« Nous devons apprendre à vivre ensemble comme des frères, sinon nous allons mourir tous ensemble comme des idiots. » [Martin Luther-King.]
Houari Boumediene, est un nom et un patrimoine, issus de la révolution armée, il est lié pour beaucoup à la fierté de l’Algérie indépendante et vis versa. Un homme, une figure, une personnalité que les représentants du monde entier sous la coupole de la gardienne de la paix, ont acclamé très fortement tout en étant assis sur leur siège un certain mercredi 10 avril 1974 puis ont continué à l’ovationner tout en se mettant debout devant leur siège pour signifier la grande considération et la déférence à ce grand Homme venu présenter au nom du groupe des 77.
Aucun président dans l’histoire de cette organisation n’a eu ce privilège de respect, d’estime, de reconnaissance et de gratitude. Faut dire que Beaucoup de leaders du tiers monde sont passés par la tribune Onusienne à savoir le 26 septembre 1960, le dirigeant cubain Fidel Castro prononçait sa fameuse phrase « que disparaisse la philosophie du pillage, et la philosophie de la guerre aura disparu » pendant un discours de 4h29mns, le plus long de l’histoire de l’Assemblée générale des Nations Unies, est passé sans aucune acclamation.
Nouvelle politique économique :
Une nouvelle conception des relations internationales par l’instauration d’un nouvel ordre économique qui consiste à la mise en place de structures nouvelles de production ,de distribution et de commercialisation à l’échelle planétaire moins injustes que l’ordre actuel particulièrement pour les pays du tiers monde, cet ordre soit mieux assorti à leurs besoins.
Le tiers monde a été évoqué pour la première fois par Alfred Sauvy en 1952 :« tiers-monde ignoré, exploité, méprisé comme le tiers-état [et qui] veut lui aussi être quelque chose ». Contrairement à ce que beaucoup croient, il ne s’agissait pas de définir un troisième ensemble de nations à côté des deux blocs (capitaliste et communiste ou socialiste) pendant la guerre froide, mais de l’ensemble des pays pauvres, « pays émergents », « pays en développement », « pays les moins avancés » de tous les continents.
Cette nouvelle situation nécessite certainement une révolution pour solutionner tous les problèmes portant sur le droit international, sur les circuits financiers et bancaires, la transmission des investissements, le transfert de technologie…….. C’est toute une nouvelle reforme de la division internationale du travail qui devrait prendre en considération la rentabilité des capitaux engagés par leurs détenteurs face aux besoins divers des pays en voie de développement.
Houari Boumediene avait présenté du haut de la tribune de l’ONU, devant une Assemblée générale extraordinaire très attentive, la nouvelle conception du « nouvel ordre économique international » ou il dira afin d’ « amorcer concrètement le règlement du problème fondamental qui nous préoccupe », celui du développement. Houari Boumediene demande qu’il soit entrepris en suivant les présentes actions :
1- L’appropriation par les pays en voie de développement de leurs propres ressources naturelles, c’est-à-dire la nationalisation de leur exploitation et la fixation de leur prix.
2- La mise en valeur de toutes les potentialités agricoles et la mise en œuvre d’une industrialisation en profondeur s’appuyant sur la transformation sur place des ressources naturelles de chaque pays.
3- L’apport, en moyens financiers, technologiques et commerciaux des pays développés dits riches en faveur des pays en voie de développement.
4- l’allégement ou suppression du fardeau de la dette qui « enfonce » les pays plus pauvres;
5- un programme spécial pour aider les plus démunis parmi les pays pauvres.
Pour l’Algérie, la nationalisation était considérée comme une exigence fondamentale du développement ; elle représentait en soit un acte de développement, cela permet de créer les conditions d’acquisition de la gestion.
H. Boumediene dira :
« Alors, l’incantation pour le développement se mue en une exigence de développement, puis en actes pour le développement. »
Cette nationalisation devrait assurer le décollage économique par les nouveaux investissements.
La nationalisation : condition du développement
H. Boumediene avait profité pour utiliser la présidence des non-alignés comme moyen pour mener à bien sa politique. Il va agir tous azimuts et hypothéqué les espaces lui permettant de défendre ses points de vues. Des pionniers ont été investis pour mener la politique de H. Boumediene à savoir :
-M.Belaid Abdessalem ministre de l’industrie et de l’Énergie, pionnier des industries industrialisantes.
-M. Smaïl Mahroug le ministre des finances placés président du groupe des « 24 » au sein du Fonds monétaire international.
