Hommage posthume à Djillali Cherrid

« Aujourd’hui, j’ai quelque chose à dire. Quand je dis quelque chose je veux dire quelqu’un. Et quelque chose me dit qu’il nous entend. Il s’agit bien évidemment du feu Djilali Cherrid.

C’est en fait, au sujet des événements du changement en Algérie. L’actualité du changement dans notre pays depuis au moins le mois de Février dernier m’a incité à aller chercher la profonde genèse et les indices précurseurs de ce changement. L’idée m’est venue de pourquoi pas ne pas aller chercher ces indices dans mes correspondances avec Feu Djilali Cherrid. Il fallait ensuite faire l’analogie avec ces chroniques du jeudi. Et Croyez-moi, j’ai eu les larmes aux yeux en lisant ces textes archivés. Déjà au mois du ramadhan de l’année 2015, je lui ai parlé d’un possible débat d’idées. Il m’a répondu qu’il adhère sans d’autres détails, je me suis rendu compte ensuite que ça réponse voulait dire qu’il avait sa propre opinion.

        Feu Djillali, croyait plus au moins au changement, mais pas au pouvoir en place. D’abord, par sa sévère critique de l’inédite lettre des 19-3 personnalités nationales le 12 novembre 2015. “C’est un groupe informel qui veut une rencontre informelle afin de s’accaparer les pouvoirs informels,” disait-il.

         D’un autre coté, ses lectures du projet de la révision de la constitution le prouvent aussi. Voilà ce qu’il écrivait le 07 janvier 2016 : « le Président semble vouloir en finir avec le Système en place depuis l’indépendance ». Notons bien dans son affirmation, qu’il avait usité le verbe sembler au mode conditionnel.

        Au mois de mars 2016, autrement-dit, au moment de la promulgation de la loi n° 16-01 du 6 mars 2016 portant révision constitutionnelle. Djillali, était sur un lit d’hôpital. Mais, à partir du début 2017, en suivant, la trajectoire de ces chroniques du jeudi. On peut affirmer que Djillali Allah Yerhemah n’avait plus aucune confiance au pouvoir en place et voici ce qu’il avait écrit le 15 juin 2017.

« Le Président de la République a appelé lors du dernier Conseil des Ministres à développer la «bonne gouvernance»  Désolé Monsieur le Président, celle-ci exige au préalable la confiance du citoyen en son administration, or, ce n’est pas en usant de ce genre de gestion des affaires par les fondés du pouvoir de l’État que l’on y arrivera ». L’année 2018, était l’année fatale, en plein saison estivale, Djillali nous quitta brusquement le 31 Août 2018 . Que Dieu ait pitié de son âme.  Si notre Djillali, était encore parmi nous, il aurait filmé une séquence du Hirak en direct du boulevard de la république.

Allah Yerhmek Djilali.

Karim Ould Nbia