Étudiante algérienne: «L’Université a censuré ma thèse politique»

Dans son édition du 6 juillet 2017, le site web “University worldnews” citant la BBC News dans son article signé par son correspondant Ahmed Rouaba le 4 juillet, titre qu’une étudiante Algérienne en phase finale à son doctorat affirme que son université a refusé de lui remettre son diplôme en raison d’objections politiques contenues dans sa thèse.

Leila Sidhoum a accusé la faculté des sciences politiques de l’Université d’Alger III de censure et d’intimidation à son encontre. Elle signale bien qu”étant professeur adjoint à l’université, elle avait réussi à défendre sa thèse qui était consacrée au rôle des élites dirigeantes lors de la transition démocratique en Algérie, de 1989 à 2016.

Un responsable de l’université, qui a préféré garder l’anonymat, a déclaré à la BBC que la thèse comprenait des allégations et des déclarations idéologiques non scientifiques au sujet de l’armée. Le fonctionnaire a également déclaré que le jury composé de professeurs n’avait pas vérifié correctement le contenu du travail ni examiné ses normes. Elle signale “qu’après avoir respecté les amendements antérieurs demandés par le jury, son travail a été validé et reçu une distinction.”
Cependant, son diplôme a ensuite été bloqué par le doyen intérimaire et son travail retiré de la bibliothèque de l’université, at-elle déclaré. Mme Sidhoum a été invitée de supprimer certaines parties de sa thèse se référant à l’armée, au président et au parti du Front islamique du salut dissous (FIS).

Le site web termine son article en informant ses lecteurs sur ce qui est largement connu par le commun des Algériens à savoir les élections législatives de 1991 interrompues et la décennie noire qui s’en suivit qui donna une centaine de morts. Puis vint le président Bouteflika qui institua un accord de paix pour modérer les groupes islamiques, un accord qui a été adopté après un référendum.

Reprit par A. Jabli