-M. Lamine Khène devenir président exécutif de l’Organisation des nations unies pour le développement industriel (ONUDI), après avoir été secrétaire général de l’OPEP .
-M. Mohamed Sahnoun, représentant l’Algérie aux Nations unies, assure la liaison entre l’O.U.A. et la Ligue arabe.
– M. Layachi Yaker, ministre du commerce, devenir ambassadeur pour s’occuper de la conférence de Dakar sur les matières premières, en février 1974.
-M. Abdelaziz Bouteflika, ministre des affaires étrangères, devenu président de la vingt-neuvième Assemblée générale des Nations unies.
L’écart croissant entre le Nord et le Sud
L’Algérie avait nationalisé intelligemment les intérêts étrangers par étapes, sur le front des hydrocarbures un affrontement majeur avec la France avait abouti, le 24 février 1971, à la nationalisation à 51 % des sociétés pétrolières françaises et à 100 % des gisements de gaz par le fameux discours « QARAR NA !»(Nous avons décidé).
Les investissements ont été transférés directement à l’industrie lourde, qui servirait d’effet d’entraînement sur les autres secteurs de l’économie (industries industralisantes).
Un effort non moindres porté sur l’enseignement et la formation a été gigantesque (multiplication des écoles, lycées, des instituts et universités) ; enfin, des programmes spéciaux pour les régions les plus déshéritées du pays ont été lancés pour aider à réduire les disparités internes. Dans le sillage se sa politique économique H. Boumediene renforce le rapprochement commercial, financier et culturel entre les pays du tiers-monde, entre le monde arabe et enfin avec l’Afrique. Des actions concrètes telles les liaisons routières( transsaharienne), aériennes et maritimes des rencontres se multiplient pour faire participer des hommes d’horizons divers et de sensibilités différentes sur tous les sujets ayant trait à un nouvel ordre international dans tous les domaines : commercial, culturel, cinématographique, juridique, informatique, sportif etc …Alger abritait à l’époque par exemple la Foire internationale d’Alger, Foire panafricaine, Festival de la jeunesse, Rencontre des cinéastes du tiers-monde, quatrième congrès international du gaz liquéfié, première conférence africaine sur l’informatique.
*Si la France était le pays « des droits de l’homme », Alger devenait la « Mecque des révolutionnaires », elle avait abrité le congrès de juristes qui enfantât « la Déclaration universelle des droits des peuples ».
*La politique intérieure qualifiée de volontariste de développement du gouvernement algérien se bute à des problèmes dont l’évaluation nécessitait une intégration globale portant sur les infrastructures, l’exode rural, les difficultés de gestion, la bureaucratisation des sociétés nationales, la crise du logement, le transfert technologiques l’ adaptation des besoins aux possibilités humaines manquait de beaucoup de synchronisme….
Sur le plan extérieur, les résistances des pays industrialisés:
* La première phase des négociations du dialogue Nord-Sud à Paris (de 1975 à juin 1977), est jugée décevante.
* Augmentation de la contribution des pays industrialisés en faveur des plus déshérités.
* Principe de la création d’un fonds de stabilisation des matières premières…!
Les initiatives se multiplient de toutes parts :
* « Tokyo round » sur la libéralisation des échanges en 1978-1979.
* Conférence de New-Delhi sur l’industrialisation en 1980.
* Commission et rapport Brandt, la même année, « sur un programme de survie », conférence des Nations unies sur les pays les moins avancés (P.M.A.) à Paris.
* En septembre 1981, sommet de Cancun quelques semaines plus tard,
Le désordre monétaire international ne fait que s’amplifier, certains pays sont menacés de faillite, la division internationale du travail ne cesse aussi de progresser anarchiquement, mettant même en péril des secteurs économiques de pays occidentaux industrialisés, les Etats-Unis font preuve de résistance, à l’instauration du nouvel ordre économique international.
Plusieurs hommes politiques, de sociologues, d’économistes de divers pays du tiers-monde et du monde industrialisé ont débattu sur le thème : « Développement et rapports internationaux, points de vue du Sud et du Nord » pour formuler un code de conduite
Un Séminaire international organisé par l’Algérie en mai 1982, avec le Centre de recherche économique appliquée d’Alger et le Centre d’études économiques et sociales du tiers-monde de Mexico … en l’absence des Américains du Nord.
