Larbi vit à Boulogne, il occupe un deux pièces dans un immeuble en face des Usines Renault .Son épouse est décédée, mais sa mère et ses deux fils Hamidou et Mustapha, restés à Casa sont l’objet de toute son attention. Pour assurer l’avenir des siens, il défend ses intérêts sans acrimonie, mais avec fermeté. Il n’y a pas un brin de méchanceté c hez Ben Barek qui est d’un naturel extrêmement paisible et doux. Il échappe à cette déformation qui fait d’un homme, l’esclave de son nom. Ces camarades de l’équipe de France sont les premiers à admirer l’homme autant que le footballeur d’exception.
Moins d’un mois après son retour du Maroc, Larbi prend le 6 Décembre 1945, le départ d’une expédition tricolore à vienne. Les premiers temps dans l’équipe de France sont difficiles, puis le 7 Avril 1946, pour France /Tchécoslovaquie, Larbi retrouve forme et confiance. Il brille d’un vif éclat, marque un des trois buts Français, une semaine avec l’équipe de France doit à nouveau baisser pavillon au Stade National (1-2).
Le 23 Mars 1947, le sélectionneur Gaston Barreau a pris la décision de se passer des services de la perle noire. La presse, a la dévotion des officiels, décrète : Ben Barek n’est pas un joueur International, il est incapable de se plier à l’organisation collective d’une équipe Nationale. Au fait Larbi est évincé du Onze de France, sa tenue reste cependant excellente, pour délit d’origine. A son tour, la FIFA prenant prétexte de son origine Nord Africaine, ne retient pas la candidature du Marocain pour l’équipe d’Europe qui doit affronter la grande Bretagne à Glasgow.