L’armée qui a ramené Bouteflika en 1999 a décidé unanimement cet après-midi, après une réunion marathon au quartier général du MDN, entre tous les chefs de régions, de le pousser à la porte plus tot qu’il ne l’espérait , lui qui a refusé en 1994 de devenir président à à 3/4 ensuite en 1999 avec tous les pouvoirs .
Il a été destitué non, pas par la méthode putchiste mais en respectant la constitution tout d’abord par l’article 102 ensuite et surtout l’article 7 et 8 . Il est clair que 2019 n’est plus 1999, l’armée a changé drastiquement et démocratiquement son attitude. Elle a toujours préservé sa neutralité dans les conflits interne mais cette fois-ci, il a fallu qu’elle intervienne pour appuyer le peuple, un peuple en majorité jeune qui s’est évéillé brusquement comme un rouleau compresseur pour mettre fin à la ruine du pays qui a assez duré.
Au moment où le président Bouteflika signait sa démission pour la remettre à son copain d’enfance M. Tayeb Belaiz , le président du conseil constitutionnel en présence de Bensalah Abdelkader ,le président de la chambre haute, celui qui aspire le remplacer pendant cette transition de 135 jours alors que tout le monde ne cesse de rappeler qu’il n’y répond pas aux exigences de la constitution notamment en raison de sa nationalité d’origine et que même celui qui était en face de lui , le deuxième prétendant en cas de défaillance, n’y répondait pas également à cause de son mandat expirée, bref à cet instant,Ali Haddad, l’homme d’affaires, ami du frère du président et chef du FCE Algérien était traîné devant le procureur de la république d’Alger sous des cris connus maintenant « Oh Voleur , vous avez ruiné le pays » , il sera présenté devant un juge d’instructions pour plusieurs chefs d’accusation , notamment possession de passeports alors qu’il en était interdit de les utiliser et une somme d’argent en devises importantes.
Cependant, il a y lieu de rappeler que beaucoup de personnes croient qu’on va subir le coup de SiSSi, non l’Algérie n’est pas l’Égypte ,Notre armée a été rajeunie et marquée par un professionnalisme inégalé et surtout par une éducation de respect de la constitution et des lois de la république, aujourd’hui, c’est la justice appuyée par la gendarmerie nationale qui a interpellé , et arrêté le clan maffieux, quant à l’armée , elle a participé avec le peuple pour arrêter cette mafia politico-financière qui s’est emparé des richesses du pays au cours des 10 dernières années.
Les revendications du mouvements du 22 février doivent aboutir dans les prochains jours, elles doivent se traduire par l’écartement de tout le clan de Bouteflika et de toutes ses racines notamment Abdelkader Ben Salah qui est actuellement à la tête du Sénat susceptible de le remplacer et donc perpétuer un système moribond , de Noureddine Bedoui et son équipe gouvernementale et Tayeb Belaiz car le retour à la légitimité populaire doit se faire sans aucune figure de système corrompu et pourri. La mobilisation du peuple continuera jusqu’à l’aboutissement total des revendications .