Il n’est plus permis de permuter aux certitudes du laxisme , laisser-faire, laisser-passer, passes- droits… le statut économique de l’avenir, celui de l’Etat contre l’argent sale.
Les Algériens veulent une Algérie forte, juste et équitable issue des principes du premier novembre, désirent une nation unie et coalescente, exigent une patrie ou chacun aurait sa place selon le mérite de sa valeur ajoutée physique, morale et spirituelle. l’Algérie dans tout cela ,a besoin d’un État fort et puissant qui survit aux hommes et aux vicissitudes telle est la vision d’un véritable citoyen lambda que sa conviction le pousse pour vivre le plus normalement possible, imprégner d’un nationalisme inextirpable, un patriotisme fortifié par une jouvence , dans un état de droit et un gouvernement agissant selon normes de la citoyenneté. Une Algérie forte par son économie créatrice de richesse , en utilisant toutes les potentialités économiques et humaines au profit de ses enfants( Algériens) qui défendent la richesse du pays , une société algérienne créatrice capable de faire partie du monde de la technologie développée et d’évoluer avec la force de la loi et non dégénérer dans la déliquescence par la loi de la force( argent –lobbies-pouvoir) . Une Algérie qui répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures, savoir agir local et penser global.
« Un peuple de moutons finit par engendrer un gouvernement de loups. » [Agatha Christie.]
Il est clair que pour le lambda Algé… « Rien » qui n’a rien et l’Alger… « Roi » qui se prétend roi ! dans ce beau pays très riche, le pouvoir issu du système et non du peuple incarne actuellement pour lui la « hogra*1» une forme extrême de l’insulte et le mépris ; les « Alger..Roi » sont riches par la « chkara*2 » qui insinue de l’argent sale issu de la corruption, du mal acquis, des détournements, des affaires frauduleuses mises dans un sac. L’Algérie, c’est aussi ce passe-droit, du laisser aller, du laisser faire ;, l’Algérie c’est la consommation extrême et le gaspillage du pain ,de l’eau, de l’énergie et de… de.. l’Algérie est faite pour les épaulés, les « si flens*3 », les « fils à papa », l’Algérie c’est également l’exclusion massive pour les « povricos*4 »et les « bonasses », le chômage unique denrée qui se fabrique bien par la liquidation des entreprises et le désinvestissement, l’Algérie des puissants ont des « droits » très bien protégé par une immunité prescrite par la saleté de l’utilisation de leur argent.
Afin que l’Algérie soit forte et puissante, il faut un état fort et juste capable d’assurer la sécurité, l’éducation de ses citoyens mais aussi de rendre la justice de manière très efficace et enfin garantir la liberté de ses citoyens. La sécurité, l’éducation, la justice et la liberté ne peuvent être mises en application que dans un état régit par des règles de droit, lui permettant de vivre harmonieusement avec des valeurs universelles et une morale exemplaire pour mettre le pays dans le diapason du progrès et de la prospérité, c’est toute une philosophie et une culture et une éducation de la citoyenneté qu’il s’agit de mettre en place .
Cet état de droit brave inéluctablement ces notions précitées dont elles nécessitent une action résolue à court terme pour mieux préserver l’état dans le long terme.
Certes, Il est vraisemblable que l’état fort dépasse toutefois celle de la sécurité. Avant d’avoir cette puissance de l’état, il s’agit de mettre en place une structure organisationnelle et fonctionnelle solide de l’état républicain (institutions) qui répond à un régime dit démocratique avec en guise d’une administration au service de la nation, de la patrie et de l’état ou la compétence des agents publics seront mises au service pour la pleine satisfaction et à l’entière ataraxie de la nation, de la patrie, de l’état, du peuple et des citoyens.
L’administration assurera l’application des règles de la république en s’acquittant de toutes les formalités à réaliser par les citoyens et les agents économiques lui permettant de facilité toute action créative de richesse et de valeurs ajoutées afin de dire que l’ on a une société qui pense pour produire, qui aime travailler, partager…. Pour le bien de tout le monde.
Que les actions de l’état soient claires et lisibles, l’état fort pense le long terme et doit s’imposer en acteur, en tant qu’état visionnaire qui s’appuie sur la détermination politique et la respectabilité de ses valeurs de justesse, de morale d’équité, de mesure et de vertu…. Un état ou la force de l’argent ne doit pas servir de subterfuge pour se mêler de la politique et mettre main basse sur le gouvernement( pouvoir) au point ou ce dernier serait incapable d’arbitrer entre le capital et le travail et en fin de compte briser l’ équilibre et laisser le capital( bourgeoisie compradore) mener la barque comme il le veut. La seule et unique force doit être la loi et rien que la loi sinon la république bananière changera la donne.