Ce séminaire d’Alger avait fait part sur la nécessité de négociations de façon globales pour que le tiers-monde se consolide en un bloc unique surtout sur la tout ce qui se rapporte à la paix, facteur essentiel pour tout développement. La voie du dialogue et de la concertation prônée depuis toujours par l’Algérie et les pays du tiers-monde aboutissent à des résultats décisifs et rapides pour éviter les problèmes d’affrontement majeur qui enverra aux oubliettes de l’histoire toutes les bonnes déclarations d’intention sur l’inégalité de la répartition des richesses à l’échelle mondiale.
Histoire du mouvement des non alignés
la conférence de Bandung(1955) En 1955 ( Indonésie) se réunissaient pour la première fois les représentants de vingt-neuf pays africains et asiatiques dont Gamal Abdel Nasser (Égypte), Nehru (Inde), Soekarno (Indonésie) et Zhou Enlai (Chine). Cette conférence se positionne sur la scène internationale en tant que blocs des pays du Tiers monde ( pays non alignés). Le terme « non-aligné » fut préféré à ceux de « neutres » ou « non-engagés. La déclaration de Brioni du 19 juillet 1956, proposée par Gamal Abdel Nasser, Josip Broz Tito, Soekarno et Jawaharlal Nehru, marque l’origine du mouvement, qui vise alors, dans le contexte de la Guerre froide, à se protéger de l’influence des États-Unis et de l’URSS qui cherchaient à rallier le monde à leur cause (idée de bipolarisation : les deux grands qui gouvernent le monde).
C’était l’Acte de naissance politique de la conception de l’idée du nouvel ordre politique et économique international. Elle avait préconisé plusieurs mesures entre autre :
* l’établissement d’un fonds des Nations unies pour le développement économique.
*L’encouragement à la création de banques et de compagnies d’assurances nationales et régionales.
*la stabilisation du commerce international, etc.
Tous se mouvaient dans le sillage économique, commercial et financier de la puissance colonisatrice.
*réorientation de l’ordre régnant visaient d’abord à développer la coopération entre les pays d’Asie et d’Afrique, bien loin, à l’époque, d’avoir tous accédé à l’indépendance politique.
2-la première conférence au sommet des pays non alignés à Belgrade : la résolution finale de cette conférence soulève des remèdes pour un nouvel équilibre sur les problèmes portant sur la guerre froide et la paix dans ce monde. Ainsi de s’efforcer de pallier au déséquilibre économique incombé du colonialisme. Cette résolution :
* Jugent utile de combler le déséquilibre par un développement économique, industriel et agricole, pour diminuer l’écart pays pauvres et pays riches
*Recommandent la création dans le cadre des Nations unies, d’un fonds d’équipement .
*Décident : d’un équilibrage plus équitable des termes de l’échange.
*Exigent : un transfert technologique dans tous les domaines pour plus de justice sociale.
3-Le deuxième sommet se tient au Caire en octobre 1964
Nasser-Nehru-Tito parlent d’un neutralisme positif du mouvement devant l’antagonisme Est- Ouest pour aboutir à un monde plus juste. Nasser dira :
« Nous ne voulons pas que la division du monde en un bloc occidental et un bloc oriental prenne fin pour que d’autres blocs plus grands et plus dangereux surgissent à leur place : un bloc de pauvres et un bloc de riches, un bloc de développés et un bloc de sous-développés, un bloc septentrional, qui a droit à la prospérité, et un bloc méridional, qui n’a pour tout lot que la privation, un bloc de Blancs et un bloc d’hommes de couleur » ( la Vision nassérienne, de P. Balta et C. Rulleau Sindbad, Paris 1982 p. 251)
Un slogan !. « Pauvres dans le monde, unissez-vous »
Les trois grands se rendent compte que l’unité politique ne peut pas émerger ou se consolider à partir de l unité dans la misère car l’idiologie peut faire éclater toute unité.
Le développement est pris en charge par la CNUCED en 1964 via un programme visant à la revalorisation des matières premières et à l’augmentation des échanges commerciaux tiers-mondistes. Progressivement l’un des meilleurs théoriciens et le héraut du N.O.E.I. qui doit remplacer « l’ordre international de la misère » Mohammed Bedjaoui, ambassadeur d’Algérie à Paris, aujourd’hui juge à la Cour internationale de La Haye, auteur de Pour un nouvel ordre économique international, Paris, UNESCO, 1979, 298 pages.
La CNUCED prendra fin en 1980 car le mode interventionnisme économique est substitué par un nouveau mode économique le libéralisme
4-au troisième sommet des non-alignés à Lusaka, en septembre 1970 il est passé inaperçu.
