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Du Meddah au Goual, « l’Ultime Halqua » au centre de la « Halqua »

ByBenKhelouf K.

Oct 22, 2018

Du Meddah au Goual, « l’Ultime Halqua » au centre de la « Halqua »

Par K.Benkhelouf

La troupe théâtrale  « El Halqua »  d’Abbes Lacarne, qui sollicitée par la RTA, pour donner un spectacle, l’après midi du 13 octobre, sur les planches de la Maison de culture  Kateb Yacine, à Sidi bel Abbes, est une chance, parmi celles qui se comptent sur le bout des doigts, pour vivre des scènes et des personnages, que seule ce genre de théâtre interactif est en mesure d’offrir.

La télévision algérienne, venue filmer la troupe El Halqua et tenter de comprendre, le mystère de  l’impact ,que procure cette forme théâtrale,  sur les spectateurs et particulièrement ceux qui ont découvert « EL Halqua », qui dans une perspective à la fois ludique et savante,  se maintient,  sur la  base  des ressources de l’oralité et de la métrique, que le comédien Abbes Lacarne, en tant que réalisateur et metteur en scène, tient à faire promouvoir sur scène, pour remémorer, un patrimoine auditif et visuel vécu, pour avoir fait partie du paysage  de nos villes et avec lesquels, par l’excellence du jeu, il  entrait en osmose.

Ainsi Abbes Lacarne et ses complices vont le temps de la représentation, devenir les maîtres incontestés des planches et raconter avec son goual « L’ultime Halqa », qui en un seul personnage, ce « Meddah » aux récits envoutant, remplace ceux appelé différemment sous d’autres cieux, pour conter, dans un échange interactif, ce qu’il faudra observer dans la lucidité et consommer l’interprétation de ce qui est raconté. « L’ultime Halqa » défendue avec prouesse, ne sera jamais la dernière ; elle  est  la réincarnation de certaines coutumes  qui en pleine place publique, sous le récit du « Ajajbi » , qui  s’exprimant par l’excellence du ton qui  percute et la largesse des gestes qui  hypnotisent, afin de transporter ceux qui l’écoute, avec les bras solide de la « farja » dans les dédales du patrimoine culturel préservé jalousement. Puis de certain refrains de notre enfance, aux tirades de poètes-philosophe tel que , Mostefa ben Brahim,  Sidi Abderrahmane El Mejdoub et de Benharat, Sidi Lakhfar Benkhelouf et autres, le spectacle, enveloppé dans un montage de maximes populaires, verra les uns et les autres parmi les comédiens, se donner la réplique au grand  bonheur  des spectateurs, qui verront à travers le jeux et les verbes , les images des lieux et des personnages du passé, devenu par la force du temps les légendes qu’ El Halqua  ne manque pas de  rappeler.

Les  acteurs de la Halqua sauront exprimer avec l’humour et la sagesse, cette liberté d’avoir pu franchir grâce à cet art, les époques, les frontières géographiques culturelles, les genres et leur espaces, pour que les spectateurs invités à revisiter des repères et à se laisser envoûter par  le jeu des comédiens, apprendront à leur tour à évoquer « l’ultime Halqua », pour raconter à leur tour, des histoires aussi fantastiques que tirées de la réalité.

L’on peut considérer, que cette forme des plus anciennes de théâtre traditionnel, existe depuis la nuit des temps. Elle demeure un lieu de transmission de la culture, un garant de la mémoire artistique, qui  s’exécutait en plein air et le comédien entouré par les spectateurs en un cercle, jouait ce qui pouvait faire méditer ou faire rire. . El Halqua  qui garde toute son authenticité, s’abstient de laisser insensibles ses spectateurs, qui s’en sentent très rapproché. « El Halqua » est de ces belles couleurs populaire, consommées par les couches de la société maintenues à l’écart d’une culture reconnue, celle du théâtre à caractère institutionnel. Abbes Lacarne, issus de ce dernier, à tenue à faire revivre, celle qua la modernité à marginalisé progressivement, en tant que  théâtre des gens simples, de tous les jours, munis d’un savoir faire traditionnel,  d’anecdotes,  d’ interprétation interactive et d’une oralité  irréductible acquise  à la seule culture du patrimoine de nos légendes, de nos poètes et des musicalité employées, pour distraire la foule

Abbes Lacarne,  comédien, metteur en scène, réalisateur, fait de la « sincérité » de tout vécu, un atout pour son discours poétique. Il devient avec la force du temps, parmi l’un des plus anciens comédien  et pionnier belabbésien du théâtre amateur à Sidi Bel abbès, son palmarès est long et de l’école qu’il a été, beaucoup de  jeunes sont devenu des talents connus. Il aime répéter qu’à travers  la théâtralité d’El Halqua, cela lui permettait d’aller plus facilement à la rencontre des gens pour favoriser l’échange et en libérer la parole.  il a fait sortir de son contexte, d’une pratique artistique-artisanale, un patrimoine matériel ou immatériel  propre à nos régions, pour le rendre visible par l’expression et la richesse de son oralité.  El Halqua à fait de lui, un poète de la nuance et de la douceur, qui tout le long de l’interprétation,  replace le spectateur au centre de l’action, en l’invitant à participer dans le voyage nostalgique crée.

Il y a lieu de rappeler que Abbes Lacarne et sa troupe El Halqua, très sollicité, vadrouille en messager de cette forme de théâtre populaire,  depuis 2006 dans le cadre des échanges culturel inter  wilaya ce qui lui a valu de visiter  plus de 30  wilayas  du pays, en plus des invitations exceptionnelle. Comme il a eu  l’honneur d’être honoré plusieurs fois. Alors sa crainte de voir disparaitre cette célèbre « institution » d’antan, qui rendait nos places publiques agréables et conviviales à la fréquentation, l’oblige avec « l’ultime Halqua » de l’identifier à un appel pour la réhabilitation de la « halqua » de jadis.« Nous avons tous appris quelque chose de la halqa » a dit le regretté Tayeb Saddiki