Du jamais vu dans un continent supposé être à la traîne quand il s’agit du respect des règles démocratiques. Le Kenya vient de donner une leçon au monde et surtout aux pays Africains. En effet ,pour la première fois dans l’histoire Africaine, la cour suprême du Kenya vient d’annuler pour «illégalités et irrégularités» les élections présidentielles qui ont eu lieu le 8 Août dernier et qui ont vu M.Uhuru Kenyatta, triompher avec 54,27% des voix, contre son opposant historique, Raila Odinga. Un nouveau scrutin doit être organisé dans les 60 jours.
Et dire que ces élections étaient approuvées par les observateurs Internationaux et pas des moindres puisqu’il s’agissait du secrétaire d’État Américain, John Kerry et de plusieurs anciens présidents Africains dont celui du Sénégal , du Ghana et bien d’autres hautes personnalités Africaines.
Dés l’annonce de l’annulation du scrutin, les supporteurs de Raila Odinga sont sortis en liesse dans les rues de la capitale, Nairobi, pour crier victoire. Cet évènement sans précédent intervient dans une situation tendue entre les partisans des deux adversaires politiques et qui avait déjà déclenché des émeutes et des manifestations faisant plus de 21 morts.
La guerre civile qui a éclaté dans les mêmes conditions électorales de 2007-2008, avait fait plus de 1 100 morts et, est toujours dans les mémoires des Kényans. A 72 ans,Raila Odinga ,l’opposant de l’éternité qui est à la tête de la coalition de Super Alliance Nationale avait perdu en 1997, 2007 et 2013. A-t-il une chance cette fois-ci?