5-le quatrième sommet des non-alignés : accueillir en septembre 1973à Alger, avait pour but de la nécessité de resserrer les rangs entre les « damnés de la Terre » et entend faire de ce forum un tremplin pour parvenir à l’amélioration de leur sort un nouveau slogan :
« Pauvres dans le monde, unissez-vous » ;
Un tournant du mouvement sera pris, sous l’impulsion algérienne, le contenu économique prévaudra sur les considérations idéologiques.
La conférence décide de demander la convocation d’une Assemblée générale extraordinaire des Nations unies pour examiner, comme l’avait annoncé H. Boumediene dans son discours de clôture, les problèmes du développement :
« À la lumière de l’échec, d’ores et déjà évident, de la stratégie internationale pour le développement lancée dans le cadre de la deuxième décennie du développement »
Dans un tres cout moment éclata la guerre d’octobre 73(Israël et pays arabes), les États membres de l’OPEP tentent de faire valoir tester la force de l’arme du pétrole face à un Occident arrogant.
Pour l’Algérie c’était l’occasion de consolider la cohésion de l’organisation et aussi de couper court les pays exportateurs de pétrole les plus riches avec pays industrialisés. Elle plaide aussi pour que l’organisation vienne en aide aux pays les plus défavorisés H. Boumediene dira au premier sommet de l’OPEP (mars 1975
« Notre effort en faveur des autres pays du tiers-monde doit continuer dans le cadre de la solidarité qui nous lie à eux (…) :
1) dons d’urgence aux pays les plus gravement touchés par la crise économique ;
2) Octroi à ces mêmes pays de crédits spéciaux pour leur permettre de régler leurs achats de pétrole (…) ;
3) Octroi par les pays exportateurs de pétrole de crédits spéciaux affectés au développement des pays du tiers-monde (…) ;
4) Soutien des opérations destinées à maintenir les prix des matières premières des pays du tiers-monde à un niveau équitable dans les cas où (…) des pays industrialisés tenteraient de provoquer une chute de ces prix. ».
Les différents sommets des non alignés :
Congrès
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Date
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Lieu
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1-6 septembre 1961
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Belgrade (Yougoslavie)
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5-10 octobre 1964
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Le Caire (Égypte)
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8-10 septembre 1970
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Lusaka (Zambie)
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5-9 septembre 1973
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Alger (Algérie)
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16-19 aout 1976
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Colombo (Sri Lanka)
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3-9 septembre 1979
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La Havane (Cuba) « l’indépendance nationale, la souveraineté, l’intégrité
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7-12 mars 1983
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New Delhi (Inde)
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1-6 septembre 1986
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Harare (Zimbabwe)
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BENALLAL Mohamed
Il a trahit un peuple,qui a élu un président démocratiquement,il a trahit la constitution algérienne en instaurant un régime illégal au point de vue du droit national et internationale,Houria et sa clique n’avait aucune légitimité sauf celLire la suite …
Ce qu’on a vu de l’extérieur était suffisant cependant s’il à trahi un homme il n’a pas trahi son pays allez chargez dite qui ‘il a trahi son pays .Ils sont morts tout les deux ils peuvent s’expliquer non? et Dieu est meilleur juge que vous et moi
Le jeune accroupis c’est moi avec le president Benbella..le colonel était ds le salon entrain de trahir celui qui la nommé ministre…un traitre
Comme vous voulez vous étes un bon campeur campez donc fin du dialogue et sans rancune
Ecoute frere Houari,je suis dune génération qui avons vécu la guerre d’Algérie,toutes les souffrances du colonialisme,a l’independance on a vraiment gouter a la liberté,les chars des légionnaires ont disparu,on avait rien,mais on était heuLire la suite …
Liber te pour faire quoi ? On était libre .Lire la suite …
Nous on est des générations de l’indépendance,nous avons la liberté les premieres années …apres le coup d’État adieu libertés..tu peux construire tous les murs,routes,etc…si tu as pas liberté,rien ne vaut…Lire la suite …
Oui le temps que nous vivons est peut être meilleur? Gouvernement bizarre conduit par dit on un certain Saïd ministre corrompus et menteurs et et et j’en passe .Lire la suite …
Issu d’un coup d’État,instauration d’un régime dictatorial,confiscation des libertés individuelles,régime et système de l’URSS,une SM sans vergogne,une formation de la nomenclatura bourgeoise ,du piston a tous les étages..Lire la suite …