Nous, algériens, sommes de deux tranches d’age et de quatre catégories:
les jeunes et les moins jeunes, les coupables, les complices, les victimes consentantes et les révoltés.
- Les coupables sont ceux qu’un certain discours officiel qualifie de « 3issaba » (le gang). En fait il s’ agit, juridiquement parlant, d’association de malfaiteurs, avec ce que devrait impliquer cette juste qualification des faits d’auto-saisine de la justice, qu’ on nous dit désormais indépendante, est de passage aux assises. Ceux-la sont les responsables directes des crimes économiques et politiques, à une échelle jamais vue. Ils sont très influents et peu nombreux, l’oligarchique, les extra-constitutionnels, comme les nomment certains d’ entre eux.
- Les complices, plus nombreux et moins influents, sont les soutiens de la première catégorie, ses hommes de main; ceux qui exécutent les ordres et les plans et qui se font impunément servir en retour.
- La catégorie des victimes consentantes, est très généralement, la béneficiaire indirecte des crimes, d’ ou le consentement. Elle est tres nombreuses. En fait la grande masse des algeriens.
- Les révoltés, sont la catégorie des jeunes. encore étudiants ou lycéens. Souvent chômeurs. Propre encore, parce que pas encore impliquée.
C’ est cette dernière catégorie d’algériens, enfants de leur temps… numérique, qui demande le changement d’un monde que les anciens ont rendu invivable, et qui les poussait à l’aventure qui se soldait, parfois, par la mort.
Ils sont les seuls légitimes à concevoir le monde de demain, le leur. Les vielles victimes consentantes ne peuvent que les assister, si elles ont la conscience et la sagesse nécessaire. Sans plus, sans tirer aucun privilège.
Et si le hirak réussit ce serait grâce à cette jeunesse éveillée, et s’ il échoue ce sera à cause de nous.