À reculons, lire la dépêche ci-après, l’Arabie Saoudite -et toutes les monarchies et républiques bananières – y compris celle de notre voisin à l’ouest de notre contrée – continue son rapprochement avec les sionistes.
Mon propos n’a évidemment rien à voir avec des catégories ethniques, culturelles, religieuses ou « raciales ». Ma position, qui est aussi celle de nombreux amis juifs, est d’une simplicité élémentaire.
Il n’est pas acceptable d’avoir des relations, encore moins la moindre « reconnaissance » d’un pays raciste qui maltraitent des populations sans défense qu’il spolie et dépouille de leurs biens et de leur patrimoine, sans égard pour le droit international, la justice ou l’élémentaire morale.
Et ce qui est vrai pour la Palestine l’a été naguère pour le Vietnam, l’Afrique du sud ou l’Algérie.
La défense de la Palestine n’a rien à voir avec le partage d’un culte (encore qu’une partie des Palestiniens sont chrétiens dans toutes les variétés et déclinaisons que connaît cette foi depuis 2 millénaires), d’une langue, d’une histoire ou d’une culture. Et le soutien apporté à l’Iran n’en procède pas davantage.
La question est d’ordre strictement politique au sens le plus positif du mot.
Naturellement, l’Arabie Saoudite n’est pas le double décimètre de la civilité et encore moins celui de l’Etat de droit dont on nous rebat les oreilles tous les jours chez des ploucs qui ne songent qu’à casser notre pays pour faire la queue derrière les enturbannés attendant leur tour pour établir des liens avec cette caserne de .
Djeha,
J. 21 mai 2020.
Des séries TV du ramadan interrogent les liens entre l’Arabie saoudite et Israël
AFP, J. 21/05/2020 à 12:29
La diffusion pendant le ramadan de deux séries télévisées évoquant la question des liens avec Israël par une chaîne saoudienne a nourri les spéculations sur les liens entre le royaume et l’État hébreu.
Les pays arabes du Golfe, dont l’Arabie saoudite, n’ont pas de relations diplomatiques avec Israël, mais les deux parties se livrent selon des analystes à une « danse tranquille » pour bâtir furtivement des relations sur la base d’une animosité partagée contre l’Iran.
Un personnage de la série « Sortie 7 » a fait sourciller des téléspectateurs en se liant d’amitié avec un jeune Israélien grâce à un jeu vidéo en ligne.
Un autre justifie dans une scène les liens avec Israël, déclarant que les Palestiniens sont les vrais « ennemis » qui insultent le royaume « jour et nuit » malgré des décennies d’aide financière.
Une autre série, « Oum Haroun », retrace la vie d’une communauté juive dans un village du Koweït des années 1940.
Les deux programmes ont provoqué un tollé sur les réseaux sociaux, beaucoup y voyant une promotion de la « normalisation avec Israël », mais selon la production, ils ont réalisé les meilleures audiences du ramadan, mois de jeûne musulman et de grande consommation de contenu télévisuel.
Ces séries sont produites par le groupe MBC, passé sous contrôle du gouvernement saoudien après que son fondateur, le magnat Waleed al-Ibrahim, a été détenu avec d’autres hommes d’affaires à l’hôtel Ritz-Carlton de Ryad dans le cadre d’une campagne contre la corruption en 2017.
Ces productions contrastent avec « The End », une série de science-fiction égyptienne qui a provoqué la fureur en Israël pour avoir prédit son effondrement.
« Le stéréotype associé au Moyen-Orient a été pendant des décennies celui d’une région de peur, d’effusion de sang, de haine et d’extrémisme », affirme à l’AFP le porte-parole de MBC, Mazen Hayek. Selon lui, les deux programmes « cherchent à projeter une autre image, faite d’espoir, de tolérance et de dialogue entre les religions ».
« L’accusation de normalisation est un peu dépassée dans le contexte de la mondialisation », ajoute-t-il.
– Sonder l’opinion –
Selon des spécialistes, ces séries pourraient constituer une prise de pouls de l’opinion.
« Ces émissions sont utiles à l’Etat saoudien pour comprendre la position du public (…) elles servent d’outil de mesure », explique l’expert en politique étrangère saoudienne à l’égard d’Israël, Aziz Alghashian, professeur à l’Université d’Essex.
Début 2020, le royaume a annoncé la programmation d’un film sur la Shoah pour la première fois dans un festival, avant l’annulation de celui-ci en raison du Covid-19.
Les éditorialistes s’en tiennent eux à la position officielle qui conditionne une normalisation avec l’Etat hébreu à un règlement du conflit avec les Palestiniens.
Mais les relations semblent se réchauffer dans un mouvement orchestré par le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane.
Ryad a bien accueilli le plan de paix du président américain Donald Trump, considéré comme favorable à Israël et rejeté par de nombreux pays arabes.
L’Arabie saoudite a discrètement ouvert son espace aérien en 2018 pour la première fois à un avion de ligne à destination d’Israël tandis que la compagnie aérienne émiratie Etihad Airways a effectué mardi son premier vol vers l’Etat hébreu pour transporter des aides médicales destinées aux Palestiniens.
Oman a aussi accueilli M. Netanyahu en octobre 2018, première visite de ce type en deux décennies.
– « Révolutionnaire »-
La montée des tensions entre Téhéran et Ryad et la volonté saoudienne d’attirer les investissements étrangers pour ses ambitieuses réformes semblent pousser le royaume à ce rapprochement.
« Il y a quelques années, le prince Khaled ben Salmane m’a dit que le royaume sait qu’Israël fait partie intégrante de la réalisation de son plan économique pour 2030. C’est une déclaration majeure et cela montre vraiment un réchauffement des liens », affirme à l’AFP Marc Schneier, un rabbin américain ayant des liens étroits avec le Golfe.
Les autorités saoudiennes n’ont pas répondu aux sollicitations d’interview du prince Khaled, frère cadet du prince héritier.
En février, le roi Salmane a reçu à Ryad un rabbin de Jérusalem pour la première fois de l’histoire moderne.
Les médias israéliens ont publié une photo du rabbin David Rosen avec le roi, saluant un geste « révolutionnaire ». L’agence de presse officielle saoudienne n’a elle pas donné le nom du rabbin et publié qu’une photo de l’audience sur laquelle on ne le voit pas.
« C’est une région du monde où un tel changement prend du temps », ajoute M. Schneier.
« Nous voyons des signes de réchauffement, mais il faudra peut-être plus de temps avant de voir des mesures plus spectaculaires. »