Bâtir un état de droit n’est pas une entreprise aisée, elle est inspirée de principes nobles figurant dans la déclaration des droits de l’homme et les droits de façon en générale, nécessitant une culture de justesse, une philosophie de droit et un art d’équité. L’état devient une direction qui fonctionne (la puissance, la force, les ressources) selon des lois écrites qui s’appliquent à tous les citoyens sans exception par une justice équitable et impartial ou l’arbitraire ne saurait y régner, ni la loi du plus fort ou de celui qui occupe un poste supérieur dans l’armée ou autres institutions j’insinue ces pouvoirs de : politique(Chakhssiya*5)- d’administration( Si Flene*3)- militaire (Al Kiyada*6) – public( Al Moudir*7)- financier(Al Khanez Be Drahem*8)….
. L’Algérie est un pays ou ceux qui font fonctionner et administrer les rouages de l’état via les institutions, ne sont jamais inquiétés de faire un bilan que se soit morale ou financier selon la règle de l’état et de rendre des comptes. Par exemple, les déclarations de patrimoine des élus et des hauts cadres pour savoir aux yeux du peuple ou de la société, s’il n’y a pas enrichissement illicite ou anormal qui tombe sous le coup de la règle de droit. Ce sont toutes ces irrégularités, anomalies conforment aux infractions flagrantes qui justifient bien l’absence de l’état de droit et font prévaloir un état de non droit ou l’anarchie, le désordre économiques, l’indiscipline sociale, l’instabilité, la faillite, l’insécurité, l’incompétence et la médiocrité. Cette situation de non droit enfonce le pays dans le marasme, l’incivilité, l’immoralité, l’anarchie et la bureaucratie et déni de toute expression citoyenne, ou l’arbitraire se généralise suivi par une aggravation des injustices sociales par conséquent il en découle une absence de la société civile, d’une élite universitaire et d’une jeunesse perforante et novatrice.
Une démocratie de façade comme la notre ne peut entrainer que la désolation de la société et cet état de fait péjoratif est pris en charge par ceux qui veulent le changement soit par l’émeute ,la révolte, la violence , les partis sont parties et ne font plus partie de cette société… les institutions d’état sensées encadrer, animer et organiser ces mouvements sociopolitiques afin de donner un sens à la vitalité politique, à leurs revendications et d’aider à un dialogue pouvoir-société civile et politique ne sont pas favorisés car eux même ne respectent pas ceux qu’ils ont promulgués comme règles de droit interne..
L’Etat reconnait légalement les associations et admet officiellement le multipartisme, mais le pouvoir fait la sourde oreille et les refuse catégoriquement d’occuper l’arène politique, c’est peut être la violence qui permet de meubler cet espace alors qu’une alternance du pouvoir négociée pourrait produire un projet de société qui permettra de voir naitre une nouvelle gouvernance qui gère les affaires de l’état dans transparente, de façon équitable et juste et selon la conformité de la règle de droit.
La signification d’un état de droit, exprime un système institutionnel dans lequel la puissance publique est soumise uniquement au droit. Ce système devrait être fondé sur le principe essentiel du respect ses normes juridiques c’est-à-dire que la primauté revient toujours au droit, chacun étant soumis au même droit, que ce soit l’individu ou bien la puissance publique. Il est donc possible pour un particulier de contester les actions de l’Etat ou d’un dirigeant politique ou autre s’il les considère comme illégales (non conforme aux règles).
Dans notre langage courant pour qualifier un état de droit, on dit souvent « état légal » qui désigne plutôt un système politique dans lequel l’état est subordonné au principe de légalité et de légitimité ou la loi est l’unique expression de la volonté générale sollicitée par le peuple souverain via ses représentants au niveaux des institutions( pouvoir public) qui enracine les limites et les conditions utiles et nécessaires de l’activité de l’administration( pouvoir administratif).par conséquent aucun autre pouvoir que se soit n’est au dessus de la loi. La loi dispose d’une autorité suprême dans l’ordre juridique et dans le droit en lui-même.
Les caractéristiques de l’état de droit sont :
*la séparation des pouvoirs coordonner par la constitution avec une particularité de l’indépendance du pouvoir judicaire par rapport à l’exécutif et au législatif.
*égalité de toutes les personnes physiques ou morales devant les règles de droit
*même l’état doit respecter les règles de droit (responsabilité des gouvernants devant leurs actes.
