôt des connaissances, voire des codes et des abstractions très élaborés dès son jeune âge.
Les harangues auxquelles nous avons eu droit se sont hélas engouffrées sur l’étrange mise au goût du jour de la question de la langue maternelle (darja),et sur laquelle il y aurait effectivement beaucoup à dire. (De quelle langue « maternelle » s’agit-il , avec toutes ses variantes et ses vocables locaux ?)
Ceci dit , je partage totalement votre assertion soulignant que « l’enfant de 4 ans peut tellement suivre une conversation et en être acteur que les spécialistes reconnaissent que celui de 5 ans parle presque aussi correctement qu’un adulte. C’est ceci qui fait que de 5 à 6 ans, on peut observer beaucoup plus des améliorations et des perfectionnements que des acquisitions de base. »
Cette constatation scientifique demeure sans appel, et de ce point de vue, nos enfants ne sont pas foncièrement différents des autres, où sous d’autres latitudes, des performances pédagogiques remarquables sont obtenues dès la petite enfance en matière d’enseignement et d’apprentissage des langues notamment, si ce n’était , en ce qui concerne l’Algérie, les dysfonctionnements, voire l’absence de certains paliers( préscolaire, enseignement maternel) dans les cycles d’enseignement en certains endroits de notre pays.
Ce qui démontre à fortiori que ce n’est pas tant du problème des langues maternelles à l’école qu’il s’agit , mais surtout de la question de l’apprentissage des langues à l’école maternelle qu’il importe !!!
Voilà un palier pré-scolaire qui est totalement négligé chez nous , bien qu’institutionnalisé, mais pas encore généralisé sur tout le territoire national, où l’enfant pourrait, entre 4 et 6 ans,développer les immenses capacités cognitives qu’il recèle pour l’apprentissage de deux ou trois langues, et autres matières fondamentales comme la lecture, le calcul et l’écriture .
On constate en effet que pendant ces deux années cruciales dans leur développement , les enfants algériens sont livrés à la rue, à la crèche pour les mieux lotis , pour arriver, à 6/7 au cycle primaire, l’esprit déjà ankylosé par la « koinè » en formation dans son entourage , encombré par le « créole » de la rue, et fortement amoindri dans ses fabuleuses capacités cognitives par la sécheresse de l’environnement culturel.
C’est donc cette école maternelle obligatoire qu’il faut repenser et instituer pour l’atteinte de cet objectif, avec de vrais programmes éducatifs pour les langues et matières retenues et par la formation d’enseignants spécialisés pour cette catégorie d’enfants, et non en faire des crèches livrées à la pédagogie approximative de ses toutefois dévouées « animatrices » .
Arrivés en 1ère année du primaire et forts de ce « bain sonore linguistique », nos futurs jeunes élèves n’auraient ainsi aucune peine à appréhender les contenus des enseignements des premier et second paliers du cycle primaire , où il demeure nonobstant une réelle et impérieuse nécessité d’adaptation et de révision des contenus des matières enseignées , sans compter le sempiternel problème de la surcharge des effectifs, frein objectif dans l’efficacité et l’efficience des méthodes modernes d’enseignement.
Appréhendée sous cet angle, la question de la langue n’aurait très certainement pas connu la tournure ambiguë qu’on lui connait aujourd’hui et n’aurait pas été soumise aux interprétations diverses auxquelles elle a malheureusement donné lieu.
Monsieur Omega
Je tiens vivement à vous remercier pour votre commentaire que je trouve si généreux et si encourageant.
D’autre part, je tiens à dire que pour quelqu’un qui dit n’avoir aucun lien avec l’école, je crois que vous avez retenu l’essentiel du débat quand vous le dites » hautement biaisé par les positions dogmatiques des uns et les assertions péremptoires des autres « . J’adhère absolument quand vous parlez de » l’étrange mise au goût du jour de la question de la langue maternelle (darja),et sur laquelle il y aurait effectivement beaucoup à dire « . De même je trouve une fine connaissance du domaine quand vous parlez de « bain sonore linguistique » et de l’importance de l’école maternelle et de la formation des enseignants.
Merci encore.