Par ailleurs, lorsqu’ on parle de démocratie, c’est une conception supplémentaire, qui ne fait pas partie de l’état de droit égalitaire (exemple de la démocratie de façade) mais un pouvoir poussé vers un état administré par un pouvoir ou prime plus le politique, l’administratif, le militaire …. (fraudes-manigances-trucages- répressions-…..)
Le principe de la république démocratique devrait être un gouvernement du peuple issu par le peuple et pour le peuple. L a loi étant rendu au nom du peuple, elle est l’expression de la volonté générale, elle est la même pour tous soit elle le protège soit elle le punie, tout le peuple doit la respecter et personne n’est contraint à faire ce que la loi ne lui permet pas.
Devant cette état de fait, le droit est au pouvoir ce que la volonté, le commandement sont à l’action pour bâtir une société bien ordonnée, disciplinée et rationaliste. S’arrêter simplement à la reconnaissance des droits démunis de ses applications (forme de la démocratie de façade) c’est-à-dire reconnaître des droits sans pour autant assurer leurs usages provoquerait inéluctablement une situation ou le laxisme devient maitre. Un équilibre devrait être instauré pour ménager le « législatif » et « l’exécutif » avec une indépendance totale de la justice car si l’exécutif possède trop de pouvoir ce qui se passe chez nous par exemple le caractère démocratique n’a plus de sens car le régime est affaiblit de toutes les tares de dépassements et d’abus (instauration d’injustice et non droit), si n’en a pas assez (une partie phagocytée par un autre pouvoir) ses fonctions nécessaires faiblissent et l’efficacité sociale en pâtit.
La solution consiste à mettre en place un contrôle de l’exécutif par le délibératif (sens profond de la démocratie) ajouté un quatrième pouvoir celui de la presse libre, car la liberté de la presse ne suffit pas il s’agit d’instaurer une pluralité pour qu’elle soit mieux équilibrée.
Le mode de contrôle devrait être décidé démocratiquement et les corrections suivraient les délibérations populaires.
L’IMPORTANCE DU DÉVELOPPEMENT DE L’ÉDUCATION ET DE L’OBJECTIVITÉ DE L’INFORMATION
Dans le cas ou comme il se passe chez nous, des excès de pouvoir (piétinement des règles de droit), des injustices (injustices fiscales, évasion, la fraude.. par exemple entre le formel et l’informel) et inégalités (corruption-biens, mal acquit-détournements…), la courses aux profits illégaux face à une volonté populaire prohibée. Il est évident que dans un état de droit n plus de la démocratie les règles de partage des richesses doivent être imposées et des comptes soient rendus. Il est de même pour la culture, pour la compétence, pour le savoir, pour la formation soient de mise pour le citoyen, elles devront être développés soit par l’éducation (moyen lourd et lent, formation-Long Terme-) soit par l’information (moyen rapide –Court Terme-) tournée vers la prise en compte de l’intérêt général.
L’Etat fort, touche à l’efficacité du politique en général. La priorité du chef de l’Etat sera de donner au pays les moyens de se gouverner: un Premier ministre puissant, solide, déterminé, prêt à prendre des risques dans le champ économique et social, dévoué à l’intérêt général; des ministres engagés, responsables, autoritaires, décidés à diriger leur ministère de façon très efficace selon les règles et le programme connu par tous.
Il faudra rétablir les valeurs, les notions de volonté, de gouvernement, de décisions, de choix, d’objectifs et de responsabilité.
Insuffler une énergie, une confiance, une légitimation nouvelle à l’appareil d’Etat, pour arriver à mettre sur les rails un Etat fort orienté vers l’action et l’ambition d’obtenir des résultats (nouvelle gouvernance).
Se contenter seulement d’une démocratie de façade ne peut aboutir qu’à la déliquescence de l’état (état faible) par voie de l’incompétence, de la médiocrité, du laxisme, clientélisme et tous les mauvais « isme ».Ce pouvoir émane du système et non du peuple !
BENALLAL MOHAMED
*1-« Hogra » : forme de l’insulte et du mépris à la fois.
*2-« Chkara » : bourse ou sac plein d’argent
*3-« Si Flen » : le Monsieur qui fait des affaires.
*4-« Povricos » : le minable et le pauvre.
*5-« Chakhssiya » : Personnalité du pouvoir
*6-« Al Kiyada » : Personnalité militaire.
*7- « Al Moudir » : le Directeur
*8-« Al Khanez Be Drahem » :celui qui s’est enrichi sans travailler( affaires corruption…)
Benallal Mohamed